La nouvelle génération étant à priori celle des polémiques, revenons quelques instants à celle ayant entouré la sortie chaotique d'Assassin's Creed Unity, que notre bien aimé tyran avait malgré tout apprécié pour ses qualités. Bientôt quatre mois après son arrivée sur Xbox One, PS4 et PC, le dernier opus de la saga est passé à la loupe des cartes de capture Gamersyde pour nous permettre de constater si le titre d'Ubisoft a su profiter de ces quelques mois de mises à jour supplémentaires. Je profite de l'occasion pour vous toucher quelques mots sur le guide officiel du jeu dont un exemplaire avait trouvé son chemin jusqu'au pied du sapin familial fin 2014.
Commençons par la version PC, qui était sans doute celle qui s'en sortait le mieux en novembre dernier, même s'il fallait obligatoirement baisser certains réglages graphiques (l'antialiasing notamment) pour que le framerate ne soit pas trop mis à mal. Les heureux possesseurs de SLI récent n'étaient bien sûr pas contraints de faire autant de concessions, mais le contraire eut été étonnant avec pareil matériel. Pour autant, même sur une bonne machine, le jeu souffrait de bugs à foison, qu'il s'agisse de PNJ se déplaçant dans les airs, d'animations bloquées de ces mêmes passants, ou encore du personnage principal qui se mettait à traverser les éléments du décor (on pouvait par exemple se retrouver coincé dans un bâtiment normalement non visitable, ou faire une chute sans fin après un saut de l'ange). À cela s'ajoutait le pop-up agressif des éléments du décor ou des PNJ (qui s'habillaient au fur et à mesure que l'on s'approchait d'eux...), et les problèmes de collision dont la saga était coutumière jusque là. Sur consoles, le constat était bien plus sombre, le framerate subissant de lourdes baisses, tout particulièrement sur PS4. Un tollé général qui avait poussé Ubisoft à offrir presque gracieusement un jeu parmi plusieurs aux malheureux détenteurs du season's pass, et le premier DLC narratif prévu à tous les autres.
Aujourd'hui, l'expérience de jeu se veut heureusement bien plus agréable, comme en attestent d'ailleurs nos vidéos de la version Xbox One (nous n'avons pu tester la mouture PS4). S'il subsiste encore des bugs, qu'un monde ouvert aussi peuplé ne pourra jamais totalement éradiquer, déambuler dans les rues de Paris est devenu bien plus plaisant. Le constat est plus ou moins le même sur PC, mais même en se contentant du FXAA (un antialiasing peu gourmand, mais aussi moyennement efficace), le fait de pousser toutes les autres options au maximum ne se fera pas sans conséquences. Sur notre configuration de test (i5 4670K @ 4.0 GHz, 8 Go RAM, Windows 8.1, Nvidia Geforce GTX 970 Gigabyte OC), les baisses de framerate à 40/45 fps ne sont donc pas rares lorsque le bondissant Arno évolue sur la terre ferme au milieu de la populace. De même, on note toujours des micro-freezes désagréables quand le héros se fait repérer et que la dernière position connue s'enclenche. Ce n'est pas systématique, la jouabilité n'en souffre pas spécialement, mais cela reste très agaçant. Pour contourner ce problème de framerate fluctuant, reste l'option de le limiter à 30 images par seconde en passant par les pilotes de votre carte graphique. Un compromis que certains trouveront supportable pour profiter du meilleur affichage possible, mais que beaucoup auront du mal à accepter.
Le fond du jeu n'a évidemment pas changé, et avec le recul, on réalise assez vite que les promesses affichées par Ubisoft n'ont pas encore été tenues dans cet épisode. Amputé de toute sa partie navale, ce premier volet next gen devait enfin permettre de jouir des joies de l'infiltration de la meilleure manière qui soit. La possibilité de se déplacer en position accroupie est certes appréciable, mais le système de mise en couverture perfectible allié à l'étroitesse de certains lieux traversés rendent les déplacements pénibles en intérieur. Sans compter que l'intelligence artificielle n'a fait l'objet d'aucune amélioration notable. Les gardes ennemis souffrent donc toujours d'un temps de réaction étonnamment long, et leur cécité en surprendra plus d'un. Difficile en effet de ne pas voir l'immersion se briser lorsque, vaguement dissimulé derrière une table, Arno reste invisible aux yeux de la sentinelle postée juste devant lui. Le système de combat ne parvient pas non plus à satisfaire, coincé entre les mécaniques usées des précédents épisodes et l'envie de proposer une expérience plus exigeante. Loin des sensations des jeux Batman ou plus récemment de L'Ombre du Mordor, la série d'Ubisoft peine à convaincre dans sa partie action pure. Le free run affiné sera moins sujet aux critiques, mais la descente facile tant mise en avant manque singulièrement de mouvements spectaculaires (comme le laissait pourtant entrevoir la présentation live de l'E3 2014).
Quelques mots pour terminer sur le guide édité par Piggyback, des habitués du bel ouvrage qui ont redonné leurs lettres de noblesse aux bonnes vieilles soluces que l'on pouvait trouver dans les magazines des années 80/90. Déjà détenteur d'un autre guide du même éditeur (Final Fantasy X) et de deux autres d'un publication différente (Fifa 10 et GTA V pour ne pas les citer), je ne fus pas surpris de constater le soin apporté à ce beau livre de plus de 300 pages. Vendu avec une carte du Paris révolutionnaire que l'on aurait certainement trouvée dans la boîte du jeu à une époque, il se découpe en plusieurs partie très classiques. On commence par les principes du jeu et les mécaniques de gameplay (encore une fois, le genre de choses que l'on trouvait dans la doc du jeu jadis), puis vient la soluce elle-même, avant de détailler toutes les quêtes annexes. Les différentes pièces d'équipement et autres techniques de jeu ont également droit à une quarantaine de pages, tandis que les suppléments révèlent secrets et analyse de l'histoire. À noter que dans cette dernière partie, de très beaux artworks originaux sont dévoilés, 36 pages que ne sauraient renier les amateurs de collector. La mise en page et le papier utilisé sont de très bonne facture, et voilà décidément un bien bel objet à ajouter à sa collection. Mais voilà, au delà de sa présentation et son contenu, la question est de savoir si un jeu comme Assassin's Creed appelle le soutien d'un guide. Si dans le cas de GTA V (contenu gargantuesque, nombreux secrets), de FFX (fiches statistiques des montres, quêtes annexes, tactiques de combat, etc.) ou même Fifa (liste de tous les gestes techniques), la question ne se pose pas, il n'en va pas de même pour la série d'Ubisoft.
En effet, malgré la structure plus ouverte des missions que l'on peut plus ou moins aborder de différentes façons (en fonction de l'orientation de son personnage notamment), l'aide proposée dans le guide n'apparaît pas comme indispensable, à moins de vouloir absolument obtenir le rang maximal à chaque séquence (la condition étant de remplir tous les défis rappelés dans la présentation de chaque mission). La partie walkthough s'accompagne de nombreux screens sur lesquels ont été ajoutées des flèches de trajectoire pour indiquer le meilleur chemin à prendre, mais rien qu'un habitué de la série ne saura trouver seul. La présentation des quêtes annexes et des missions coop suit le même schéma, en y ajoutant le niveau de difficulté et les récompenses obtenues en cas de succès. Les récits parisiens sont répertoriés sur une carte de la ville, puis détaillés un par un à la manière des autres missions du jeu. Il en va de même pour les missions de club, les meurtres à résoudre et les failles Helix. À noter que la très courte partie sur la compagnion app est devenue obsolète depuis la dernière mise à jour du jeu puisque celle-ci a tout bonnement été sacrifiée suite aux problèmes la concernant. Plus intéressant pour les moins courageux, les 16 pages dédiées aux énigmes de Nostradamus vous guideront à travers Paris à la recherche de tous les glyphes. Enfin, impossible de publier un bon guide sans ses parties consacrées aux cartes, au listing de tous les objets à collecter, aux armes disponibles, aux tenues (et à leurs statistiques) aux types d'ennemis, etc. Voilà sans doute ce qui justifie un tant soit peu l'investissement, mais une fois de plus, cela n'aura rien d'indispensable pour la majorité des joueurs.
Tous les commentaires (20)
C'est quand même triste on ne lui donne plus assez à manger au Driftwood du coup il régurgite c'est vraiment une triste période.:p
Allez Driftwood vu que tu t'ennuie fait nous un petit topo s'il te plait de Snow et de Next car game j'aimerais bien voir comment ils ont avancés ces deux jeux.;)
En conclusion, Ubi aurait seulement mieux fait de sortir son jeu en Février. Prochain arret, Assassin Rogue PC > 10 Mars.
Je ne comprends pas que personne en parle et que les discussions se soient concentrées sur les graphismes (très beaux d'ailleurs, surtout en intérieur), la qualité du son pour moi étant une partie importante pour l'immersion.
Cet Unity attendra encore quelques mois, quand on se croisera dans des soldes steam et que ma carte graphique sera changée. C'est pas l'envie qui me manquait de le faire pourtant initialement.
Ensuite au niveau des perfs, c'est complètement faux. Elles sont doublées en SLI. Si ce n'est pas le cas chez toi, c'est que tu es CPU limited, ton CPU n'est pas assez costaud, Unity étant très gourmand à ce niveau (et c'est d'ailleurs un des gros problèmes des versions consoles avec leurs CPU en mousse), et un i7 saura se montrer bien plus efficace qu'un i5 (un des rares titres dans ce cas là).
Jusqu’à preuve du contraire, c'est toujours pas implémenté !
Je trouve ça à la hauteur d'Ubisoft ces temps ci, nul.
Pour ce qui est du sli sur ce jeu, cela améliore énormément le jeu, il y a une vraie différence. Et pareil pas eu de gros bug dessus (avec ma précédente gt680 c'était injouable)
Après le gros gros point noir ce sont les combats, absoluement atroces, chiant au possible, sans intérêt aucun
Cependant encore une fois, sur far cry 4, là dessus toujours autant de ralentissements lorsque je suis en véhicule, c'est inssuportable (970gtx)
Comment fait-on pour retrouver un patch précédent ? (notamment pour far cry 4 qui a vu disparaitre de façon sensible les godrays et brouillard après le 4)
Merci beaucoup
Sinon le bad pour les chemins interdits ! snif
La technologie en question, que tu devrais voir comme une boite à outil, est supporté dans les drivers depuis fort longtemps, c'est exclusivement à la charge d'Ubi d'en exploiter (ou non) les spécificités. En l’occurrence, ils l'avaient promis, et pour changer se sont révélé incapable de livrer quelque chose de viable.