Après une mystérieuse annulation de PREY 2, Bethesda Softworks et Arkane Studios (Dishonored) remettent le couvert avec non plus une suite mais un reboot complet, sobrement intitulé PREY. Loin de n’être qu’un classique et énième FPS, nous avons récemment eu l’occasion de découvrir la première heure de jeu dans les locaux de Bethesda Paris. Notre verdict qui suit est accompagné de plusieurs vidéos, capturées sur place à l’occasion de cette preview.
Une fois n’est pas coutume, le joueur est d’entrée de jeu invité à sélectionner le sexe de son protagoniste. Nous ne savons sincèrement pas si ce choix aura une incidence quelconque sur le déroulement de l’aventure, mais il s’avère qu’il existe. Nous avons donc frileusement opté pour le Morgan Yu masculin, qui se réveille dans un bel appartement ultra moderne. Après la réception d’un appel de notre frère et la lecture de nos emails, nous comprenons que nous sommes un nouveau sujet de tests pour une importante recherche. Notre avancée dans l’histoire nous fera comprendre qu’il s’agit, ni plus ni moins, du développement et de l’amélioration de l’être humain ; version futuriste du Surhomme de Nietzsche. Après un bref tour du luxueux appart à la vue imprenable, nous nous rendons sur le toit où un hélicoptère nous attend pour nous mener au laboratoire. Cette petite balade scriptée est une habile façon de maquiller le générique d’introduction avant d’entrer dans le vif du sujet. Suite au court dialogue, de visu cette fois-ci, avec le frangin bien enrobé (l’occasion de voir qu’Arkane garde un certain talent pour le design des personnages), nous débutons une première série de tests. Plusieurs petites salles s’enchaînent alors, proposant différentes épreuves simplistes rigolotes camouflant un tutoriel, où nous serons guidés par une poignée de scientifiques analysant nos moindres faits et gestes derrière leur baie vitrée. Il est notamment question de se cacher (dans une minuscule pièce vide uniquement dotée d’une chaise !), et de répondre à un test psychologique proposant quelques choix pour le moins cocasses. Alors que nous ne nous attendions pas à ce que ce reboot verse dans le comique, un twist scénaristique plutôt bien amené - pour les naïfs que nous sommes du moins - nous plonge brusquement dans un tout autre registre. Notre pauvre bougre se retrouve dès lors sur une station spatiale lugubre et dénuée de vie, à l’exception d’un mystérieux contact audio et de créatures aliens qui ne semblent vraisemblablement pas enclines à la diplomatie.
Prey ne se contente pas de faire dans le FPS bourrin. Nous sommes bel et bien en présence d’un FPS multi genres où se mélangent immersion, RPG, exploration, objectifs annexes et même survie. Bien que le titre d’Arkane possède évidemment son propre univers, si nous devions nous risquer au jeu des comparaisons, nous citerions Bioshock et Deus Ex. Bioshock plus pour la narration, certains designs vintages, et puis commencer l’aventure avec une grosse clé anglaise en guise d’arme contondante et se faire guider par une voix anonyme, ça rappelle forcément quelques souvenirs. Deux Ex plus pour l’aspect interactions, les compétences déblocables via divers styles allant du piratage à la capacité de déplacer de lourds objets, ainsi que la collecte de nombreux documents aidant à mieux cerner le background du jeu. Le titre se veut assez libre et plusieurs moyens d’arriver à vos fins s’offrent à vous. À titre d’exemple, si une porte fermée avec un code d’accès entrave votre progression, vous pourrez soit tenter de la pirater (à condition d’avoir débloqué la compétence adéquate au préalable), soit explorer les alentours à la recherche de documents ou d’emails qui pourraient révéler le code. Prey favorise grandement l’exploration et cette dernière est il faut l’avouer, assez gratifiante. En sus des nombreuses armes à collecter çà et là et des Neuromods qui vous permettront d’accéder à de nouvelles compétences (y compris des capacités aliens sur lesquelles nous ne nous étendrons pas ici), il est aussi conseillé de conserver des rations, ainsi que diverses babioles qui pourront se révéler utiles par la suite. En fonction du niveau de difficulté, votre vie baisse plus ou moins rapidement face à vos agresseurs, et les efficaces trousses de soins étant relativement rares, avoir quelques boissons et autres encas de côté n’est pas un luxe. En ce qui concerne les babioles, des machines de recyclage vous permettrons de vous en débarrasser en échange de matériaux, qui serviront de composants afin de crafter via un autre appareil, diverses ressources comme de précieuses munitions.
Attardons-nous maintenant sur les ennemis, a priori pas d’humains ici puisque les rares que l’on croise sont réduits à l’état de cadavres. Ce sont bien des aliens qu’il va falloir affronter, et bien évidemment pas des Xenomorphs. La première rencontre se fait avec une espèce de grosse araignée noire à la composition étrange. Le hic, c’est qu’elles ont la fâcheuse tendance à se balader en groupe, corsant un peu plus les rencontres. Sans compter que ces satanées bestioles peuvent prendre l’apparence d’objets du décor en un clignement d’yeux. Vous avez bien lu, nous avons pris à plusieurs reprises ces saletés en flagrant délit de métamorphose, que ce soit en chaise de bureau, en tasse ou autre. Et ce n’est pas tout, puisque nous avons également croisé une version humanoïde bien plus puissante et résistante. L’idéal dans ce cas est de réussir à l’attirer près d’une bonbonne, et de coller une balle à cette dernière - plus facile à dire qu’à faire dans le feu de l’action. Mais qu’à cela ne tienne, un arsenal conséquent est là pour nous épauler. On retrouve notamment les indispensables pistolet, fusil à pompe ou grenades, et d’autres armes plus originales comme par exemple le GLOO Canon permettant d’emprisonner l’assaillant avec une matière qui se solidifie instantanément, et qui fait le binôme idéal avec la clé anglaise. Par ailleurs, notez qu’un item rare octroie la possibilité d’améliorer l’arme de son choix et selon divers critères. Bref, pas de souci à se faire de ce côté, l’armement est varié et se permet même quelques fantaisies comme une arbalète en plastique avec fléchettes à ventouse... Concluons brièvement avec l’aspect visuel et technique du titre. Testé sur PC, Prey s’est montré particulièrement propre et fluide. Loin d’être un étalon graphique, la physique du moteur permet cependant de manipuler les cadavres, ainsi que de nombreux objets du décor. Petite ombre au tableau, si le titre possède un cachet indéniable, on pourrait tout de même lui reprocher une direction artistique un peu lisse, en particulier face à un Dishonored - mais c’est juste histoire de chipoter.
Tous les commentaires (8)
Par contre ça va être difficile d'éviter les spoilers d'ici la sortie :/
Voilà un jeu qui ne me disait rien à sa première annonce, mais depuis son revirement et les premières vidéos je suis impatient de mettre les mains dessus
Bon vais me taper la preview et vos vidéos
Arkane a quand même fort à faire pour retrouver ma confiance vu comment l'optimisation ratée de Dishonored 2 a entaché mon expérience.