Gamersyde Review : Daylight

• Driftwood
• Mardi 29 avril 2014 | 09:01
• 25 Commentaires

GSY Review PC PS4

Tombé en désuétude il n'y a encore pas si longtemps, le genre survival horror est maintenant plus en forme que jamais grâce à nombre de studios indépendants. Alors que la mode est aux Slender, Outlast et autres Amnesia, Zombie Studios arrive avec Daylight, le premier jeu tournant sous Unreal Engine 4, mais dont la particularité essentielle est de proposer une expérience totalement procédurale. Pour découvrir notre avis sur cette expérience surnaturelle et frissonner au visionnage de nos vidéos, il ne vous reste plus qu'à trouver le courage de cliquer.
Note : La majeure partie des vidéos ont été capturées à partir de la version bêta du jeu avec les ombres en medium, sauf la vidéo "Première porte Alternative" enregistrée après le patch (et avec les ombres poussées en high). Configuration utilisée pour le test : i5 4670K @ 4.0 GHz, 8 Go RAM, Windows 7 64, Nvidia Geforce GTX 780 MSI OC.

Chill of light

Les prémices de Daylight n'ont rien de très original puisque la jeune femme que l'on incarne se réveille amnésique dans un asile abandonné avec pour seul soutien son téléphone portable et la mystérieuse voix d'un homme qui semble lui servir de guide, commentant sa lente descente aux enfers. Le cadre parfait du jeu horrifique étant posé, le cauchemar peut commencer. Le manque de personnalité apparent du jeu de Zombie Studios se voit heureusement compensé par une approche un peu différente de la concurrence, puisque chaque niveau du jeu est créé de manière procédurale pour lui assurer une excellente rejouabilité. L'expérience de base se voulant assez courte (entre deux et trois heures pour un premier run), le titre de Zombie Studios repose donc essentiellement sur l'aspect inédit de chaque partie et sur la récolte minutieuse des bribes d'histoire distillées via les notes et mémos que l'on trouve sur place. À la seule lumière de son téléphone (aux batteries heureusement - ? - infinies), on avance donc dans les couloirs sombres et décrépis d'un lieu hostile hanté par des forces surnaturelles qui réagissent à chaque découverte d'une nouvelle page de l'histoire.

Ces écrits liés aux événements qui se sont déroulés dans l'asile sont donc totalement liés au système de progression. En effet, chaque niveau étant bloqué par un étrange seau magique, il faudra d'abord découvrir un certain nombre de ces vestiges du passé (remnants en anglais) avant de pouvoir faire apparaître la clef nécessaire à l'ouverture de la porte scellée. Appelée sigil, cette dernière apparaîtra dans une pièce bien précise que l'on pourra découvrir au hasard de ses pérégrinations, avant même qu'elle ne soit accessible. Dans le dédale de couloirs que l'on arpente sans relâche, il faudra donc garder un bon sens de l'orientation, même si le portable affiche en permanence la carte de la zone à mesure que l'on explore les lieux. Pour s'aider dans ses recherches, il est possible d'utiliser des bâtons incandescents qui révèlent les points d'interaction ou ses traces de pas (utile pour savoir où l'on est déjà passé) et apportent accessoirement un nouvel éclairage de la situation. Heureusement, les mots disséminés un peu partout sont facilement repérables au seau bleu ou rouge qui les décore, du moins quand ils ne sont pas enfermés dans un meuble.

Évidemment, Daylight ne serait pas un survival horror sans le danger permanent qui rôde, tapi dans l'ombre. Assez proche de Slender dans sa façon de gérer la menace, le jeu de Zombie Studios met le joueur en position de faiblesse. Entre simples apparitions fugaces et déplacements d'objets soudainement animés de vie, les premières minutes de jeu posent une atmosphère assez réussie, bien qu'un peu trop convenue à notre goût. Puis, à mesure que l'on découvre ces fameux écrits, la présence fantomatique se fait plus prégnante et menaçante, les interférences du téléphone se chargeant de vous prévenir de son arrivée imminente. Ne reste ensuite plus qu'une seule option, la fuite éperdue vers un impossible asile. Autre manière de se préserver de l'attaque fatale de cette entité démoniaque, les fusées de détresse que l'on ne trouve cependant qu'en infime quantité. Celles-ci ont pour effet principal de repousser l'esprit quelques instants pour se redonner un peu d'air, mais à partir du moment où la jauge de menace en bas à droite de l'écran atteint son maximum, le répit ne sera que de courte durée. Commence alors une course folle pour découvrir les vestiges manquants et le sigil, la mort étant synonyme de retour au début du niveau. On comprend alors vite qu'il est plus sage de faire un premier tour du propriétaire sans ramasser le moindre document de manière à bien repérer les lieux dans le calme. Seul problème, en agissant de la sorte, la tension baisse d'un cran quand l'heure de la récolte a sonné. Fort heureusement, le spectre qui nous poursuit peut très bien passer à l'attaque dès le premier document de la zone récupéré.

Unreal Angine 4

Pour un premier jeu développé sous Unreal Engine 4, Daylight ne fait pas figure de vitrine technologique du nouveau moteur d'Epic. Cela n'est cependant pas vraiment surprenant quand on sait que Zombie Studios est une toute petite structure composée uniquement de 8 à 15 personnes. On regrette cependant que la version PC du jeu ne bénéficie pas d'un traitement de faveur au niveau des textures, beaucoup trop floues dans l'ensemble. Elle se rattrape néanmoins sur sa gestion des effets de lumière, plutôt bien vus, et sur quelques effets propres aux cartes Nvidia (si l'on en croit le menu d'options), comme le HBAO+, les fumées volumétriques et la physique des tissus. On reste cependant en deçà du rendu d'Outlast, qui profite également d'une plus grande variété des environnements traversés, la faute sans doute à cette fameuse gestion des niveaux en procédural. En effet, au sein d'une même zone, les décors se répètent inlassablement, ce qui pourra déplaire à certains. Ceci étant dit, il faut tout de même reconnaître que c'est justement cette juxtaposition d'éléments répétés qui ajoute au sentiment de perdition et de confusion dans ce qui s'apparente à un véritable labyrinthe. Et même lorsqu'on nous fait croire à la fin du sentiment oppressant de claustrophobie avec l'arrivée à l'air libre en fin d'aventure, c'est pour mieux nous perdre dans une forêt dont l'éprouvante traversée vient bouleverser les règles que l'on croyait établies.

Côté performances pures, Daylight semble globalement tourner sans faillir et parvient à maintenir les sacro-saintes 60 images par seconde dans la plupart des cas, mais quelques - rares - passages plus éclairés du jeu auront quelque peu mis à mal le framerate (qui n'est cependant jamais descendu au dessous de 40 fps). Notons tout de même qu'en baissant le niveau des ombres en medium, le jeu gagne un peu en fluidité dans ces fameuses séquences, sans que l'on y perde spécialement en détails. On peut imaginer que sur une configuration plus modeste, les toussotements de l'animation seront un peu plus fréquents pour qui voudra absolument monter les options graphiques à leur maximum, mais il se peut aussi que ces petits hoquets de l'animation soient dus à des problèmes d'optimisation du moteur. Reste à voir ce que la mouture PS4 nous réserve, ce que nous devrions pouvoir vous dire d'ici peu. Très importante dans un jeu de ce genre, la bande son fait bien son travail, sans rien proposer de vraiment révolutionnaire pour autant. Grincements de porte, craquements, bruits de pas et interférences du téléphone lorsqu'une apparition s'approche (merci Silent Hill), tout l'apparat audio du jeu d'horreur répond présent à l'appel. Les bruitages sont efficaces et mettent rapidement dans l'ambiance, surtout si l'on se munit d'un casque pour s'isoler totalement dans cet univers macabre. Rappelons d'ailleurs que le jeu de Zombie Studios n'a pas oublié d'offrir un cadeau de choix aux amateurs de frissons en 3D : Daylight est en effet compatible avec l'Oculus Rift. Si nous n'avons pu tester le jeu dans ces conditions extrêmes, il y a fort à parier qu'il y prend une toute autre dimension.

Verdict

S'il n'y aura qu'une seule et unique version de cette review, on vous propose tout de même de revisiter le niveau de la première porte lors d'une autre partie, et ça se passe juste en dessous :

Stream haute qualité et téléchargement

L'arrivée (PC)

Stream haute qualité et téléchargement

Première porte (PC)

Stream haute qualité et téléchargement

Il y a quelqu'un ? (PC)

Stream haute qualité et téléchargement

Deuxième porte (PC)

Stream haute qualité et téléchargement

Peur (PC)

Stream haute qualité et téléchargement

Première porte - Alternative (PC)