Au départ, on connaissait surtout Gearbox Software pour la série des Brothers in Arms, FPS mâtiné de "stratégie" militaire et inspiré de la mini-série de Steven Spielberg et Tom Hanks. Quand arrive Borderlands en 2009, le développeur frappe fort en parvenant à combiner habilement FPS, RPG et hack 'n' slash. La critique est unanime, les amoureux du loot tombent sous le charme immédiatement et une suite est logiquement mise en chantier pour parfaire la formule. Conviés à une première prise en main du mode solo de Borderlands 2, nous voici donc en mesure de vous en proposer un premier bilan.
Avec son esthétique particulière à mille lieues du réalisme recherché par la concurrence, Borderlands et son cel shading avaient su se démarquer très nettement. Doté d'une direction artistique inspirée et d'un univers mad maxien très typé western, il était parvenu à se forger une identité visuelle forte. Borderlands 2 ne fait évidemment pas table rase du passé et reprend donc l'excellent design du premier opus, non sans y ajouter ce soupçon de tons colorés qui lui manquaient peut-être un peu. La version PC à laquelle nous avons pu nous essayer (à la manette !) tournait impeccablement, arborant fièrement un framerate sans faille à 60 images par seconde. La petite ville du Sanctuaire que nous avons pu arpenter fourmillait de détails, avec des intérieurs et des extérieurs d'une grande richesse. Sur les tables, une multitude d'objets, aux murs, une parure d'affiches qui se laissaient même lire grâce à la magie du 1080p.
En dehors de la ville, les espaces s'ouvrent indéniablement, offrant une sensation de liberté plus grande, sans pour autant perdre l'impression de vie prégnante qui anime les rues du Sanctuaire. Seule véritable distinction, les rencontres y sont évidemment beaucoup moins amicales, les créatures belliqueuses ne manquant pas dans les plaines entourant l'enclave humaine. Uniquement cantonné à de vastes étendues désertiques dans le premier volet, le joueur de Borderlands 2 sera ravi de découvrir que la variété semble de mise dans cette suite. Si nous n'avons malheureusement pas pu partir à la découverte de tout ce nouveau monde, nous avons tout de même aperçu quelques traces de neige en certains endroits. Le cycle jour/nuit répond bien sûr à l'appel, avec les effets de lumière qui vont avec, mais les plus tatillons trouveront peut-être encore à redire sur le découpage en différentes zones, le passage de l'une à l'autre se soldant toujours par un écran de chargement.
La structure de Borderlands 2 semble assez similaire à celle du premier opus, avec un nombre important de missions à accomplir, dont la grande majorité se choisissait dans l'enceinte du Sanctuaire, qui faisait donc office de HUB. En discutant avec les nombreux PNJ croisés, on peut, de manière très classique, décider ou non de leur prêter main forte pour gagner quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Il est toujours possible d'accepter autant de quêtes qu'on le désire, et de s'en acquitter dans l'ordre souhaité. Même si nous étions laissés libres de déambuler dans la ville et de récolter un maximum de missions, impossible de choisir de suivre celle de notre choix, obligés que nous étions de nous concentrer sur l'une d'entre elles. Toutes les quêtes proposées ne sont pas forcément nécessaires à l'avancée dans l'histoire, mais tout amateur de Borderlands vous le dira, l'intérêt est ailleurs.
Avec un titre qui met autant l'accent sur les joies du loot, il faudrait en effet avoir perdu la raison pour ne pas se lancer dans un maximum de contrats, et tant pis si l'impression de n'être qu'un simple coursier/mercenaire prédomine encore beaucoup. Reste qu'on retrouve cependant quelques visages connus du premier épisode, ces derniers semblant avoir besoin de votre aide. Autrefois héros de tout un peuple, vous voilà donc membre actif dans un groupe qui semble s'apparenter à des révolutionnaires. Pourquoi ? Comment ? On imagine que les premières heures de jeu auront à cœur d'expliquer le nouveau contexte, mais, n'ayant pu découvrir le début de l'aventure, nous ne pouvons vous en dire plus. Ce que l'on sait de façon certaine, c'est que les personnages rencontrés vaudront une fois de plus leur pesant de cacahuètes, comme en témoigne cette petite gamine totalement déjantée que nous avons pu croiser et qui avait besoin d'un coup de main pour rassembler quelques convives autour d'un thé.
Avant de pouvoir faire parler la poudre, nous avons pu nous rendre compte des efforts fournis par Gearbox pour proposer un éventail de personnalisation plus important de notre avatar. Si, dans l'épisode précédent, seule la couleur de la tenue pouvait être modifiée, il sera désormais possible de jouer les apprentis coiffeurs en modifiant la coupe de cheveux de notre personnage, ou bien encore les stylistes du dimanche en optant pour telle ou telle tenue. À première vue, rien de particulièrement extravagant, mais si le nombre de coiffures et de tenues s'étoffe avec le temps, voilà au moins de quoi différencier notre avatar de celui de nos camarades de jeu. Autre possibilité, celle de réinitialiser totalement son personnage pour redistribuer tous les points d'expérience acquis au préalable. Pour ce faire, il faudra bien sûr la machine prévue à cet effet et la somme d'argent nécessaire au coût de l'opération. Notons également l'apparition de coffres dans lesquels il est possible de stocker tout son butin pour le récupérer plus tard. Enfin, l'équipement découvert sur le terrain pourra également profiter à tous les personnages créés sur votre profil.
Dans l'hostile campagne environnante, les balles ne tardent pas à fuser, seul moyen de nous protéger des assauts répétés d'insectes sensibles au feu. L'occasion de nous assurer des bonnes sensations de tir, même à la manette, et de reprendre nos marques très rapidement. Les armes sont encore une fois aussi originales que létales, et l'arsenal promet d'être au moins aussi varié que dans le premier volet, déjà maître en la matière. Au hasard de vos découvertes, vous aurez peut-être la chance de tomber sur des armes légendaires, comme l'ami Cryoakira qui est parvenu à mettre la main sur l'une d'entre-elles en abattant l'un des boss de la mission. De notre côté, il nous aura fallu nous contenter de fusils moins clinquants, mais néanmoins bien utiles face aux assauts répétés de bandits montés sur des engins volants lourdement armés. Heureusement, chaque classe possède toujours ses aptitudes propres, comme la possibilité de bloquer un ennemi dans une autre dimension pour la Sirène que nous contrôlions. Les aptitudes naturelles de chaque personnage pourront aussi être améliorées grâce aux "badass tokens" qui seront offerts à condition de remplir certains défis. Des points qui seront, comme l'équipement, utilisables pour tous vos personnages créés.
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Et encore, je ne parle pas des missions secondaires qui recyclent les environnements des missions principales, son scenar foireux a la fin ridicule ou ses phases de courses depourvu d'interet. Id avait de l'or dans les mains mais voila, c'est id... Stuck in the 90'.
Meme sans le comparer a Borderlands, Rage ne va pas franchement rester dans les memoires.
Je garde un oeil sur ce Borderlands 2, au cas où il apporterait un vrai plus par rapport au premier -déjà pas mal-.