Après nous avoir régalé de l'ambiance sombre et abyssale de Rapture dans Bioshock, Ken Levine et son équipe nous proposent un voyage radicalement différent avec BioShock Infinite et son utopique cité mystique. Partie à la découverte de la ville volante de Columbia, l'équipe de GSY vous invite à découvrir ses impressions sur un voyage inoubliable par delà les nuages, où les émerveillements contemplatifs côtoient les plus glaçants des délires fanatiques.
Note : Retrouvez toutes nos vidéos de la version Xbox 360 juste ici.
MAJ : Comme promis, les vidéos PC capturées par Miguel ont été ajoutées.
1912. Pour effacer une mystérieuse dette, le détective Booker DeWitt est chargé de retrouver Elizabeth, détentrice d'un puissant pouvoir lui permettant d'ouvrir des portails vers des dimensions parallèles et prisonnière de Columbia, ville indépendante perchée à des centaines de kilomètres au-dessus du sol. Dirigée par le père Comstock, prophète autoproclamé aux tendances mystiques sauvagement fanatiques, et peuplée par une communauté religieuse intégriste, la cité céleste recèle de dangers que Booker devra braver pour ramener Elizabeth à bon port... et en apprendre davantage sur son passé tourmenté.
Toujours doté d'une narration en temps réel, le nouvel épisode de BioShock bénéficie d'un scénario de grande qualité surprenant à plus d'un titre. Assaisonné de dialogues d'excellentes factures et brassant des thèmes aussi variés que la religion, le racisme ou le patriotisme, le titre d'Irrationnal Games profite de plus de personnages charismatiques et travaillés, dont l'attachante Elizabeth ou les drôlatiques Rosalind et Robert. Riche en moments forts tels l'arrivée dans Columbia ou la première rencontre avec l'effrayant Songbird, BioShock Infinite bénéficie donc d'une histoire parfaitement rythmée et gorgée de thématiques multiples ; assurément l'un des - nombreux - points forts du jeu !
Vers l'infini et au délà
Du côté du gameplay, les bases du premier opus sont reprises, à savoir un habile mélange entre exploration et action. Il faudra en effet fouiller un maximum pour récupérer de quoi régénérer ses jauges de santé et de toniques (qu'on ne peut plus stocker comme auparavant), mais aussi de rares potions offrant un bonus permanent aux points de vies, aux cristaux de magie ou au bouclier protecteur. Rappelant les fortifiants génétiques de combat du premier épisode, des pièces d'équipements peuvent être récupérées pour octroyer à Booker des compétences spécifiques, telles l'augmentation des coups critiques ou des dégâts au corps à corps. Un bouclier à la Halo fait également son apparition, mais on regrettera ses effets d'activation et de désactivation particulièrement laids. Les combats à l'arme à feu, plus vifs grâce à l'agilité accrue de Booker par rapport au protagoniste du premier Bioshock, sont toujours brefs mais intenses, et il faudra faire attention à une jauge de vie fondant comme neige au soleil face à des adversaires nombreux et agressifs. Une bonne gestion de l'arsenal sera aussi de mise, les petites poches de Booker ne pouvant contenir que deux armes au maximum. Les exécutions au corps à corps ont également gagné en variété et en souplesse, avec des finish particulièrement violents où les décapitations succèdent aux brise-nuques et étranglements divers. Quant aux fameux toniques, ils dépendent toujours d'une jauge de cristaux à restaurer régulièrement, et nous tairons sciemment leurs pouvoirs pour conserver au maximum la surprise de leurs effets dévastateurs. Armes comme toniques sont de surcroît améliorables moyennant finances, une autre bonne raison d'explorer le plus possible chaque coin et recoin de Columbia, le prix élevé des différentes améliorations incitant à dénicher le plus de précieuses pièces d'argent possible.
L'aerotram apportera lui aussi son lot de sensations fortes ; sorte de réseau ferré reliant les différents "archipels" de Columbia, il permettra à Booker de voyager à (très) grande vitesse d'un lieu à l'autre, et offrira d'originales phases de combats haut perchés, ainsi que la possibilité d'envoyer valser le malheureux qui aura eu la mauvaise idée de se trouver sur le lieu d’atterrissage de notre héros. Elizabeth aura également sa part active dans le gameplay, puisqu'elle accompagnera Booker la majeure partie du temps. Si il n'est nullement nécessaire de la protéger durant les combats, la jeune femme pourra vous trouver occasionnellement des deniers pour renflouer vos finances, voire même vous fournir de quoi vous soigner pendant les affrontements. Elle pourra également crocheter des portes aux serrures spécifiques menant à de précieux bonus, à condition toutefois de lui procurer le nombre de crochets nécessaires à l'opération. À vous donc de bien fouiller les zones traversées pour dénicher ces précieux passe-partout. Enfin, le pouvoir dimensionnel d'Elizabeth se révélera lui aussi précieux en combat, et permettra de faire apparaître un mur protecteur ou même une tourelle de tir devant vos ennemis médusés. Il conviendra par ailleurs d'éviter de tirer sur tout ce qui bouge ; la population de Columbia ne sera pas forcément agressive à votre égard, et se montrer pacifique pourra finalement se montrer plus payant que recourir à l'extermination systématique.
Biodiversité
Visuellement, les graphismes du jeu d'Irrational Games se montrent un peu justes sur le plan technique. L'Unreal Engine 3 commence en effet sérieusement à accuser son âge sur consoles, ce qui se traduit à l'écran par des textures pas toujours irréprochables et une fluidité parfois mise à mal. Sur PC évidemment, le constat est beaucoup plus flatteur, comme en témoignent nos captures maison. Quelle que soit la plateforme en revanche, les environnements sont riches en personnages et animations diverses, et la taille des niveaux explorés force le respect. Impossible de de pas céder au charme irrésistible des splendides panoramas que l'on peut contempler depuis les hauteurs de Columbia. Mais c'est évidemment du point de vue de la direction artistique que le titre de Ken Levine est inattaquable. Palette de couleurs vives instaurant une réelle ambiance, architectures des véhicules et bâtiments travaillées, ennemis et protagonistes aux designs marquants et originaux : Bioshock Infinite jouit d'une ambiance hors normes, et l'utopie volante du père Comstock vous marquera autant - si ce n'est plus - que la découverte de la cité sous-marine de Rapture. Cerise sur le gâteau, l'ambiance sonore est à la hauteur, avec des musiques toujours dans le ton et un doublage français de bonne facture pour ceux qui ne souhaiteraient pas jouer en VO sous-titrée anglais. D'un point de vue cosmétique donc, le jeu d'Irrational est bien la claque annoncée malgré quelques lacunes techniques.
En ce qui concerne la durée de vie, une quinzaine d'heures de jeu attendent les joueurs curieux et désireux d'explorer Columbia dans ses moindres recoins. Des quêtes secondaires incitent d'ailleurs fortement à retourner la cité de fond en comble, et à guetter le moindre crochet susceptible d'ouvrir la porte close croisée au début d'un niveau. Bien sûr, en fonction du niveau de difficulté choisi, la tâche sera plus ou moins ardue, avec, pour les joueurs avides de challenge, la possibilité de débloquer le mode 1999 qui devrait apporter sa dose de sueur aux voyageurs téméraires désireux de repartir pour un nouveau voyage. Mentionnons également la présence des nombreux voxophones cachés et autres kinétoscopes propagandesques qui, s'ils ne s'avèrent pas indispensables à la compréhension de l'histoire, apportent un véritable plus à l'immersion et étoffent considérablement le background du petit monde de Columbia. Doit-on en effet rappeler que la géniale idée des enregistrements du premier Bioshock a été reprise maintes et maintes fois depuis dans de nombreux autres titres ? Seul regret pour les amateurs de version originale non-bilingues, ces derniers ne sont pas sous-titrés et il faudra donc passer par leur version retranscrite dans les menus du jeu pour en profiter.
Verdict
Tous les commentaires (65)
Je l ai commence hier et comme les 2 premiers j adore !!
Merci
Merci
Merci
Options au max, 60 fps, mais le jeu souffre de quelques baisses bizarres (mais brèves) de framerate, sur mon PC comme sur celui de Miguel. Miguel vous en dira plus sur la gourmandise du jeu, mais je crois que c'est plus un petit souci d'optimisation qu'un problème de PC.
Trouvé sur NeoGAF mais pas testé :
J'accorde également une grande importance à l'ambiance musicale, a priori c'est toujours le même compositeur au commande avec son style si particulier, qui insuffle une vraie personnalité au jeu et favorise ainsi davantage l'immersion ce qui n'est pas négligeable et qui est étonnamment passé sous silence dans les tests GK et JV.com.
Bon bah, j'ai hâte de prendre des vacances à Columbia devenu principal centre de villégiature pour gamer :>
Je n'ai plus qu'une envie c'est de rentrer chez moi et de me lancer dans l'aventure ; Mon dieu que la journée va être longue...
Le mode de jeu le plus exigeant est le fameux mode 1999 mais celui-ci ne SE DEBLOQUE PAS en finissant le jeu, quelques soit le niveau de difficulté du jeu. Un petit clin d'œil des développeurs! ;)
Pour débloquer ce mode de jeu, il faut aller dans le menu principal du jeu et faire le mythique "konami code"
"Haut, Haut, Bas, Bas, Gauche, Droite, Gauche, Droite, Annuler, Confirmer"
:D
Et merci à tous pour les compliments :)
Non, un seul dvd de jeu pour la version xbox. En même temps vu la qualité de certaines textures j'aurai peut-être aimé avoir un dvd supplémentaire (façon Battlefield)
Bon bah ça plus les notes de fou qu'il y a partout sur le net ...pourquoi hésiter ?! :)