Gamersyde continue son petit tour d'horizon des jeux indépendants avec Doorways, dont les deux premiers chapitres sont sortis il y a quelques jours sur Steam. Proposé avec une réduction de 10% pour seulement 8€ (le prix de base étant de 8.99€), le titre de Saibot Studios n'a pas l'ambition de certains concurrents mais malgré quelques fausses notes, l'expérience n'est pas désagréable. Explications.
Dora l'exploratrice
En dépit du label "survival horror" dont il se pare, Doorways s'apparente plutôt à un jeu d'aventure horrifique dans lequel le joueur explore des environnements plus ou moins inquiétants à la recherche des objets nécessaires à sa progression. Au cours de ces deux premiers chapitres, il y aura bien quelques mauvaises rencontres et quelques morts fortuites, mais dans l'ensemble, il s'agira surtout de suivre la trace de dangereux serial killers et de découvrir les affres de leur psyché. Assez modeste techniquement, Doorways joue essentiellement sur les ambiances sombres de ses décors, dont certaines sont d'ailleurs assez réussies. Si la forêt du premier chapitre donne tout d'abord une très mauvaise impression en termes d'atmosphère, l'arrivée dans la sinistre bâtisse qui le clôt parvient à relancer l'intérêt du joueur, les découvertes macabres qui s'en suivent donnant enfin un peu de piment à l'aventure. Point de sursauts traumatisants ou même de sentiment de peur cependant, un "simple" malaise assez diffus mais qui motive suffisamment pour donner envie de continuer. Le deuxième chapitre est d'ailleurs autrement plus maîtrisé, avec ses couloirs sous-terrains que l'on croirait sortis du tout premier Tomb Raider. Le danger y est aussi plus palpable, même si le level design peine à se renouveler et manque cruellement d'inspiration par moments.
Easy Door
Le gameplay de Doorways se veut lui aussi assez classique et old-school. Mélange de phases de plateforme (assez courtes mais parfois frustrantes à cause du manque de réactivité du saut) et d'énigmes dans la veine de Tomb Raider ou Resident Evil (comprendre qu'il vous faudra trouver de nombreuses clefs et déplacer des pierres pour leur grimper dessus), la progression ne pose jamais de véritables problèmes. Le tutorial laisse d'ailleurs espérer une partie exploration un peu plus poussée, avec des objets à déplacer pour découvrir certaines cachettes, mais les deux premiers chapitres sont assez pingres à ce niveau. Il suffit donc de fouiller les pièces du regard et d'y trouver l'item recherché, avant de partir en quête de l'endroit où il servira pour débloquer le passage. Le deuxième chapitre amène cependant quelques variations bienvenues, avec des statues beaucoup moins figées qu'elles n'y paraissent, et l'on espère que les épisodes suivants sauront poursuivre dans cette voie. Quelques choix de game design sont aussi pour le moins discutables, comme la torche qui ne peut rester allumée plus de quelques secondes. Le but est clairement d'ajouter un peu de tension aux déambulations dans la forêt de pics, mais au final c'est surtout très agaçant, et à mille lieues de l'angoisse du premier Amnesia.
Verdict
À savoir :
• Le jeu n'est pour l'instant disponible qu'en anglais et en espagnol.
• Le jeu n'est pas compatible avec la manette, du moins pour le moment.
• La reconfiguration des touches au clavier est limitée (on ne peut par exemple pas réaffecter la touche d'accès direct à l'inventaire) et il subsiste encore des bugs une fois les changements effectués (dans le menu d'inventaire, seules les touches de déplacement par défaut fonctionnent pour naviguer entre les différentes sections ou les items).
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