Un an après sa sortie sur PC et PS5, DEATHLOOP arrive enfin sur Xbox Series X|S, quelques jours seulement après son annonce assez tardive. L'occasion d'en remettre une couche sur l'excellent jeu d'Arkane et de vous en proposer une nouvelle vidéo de gameplay montrant trois des quatre modes graphiques disponibles. Pas de gros spoiler puisque nous nous sommes contentés de capturer la première grosse demi-heure de jeu.
Côté gameplay, si nous regardions le concept de boucle temporelle avec une certaine circonspection à la base, force est de constater que l'on se prend vite au jeu. Nous qui avions adoré The Sexy Brutale il y a quelques années, une sorte de Cluedo fantastique très réussi, on trouve à DEATHLOOP comme un petit lien de parenté. Bien sûr, on ne cherche pas à empêcher des meurtres ici, au contraire même puisque l'on est censé abattre les huit visionnaires cachés dans l'une des quatre zones de l'île de Blackreef. Mais tout l'aspect exploration-enquête obligatoire pour être en mesure de remplir sa mission en une seule journée nous fait vraiment penser à l'approche du jeu de Cavalier Game Studios, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Chaque journée est divisée en quatre périodes (matin, midi, après-midi et soir) et en fonction de l'heure à laquelle on se rend dans les différentes zones, les événements ne sont pas les mêmes. De plus, des actions entreprises dans l'une le matin aura des répercussions sur la suite de la journée à ce même endroit. Un principe intéressant qui semble permettre d'éviter de trop s'appuyer sur l'impression de redondance inhérente au concept de boucle temporelle. Par exemple, certains lieux d'une zone ne seront accessibles qu'à des moments précis de la journée, obligeant donc le joueur à y revenir pour découvrir de nouveaux indices et progresser dans l'aventure. DEATHLOOP nous laisse libre d'opter pour l'infiltration ou l'action pure, même s'il sera parfois difficile d'éviter de faire parler la poudre. On retrouve certains pouvoirs (les fameux modules des visionnaires, que l'on récupère en les tuant) de Dishonored et Arkane a aussi implémenté ce qu'ils ont appelé les breloques, des objets bonus que l'on peut associer à ses armes ou au personnage lui-même. À chaque mort (ou à chaque fin de journée), on repart de zéro côté équipement, sauf si on a eu les moyens d'infuser les armes et breloques qui nous tenaient le plus à cœur. Pour ce faire, il faut tout d'abord récolter du Residuum dans certains objets du quotidien que l'on trouve sur son chemin. Une anomalie à laquelle on aura uniquement accès après une bonne heure et demie de jeu très guidée.
Les sensations manette en main sont convaincantes, avec un bon feedback des quelques armes que nous avons pu essayer et une bonne gestion des spécificités de la DualSense. Comme souvent, on a préféré pousser la sensibilité du stick droit et de la visée pour plus de dynamisme, mais chacun fera bien comme il le souhaitera. On ne doute pas que les actions d'éclat seront plus impressionnantes sur PC avec le combo clavier-souris, mais le jeu est parfaitement jouable au pad. Si vous jouez en ligne, votre partie pourra être envahie par un autre joueur (ou un ami si vous configurez le jeu ainsi) qui incarnera Julianna, l'antagoniste principale du jeu. Un mode hors ligne est bien sûr accessible pour les antisociaux et c'est à priori l'IA qui se rappellera parfois à votre bon souvenir. Le premier affrontement avec Julianna est une simple formalité, mais on ne doute pas que les prochains seront nettement plus délicats. Et puisque l'on parle de l'IA, quelques mots à son sujet, puisque c'était l'un des gros reproches des dernières previews. En effet, il est assez facile de se jouer d'elle dans certaines configurations (quand on est embusqué sur un toit et qu'on joue au tir aux pigeons sans être repéré, quand on enchaîne les stealth kills quand elle nous tourne le dos alors même qu'elle peut parfois se tenir aux côté d'un petit camarade), mais nous avons aussi mordu la poussière à plusieurs reprises dans certaines zones bien gardées. Quand le surnombre est trop important et que l'on ne parvient pas à s'enfuir, la mort arrive vite. Heureusement, Colt dispose du pouvoir de Reprise, qui rembobine sa position (mais pas les événements) de quelques secondes en arrière pour le mettre à l'abri. Comme il peut l'utiliser deux fois à chaque moment de la journée, cela peut aussi vous faciliter les choses. Notez enfin que l'IA peut tout aussi bien remarquer la disparition d'un autre garde à cause des traces de sang qu'il a laissé derrière lui (les corps disparaissent, mais c'est justifié par le scénario) ou mettre de longues secondes à réagir à votre présence (il lui est même arrivé de ne pas nous voir en contrebas alors qu'elle était pourtant en embuscade sur un toit à nous attendre). Bref, tout n'est pas encore rose de ce côté là, mais on ne peut pas dire que cela nous a gâché le plaisir de jeu pour le moment. Pour tout vous dire, cela nous a même arrangés parfois.
Il y aurait certainement encore de nombreuses choses à vous dire sur DEATHLOOP, comme l'importance du hacking par exemple, mais nous voulions surtout vous en rappeler les bases. N'hésitez cependant pas à poser des questions dans les commentaires des fois que nous puissions répondre à certaines interrogations concernant des points que nous aurions oubliés d'évoquer. Quoi qu'il en soit, on profite de l'arrivée du jeu sur Xbox Series pour souligner une fois de plus que DEATHLOOP propose une expérience qui mérite d'être vécue. Son univers, son intrigue, son humour et sa direction artistique donnent toujours une furieuse envie d'y revenir pour découvrir le fin mot de l'histoire et réussir à terminer l'aventure en une seule boucle. On espère donc que sa présence dans le Gamepass lui permettra de rencontrer le succès qu'il mérite !
Tous les commentaires (8)
La première demi-heure m'a fait penser à la vieille série "The prisoner".
_The new Number Two.
_Who is Number One?
_You are Number Six.
_I am not a number, I'm a free man!!"
C'est vrai qu'il y a un petit côté 60's qui y fait penser. Manque plus que la sphère blanche qui sort de la mer. :D
Niveau level design là aussi c'est du tout bon même si on rejoue les mêmes maps c'est un grand plaisir de découvrir tout ça.
Par contre je comprend pourquoi des joueurs sont rester à la porte l'intro est vraiment longue et assimiler tout ça n'est pas évident c'est déstabilisant dans un fps mais une fois qu'on a bien compris on comprend aussi pourquoi certains adorent ce jeu et je risque d'en faire partie.
Bon deux petites ombres au tableau aucun checkpoint,sauvegarde quand on lance une map ce matin j'avais raser entièrement ma partie et j'ai eu un freeze de la mort je relance et surprise je me retrouve au tout début ça n'a servis à rien,la boucle est puissante.^^
Mon deuxième soucis c'est Julianna j'ai voulu lancé une game j'ai attendu 20 minutes c'est beaucoup trop long et c'est bien dommage parce que le principe est bien cool aussi,ils auraient dû forcer les gens à se faire envahir et ne pas choisir le mode solo pépére mais je comprends que sans checkpoint les gens n'ont pas envie de tout se retaper après leur mort.
Mais franchement ça a l'air bien cool.
Est ce que d'autres l'ont rencontré ?
Le probleme persiste même legerement en 4k ultra DLSS quality 60 ips sur mon PC