Ça y est, l'Electronic Entertainment Expo édition 2009 a fermé ses portes. Ces trois jours de salon ont été certes intensifs et épuisants, mais ils ont surtout été l'occasion d'approcher un bon paquet de jeux. Des jeux d'une qualité assez incroyable, tant en terme de réalisation que de gameplay. C'est donc parti pour nos impressions sur les titres que nous avons pu approcher et prendre en main.
Pour un amateur de jeux de voitures comme moi, cet E3 ressemblait au village du Père Noël, tant le genre occupait une place importante sur le salon.
Du côté de l'arcade, on s'est essayés au Split/Second de Black Rock. Le studio délaisse les quads et la boue de Pure pour des voitures qui semblent sorties de Ridge Racer et des environnements urbains. La conduite est très arcade et ne présente vraiment aucune subtilité. Tout le sel du jeu provient de la possibilité de déclencher des explosions, dans le but de mettre en vrac les adversaires ou même de changer complètement la configuration du niveau, bloquant certaines portions du tracé et en dévoilant d'autres. Ainsi, dans le niveau que nous avons pu essayer, déclencher une grosse explosion faisait s'écrouler la tour de contrôle de l'aéroport, ce qui bloquait la route et amenait alors les voitures à foncer sur les pistes d'atterrissage, au milieu des avions. Les zones se prêtant à ces explosions sont fixes, mais semblent néanmoins vraiment nombreuses, ce qui permet de faire plusieurs courses d'affilée sans rejouer à chaque fois la même chose. Une bonne surprise donc, qui nécessitera quand même un bon petit coup d'optimisation, le jeu n'étant pas particulièrement fluide pour le moment ainsi que sujet à un clipping assez agressif.
Dans un genre assez similaire, nous avons pu approcher Blur, le premier jeu de Bizarre développé pour Activision. Oubliez la classe des courses et de la réalisation de PGR, ici on est dans le bourrin pur et dur et dans les couleurs flashy bien saturées. La conduite ne présente là non plus aucune finesse, et il s'agira de ramasser des power-ups dispersés sur la route pour les coller dans la tronche des adversaires. Le circuit sur lequel nous avons pu faire chauffer la gomme proposait malheureusement à peu près autant d'intérêt qu'un anneau de Nascar, ce qui n'aidait vraiment pas à s'enthousiasmer pour ce titre. On a vraiment du mal à croire que Bizarre, après avoir accouché de titres de l'envergure des PGR, nous livre quelque chose d'aussi fade, et on espère qu'ils arrivent à insuffler un peu d'âme à leur titre d'ici sa sortie.
Toujours en arcade, même si un peu moins revendiqué, le DIRT 2 de Codemasters trônait en bonne place sur plusieurs stands. On soupçonnait que le jeu était beau, mais une fois collé devant la console, il met vraiment une bonne grosse claque dans la tête. Les effets de lumières sont magnifiques, la modélisation des voitures est somptueuse et les déformations sont encore mieux rendues que par le passé. Les voitures sont plutôt plaisantes à manier, et même si leur physique s'avère parfois assez légère, il se dégage de ce DIRT 2 un petit fumet de Rallisport Challenge 2 pas désagréable. Les amateurs du premier épisode ne seront de toute façon sûrement pas déçus.
On passe sur console portable avec le très impressionnant Motorstorm : Arctic Edge sur PSP. Le gameplay reste identique à celui des grands frères sur PS3, tout en glissades et en grands coups de nitro. Les environnements délaissent la boue et la jungle au profit de grandes étendues glacées et enneigées, mais les niveaux sont assez similaires dans leur construction, avec plusieurs embranchements et des tremplins à foison. La réalisation est réellement bluffante et malgré la débauche de polygones et les effets de lumière à foison, le jeu reste parfaitement fluide, ce qui est plus qu'appréciable.
On reste sur PSP mais on part sur PSP Go!, la nouvelle version de la portable de Sony. C'est en effet sur ce nouveau modèle que tournait Gran Turismo PSP, qui faisait fantasmer les possesseurs de la portable depuis environ cinq ans. Elevé au rang de vaporware, le jeu de Polyphony a fait son grand retour lors de la conférence Sony et accompagnera la sortie de ce nouveau modèle de PSP en octobre. Une fois la console dans les mains, on ne peut que reconnaître que ça valait le coup d'attendre. Le jeu est absolument sublime, du niveau d'un GT4 sur PS2, et affiche une fluidité complètement insolente. La conduite ne dépaysera pas les fans de la série de Polyphony, qui auront largement de quoi s'occuper avec les 800 voitures et 35 circuits.
Retour sur les consoles pour grandes personnes avec quelques petits tours de piste de Need for Speed : Shift, nouveau départ pour la série d'EA qui n'en peut plus de se chercher une identité. Toutefois, avec ce nouvel épisode qui vient clairement sentir les fesses du GRID de Codemasters, les développeurs semblent avoir fait le bon choix. La réalisation est de très bonne facture et les sensations sont au rendez-vous, notamment grâce à l'utilisation d'une vue interne très réaliste. Seul le rendu des dégâts sur les voitures reste pour l'instant un bon cran en dessous du titre de Codemasters.
On termine notre petit tour d'horizon des jeux qui sentent bon l'essence avec Forza Motorsport 3 : on savait tous depuis des mois que Turn 10 planchait sur un troisième épisode de sa série concurrente à Gran Turismo, mais il a fallu attendre la conférence Microsoft pour avoir confirmation officielle de l'existence de ce troisième volet. Celui-ci s'annonce d'ailleurs particulièrement alléchant avec une impressionnante quantité de voitures et de circuits, une réalisation de tout premier ordre, l'arrivée (enfin !) d'une vue cockpit... Les circuits sur lesquels nous avons pu faire chauffer la gomme sont également très riches, et les environnements sont très loin de se limiter à deux gradins et trois piles de pneus comme Forza 2. La conduite reste également très agréable, avec un bon ressenti du poids de la voiture, mais la prise en main reste toutefois assez aisée, même en désactivant une bonne partie de la batterie d'aides à la conduite. À noter enfin que le jeu est une fois de plus compatible avec le volant Force Feedback de la 360, mais pourra aussi s'afficher sur trois écrans pour un affichage panoramique qui renforce l'immersion à un point assez incroyable.
On quitte Namco pour partir chez Capcom, maître incontesté du genre avec une première étape assez improbable sur Wii, pour nous essayer au tout aussi improbable cross-over Tatsunoko vs. Capcom, qui voit s'affronter des personnages mythiques de chez Capcom et d'autres du studio d'animé japonais Tatsunoko. Déjà sorti depuis quelques mois au Japon, le titre va finalement arriver dans nos consoles européennes, ce qui ne manquera pas d'émoustiller les amateurs de jeux de baston grand spectacle avec des furies complètement délirantes et une réalisation en 2.5D de très haute volée.
Et puisqu'on parle de cross-over, revenons sur le plus fameux d'entre eux, Marvel vs. Capcom 2. Ce titre mythique va faire sa réapparition sur XBLA et PSN avec une réalisation un poil retouchée (sans qu'il s'agisse toutefois d'un vrai remix HD comme y avait eu droit Super Street Fighter II Turbo). Une fois les gros sticks arcade Madcatz en main (mais si, vous savez, ceux pour lesquels vous récitez une prière tous les soirs afin de les voir un jour revenir sur les rayons), le jeu n'a rien perdu de sa surpuissance et son casting de fou furieux permet de se lancer dans des matchs à 3vs3 complètement épiques où les coups pleuvent et les 40 hits combos et autres furies emplissant l'écran s'enchaînent à une vitesse ahurissante. Un indispensable pour tous les fans du genre, qui devrait arriver très vite en téléchargement.
On retourne sur Wii dans un tout autre genre, le jeu de tir. Ainsi, Dead Space Extraction et Resident Evil : Darkside Chronicles devraient contenter les amateurs de railshooters avec leur réalisation léchée et leur gameplay un peu plus évolué que le premier Virtua Cop venu. Dead Space proposera par exemple de résoudre quelques petites énigmes quand RE fera intervenir des éléments scriptés où l'un des deux joueurs se retrouve bloqué sous une meute de zombies, nécessitant que son partenire vienne le sortir de ce mauvais pas. On attendra quand même de tester ces titres dans le confort de notre canapé plutôt qu'au milieu du bordel ambiant du salon pour voir si l'ambiance horrifique de ces titres fait son petit effet.
Mais la star de la Wii est sans conteste le Silent Hill : Shattered Memories de Konami. Sur la base du premier épisode de la série, les anglais de Climax (déjà responsables du SH : Origins de la PSP) semblent avoir accompli un travail de titan. La narration diffère et semble fonctionner sur un systèm de flashbacks, la Wiimote sert à orienter la lampe torche du héros (qui pour la première fois ne sera plus calée dans la poche mais dans la main de celui-ci) ce qui permet d'admirer les impressionnants effets de lumière offerts par le jeu.
Les jeux de musique sont également plus présents que jamais, et Activision et EA se tirent une bourre féroce pour savoir qui sortira le plus de Bidule Band et de Machin Hero dans la même année. Du côté de chez Activision, Guitar Hero 5 et Band Hero (le même, mais avec une playlist sûrement beaucoup plus mainstream) sont restés tapis dans l'ombre, tout comme DJ Hero, qui s'est quand même laissé apercevoir le temps d'une petite démo en live. J'ai envie de dire, pourquoi pas, mais il faudra quand même vraiment tester platine en main pour se faire une idée des sensations.
Du côté de la concurrence, EA aligne à peu près autant de titres, mais eux se sont laissés tripoter dans la joie et la bonne humeur. Sur PSP tout d'abord, l'étonnant Rock Band Unplugged fait l'impasse sur les accessoires au profit d'un gameplay uniquement solo, où le joueur alterne entre les quatre partitions. Retour sur les consoles de salon avec l'improbable LEGO Rock Band. Après une première impression qui se limite généralement à "WTF ?", on se retrouve finalement face à un Rock Band avec des petits bonshommes LEGO qui jouent sur scène, des notes en forme de briques de LEGO, et une playlist là aussi beaucoup plus grand public mais néanmoins plutôt sympa.
Au rayon des petites friandises, nous avons pu tester Shadow Complex, un titre développé par le Microsoft Game Studio (et présenté par CliffyB durant la conférence MS) qui sortira sur XBLA cet été. Ce jeu en 2.5D propose un gameplay qui évoque les Castlevania et Metroid, alternant phases de plates-formes, de shoot et de réflexion. C'est plutôt sympa à jouer, et surtout c'est absolument sompteux pour un jeu Live Arcade. Un titre à suivre du coin de l'oeil, qui pourrait bien se révéler être un mets de choix pour ceux qui ne sauront pas à quoi jouer cet été.
Preuve que ce n'est décidément pas la taille qui compte, le stand Activision était assez pauvre en jeux jouables malgré son immensité, et l'un des seuls jeux que l'on pouvait tester n'était autre que Tony Hawk Ride. Cet enième épisode de la série née sur PSOne tente d'innover pour de bon en proposant un contrôleur en forme de planche à roulettes sans roulettes. Bardé de capteurs divers et variés, cette planche permet d'effectuer une bonne palette de mouvements en l'inclinant ou en déplaçant son poids. Et contre toute attente, il faut reconnaître que ça marche plutôt bien, et on se retrouve vite à faire des kickflips, grinds et manuals comme un fou. Le niveau présenté était très court, et la direction du skater était assistée, mais on sent quand même un certain potentiel dans ce titre. La partie visuelle laisse en revanche encore un peu à désirer, mais rien qui ne soit impossible à corriger d'ici la sortie du jeu.
Terminons notre tour d'horizon de ces trois jours de salon avec un arrêt au stand Sega, qui aligne quelques titres d'envergure. Alien vs Predator tout d'abord, signe le grand retour de cette franchise de FPS d'horreur sur consoles next-gen et PC. Malheureusement non jouable, nous avons toutefois pu découvrir deux extraits des trois campagnes que propose le jeu. Une du côté du Predator, et une du côté des Marines. Le jeu semble plutôt propre graphiquement, et tous les éléments propres à chaque personnage (sont de la partie : invisibilité, visée rouge triangulaire, vision thermique pour le Predator, pulse rifle, détecteur de mouvements et sentry gun pour les Marines. Plutôt joli, le jeu semble en revanche extrèmement scripté, et les déplacements des Aliens nous ont semblé terriblement lents.Ceci aura sûrement l'occasion d'évoluer d'ici la sortie du jeu, du moins on l'espère.
Plus ambitieux, Alpha Protocol s'annonce plus brillant à chacune de ses apparitions - si l'on omet l'aspect graphique, décidément terriblement pauvre. Côté gameplay en revanche, le jeu semble vraiment très riche et doté d'innombrables embranchements scénaristiques. Les actions du joueur et l'ordre dans lequel il les exécute ont également une influence sur le déroulement de l'aventure, ce qui est vraiment une bonne chose à l'heure de ces jeux dramatiquement linéaires. Le personnage pourra être customisé à outrance, tant dans son apparence que dans ses compétences, ce qui aura forcément une incidence sur la manière d'aborder les missions. On aurait vraiment voulu en voir encore plus, tant le jeu nous a tapé dans l'oeil, et on espère qu'Obsidian sera fidèle à sa réputation et saura nous livrer un grand RPG d'action.
Et on termine avec notre star à nous, notre coup de coeur, le jeu qui nous a tapé dans l'oeil dès sa première apparition : Bayonetta. Le nouveau beat'em all de Platinum Games s'est enfin laissé approcher, et pad en main, le jeu procure un plaisir absolument dantesque. La réalisation est absolument somptueuse, le design est complètement barré mais absolument assumé, et les affrontements voient s'enchaîner des combos poings/pieds/flingues à une vitesse ahurissante, avant de se terminer par des finishing moves complètement surréalistes. Les boss ne sont pas en reste. Gigantesques, ceux-ci auront généralement une fâcheuse tendance à casser tout le décor, mais finiront toujours par se faire pulvériser par un Climax move bien senti. Bayonetta n'invente rien, il se contente de reprendre la formule de Devil May Cry en la poussant à son paroxysme, en allant encore plus loin dans un délire complètement outrancier. C'est finalement tout ce qu'on attend de lui, et de ce côté-là, il est bien parti pour ne pas décevoir une seconde. C'est peu dire que l'on attend sa sortie avec une impatience non contenue.
Tous les commentaires (28)
Forza 3
Comment on utilise sur notre belle 360 ce sytème de trois écrans ?^^
comme avec Forza 2 en fait. rien de bien nouveau mais c'est terrible.
et un GRAND bravo à ceux de GSY qui on conduit les voitures pour les différentes vidéos sur LES jeux de course automobile
et oui c'est pratiquement les seules vidéos correctes vues sur le net
parce que se prendre un mur pour voir ce que ca fait ok mais tous les 10 m non merci
ensuite j'ai découvert de belle surprise et reste sur ma faim pour d'autres
manquait des jeux il me semble
enfin bref vive l’E3 vive GSY
Vous avez été largement (pour moi) le meilleur site pour cet E3 :faillot:
Vraiment encore un grand bravo. clap clap clap
Bravo!
-Ghost Recon 4
-Bad Compagnie 2
-le multi de CoD6
-IL-2 Sturmovik (consoles)
-Deus EX3
?
ok y avait une vidéo
mais y avait rien d'autre ? parce que c'est un peu too much
- par contre rien sur le gros coup de Microsoft ? ( le fameux Projet Natal !)
ok y avait une vidéo
mais y avait rien d'autre ? parce que c'est un peu too much
Sinon en effet il ne manque plus qu'un petit (ou grand plutôt) Versus spécial E3, ça clôturerai l'évènement en beauté.
Enfin pour les jeux mes attentes ont été plus que satisfaites durant cet E3 la seule qui me vient à l'esprit c'est : Mais où est donc passé BGE 2 ?
[La conférence s'achève, nous nous précipitons à l'extérieur pour récupérer un peu de nicotine et croisons nos amis de Gamersyde, tranquillement posés par terre et déjà en train de monter leurs vidéos pour les envoyer dans la foulée. Ah ouais, quand même ...]
Cet E3 a été exceptionnel (pour moi). Les seules infos que j'ai suivi sont issues de Gsy.
Chapeau bas et sexe haut les gars. Bravo pour le taf ^^
Sympa aussi ce tour rapide de tout les jeux.
Hate de voir le reste de ce que vous nous avez gardé comme vos impressions en vidéos