Gamersyde Review : F1 2010

• Ghost_Deus
• Lundi 20 septembre 2010 | 23:10
• 46 Commentaires

GSY Review PC Xbox 360 PS3

Après deux Dirt à succès et un Grid qui sortait un peu des circuits battus, Codemasters a donc décidé de ressortir les pneus slick avec un jeu officiel de Formule 1. Sous l’œil vigilant de la FIA, les maîtres du jeu de course à forte tendance arcade vont cette fois-ci aller flirter du côté de la simulation. Le résultat nous donne un F1 2010 des plus réalistes, qui vient donc assez aisément se loger dans la catégorie simu/arcade. Les objectifs de la carrière de mon pilote s’alliant parfaitement à mes objectifs de mise en ligne de cette review, la pression dans les Grands Prix qu'il m'a fallu affronter fut bien réelle. Impressions donc riches en sensations et en émotions, décrites après le petit clic de rigueur.
MAJ 2 : La review revient en première page pour fêter la sortie du jeu cette semaine.

Dès le lancement du jeu, on est tout de suite plongé dans la peau d'un pilote, avec une conférence de presse permettant de se dévoiler au monde. Une façon réaliste de démarrer sa carrière. Les réponses aux différentes questions permettent de créer son pilote, déterminer le nombre de saisons que vous souhaitez effectuer (trois, cinq ou sept), choisir le niveau de difficulté ainsi que votre future écurie. Bien sûr, au départ, le choix se limite aux plus petites équipes et, pour réussir à s'attirer les faveurs des plus prestigieuses, il faudra d'abord faire ses preuves. Une fois son profil créé, on se retrouve débarqué sur le paddock, qui fait en fait office de menu principal. Dirt est étrangement le premier mot qui vient à l’esprit en parcourant ce menu, mais la comparaison avec le jeu de rallye s’arrête là cependant. L’ambiance musicale est très agréable, rappelant un peu ce qu'on trouvait déjà dans Grid, avec un style lounge apaisant comme il faut. Les menus permettent notamment de s'essayer aux courses contre la montre sur les 19 circuits que propose la saison 2010 (avec l’indémodable fantôme de course pour se tenir compagnie). Une petite nouveauté dans ce mode permet par contre de s'affronter à plusieurs, en faisant passer la manette à chaque essai. Un autre menu permet, lui, de s'attaquer directement aux courses de grand prix, histoire de ne pas perdre de temps. Une autre nouveauté ici consiste à pouvoir créer sa propre saison en sélectionnant ses circuits préférés, l'ordre dans lequel ils apparaitront et même le temps qu'il y fera. Vous pouvez enfin paramétrer le nombre de tours par courses, d'une dizaine de tours pour une durée de course de 15 à 25 minutes (environ 20% de la durée réelle donc) au nombre de tours exacts d’un Grand Prix (nécessitant dès lors plusieurs heures de course cela va sans dire).

A l’intérieur du camion aux couleurs de l'écurie choisie se trouve toute la gestion de la carrière : gestion de ses contrats, observation en temps réel de l'évolution de sa réputation, ou/et de son palmarès et bien sûr possibilité de participer aux Grands Prix. C’est donc dans ce camion que beaucoup de choix importants de votre carrière vont se décider. En effet cette chère Gabrielle vous tiendra informé de tous les évènements qui vous concernent de près ou de loin. Le détail de votre contrat en cours, l’intérêt que portent les autres écuries à votre égard, même les critiques reçues suite aux interviews sont mentionnées. Eh oui, même les séances de questions/réponses sont prévues durant le mode carrière. Il ne manque plus que les jolies demoiselles court vêtues pour que l'illusion soit totale. Car malheureusement, question modélisation des personnages, on est loin de l’ambiance réelle des Grands Prix, les visages étant tous plus laids et insipides les uns que les autres. Durant les interviews, on regrettera également de voir revenir toujours les mêmes personnes vous poser les mêmes questions (à croire qu’elles ont la mémoire très courte). Néanmoins, le choix des réponses peut avoir un impact direct sur votre carrière, comme influer sur la réputation dans votre équipe ou encore décider de votre rival sur les circuits. Le jeu ne se limite donc pas à enchaîner les courses les unes derrière les autres, vous devrez aussi gérer votre carrière comme un véritable pilote de F1. Comme je le disais en introduction, F1 2010 propose un jeu à mi chemin entre la simulation pure et dure et l'arcade abordable, un grand nombre d’options vous permettant d’orienter le jeu d’un côté comme de l’autre. La difficulté peut donc énormément varier en fonction de vos choix, et les plus dingues d'entre vous oseront peut-être se risquer à ôter toutes les aides, ce qui, par temps de pluie, tient plus du suicide professionnel qu'autre chose.

Avant de pouvoir vous asseoir au volant de votre bolide, il vous faudra par contre d'abord supporter les chargements interminables entre chaque aller-retour du paddock au stand. Une installation sur disque dur est donc vivement recommandée pour ceux qui le peuvent. Des chargements d’autant plus gênants qu’ils finissent par donner envie de se priver des petites séances d’interview sur le paddock entre chaque étape d'un Grand Prix, histoire de ne pas retarder d'autant plus le départ. Une fois au stand, toujours dans la peau de votre pilote, vous voilà assis dans votre voiture, les membres de votre équipe s'affairant autour de l’engin. En tournant la tête vous pouvez accéder aux différents menus, paramétrer votre F1, consulter la météo du week-end ou encore demander à votre ingénieur de gérer la mécanique avant de foncer sur la piste. Ceux qui prennent plaisir à mettre les pattes dans le cambouis peuvent évidemment régler leur bolide comme ils l’entendent, ainsi que sauvegarder leurs réglages préférés. Comme dans un véritable Grand Prix, vous pouvez participer aux essais, aux épreuves de qualification et bien évidemment à la course elle-même. Les essais permettent bien sûr de tester la piste, mais également, parfois, de réaliser des objectifs R&D, vous permettant d’obtenir des améliorations pour vos prochains Grands Prix. Si vous êtes le pilote N°1 de l’équipe vous bénéficierez le premier de ses améliorations. Dans le cas contraire, il vous faudra prendre votre mal en patience et attendre votre tour.

Maintenant que vous savez tout sur les stands, il est temps de passer aux choses sérieuses et de se lancer sur le circuit ! Une session d’essai dure 1 heure au maximum, les qualifications, elles, ne dépassent pas les 20 minutes. Pour les plus impatients cependant, il est évidemment possible de passer ces phases de préparation. Selon vos options de difficulté, l’usure de vos pneus, les dégâts subis ainsi que votre niveau de carburant seront autant de facteurs à prendre en compte pour gérer ses différents arrêts aux stands. Quand vous pensez que vous avez tout bien prévu, vous êtes prêt pour la course ! Votre ingénieur vous glisse toujours quelques mots avant le départ : certains vous mettront la pression, d’autres vous encourageront, tout dépendra de la situation. En plus des vues classiques, vous disposez d’une vue caméra voiture (comme à la télé) permettant de garder une bonne visibilité tout en restant assez proche de la route pour profiter au mieux d'un maximum de sensations. La vue pilote quant à elle est très difficile à gérer, le champ de vision étant alors très réduit, mais pour ceux qui veulent comprendre le sang froid nécessaire dans un tel sport, c'est bien sûr le choix de prédilection. Pour mieux s'en sortir dans cette configuration, l'idéal est d'essayer de garder sa tête mobile dans l'habitacle pour garder la meilleure visibilité possible à chaque instant (ceci étant possible à l'aide du stick droit de la manette). Une manœuvre qui devient hélas vite ingérable si l’on joue en boîte manuel ou au volant.

Vitales dans un jeu comme celui-ci, les sensations de conduite et de vitesse sont heureusement très bien rendues. Pour tout vous dire, je me suis même surpris à faire de vrais mouvements de tête lors de certains virages tant l'immersion est grande. La maniabilité peut varier du tout au tout selon les réglages que vous avez décidé, le nombre d'aides à la conduite activées ou encore le temps qu'il fera pendant la course. Un réglage mal adapté suffit donc à vous mettre au volant d’une savonnette à quatre roues. Voulant tester le jeu de la façon la plus réaliste possible, j’ai voulu activer la gestion des pneumatiques qui ajoute à l'équation l'indispensable gestion de l’usure des pneus, mais aussi l’adhérence du véhicule. Indéniablement réaliste, mais diablement plus difficile également. La voiture devient en effet bien plus lourde à diriger dans ces conditions, et, selon que l'on décide d'activer ou non les aides à la conduite, on note rapidement une incidence très nette sur ses temps au tour. L’occasion parfaite pour tester les dégâts me direz vous, puisque ceux-ci varient énormément selon le niveau d’aide choisi. Cela étant dit, même si l’on peut voir des débris partir dans tous les sens et des ailerons voler en éclat suite à un choc un peu trop violent, l’influence sur la conduite ne se ressent pas vraiment, sauf si vous allez jusqu'à mettre votre véhicule hors course après un accrochage fatal. Heureusement, comme dans tout bon jeu de course Codemasters, vous pouvez avoir recourt aux flashbacks salvateurs pour corriger vos erreurs et réécrire l'histoire. Une fonction bienvenue lorsque vous pilotez sous la pluie, car entre la visibilité réduite et l’adhérence quasi inexistante, vous en aurez grandement besoin croyez moi. Mais les effets graphiques de la pluie torrentielle et des routes détrempées ont beau être saisissants de réalisme, attendez un peu de voir la beauté du soleil couchant sur la marina d’Abu Dhabi… Le dernier point important concerne que je m'en serais voulu de ne pas mentionner concerne le moteur de dégâts, un peu moyen. En effet, on a vite fait de se rendre compte que le rendu visuel est quelque peu décevant, surtout si on le compare à la réussite de titres comme Grid ou Dirt qui avaient amené des avancées majeures dans le domaine. Cela reste malgré tout tout à fait acceptable, mais on ne peut nier le fait qu'ils sont moins poussés que dans les précédents titres de l'éditeur.

La météo pouvant varier aléatoirement durant la course, vous devrez toujours être prêt à faire des changements aux stands, les variations climatiques allant au delà du simple effet visuel. Si vous décidez d'ailleurs de changer certains réglages en cours de route, vous pouvez communiquer très facilement avec votre équipe grâce au BMD et choisir à l’avance quels changements opérer à votre arrivée. Sachez tout de même que si les stands sont encombrés, vous pouvez même perdre un temps précieux à attendre que la voie soit libre avant de partir. De quoi enrager sur place, vous pouvez me croire. En fonction de vos résultats durant la saison et de votre réputation, les autres écuries pourront vous proposer des transferts avec des sommes d’argent à la clé. Malheureusement vous ne pourrez rien faire de cet argent, si ce n’est constater que vous êtes riche… Du point de vue technique enfin, quelques ralentissements et problèmes d’affichage de certains éléments du décor viennent ternir quelque peu la réputation du moteur Ego, mais le jeu arbore toutefois une plastique bien aguicheuse pour tout amoureux de la F1 et le jeu saura donc faire honneur à votre machine.

Verdict