Capcom France nous a récemment invités à venir découvrir plus de trois heures de jeu inédites sur le très attendu remake de Resident Evil 2. Après une première annonce officielle en 2015, si l'attente commençait à paraître interminable pour certains joueurs, nous pouvons d'ores et déjà vous dire qu'elle en valait la chandelle. Car outre une refonte visuelle complète ainsi qu'une modernisation du gameplay, cette revisite apporte d'autres atouts qui pourraient bien finir de vous convaincre si ce n'était pas déjà le cas.
NDLR : Les vidéos capturées par nos soins auraient dû être enregistrées en stéréo. Suite à une erreur de notre part, le son est resté en 5.1 et par conséquent, certains canaux sont manquants, dont celui de l'enceinte centrale. De ce fait, vous ne pourrez pas profiter de ces extraits dans les meilleures conditions, veuillez nous en excuser.
Que cela plaise ou non, le remake (à ne pas confondre avec le remaster) est indéniablement à la mode. Cependant, il n'existe pas de recette prédéfinie et malheureusement pour les joueurs, tous ne se valent pas. Alors, que faut-il exactement pour faire d'un titre populaire un bon remake ? Eh bien il semblerait que Capcom soit en passe de trouver la réponse puisque ce que nous avons vu de Resident Evil 2 a tout du remake idéal. N'y allons pas par quatre chemins, concrètement, du jeu original, on ne conserve que les protagonistes, les scènes clés, la base du scénario, et les lieux emblématiques, comme l'inoubliable commissariat de Racoon City. Tout le reste à été retravaillé, amélioré et se voit même accompagné de grosses nouveautés que nous évoquerons plus tard. Commençons par le visuel, RE2 adopte le RE Engine de Resident Evil 7, qui lui sied à merveille. Si sur cette build PS4 Pro non définitive, tout n'était pas encore parfait – on pense en particulier à quelques textures un peu baveuses, le scintillement exagéré lié à l'effet mouillé ou le framerate encore instable à certains endroits –, le travail accompli est globalement impressionnant. L'atmosphère est plus malsaine que jamais, avec des éclairages réalistes qui rendent les zones d'ombre vraiment sombres, permettant de faire monter la pression d'un cran pendant les séquences d'exploration. La modélisation des personnages est très détaillée, avec un rendu des visages particulièrement réussi, lors des cinématiques notamment. Il en va de même avec les différentes créatures rencontrées, dont les indispensables zombies, qui bénéficient d'une localisation des dégâts tout juste impressionnante. À ce propos, âmes sensibles s'abstenir, le jeu est vraiment gore et ne souffrira pas chez nous de la censure imposée actuellement au Japon.
Côté jouabilité, exit les plans fixes d'antan, on retrouve le même type de gameplay instauré par Resident Evil 4, avec son style TPS et sa caméra de visée à l'épaule. Certains ne manqueront pas de venir bougonner, mais s'il semble difficile de moderniser cet aspect autrement, cela se fait clairement en faveur de l'immersion. À cela viennent s'ajouter des modifications bienvenues, comme le couteau qui devient un consommable avec une jauge d'usure, à utiliser avec modération donc (à voir s'il sera possible de débloquer un couteau indestructible pour les adeptes du speedrun sans arme à feu). Il est possible de récupérer des planches de bois qui servent à barricader les fenêtres de votre choix, ce qui influera sur le nombre d'ennemis présents lors de vos allers-retours. Au niveau de la visée avec la gâchette gauche, il faut dorénavant attendre quelques instants pour que votre mire se focalise, garantissant ainsi un tir précis – et croyez-nous, le stress procuré lors de passages plus soutenus se voit décuplé avec cette mécanique. Autre changement, aux niveaux de difficulté plus faibles, il n'y a plus besoin des fameux rouleaux encreur pour pouvoir sauvegarder via une machine à écrire. Ce ne sera vraisemblablement pas le cas aux difficultés plus élevées, à vous d'opter pour l'expérience qui vous convient le mieux. Sachez cependant que la difficulté reste relativement corsée au niveau normal, avec notamment des ennemis qui ne meurent pas toujours facilement, même en s'acharnant sur les parties vitales. Il n'est par ailleurs pas rare de voir un zombie se relever même après avoir encaissé plusieurs balles en pleine tête. Pour ne rien arranger, si le menu permettant de combiner certains objets (poudres pour fabriquer des munitions, plantes, améliorations d'armes) est toujours présent, pas de filoutage possible avec le rechargement de vos pistolets et fusils, qui ne peut se faire qu'in-game.
Enfin, abordons ce qui pour nous fait de ce RE2 un véritable remake, les nouveautés. Déjà, sachez que posséder une connaissance infaillible du jeu original ne vous sera d'aucune utilité ici. Tout a changé, de la configuration des lieux, en passant par l'emplacement des objets et des ennemis. Les puzzles sont également tout nouveaux, et si l'on reste sur des énigmes typiques de la série, elles ont le mérite d'être variées. Certains affrontements ont été entièrement revus, mais nous ne pourrons pas les évoquer aujourd'hui. De nouveaux intervenants accompagnés de nouvelles cinématiques font aussi leur apparition, promettant d'apporter plus de précision et de détails au lore, ce qui ne manquera pas de ravir les fans. Si à l'époque, Leon S. Kennedy et Claire Redfield étaient les deux seuls protagonistes jouables, ce n'est plus le cas désormais puisqu'Ada Wong et la jeune Sherry les rejoignent, toutes deux apportant de nouvelles mécaniques. À titre d'exemple, Ada semble être un personnage étonnamment plus orienté sur la réflexion, puisqu'elle utilise un gadget lui permettant de scanner des mécanismes au travers des murs afin de résoudre certains puzzles. Pour couronner le tout, un nouveau lieu inédit fait son apparition, un inquiétant orphelinat que nous n'avons pas eu l'autorisation d'explorer lors de cette preview. Précisons que les doublages et les sous-titres sont modifiables indépendamment via le menu principal, et qu'une VF intégrale est disponible (même si nous avons préféré opter pour le doublage anglais dans nos vidéos).
Tous les commentaires (13)
ps: Il y a un soucis avec les voix, non?
Il est compliqué, le Daz'.
ps: Il y a un soucis avec les voix, non?