Cet E3 nous aura laissé très peu de temps libre pour jouer, ce qui peut paraître paradoxal quand on se trouve au milieu de toutes ces bornes de jeu. Cependant, il y a une session hands-on qui fut particulièrement marquante, celle d'Alien: Isolation. Sega nous a en effet plongés dans les conditions idéales pour tester le dernier né du studio Creative Assembly. Dans le noir le plus complet avec un casque totalement insonorisant afin de reproduire l’atmosphère parfaite pour ce style de jeu, nous n'en menions pas large. L’E3 avait alors disparu, remplacé par la peur à l’état pur…
Souvenez-vous : 1979, Ridley Scott nous livrait le premier film Alien, qui marquera à jamais de son empreinte l’univers de la science-fiction. Inutile de tergiverser, ce jeu est un véritable hommage à ce monument du cinéma, l’incarnation d’un personnage féminin en étant la preuve indéniable. De nombreuses animations tout droit sorties de cette époque démontrent également bien le côté rétro de ce survival bien particulier, le design respectant à la lettre celui des films de l'époque. C’est bien la première fois que nous parvenons à ressentir une telle peur dans un jeu, surtout dans les conditions d’un salon, loin d'être optimales pour s'immerger dans ce genre de titres. Cette demi-heure de session est même parvenue à nous faire sursauter en maintes occasions et à nous faire ressentir toute l'angoisse des longs métrages. Nous avons ici affaire à un jeu pensé pour les hardcore gamers, où le die and retry est inévitable.
Au cœur d’une station spatiale perdue quelque part dans l’espace, votre objectif est de fuir et survivre face à un énorme Xénomorphe. Aucun arsenal offensif à se mettre sous la dent, on est à des années lumières des first person shooters qui sont d'habitude l'apanage de la série. Ici, vous devrez vous débrouiller avec ce vous trouverez sur place : fusée éclairante, outil d’attaque de mêlée ou éventuellement lance-flamme avec un réservoir de fuel de la taille d’un biberon. Autant dire qu’il n’est même pas envisageable de jouer les gros bras face au prédateur qui est à vos trousses, sous peine de repartir à la case départ sans empocher les 20 000 francs - gardons l'ambiance rétro. Notons d'ailleurs que chaque mort se voit gratifiée d'une belle animation de tuerie à l’appui. La fusée éclairante semble être l’item le plus rassurant, sa lumière intense ayant pour effet de faire fuir la créature, du moins tant que l'on ne se rapproche pas top d’elle. Seul problème, il faudra d'abord en trouver en fouillant bien le moindre recoin.
C’est donc un véritable jeu de cache cache qui nous est proposé ici, les quelques possibilités d’effrayer l’alien ne servant qu’en cas d’extrême urgence. Faites un peu trop de bruit et vous verrez approcher le prédateur rapidement. Certaines situations vont inévitablement vous faire reculer dans votre siège, comme lorsque l'on se retrouve caché accroupi derrière des caisses alors que la créature est à moins d’un mètre de là. Les sensations de jeu sont donc excellentes, l’ambiance sonore et visuelle restituant parfaitement l’atmosphère de terreur qui règne dans les coursives de la station spatiale Sevastopol. Certains passages vous plongeront même brusquement dans le noir pour accentuer votre stress, tandis que les quelques jets de flammes ou mouvements d’objets savamment distillés vous feront trembler à l’idée d’attirer le monstre. Il est juste dommage que ces moments soient systématiquement déclenchés aux mêmes endroits, ce qui casse inévitablement le côté surprise des événements.
En plus des quelques objets utilisables, vous pouvez ramasser des matériaux qui serviront à crafter de nouvelles armes. Malheureusement, nous n'avons pas eu l’occasion de trouver l’atelier permettant d’en voir plus, preuve au passage que la zone présentée dans cette démo était suffisamment vaste pour ne pas en faire le tour en deux parties. En nous aventurant un peu partout pour tenter d’atteindre la fin de cette terrifiante mission, nous sommes passés par de nombreuses salles différentes, sans pour autant parvenir à trouver la précieuse sortie. Comme si la difficulté n’était pas suffisamment élevée, trois objectifs supplémentaires étaient proposés pour les amateurs de challenge. L’un d’eux demandait par exemple de ne pas utiliser le fameux radar alien, qui est pourtant vital pour allonger l'espérance de vie du joueur. Des défis certes optionnels, mais qui ont le mérite de proposer une certaine rejouabilité au titre, du moins pour les férus de succès/trophées.
Afin de vous faire partager l’horreur que nous avons vécue lors de cette session hands-on, voici deux des situations les plus marquantes que nous ayons rencontrées. En fouillant une salle de stockage, nous avons eu la chance de tomber sur un réservoir de fuel, nous permettant de charger à bloc notre lance-flamme. Au même moment nous avons entendu des bruits suspects autour de nous. Nous nous sommes alors faufilés rapidement sous une étagère en espérant pouvoir échapper à l’œil affuté de l'alien. Rapide tour d'horizon des alentours, le lance-flamme prêt à toute éventualité, mais rien ne bougeait plus. Tout d’un coup, alors que la température commençait à monter, nous voilà projetés hors de notre cachette, l’abdomen transpercé par la queue du monstre ; cois, incapables de comprendre comment il nous avait dénichés et par où il était arrivé, nous étions tellement sous le choc qu'il nous aura fallu quelques minutes pour nous remettre.
Un autre essai nous a amenés à découvrir un conduit d’aération qui allait nous donner accès à une zone inexplorée. Le risque de l’emprunter était considérable, mais comme qui ne tente rien n’a rien, nous nous sommes engagés la tête aussi haute que la taille du conduit nous le permetttait. Équipés d’une fusée éclairante, nous pensions être suffisamment armés en cas de rencontre inopinée avec notre ennemi. Au bout du tunnel, nous nous sommes approchés de la porte circulaire dont l'ouverture automatique aurait presque pu nous surprendre, mais malheureusement pour nous, la surprise fut tout autre. Comme nous ne pouvions voir ce qui se cachait derrière, quelle ne fut pas notre surprise en tombant nez à nez sur le Xénomorphe qui s’engageait lui-même dans le conduit. Nous avons bien tenté de faire machine arrière en allumant la fusée éclairante en notre possession pour nous protéger, mais notre tentative fut bien veine ; profitant de notre position de faiblesse, la créature n'a pas attendu bien longtemps avant denous grignoter la cervelle.
Tous les commentaires (17)
J'espère me tromper, mais si ça ruse par une bonne difficulté (même si vu l'époque, j’ai un doute).
Merci pour la preview.
Comment j'ai hâte de mettre mon Casque 7.1, de fermer les Volets et de Flipper comme une Carpette!! ^^