Semaine chargée sur Gamersyde ! Après les reviews de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain et d’Evoland 2, après les vidéos de Gears of War : Ultimate Edition, Trine 3 : The Artifacts of Power ou encore Until Dawn, voici venir une exclusivité Wii U avec Devil’s Third. Depuis son annonce, on peut dire que ce jeu aura beaucoup fait parler de lui, jusque dans les toutes dernières semaines où les previews négatives avaient fait fortement réagir Itagaki. Déception annoncée ou bonne surprise ? La réponse dans notre review complète.
Commençons tout d’abord par un bref récapitulatif des événements survenus durant le développement du jeu. Tout débute en 2010, pendant l’E3 plus précisément, avec une annonce plutôt alléchante. Développé par un studio créé depuis peu, Valhalla Game Studios pour ne pas le nommer, le jeu est présenté à l’époque comme un shooter hyperviolent à venir sur PS3 et Xbox 360. L’une des attractions première de cette annonce est bien évidemment l’un des fondateurs du studio, un dénommé Tomonobu Itagaki, créateur entre autres de Dead or Alive et Ninja Gaiden. Personnage atypique dans l’industrie du jeu vidéo, il fait généralement beaucoup parler de lui pour certaines déclarations assez osées notamment, comme récemment lorsqu’il s’est attaqué au mauvais écho des previews de son jeu en dénonçant le manque de skill des journalistes.
Pour en revenir au développement, le jeu est alors prévu pour 2013 et si les premières images ne déclenchent pas de réactions incroyables, il était tout de même acquis que nous étions face à un futur hit potentiel. Malheureusement, en 2013, THQ, alors encore éditeur du jeu, se voit dans l’obligation d’abandonner son soutien envers Valhalla Game et va redonner tous les droits concernant la licence au studio. Contraint de chercher une autre manne financière pour poursuivre le développement, c’est une longue période d’attente qui débute, période pendant laquelle Devil’s Third restera en stand-by. En 2014, c’est peut-être le plus improbable des éditeurs qui vient alors voler au secours d’Itagaki : Nintendo. Bien entendu, les versions PS3 et Xbox 360 disparaissent alors de l'équation et c'est donc à une exclusivité WIi U que nous allons avoir affaire, chose alors quelque peu surprenante vu que le moteur du jeu, l’Unreal Engine 3 n’est pas supporté officiellement par la console de Big N. C’est donc finalement en 2015, soit près de six ans après la création du studio, que le shooter débarque sur Wii U.
Imaginé au départ par un créateur particulièrement à l’aise avec son sujet, nous étions très curieux de voir le résultat d’un si long périple. Ninja Gaiden en est la preuve, l’homme sait faire ce qu’il faut pour mettre le joueur devant un grand jeu. Quelques mots sur le scénario vous plongeant dans la peau d’Ivan, une sorte d’anti-héros badass qui aura la lourde tâche de tenter d’éradiquer les agissements terroristes d’un groupe peu fréquentable composé d’anciennes connaissances. Ces dernières ayant déclenché une attaque sans précédent, rendant la totalité des satellites inopérants, Ivan devra néanmoins déjouer les plans de ses anciens "collègues" mercenaires. Un scénario digne de tout bon film de série B, qui s’il essaye bien parfois de donner un peu de consistance aux différents protagonistes, ne parvient jamais à vraiment développer des personnalités suffisamment intéressantes, mis à part peut être Ivan lui-même et C4, une de ses amies.
Évidemment, ce n’est pas sur ce point qu’un jeu d’action déclaré violent par son créateur se doit d’être jugé ; passons donc au gameplay, et plus particulièrement, les façons qui vous sont offertes pour occire vos opposants. Faisant face à de nombreux soldats, deux choix s’offrent alors à vous : le combat à l’arme à feu, ou le combat rapproché. Commençons par les combats au corps à corps, à mains nues ou à l’arme blanche. Si les premiers affrontements sont assez sympathiques car particulièrement violents, voire même gore dans certains cas, on se rend très vite compte de leur manque de profondeur. Un bouton pour les coups forts, un pour les coups faibles, une garde et une esquive, et nous avons malheureusement déjà fait le tour des possibilités qui se limitent à un simple button mashing en bonne et due forme. Peu de combos, aucune véritable subtilité, il faut simplement détruire votre adversaire rapidement, et si les mises à mort sont plutôt plaisantes dans les premiers instants, l’action devient assez vite monotone et redondante si l’on se limite au combat rapproché. C’est dommage, car l’impact visuel des coups et la diversité des armes proposées auraient pu permettre de bien plus grandes possibilités.
On en vient donc à espérer que les combats avec pistolets et autres fusils d’assauts viennent apporter plus de diversité à l’action. Lorsque vous visez, la caméra bascule d’une vue troisième personne à une vue à la première personne. L’effet est plutôt bien maîtrisé mais est malheureusement gâché par un manque de contrôle assez étrange de la visée. Même en modifiant les paramètres de la manette, elle ne nous a jamais semblé parfaite et Itagaki-san pourra donc nous jeter la pierre en déclarant que notre skill n’est pas compatible avec son jeu. En parlant de contrôle, n’attendez pas d’utilisations particulières du Gamepad car lorsque vous jouez sur la TV, l’écran tactile reste noir, tout simplement. Même si nous n’imaginions pas de feature incroyable utilisant le contrôleur de la Wii U, il va sans dire qu’il aurait été de bon goût d’essayer au moins d’inclure quelque chose sur cet écran, tout particulièrement pour une exclusivité.
Techniquement, le jeu peine à rester fluide en toutes circonstances. Nous avons pu apercevoir de nombreuses chutes de framerate, notamment lorsque l’écran est surchargé d’explosions ou lors de scène à l’extérieur, et il n’est pas rare de voir quelques bugs de collision gâcher l’expérience. Même constat sur les transitions au niveau des animations, parfois complètement ratées et cassant le rythme qui ne demande pourtant qu’à s’envoler. Beaucoup de frustration donc sur un jeu qui, avec plus de moyens, ou plus d’expertise (ou de skill) peut être, aurait pu devenir très bon et diaboliquement fun. En témoignent les musiques qui n’hésitent pas à tenter de donner un surplus d’adrénaline au joueur. Quelques regrets donc sur l’expérience solo de Devil’s Third, il reste donc la partie multijoueur, censé être le gros morceau du jeu.
Même si nous n’avons malheureusement pas pu jouer très longtemps en multijoueur, la faute à de nombreux problèmes de lags (résultant de notre propre installation et pas du jeu en lui-même), il est intéressant de noter que, de façon assez étrange, le feeling sur les parties en ligne est très différent, donnant presque l’impression de jouer à un autre jeu. Avec de nombreuses possibilités de customisation de votre personnage, vous avez également accès à un champ de tir vous permettant de tester une arme avant de l’acheter, une bonne façon d’éviter les mauvaises surprises en dépensant vos précieux deniers sur une arme inefficace. On enchaîne donc les combats et le fun s’installe dans la durée. La liberté de déplacement étant assez grande, on n’hésite pas à tenter un peu tout et n’importe quoi, et on s’autorise de nombreuses acrobaties après une petite période d’adaptation aux contrôles.
Les transitions entre le combat au corps à corps et à l’arme à feu fonctionnent également bien mieux ici que sur la partie solo. Mention bien également aux maps qui sont assez différentes et très bonnes dans l’ensemble, même si certaines semblent avoir quelques zones légèrement mal équilibrées, à savoir qu’il devient très difficile de déloger une équipe qui en a pris le contrôle. Très vite, on s’aperçoit qu’il ne faut pas rester statique sous peine d’être très rapidement explosé par un ennemi. La possibilité de tirer en glissant sur le sol apporte également quelques frags particulièrement jouissifs et on en redemande. Petit point noir à propos des respawns, nous faisant apparaître devant ou derrière un ennemi. Après un Splatoon très agréable en multi, la Wii U va très certainement se doter d’un autre jeu très recommandable pour des sessions en ligne. Une dernière chose à noter, et pas des moindres, la présence d’une version free-to-play, Devil’s Third Online, qui sera disponible sur PC - et n'inclura évidemment que les joutes multijoueur.
Tous les commentaires (25)
Ninja Gaiden Black est le meilleur jeu d'action jamais sortit pour moi, imagine mon sentiment devant ce Call of du pauvre.
Le résumé de gamekyo:
"générique, sans âme et en somme aucunement marquant".
3Djuegos: 6/10
Gamereactor: 5/10
Multiplayer.it 4/10
Lazygamer: 4/10
Gamekyo: 4/10
IGN.it 4/10
Spaziogames.it: 4.5/10
God is a Geek: 3/10
Gamespot: 3/10
Edge: 3/10
XGN: 3/10
Gamergen: 7/20
Digital Spy: 1/5
Gameblog: 1.5/5
Gamesradar: 1.5/5
Il n'y a que moi qui voit le manque de goût?
Non, parce que dans le genre DA à vomir DT ce pose là quand même.
Sinon le héros, le mauvais goût, le graveleux, c'est du SECOND DEGRE! YOUHOU! Faudrait mettre une pancarte. :p
La DA me plait pas mal à moi, je trouve ça marrant au final. Chacun ses goûts. ^^
Le test est plutôt clair.
Par contre le fameux discours "c'est pas à mon goût, donc c'est juste du mauvais goût" (sous entendu le mien est bon le votre est mauvais), non, pitié... T_T
Puis le débat des "ouais dans DOA les filles elles ont des gros seins, bouuh l'image de la femme dans le jeu vidéo"... Allez pourquoi pas revenir sur "Resident Evil 5 bah c'est raciste parce qu'on fait panpan sur des noirs :(".
Ce qui est génial c'est que Kamiya te sort du Bayonetta avec une MILF folle de la bite qui prend des poses ostentatoires 150x par cinématiques = "Amazing! Génial!! Yeah!", là c'est la même chose "haaannn la vulgaritééé"...
Et je parle pas du fond des jeux, je suis fan de Bayonetta, j'ai saigné les 2, ce sont des must have, mais là je parle pas du fond des jeux ou du gameplay (car là Bayo est sans doute bien meilleur oui) mais juste de la forme et du 2nd degré... J'ai du mal à croire qu'un mec comme Itagaki se prenne au sérieux, tout comme Kamiya et ses éternelles lunette collées sur son crane chauve.
En plus Itagaki de nos jours il a vieilli, il ressemble + a une ménagère de 50 ans qu'a une rockstar:
Ah et pour en rajouter une couche, dans un trailer que j'ai vu récemment de Devil Third à la fin du trailer après le logo on voit le héros se faire bombarder alors qu'il est à couvert et lui prend la pause genre "yeah" et s'allume une clope pendant que les bombes tombent... Si ça c'est 1er degré...
Après, j'ai moi aussi bien du mal avec la personnalité d'Itagaki, mais peut-être n'ai-je pas saisi la subtilité de son rôle de composition... Cela dit, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu en interview.
Sinon, j'ai jamais réussi à accrocher à Bayo. Comme quoi, ne généralisons pas.
La différence entre Bayo et DOAX, elle réside autant dans le second degré que dans la qualité du jeu. Bayo n'est pas une simple excuse pour exposer des nanas à poil et ça change déjà pas mal de chose.
(et pour revenir sur RE5, la réponse est simple : parce que les noirs en question sont les victimes des expériences des connards blancs d'Umbrella. La critique d'une société pharmaceutique occidentale qui s'installe dans un coin paumés d'afrique pour y faire des expériences gerbante sur la population locale, c'est plutôt un bon point à mes yeux).
Enfin, pour en rajouter une couche, la fameuse pause est juste une animation qu'il fait ponctuellement. Quand il se fait canarder, tu peux y voir du second degré. Quand il ne se passe rien, plus difficilement. C'est la beauté du montage vidéo.
Et l'animation ou il fume sa clope, d'accord il le fait ponctuellement (je ne savais pas), mais s'ils le mettent en avant dans la vidéo, le montage, c'est bien que c'est un point qu'ils veulent nous montrer/mettre en avant, et c'est objectivement "ridicule" (et donc 2nd degré) et ils ont bien décidé d'axé leur com' sur ce coté là. Bref! :p
Skiwi: Oui oui je sais, punaise ce que ça m'énerve tout ces débats à la cons et ces faux procès dans "le traitement de la femme dans le JV", alors que c'est la même chose PARTOUT, dans les musiques populaires les chanteuses sont toutes formatées/refaites pour être "des grosses bonnasses", dans le cinéma US (celui qui a du succès et qui fait se déplacer les gens au cinéma) c'est PAREIL, à la TV généralement les présentatrice pareil, mes miss météo de M6 ou C+, pareil... C'est énervant ces procès à la con, les gens sont intélligents et peuvent faire la différence entre un JV, un film et la réalité... On fantasme/aime regarder des filles jolies/bien foutues/attrayantes, plutôt que des femmes au corps de routier. Et c'est la même putain de chose dans le sens inverse avec le mecs. :p
Je diverge à fond mais j'avais envie, voilà. :D
Sinon cool de tester ce jeu, je pensais pas que GSY le testerais! Je le prendrais d'occaz quand dans 6 mois il sera à 15€ car le jeu n'étant pas un jeu édité par Nintendo, le prix va baisser très vite. ^^
Ce que je pense d'Itakagi s'appuie uniquement sur ses prods et vraiment, je trouve DOAX de mauvais gout. Ce n'est d'ailleurs pas un problème d'image (sinon, Bayo me déplairait aussi), mais vraiment de démarche. Derrière la prod de ce titre, tu as quand même une idée bien précise. Le public visé, ce n'est pas celui qui veut un bon jeu de volley ou un party game de qualité, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
Et l'image de la femme dans le JV, ça reste quand même un sujet qui mérite d'en discuter parce qu'il y a beaucoup à en dire. Quand des devs disent qu'ils voient leurs projets rejetés parce que le perso principal est féminin ou qu'ils doivent insister pour que ces persos aient des proportions "normales", comment ne pas trouver ça navrant ?
Le problème, c'est que dès que l'on en parle (de ça ou de la diversité ethnique), ça part sur de la victimisation du JV alors qu'en réalité, cela traduit simplement un problème de diversités chez les développeurs (et pour le coup, c'est bien différents dans les autres médias). Mais après ce qu'il s'est passé en 2014 aux US, j'ai bien du mal considérer ce sujet sans importance.
Ce que je pense d'Itakagi s'appuie uniquement sur ses prods et vraiment, je trouve DOAX de mauvais gout. Ce n'est d'ailleurs pas un problème d'image (sinon, Bayo me déplairait aussi), mais vraiment de démarche. Derrière la prod de ce titre, tu as quand même une idée bien précise. Le public visé, ce n'est pas celui qui veut un bon jeu de volley ou un party game de qualité, je crois qu'on est tous d'accord là-dessus.
Itagaki a clairement tendance à utiliser le sexy comme un argument commercial, mais tout bien considéré il reste la plupart du temps du bon côté de la ligne du bon goût (enfin y a quelques écarts, comme la blonde super-mammaire dans Ninja Gaiden). Y a qu'à voir ce que DOA est devenu depuis qu'il est parti, on pourrait penser qu'il était plus du genre à modérer le côté racoleur (dans les interviews il disait toujours qu'il considérait les persos féminins de DOA comme ses filles)