On continue de faire notre petit tour des line-ups des éditeurs, avec cette fois-ci l'un des rois des jeux open world, Bethesda Softworks. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que les trois jeux présentés en Behind Closed Doors s'orientent tous vers les mondes ouverts. En tête, le gigantesque The Elder Scrolls V: Skyrim, suivi de près par le splendide Rage, et, pour terminer ce tour du monde, Prey 2. Bouclez votre ceinture, on décolle !
C'est bien la première fois qu'une présentation me donne à ce point envie d'arracher la manette des mains d'un développeur pour m'essayer à cette petite merveille. Même si graphiquement le jeu n'est clairement pas le plus beau du salon (ce prix revenant incontestablement à Rage), il n'en est pas moins impressionnant par son niveau de détails. En effet, on peut facilement s'émerveiller devant un ruisselet serpentant autour d'une roche, ou bien encore se laisser aller à contempler l'effet du vent sur la végétation environnante. L'impression de vie qui se dégage de la nature est telle qu'en s'approchant d'un buisson, un renard bondit sans crier gare. Une apparition qui ne semblait pas être prévue dans la présentation si l'on en croit notre hôte, un bon coup d'épée bien placé faisant vite comprendre au pauvre animal qu'il n'est pas le bienvenu.
Notre petite balade dans la nature nous permet aussi d'admirer les magnifiques montagnes au loin, ou la rivière qui coule à flots non loin de là. Nous nous dirigeons alors vers un village abritant quelques artisans. On nous précise que le joueur pourra travailler dans n'importe laquelle de ces échoppes, histoire de se faire un peu d'argent de poche. La visite terminée, direction un sentier de montagne qui nous conduit droit vers les sommets enneigées. Deux ou trois brigands tentent alors de nous barrer le passage, l'occasion d'observer les possibilités offertes par les combats. On peut désormais placer les armes ou sorts dans chaque main, permettant de nombreuses combinaisons différentes. Une arme de mêlée dans chaque main pour frapper plus vite, ou un sort différent pour varier les effets. Si vous utilisez le même sort dans vos deux mains, sa puissance s'en trouve logiquement décuplée et le rendu visuel qui en résulte d'autant plus spectaculaire.
Les gêneurs éliminés, on se dirige vers l'entrée d'une caverne menaçante. A peine avons-nous le temps de nous approcher qu'un dragon surgit du ciel et tente de nous attaquer. Un passage probablement scripté, mais non moins sacrément impressionnant. Notre héros se rue donc dans la caverne afin de se protéger, le dragon hurlant sa colère dans son dos. L'exploration de cette grotte nous amène devant une mystérieuse porte, sans aucun mécanisme apparent. Seuls des symboles étranges laissent supposer qu'un code est nécessaire pour entrer. Encore faut-il parvenir à le trouver. Par chance, il se trouve justement que nous avons dans notre inventaire un objet qui pourrait bien nous débloquer. Il suffit pour cela d'observer l'artefact en question en le tournant dans tout les sens dans une vue 3D. Grande nouveauté de ce nouvel opus Elder Scrolls, tous les objets de l'inventaire peuvent être examinés de cette manière. Ainsi, les livres s'ouvrent devant vos yeux et vous pouvez même voir les pages se tourner au fil de votre lecture ; les allergiques aux livres électroniques devraient apprécier.
Une fois la bonne combinaison entrée, la porte s'ouvre, faisant trembler tout le couloir à proximité, et laisse apparaître une pièce d'un bleu étincelant. Cette couleur saphir émane en fait d'un puissant artefact que notre héros recherche activement. Ces pierres contiennent le savoir et la connaissance du peuple Dragon de Bordeciel ; heureusement, le personnage principal est l'un des rares humains à pouvoir apprendre instantanément le contenu de ces pierres. On apprend alors que les dragons sont des créatures intelligentes, qui possèdent même leur propre langage. Pour une raison encore inconnue, notre héros cherche à tout prix à percer leurs mystères. Évidemment, les dragons ne l'entendent pas de cette oreille et peuvent attaquer de façon totalement aléatoire durant vos explorations. La démo se poursuit et nous finissons par sortir de cette caverne. Alors que nous avançons tranquillement dans une immense plaine, une surprise de taille nous attend. Un troupeau de mammouths déambule paisiblement à quelques mètres de nous, l'immensité des créatures provoquant immédiatement en nous un sentiment de profond respect.
Visiblement, ce sentiment ne semble pas être partagé par notre hôte qui assène un violent coup d'épée à l'un des mastodontes du troupeau. La réponse ne se fait pas attendre puisque celui-ci s'empresse alors de l'attaquer d'une violente charge. Le mammouth tente ensuite d'embrocher notre héros avec ses défenses, mais au même moment, un dragon plonge sur l'animal blessé et l'emporte dans le ciel. Il y a de grandes chances pour que cette scène soit également légèrement scriptée, mais il faut avouer que cela passe plutôt bien malgré tout. Le dragon n'en a pas fini avec nous pour autant et s'en prend désormais au joueur, crachant du feu tout en prononçant des paroles incompréhensibles dans sa langue. S'en suit un violent combat à coup de sorts de foudre pour atteindre le monstre qui virevolte autour d'une tour en ruine toute proche. Après quelques attaques, la bête finit par atterrir dans un terrible fracas et poursuit le combat au sol. Après quelques roulades bien placées, notre héros finit par abattre le dragon qui agonise en laissant échapper une longue plainte dont le sens nous échappe totalement, nous pauvres humains. Là encore, le joueur peut profiter du savoir des dragons qu'il tue, et ainsi assimiler leurs connaissances en absorbant leurs âmes.
Rage était le seul jeu jouable dans la partie privée du stand de Bethesda. En m'approchant de l'une des bornes, ma première pensée fut que j'avais affaire à une version PC. Quelle ne fut pas ma surprise en constatant qu'il s'agissait en fait d'une version 360. Aucun doute possible, ID Software maitrise le sujet, le jeu est tout simplement splendide sur la console de Microsoft. Je n'ose d'ailleurs imaginer ce que doit donner la version PC sur une bonne machine. Les textures frisent la perfection, seuls quelques bugs d'affichage apparaissent de temps à autre à l'horizon. La mission proposée dans cette démo consiste à récupérer une pièce de moteur afin de réparer son précieux buggy. Pas question pour autant de parcourir les routes désertiques à pied, et c'est donc en quad qu'il nous est proposé de nous rendre sur place. D'emblée, on remarque que les dialogues sont plutôt sympathiques, avec cette touche particulière que donne ce bon vieil accent américain tout droit sorti des westerns des années 60. En mettant le pied dehors, on sent bien toute la chaleur que peuvent dégager les rayons du soleil, grâce notamment à des lumières dynamiques très bien rendues.
Du point de vue de la map, il semble qu'il y ait largement de quoi passer quelques heures à rouler à tombeau ouvert à travers les canyons et les étendues désertiques. Certains lieux sont accueillants, d'autres, plus hostiles, vous accueillent à grand renfort de plomb. En quelques minutes de jeu, on prend plaisir à se balader et s'arrêter dans les lieux les plus intrigants. Malheureusement, la démo ne permettait pas d'aller bien loin, et beaucoup de portes restaient closes. Pour en revenir aux déplacements sur quatre roues, les sensations de vitesse sont bien là, le boost étant assaisonné de la pincée de motion blur nécessaire pour augmenter cette impression. Fait notable en ces temps apocalyptiques, il semble que le GPS ait lui aussi survécu au cataclysme, puisqu'il nous indique avec précision l'endroit où se rendre sur la minimap.
Une fois sur place, des plots nous confirment que le reste du chemin se fera en santiags. Un passage tortueux dans le canyon nous amène alors vers une structure en ruine. À peine avons-nous le temps de nous en approcher qu'une bande de gaillards mal embouchés ouvre le feu sans sommation. L'occasion de profiter de l'éventail d'armes à feu proposées, très agréables à l'oreille soit dit en passant. Quelques rafales d'AK47 plus tard, on entre dans le bâtiment, lui aussi très détaillé graphiquement parlant. Nombre de débris et objets trainent un peu partout, et il faut d'ailleurs ouvrir l'œil, certains éléments pouvant être ramassés pour construire toutes sortes d'équipements bien utiles. C'est d'ailleurs un explosif pour faire sauter une porte qu'il nous faut préparer un peu plus loin. Les bandits présents dans la zone tentent bien de nous repousser, mais contre un fusil a pompe il ne font pas long feu et tombent les uns après les autres. Un bon coup de crosse pour finir les survivants agonisants et nous voilà auprès du moteur tant convoité.
Si l'on s'attendait légitimement à une suite du premier volet, nous nous sommes vite rendus compte que nous étions en fait très loin du compte avec Prey 2. En effet, ce second opus n'a de point commun avec l'épisode précédent que le nom, oubliez tout le reste. Ici, vous incarnez un chasseur de prime qui n'a d'intérêt que pour l'argent qu'il va gagner, le tout dans un monde extraterrestre totalement ouvert. C'est donc bardé de gadgets et d'armes futuristes que ce chasseur va accomplir ses différents contrats. La ville proposée semble assez vaste, et grouille de vie à chaque coin de rue. Rue n'est d'ailleurs peut-être pas le mot le plus approprié tant la ville s'étend dans tous les sens et toutes les directions. Vous pouvez vous balader tranquillement et agir sur tous les événements aléatoires qui peuvent se produire régulièrement. Par exemple, un individu se faisant tabasser peut soit être secouru, soit faire les frais de votre tempérament si vous décidez de vous joindre à la rixe. Dernière option et non des moindres, tuer tout le monde pour ne pas faire de jaloux.
Si vous voulez vous concentrer sur des cibles en particulier, vous pouvez accepter des contrats spécifiques et traquer votre proie jusqu'aux confins de la ville. Certains individus seront relativement faciles à capturer, d'autres demanderont une étude approfondie de la situation. Des gardes du corps surveillant le moindre accès au bâtiment, il vous faudra trouver la solution adéquate pour parvenir à vos fins. Tenter de soudoyer un garde, s'infiltrer par une ouverture accessible ou tirer dans le tas sans se poser de questions. Dans ce dernier cas, il y a des chances pour que la cible s'échappe et qu'une course poursuite s'en suive. On constate alors que notre chasseur de primes possède des capacités de free runner lui permettant de bondir sur des corniches, faire des chutes spectaculaires et courir plus rapidement que la moyenne. Un gadget vous permet même de planer sur une courte distance, une capacité bien utile dans certaines situations. Si vous capturez votre ennemi, à vous de voir si vous le voulez mort ou vif, mais vous pouvez aussi négocier sa libération en moyennant un pot de vin plus rentable. Si vous décidez de livrer votre proie vivante au client, vos gadgets vous permettent de le téléporter instantanément. Certaines situations peuvent également nécessiter d'interroger votre proie, auquel cas vous pouvez le torturer dans un champ électrique pour tenter d'obtenir les informations souhaitées. Attention toutefois à ne pas avoir la main trop lourde, car la mort du captif pourrait bien vous faire passer en mode déprime.
Tous les commentaires (30)
Exactement mon sentiment depuis les premières infos/images. C'est pas comme si le premier avait particulièrement marqué les esprits en plus...
Sinon il y a eu Stranger's Wrath également dans le genre après Bounty Hunter. :p
Et Rage, je le dis depuis son annonce, mais ça va déboiter ! Personne n'a l'air d'y croire, pourtant je suis confiant. C'est id Software quand même !
Sinon, pour les chasseurs de primes, y avait aussi l'inoubliable Mace Griffin Bounty Hunter... quoi, vous l'avez oublié ?
http://en.wikipedia.org/wiki/Mace_Griffin:_Bounty_...
Bethesda tient en tout cas un tiercé gagnant qui pourrait faire oublier leur récents choix éditoriaux douteux (Wet, Hunted, Brink).
Depuis l'annonce de Rage je l'attends beaucoup, j'aime les jeux id Software ^^
Et Brink est bien sur PC. Vraiment.
@ABSOLUS74: Prey 2 n'est prévu qu'en 2012 :p
Quant à Brink, ce n'est pas la réalisation que me pose problème, c'est l'équilibrage du jeu donc même sur PC, je doute que cela change. Il n'est pas mauvais, mais Bethesda (au moins en tant que studio) nous tellement habitué à du très bon que...
Pour rage c'est bien cette version que vous avez joué sur 360 ?
http://www.youtube.com/watch?v=-QsCBVyzqPU
Si oui effectivement c'est impressionnant.
"Oddworld la fureur de l'étranger" plutôt...?
D'ailleurs le concept me fait clairement penser à ce jeu ;)
Franchement les trois jeu sont incontournable, c'est vendu pour moi^^
Sinon Bethesda est quand même l'éditeur avec les plus belles licences (à mon goût). Line up magnifique !
ça m'a un peu déranger de dire que Skyrim n'est pas impressionnant techniquement.Mais en même temps, je sentais implicitement la comparaison avec Rage qui certes n'est pas comparable niveau ouverture, mais reste aussi un "open world"(Très minimaliste face à Skyrim, y'a pas de doute).
Et vu que visiblement la version console est vraiment ouf au point de se demander si on est pas sur un pc récent (Il donne le même sentiment que face à des jeux comme The witcher 2, Battlefeild 3...j'essaye de décrire cette impression), tout ça dans un jeu un peu ouvert sur console qui plus est.
Disons qu'entre les trois jeu, cela insiste un peu sur la technique et la maitrise de ID.Même si ce n'est pas aussi ouvert que Skyrim, on peut pas se cacher derrière cette argument non plus.
Donc quelque part sous cette angle là ça me dérange pas, ça communique vraiment sur la qualité technique de Rage.
PS: Il a tout de même dit que c'était la première fois qu'une présentation de jeu lui donnait envie d’arracher la manette des mains du développeur^^
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Je pense que c’est évident qu'il est pas possible de comparer ces deux jeux simplement(et ça m'étonne pas qu'il dise cela).
Après j'imagine que cela n'empêche pas l'impact de ce Rage sur le technique(on a pas la superficie toujours en tête).
De toute tu prêches un convaincu, sur la dernière news de Skyrim, j'ai été explicite concernant mon avis sur Skyrim.
Ce qu'à fait Bethesda sur ce jeu est énorme selon moi !
Et techniquement pour moi c'est impressionnant ;)
Et c'est pour cela que ça m'a dérangé qu'il dise que Skyrim n'est pas impressionnant(vu tout ce que gère le jeu et visuellement tout de même c'est très beau).
Je suis pas un gros fan d'Elder scrolls non plus mais ce Skyrim m'attire beaucoup,le coté viking surement.
Trois titres à surveiller,j'adore me sentir libre dans un jeu et là j'en ai trois du même éditeur qui me tendent les bras Bethesda c'est noël.:D
Cependant, pour préciser, je parlais surtout de video "en qualité GSY", pour être tout à fait clair. ^^