Le multijoueur d'Assassin's Creed Revelations n'a désormais plus aucun secret pour vous. Si ce n'était pas encore le cas, voici de quoi synchroniser votre séquence mémoire, grâce à notre preview ainsi que notre vidéo de la bêta. C'est cette fois-ci dans les bureaux d'Ubisoft à Paris que nous avons pu longuement tester le mode solo de ce nouvel épisode. Les développeurs de Montréal n'ont pas hésité à traverser l'océan Atlantique pour se joindre à l'événement et nous en avons donc profité pour filmer l'une de nos discussions avec le 'mission design director' de l'équipe, Falko Poiker. Bien sûr, nous n'allons pas pour autant vous priver de nos quelques impressions sur le petit éventail de missions testées.
Ubisoft a pensé à tout pour éviter de trop nous dévoiler l'intrigue de cette suite de la quête des assassins. Ainsi, nous n'avons rien vu du temps présent avec Desmond. Nous avons donc directement plongé au cœur de l'Animus pour retrouver Ezio alors qu'il contemplait le port de Constantinople depuis la mer. Son objectif principal : mettre la main sur les 5 clés permettant d'ouvrir la mystérieuse porte secrète de la bibliothèque de Masyaf. Mais il va apprendre bien plus de choses qu'il ne pourrait le croire...
Une fois à quai, le voilà chaleureusement accueilli par le chef de la guilde locale, Yusuf Tazim, qui le considère même comme son mentor. Il le conduit au repère de la guilde, ce qui les amènent à traverser tranquillement les rues de la ville. L'occasion de découvrir une petite nouveauté, la marche automatique. Plus besoin d'essayer de trouver la bonne vitesse de marche pour rester proche d'un interlocuteur durant la promenade, un simple appui long sur le bouton adéquat et le jeu le fait pour vous. La caméra change alors de position vous permettant d'observer la discussion de plus près, mais vous pouvez également observer les alentours sans vous soucier du reste. Une fonction agréable mais encore imparfaite, car en effet, pour peu que vous passiez dans une foule un peu trop compacte, il arrive que le système repasse en mode manuel sans prévenir.
Après une brève présentation des frères de la confrérie Ottomane, les deux hommes vont faire plus ample connaissance en s'entraînant sur les toits de la ville. On retrouve alors les commandes et sensations habituelles de la série, free running et sauts se faisant donc tout naturellement. La grande nouveauté est évidemment la présence du crochet, qui permet d'effectuer nombre de nouveaux mouvements. Yusuf est d'ailleurs très étonné quand Ezio découvre cet instrument et lui apprend comment s'en servir sous la forme très classique de tutoriel.
Vous avez pu voir en mouvement les nombreuses fonctions de ce nouveau jouet dans l'une des dernières vidéo d'Ubisoft. Du point de vue des sensations, ce crochet va apporter un réel plus, notamment grâce à la tyrolienne ou la capacité de sauter de larges distances. La tyrolienne se fait à deux vitesses : soit vous glissez tranquillement pour observer le paysage ou repérer une cible, soit vous glissez à grande vitesse pour ne pas perdre une seconde. Un assassinat par tyrolienne est à ce titre un vrai régal, le héros étant constamment en mouvement.
Les sauts de grande distance sont désormais également possibles grâce à ce précieux crochet. Dans la pratique, cela fonctionne comme dans les précédents opus, un appui sur le bon bouton permettant de s'accrocher in extremis. À faible hauteur, rien de bien impressionnant, mais à 50 mètres du sol, vous prierez pour que le crochet ne vous fasse pas faux bond, la vie d'Ezio ne tenant finalement qu'à un fil. L'animation de ce mouvement montre d'ailleurs très bien tout le risque que prend Ezio, celui-ci étendant son bras de tout son long pour agripper la paroi souhaitée.
Autres nouvelles fonctions, la capacité de rouler sur le dos d'un adversaire pour éviter la bousculade ou encore celle d'atteindre des prises plus hautes durant les ascensions verticales. Les roulades permettent de mieux se dégager pour prendre la fuite, mais également d'attaquer. Une fois de plus, on note un mouvement très bien animé, et surtout, sacrément utile. L'escalade devient également encore plus plaisante, le crochet permettant d'atteindre des hauteurs plus importantes, ce qui devrait faire s'envoler toute frustration de ne pas trouver son chemin sur certains murs.
Falko, le mission design director, vous en parlera dans notre vidéo, les tours ennemies à incendier n'existent plus. À la place, c'est un tout nouveau système qui est proposé. Un type de gameplay atypique dans un jeu Assassin's Creed, puisqu'il s'agit du Tower defense. Dans la pratique, il s'agit de mettre en place des embuscades en répartissant différentes unités sur les toits afin d'empêcher des vagues de soldats d'atteindre un point précis. Un mode très bien pensé qui vient ajouter un peu plus de tactique et de stratégie au jeu. En effet, il est indispensable de bien répartir vos ressources et de les utiliser à bon escient pour repousser l'ennemi.
Nous avons pu nous essayer à la toute première phase de ce mode, permettant de se familiariser avec les unités de base (les archers ainsi que les fusiliers). L'ère de la poudre et des armes à feu prend donc une place de plus en plus importante dans les conflits et les assassins savent eux aussi en tirer profit. Les archers sont efficaces contre les soldats sans armure, mais quand s'amènent les brutes épaisses équipées d'armures lourdes, il faut faire appel aux fusiliers.
Comme tout bon Tower defense qui se respecte, il vous faut une monnaie d'échange pour financer votre opération. Ici, il ne s'agit pas d'argent, mais de moral. Logique imparable, plus vous repoussez l'ennemi, plus le moral de vos hommes augmente, permettant ainsi de générer du profit et de dépenser le surplus pour placer de nouvelles forces sur le terrain. Si vos troupes font grise mine, vous pouvez demander à vos maîtres Assassins de leur prêter main forte, ce qui redonne un peu de baume au cœur à vos hommes.
Pour peu que vos frères assassins ne suffisent pas à mettre en déroute l'adversaire, vous pouvez toujours les ralentir grâce à des barrages. L'ennemi n'a alors pas d'autre choix que de détruire vos barricades pour continuer sa progression, ce qui permet à vos hommes de les tirer comme des lapins crétins. L'animation est encore une fois admirable, la caméra placée derrière Ezio permet de parfaitement voir le terrain et les unités se déployer. On voit Ezio donner ses ordres et montrer du doigt l'endroit où les assassins doivent se placer. C'est un bélier médiéval qui vient conclure la dernière vague de l'embuscade, mais heureusement, Ezio a lui aussi son arme secrète : trois tirs de canon dévastateurs que le joueur peut utiliser à tout moment durant la partie.
Si tout cela ne vous donne pas encore une furieuse envie de jouer à Assassin's Creed Revelations, c'est sans doute que vous êtes totalement allergique à cette licence. Pour tous ceux qui sont à l'affût de la moindre information sur le sujet, abordons maintenant l'épineux passage dédié aux environnements et à la technique. Encore une fois, le travail de reconstitution de la ville de Constantinople est incroyablement réaliste et détaillé. Darby McDevitt, l'un des scénaristes du jeu, m'a confié que la carte de la ville a été créée à partir des véritables données satellites de la ville d'Istanbul. La nouvelle carte se veut donc beaucoup plus réaliste que les anciennes avec ses tons grisâtres. La ville grouille de vie, fourmillant d'activité comme si celle-ci respirait au rythme des allers et venues de ses habitants. Les rues sont donc bondées de monde, mais Orient oblige, le dépaysement est encore plus prononcé. On croise par exemples des gens assis dans certains coins, fumant le narguilé, tout le monde arborant les tenues Ottomane traditionnelles.
Comme vous le savez, Constantinople n'est pas la seule cité au programme de cette nouvelle aventure. En effet, on retourne également en Israël où l'on retrouve un certain Altaïr. Par contre, ces voyages ne se font pas par le biais de l'Animus, vous verrez cela par vous-même, je m'en voudrais d'en dire trop... On retrouve donc le mentor d'Ezio à divers moments importants de sa vie avec le plus grand plaisir. Détail intéressant, au contraire du premier volet, le visage d'Altaïr n'est plus celui de Desmond, il a désormais sa propre apparence. Je vois d'ici les puristes crier au scandale, mais Darby explique cela très facilement. Contrairement à la version 1.0 de l'animus d'Abstergo, la 2.0 permet d'afficher le vrai visage de la personne contrôlée.
Là où le jeu m'a paru moins convaincant, c'est du point de vue purement technique. Il faut avoir à l'esprit que nous ne jouions pas dans de parfaites conditions, loin que nous étions du confort de nos salons. Avec des écrans mal réglés d'une marque que je ne citerai pas et les yeux collés à l'écran, difficile de ne pas faire ressortir les défauts. Mais même en faisant abstraction de tout cela et en prenant un peu de recul, la version PS3 présentée m'a semblé souffrir d'un aliasing assez prononcé, sans parler des ombres qui souffraient d'une pixellisation assez désagréable. Autre détail étonnant, les yeux de la plupart des protagonistes étaient particulièrement clairs, beaucoup trop pour qui connaît le regard ténébreux d'Ezio. Difficile de savoir si les écrans sont les seuls à mettre en cause où si cela part d'une réelle volonté des développeurs, il faudra attendre patiemment la version review du jeu.
Tous les commentaires (22)
Day one assuré pour celui-la.
En tout cas jamais une licence ne m'aura autant fait voyager! Vivement!
Ce Revelations par contre me donne bien plus envie, notamment pour l'ambiance qui me plait plus que la Renaissance. J'ai hâte d'y mettre les mains dessus même si ça ne sera pas avant quelques mois, financièrement le Day One ne sera pas possible pour cette épisode.
En tout cas merci pour la preview, comme d'hab super bien rédigé et agréable à lire et qui donne assez d'information sans spoiler ^^
Ce Revelations par contre me donne bien plus envie, notamment pour l'ambiance qui me plait plus que la Renaissance. J
La trilogie d'Ezio sort de nul part, si ce n'est de la volonté flagrante d'Ubi d'amasser le plus de pognon possible avec la série. Heureusement, les équipes sont là pour assurer un travail de qualité mais ça ne suffit pas à satisfaire pleinement le fan que je suis. Après AC2, il y aurait dû avoir AC3. Brotherhood n'est pas AC3. Et ça n'est pas non plus un spin-off. Choix que j'aurais éventuellement compris pour rentabiliser encore plus la licence, et apporter un plus à l'univers pour ceux qui voulaient mais sans rendre ces épisodes obligatoires. Brotherhood a cassé le schéma de construction de la série et sa narration. Je ne porte pas de jugement sur Revelations. J'attendrai de l'avoir fait pour ça.
Bref vous ne vendez pas du vent, non. Mais vous avez diminuez l'impact, l'ambition de la série, qui avait tout pour être culte. J'attends AC 3 avec une extrêmement impatience pour retrouver le sentiment que j'ai eut avec AC2, l'un de mes plus gros kiff de cette gen.
Bref, au delà de cette boutade libérale, je ne suis pas sur de trop comprendre ce que tu veux dire. Je peux comprendre ton impatience de changer d'époque (encore que pour moi, le changement de lieu est plus important que le changement d'époque (ce que je reprochais a ACB, ca ne changeait que de ville d'Italie (et Venise était la meilleure))) mais je ne vois pas en quoi ACB et ACR "cassent le trip" de la série. Toutes les previews de la planète parle d'un jeu +++ à tous les niveaux. Sachant que c'était déjà un excellent jeu, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus. Il y a moins de remarques concernant le COD annuel.
J'en ai fait un (le deuxième), parce que tout le monde disait que c'était bien, mais j'en suis très vite revenu.
Vacciné pour toujours de cette série je pense... :(
Après je conteste pas qu'il y a de la grosse équipe derrière, seulement parfois ça suffit pas pour faire un jeu indiscutablement bon sur tous les plans (bon tel que moi je l'entends évidemment...).
Dans le cour de la série, Brotherhood est une longueur. Une appendice ^^. Et ça se sent pas mal. Et il est moins bon dans sa narration qu'AC2 j'ai trouvé, moins palpitant et sa fin est expédiée. Et pourtant, crois moi j'ai aimé le parcourir. Mais après un début prometteur, je n'ai pas eut de frissons. Pour moi, la série méritait mieux que ça. Elle méritait qu'Ubi ponde une trilogie de fou furieux. Quand on voit le boulot artistique, historique, les idées qui pullulent et la progression de malade de gameplay entre AC1 et AC2, elle méritait mieux que Brotherhood.
Peut-être que Revelations corrigera le tir. Je te dirai ça prochainement :p.
Par contre j'ai jamais aimé le principe du Tower Defense, ça s'annonce mal pour moi :(