Challenger depuis maintenant sept ans pour le titre de meilleur jeu de football ravi par un certain Fifa, la série Pro Evolution Soccer va tenter de reprendre son bien avec l'ouverture prochaine de la véritable première saison de foot vidéoludique sur Playstation 4 et Xbox One. Conviés par Konami à tâter du cuir next-gen, GSY a mouillé le maillot pour vous livrer ses premières impressions sur PES 2015.
Cette preview sera un peu spéciale : en effet, la démo présentée par Konami était à première vue loin de représenter le jeu définitif sur de nombreux plans (notamment graphique), et avait pour but de se concentrer surtout sur le gameplay. De plus, votre serviteur ayant passé ses dernières années sur le concurrent Fifa, c'est vierge de toutes connaissances sur les précédents PES qu'il a découvert cet aperçu de la future nouvelle mouture next-gen.
Offrir un jeu de football accessible possédant une vraie profondeur technique : tel est le but avoué de PES 2015, qui table sur le rutilant Fox Engine et un gameplay revu et corrigé pour se refaire une santé face au rouleau compresseur d'Electronic Arts. Qu'en est-il dans les faits ? La première chose qui frappe quand on s'essaie à ce PES, c'est la sensation de "masse" des joueurs. Beaucoup plus lourds que chez le concurrent, les athlètes du jeu de Konami nous donnaient une impression de poids plutôt convaincante, un bon point pour le réalisme du soft. On était en revanche moins enthousisates sur le sprint, le joueur accélérant beaucoup trop soudainement et ayant plus de mal à s'arrêter qu'un Usain Bolt sous café serré. Dans le même esprit, le dosage des passes, centres et tirs se montrait délicat, la jauge ayant tendance à se montrer très - voire trop - sensible lors de la pression du bouton. L'habitude permettra peut-être de passer outre ce défaut, mais en l'état, construire une offensive avec cette jauge très chatouilleuse était assez malaisé et inconfortable. L'option de dribbles précis activable via la touche R2 était par contre fort sympathique, et permettait d'intéressants changements de rythme en posant le jeu à volonté. L'impression donnée par le jeu offensif était donc finalement plutôt positive, avec la possibilité de belles actions malgré ce souci d'hyper-sensibilité, et en dépit de frappes un peu trop molles à notre goût.
Le jeu défensif, quant à lui, était une toute autre affaire. Non pas que le nombre d'actions défensives était pauvre, bien au contraire ; entre les tacles glissés, les tacles debout, ou le pressing jusqu'à trois joueurs, la défense était en théorie dotée de toutes les armes pour arrêter les offensives adverses. Malheureusement, lors de notre session, les défenseurs de PES 2015 étaient bien trop souvent dépassés par la vitesse des attaquants, et un simple coup de rein suffisait à provoquer la panique dans la surface de réparation. Trop lents et pas assez réactifs, les défenseurs étaient le gros point noir de cette démo, et on espère que le tir sera corrigé dans la version finale. De plus, l'arbitrage étrange qui sanctionnait des fautes invisibles n'aidait guère à défendre proprement. Seul le gardien arrivait finalement à se montrer convaincant lors de ses interventions, pour une prestation défensive globale pour le moment tout sauf satisfaisante.
Du point de vue tactique, la gestion des formations était tout aussi efficace que chez la concurrence, avec notamment la possibilité identique de changer de stratégie en temps réel via la croix directionnelle (ou via le stick analogique pour les irréductibles du déplacement à la croix). Plus anecdotique mais amusant, un simple glissement sur le pavé tactile de la manette Ps4 permettait de changer de tireur de coups francs sans passer par le menu. Des coups de pieds arrêtés un peu gâchés visuellement parr une ligne de trajectoire fort peu esthétique, qu'on espère désactivable dans le jeu final.
Il sera d'ailleurs difficile de juger la partie graphique, celle-ci étant loin de refléter la qualité finale, de l'aveu même de Konami. On pouvait néanmoins apprécier des visages photo réalistes, loin du rendu plastique d'un Fifa, et bon témoignage de la puissance du Fox Engine. Les collisions nous ont en revanche paru un poil trop exagérées, et un peu trop démonstratives dans leur volonté de se montrer réalistes. Aucune trace de crasse sur les maillots ou de dégradation progressive de la pelouse n'était au rendez-vous, même si on nous a garanti une salissure des maillots en temps réel dans la version définitive. De plus, la palette de couleurs utilisée donnait un rendu assez terne à l'ensemble, pour une impression un peu grise et triste. Peut-être encore une question d'habitude ? Les menus, quant à eux, profitaient de nombre de statistiques aptes à satisfaire les puristes, et la gestion des ralentis se révélait parfaite pour apprécier ses actions.
Tous les commentaires (5)
Skiwi vierge... On essaie vraiment de nous faire gober n'importe quoi sur GSY ! ^^
PS : Avec le mercato, je n'imagine même pas la tronche de l'équipe du Real cette année (dans Fifa du moins), je sens encore qu'en ligne ça va être ultra riche niveau adversaire.