Il aura fallu 7 ans pour qu’enfin tri-Ace et Square Enix daignent sortir un nouvel opus de sa série Star Ocean. Après The Last Hope, un quatrième épisode plutôt mitigé, impossible de nier que Star Ocean: Integrity and Faithlessness est particulièrement attendu au tournant par les aficionados de RPG japonais. Un premier aperçu sur nos deux heures passées manette en main vous attend après le clic.
Mettons d’abord les choses au clair du point de vue de la timeline, puisque le déroulement de ce cinquième volet se situe entre The Second Story et Till the End of Time, respectivement les deuxième et troisième épisodes de la saga. On se retrouve sur la planète Faykreed dans la petite ville de Sthal, aux commandes du jeune Fidel Camuze, dont le père est un combattant de grande renommée dans le royaume. Nous débutons face à son ami d’enfance Ted dans un duel d’entraînement, l’occasion d’un indispensable tutoriel afin de mieux appréhender le système de combat temps réel proposé dans le jeu. Car oui, JRPG ne rime pas nécessairement avec tour par tour, et à l’instar de la série Tales Of, nous sommes bel et bien en présence d’un Action RPG. La base du combat révèle un système en triangle de type shifumi, un peu comme dans la série de jeux de baston Dead or Alive. Ainsi, grâce à leur rapidité, les attaques légères auront l’ascendant sur les attaques lourdes, qui elles-mêmes auront priorité sur la garde, garde qui permettra d’absorber et de contrer les attaques légères. Afin de mieux anticiper, les attaques lourdes sont précédées d’une aura colorée entourant l’ennemi, et au cas où nos réflexes nous joueraient des tours, il est aussi possible d’effectuer un pas de côté salvateur.
En sus, on distingue deux types de coups - rapprochés et à distance -, ce qui permet, avec les deux sortes d’attaques déjà évoquées, d’attribuer 4 compétences de combat déclenchées avec le maintien d’une touche. Si ces compétences sont particulièrement efficaces, elles consomment en contrepartie des points de magie et sont par conséquent à utiliser avec parcimonie. Enfin, sachez qu’il existe une jauge appelée "réserve de vitesse" (qui devient disponible après le début de l'aventure), et qui, une fois suffisamment chargée, permet d’exécuter des attaques dévastatrices combinées avec ses alliés. Au final, les combats s’avèrent pêchus, pour ne pas dire parfois un peu brouillons, notamment lors des rixes avec de nombreux intervenants (sachant que votre équipe peut disposer de 6 personnages en combat). Même constat lorsque les compétences spéciales fusent partout sur le champ de bataille. Les ennemis étant déjà présents à l’écran lors de vos escapades, en résulte des combats au déclenchement naturel sans aucun loading ni transition. Il existe tout de même une délimitation de zone qui apparaît et qu'il faudra tenter de franchir durant une poignée de secondes pour fuir. De leur côté, les attaques dites préventives octroyant un bonus de dégâts sont toujours d’actualité si l’on réussi à placer un coup au moment opportun. Il en va de même pour vos adversaires qui peuvent vous prendre par surprise et ainsi vous infliger un malus le temps de l’affrontement.
Autre point intéressant, le système de classes attribuables aux membres de son équipe. En effet, chacun dispose d’un rôle par défaut qui lui est propre et qu'il est possible d'améliorer via des cristaux, débloquant par la même occasion d’autres rôles de la même catégorie. Pour être plus concis, lorsqu’il atteint le niveau 3, le rôle d’attaquant dont est pourvu Fidel, débloque celui de champion. De même que celui de guérisseur possédé par Miki (votre amie d’enfance aux cheveux roses) débouchera sur un rôle de sauveur et ainsi de suite. Dans un autre registre, moult spécialités peuvent être apprises et améliorées (toujours grâce aux cristaux), ce qui s’avère particulièrement utile lors des phases d’exploration. Ainsi, apprendre la récolte fera apparaître (in-game ainsi que sur la mini map) des cercles lumineux verts où vous pourrez ramasser des fruits et autres plantes qui serviront principalement de soins. L’excavation donnera accès à des ressources et minerais par le biais de cercles jaunes, tout comme la pêche qui vous donnera accès à divers poissons et crustacés, etc. Côté équipement, chaque protagoniste dispose d’un type d’arme, d’une garde (armure) et de deux emplacements d’accessoires.
Tout ce barda peut bien entendu être amélioré, en achetant du meilleur matériel aux marchands, ou trouvé dans les nombreux coffres éparpillés sur la map, dont certains nécessiteront vraisemblablement un backtracking - puisque impossibles à ouvrir sur notre session. À noter que les divers compagnons qui rejoindront votre équipe au fil de l’aventure pourront parfois vous fausser compagnie. Qu'il s'agisse de Fiore, l'invocatrice à la tenue aguicheuse et aux cheveux verts, ou encore Victor, sorte de mousquetaire blond aux allures de leader - pour ne citer qu'eux. Il sera alors permis de récupérer leur rôle et leurs accessoires pour les attribuer à un autre équipier. Cela ne sera en revanche pas le cas de l’arme et de l’armure qu’ils garderont sur eux. Précisons que le jeu conserve un système de sauvegarde manuelle à l’ancienne via des orbes bleues ne régénérant ni vie, ni magie. En conclusion, même si le titre ne semble pas d’une difficulté aberrante au niveau normal (sachant qu’il propose au choix 2 niveaux de difficulté pour le premier run, facile et normal), il faudra tout de même penser à sauvegarder régulièrement et ne pas bouder les auberges pour se refaire une santé entre deux étapes.
Là où des Final Fantasy et autres Tales Of ont une fâcheuse tendance à prendre un peu trop leur temps avant de réellement démarrer, SO5 nous a donné la sensation de nous impliquer immédiatement dans une histoire traitant de guerres entre contrées, d’une mystérieuse arme surpuissante et d'un kidnapping. Bien entendu, il n’est pas question d’aborder la partie scénaristique plus en profondeur ici, puisque ce n’est pas le but d’une preview et que nous pourrions de toute façon difficilement en dire plus avec nos deux heures de jeu au compteur. À noter que les cut-scenes ne sont pas légion, et que l’on peut continuer de déambuler librement pendant les dialogues avec ses partenaires, même si la course est alors désactivée. Les décors traversés sont somme toute classiques, puisque l'on croisera des falaises, une plage, des grottes et autres plaines verdoyantes au level design à mi-chemin entre couloirs et zones plus ouvertes. RPG oblige, les indispensables villes peuplées de PNJ n'ont pas été oubliées, avec leurs auberges, marchands et panneaux de quêtes. Car bien évidemment, comme dans tout RPG qui se respecte, outre la trame principale, vous pourrez vous noyer sous les incontournables quêtes annexes qui, bien que peu passionnantes scénaristiquement parlant, ont le mérite de ne pas manquer d’humour. Comme cette dame dans le besoin urgent d’excréments d’oiseau, composant essentiel de sa crème de beauté... Petite parenthèse histoire de stipuler que certains aspects du titre nous ont agréablement fait penser à Infinite Undiscovery, un sympathique JPRG exclusif à la Xbox 360 du même éditeur et développeur.
Techniquement parlant, cette mouture PS4 s’en sort assez bien dans l’ensemble. Les différents protagonistes sont bien modélisés et possèdent un design autrement plus agréable que sur The Last Hope, et l’on retrouve cet univers attrayant mélangeant médiéval et space opera. L’aliasing est quasi invisible à l’œil et le jeu tourne dans un joli 1080p / 60 fps. Les textures sont plutôt fines, en revanche le niveau de détail des décors, notamment des bâtiments, paraît un peu limité et manque sensiblement de tesselation (la faute à une version old gen PS3 exclusive au Japon ?). Dernière chose sur la partie visuelle, le titre dispose d’un rendu propre avec un cycle jour / nuit dynamique, ce qui engendre des éclairages plus ou moins réussis en fonction de l’heure de la journée - ils restent cependant agréables la majeure partie du temps. Côté sonore, on retrouve le grand Motoi Sakuraba à la composition des musiques, et bien que ces dernières diffèrent grandement des mélodies que l’on peut entendre sur un Dark Souls, elles restent d’excellente facture avec notamment des "battle themes" toujours entêtants. Nous avons rencontré quelques désagréables microcoupures sonores, mais rien de dramatique sachant qu’il s’agissait d’une version preview non finalisée. Enfin - puisque cela ce fait malheureusement trop rare sur ce type de jeu - signalons qu’en plus d’un choix entre les doublages anglais ou japonais, les textes seront intégralement traduits en français, une excellente nouvelle. La sortie en Europe est prévue pour le 1er Juillet sur PlayStation 4 uniquement.
Tous les commentaires (1)
Apparemment le jeu est court, pour le genre, et l'exploration peu poussée... J'attendrai les retours de la communauté et de Gamersyde avant l'achat.