Nous avons reçu DEATHLOOP avec quelques jours d'avance grâce à Bethesda et on les en remercie chaudement. Suffisamment pour vous enregistrer une bonne partie du long prologue/tutoriel du jeu sur PS5 (avec de rapides coupes pour vous éviter un spoiler du premier quart d'heure), mais également pour vous donner nos impressions dans une vidéo Preview de 13 minutes (qui arrivera dès qu'elle sera prête). Comme on aime faire les choses bien, on vous proposera également de découvrir les trois modes graphiques en action dès que l'encodage sera terminé et de vous rincer l'œil grâce à notre galerie d'images maison.
MAJ : Ajout de la vidéo commentée (Youtube) et de celle qui montre les différents modes graphiques (streaming en cours de création).
Côté gameplay, si nous regardions le concept de boucle temporelle avec une certaine circonspection, nous devons avouer que l'on se prend vite au jeu. Nous qui avions adoré The Sexy Brutale il y a quelques années, une sorte de Cluedo fantastique très réussi, on trouve à DEATHLOOP comme un petit lien de parenté. Bien sûr, on ne cherche pas à empêcher des meurtres ici puisque l'on est censé abattre les huit visionnaires cachés dans l'une des quatre zones de l'île de Blackreef. Mais tout l'aspect exploration-enquête obligatoire pour être en mesure de remplir sa mission en une seule journée nous fait vraiment penser à l'approche du jeu de Cavalier Game Studios, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Chaque journée est divisée en quatre périodes (matin, midi, après-midi et soir) et en fonction de l'heure à laquelle on se rend dans les différentes zones, les événements ne sont pas les mêmes. De plus, des actions entreprises dans l'une le matin aura des répercussions sur la suite de la journée à ce même endroit. Un principe intéressant qui semble permettre d'éviter de trop s'appuyer sur l'impression de redondance inhérente au concept de boucle temporelle. Par exemple, certains lieux d'une zone ne seront accessibles qu'à des moments précis de la journée, obligeant donc le joueur à y revenir pour découvrir de nouveaux indices et progresser dans l'aventure. DEATHLOOP nous laisse libre d'opter pour l'infiltration ou l'action pure, même s'il sera parfois difficile d'éviter de faire parler la poudre. On retrouve certains pouvoirs (les fameux modules des visionnaires, que l'on récupère en les tuant) de Dishonored et Arkane a aussi implémenté ce qu'ils ont appelé les breloques, des objets bonus que l'on peut associer à ses armes ou au personnage lui-même. À chaque mort (ou à chaque fin de journée), on repart de zéro côté équipement, sauf si on a eu les moyens d'infuser les armes et breloques qui nous tenaient le plus à cœur. Pour ce faire, il faut tout d'abord récolter du Residuum dans certains objets du quotidien que l'on trouve sur son chemin. Une anomalie à laquelle on aura uniquement accès après une bonne heure et demie de jeu très guidée.
Les sensations manette en main sont convaincantes, avec un bon feedback des quelques armes que nous avons pu essayer et une bonne gestion des spécificités de la DualSense. Comme souvent, on a préféré pousser la sensibilité du stick droit et de la visée pour plus de dynamisme, mais chacun fera bien comme il le souhaitera. On ne doute pas que les actions d'éclat seront plus impressionnantes sur PC avec le combo clavier-souris, mais le jeu est parfaitement jouable au pad. Si vous jouez en ligne, votre partie pourra être envahie par un autre joueur (ou un ami si vous configurez le jeu ainsi) qui incarnera Julianna, l'antagoniste principale du jeu. Un mode hors ligne est bien sûr accessible pour les antisociaux et c'est à priori l'IA qui se rappellera parfois à votre bon souvenir. Le premier affrontement avec Julianna est une simple formalité, mais on ne doute pas que les prochains seront nettement plus délicats. Et puisque l'on parle de l'IA, quelques mots à son sujet, puisque c'était l'un des gros reproches des dernières previews. En effet, il est assez facile de se jouer d'elle dans certaines configurations (quand on est embusqué sur un toit et qu'on joue au tir aux pigeons sans être repéré, quand on enchaîne les stealth kills quand elle nous tourne le dos alors même qu'elle peut parfois se tenir aux côté d'un petit camarade), mais nous avons aussi mordu la poussière à plusieurs reprises dans certaines zones bien gardées. Quand le surnombre est trop important et que l'on ne parvient pas à s'enfuir, la mort arrive vite. Heureusement, Colt dispose du pouvoir de Reprise, qui rembobine sa position (mais pas les événements) de quelques secondes en arrière pour le mettre à l'abri. Comme il peut l'utiliser deux fois à chaque moment de la journée, cela peut aussi vous faciliter les choses. Notez enfin que l'IA peut tout aussi bien remarquer la disparition d'un autre garde à cause des traces de sang qu'il a laissé derrière lui (les corps disparaissent, mais c'est justifié par le scénario) ou mettre de longues secondes à réagir à votre présence (il lui est même arrivé de ne pas nous voir en contrebas alors qu'elle était pourtant en embuscade sur un toit à nous attendre). Bref, tout n'est pas encore rose de ce côté là, mais on ne peut pas dire que cela nous a gâché le plaisir de jeu pour le moment. Pour tout vous dire, cela nous a même arrangé parfois.
Il y aurait certainement encore de nombreuses choses à vous dire sur DEATHLOOP, comme l'importance du hacking par exemple, mais le temps de jeu nous a manqué ces derniers jours. N'hésitez cependant pas à poser des questions dans les commentaires des fois que nous puissions répondre à certaines interrogations concernant des points que nous aurions oubliés d'évoquer. Quoi qu'il en soit, en attendant un éventuel live pour vous montrer le jeu en direct et vous en parler plus en détail, on peut déjà dire que DEATHLOOP nous a bien plus accroché que prévu et que son univers, son intrigue, son humour et sa direction artistique nous donnent une furieuse envie d'y revenir pour découvrir le fin mot de l'histoire. Et c'est déjà beaucoup plus que nous en attendions jusqu'à il y encore quelques semaines.
Tous les commentaires (23)
J'ai pu aussi écouter l'avis d'un youtueur et vu 20 min du début en full french, je vais en rester la pour pas me spoiler.
Je pense que je vais kiffer le jeu, hélas vais devoir attendre 2022 pour y jouer sur ma xbox vu que j'ai pas encore de Ps5.
Seul consolation c’est que je vais pouvoir le faire gratos, mais franchement j'aurais bien payé pour le faire rapidement.
Belle pioche pour Sony d'avoir eu l'exclu temporaire.
Dishonored, Prey et les autres pleurent encore de leur insuccès.
Malgré l'IA un peu étrange, le jeu semble en tout cas avoir d'excellents retours (c'est même un 9 chez Gk) et c'est tant mieux pour Arkane. J'espère pour eux que les ventes seront au diapason des reviews cette fois.
En tout cas, ce Deathloop semble faire honneur à la réputation d'excellence d'Arkane. Me réjouis d'avoir vos avis, puisque je devrai attendre une année pour poser mes pattes dessus!
Merci pour l'article et la vidéo, notamment sur les modes graphiques (le mode qualité visuelle est pas très agréable effectivement, le jeu a démarré comme ça chez moi). J'ai aussi noté une certaine lourdeur du personnage par rapport à Dishonored, tu es passé à combien en sensibilité ?
En tout cas le début du jeu est assez dense en informations mais ça s'annonce bien : DA, level design, gameplay... tout a l'air aussi bon que d'habitude avec Arkane et c'est saupoudré d'une technique qui fait plaisir à voir pour une fois. Même la narration est plutôt plaisante pour l'instant (après une petite heure de jeu). Hâte d'y rejouer et de plonger un peu plus loin dans l'univers !