Sorti il y a maintenant une bonne semaine, Mafia 2 n'a clairement pas fait l'unanimité auprès de la presse spécialisée, les avis les plus divergents se succédant sur la toile, au grand dam des forumeurs un peu perdus. Loin de nous l'idée de proposer le test le plus fiable du lot en apportant des arguments irréfutables. Tout n'est en effet que subjectivité, celle-ci étant en grande partie conditionnée par les attentes que chacun avait placées en cette nouvelle aventure au sein de la mafia. Pour vous permettre de garder intact le plaisir de la découverte, cette review évitera bien sûr de dévoiler quoi que ce soit sur la trame narrative. Dans le même esprit, les extraits vidéos resteront également assez chiches en informations sur le déroulement de l'histoire. Vous voilà donc rassurés, plus rien ne vous empêche de vous plonger dans la lecture approfondie de cette nouvelle critique.
Crevons l'abcès dès le départ pour couper court aux envies de formuler moult critiques à l'égard de l'un des choix majeurs de l'équipe de 2k Tchek. Non, Mafia 2 n'a jamais eu pour ambition de proposer un GTA-like de plus. Non, il n'y a jamais eu aucune volonté d'offrir une expérience sandbox où le joueur pourrait laisser libre court à son imagination. Alors bien sûr, vous me rétorquerez que le jeu propose pourtant une ville ouverte, élément le plus caractéristique d'un genre né grâce à Rockstar, ce à quoi je vous répondrais : et alors ? Quels sont alors les éléments qui démarquent Mafia 2 des jeux open world classiques ? Réponse en trois parties.
Pour commencer, la ville, plus petite qu'à l'accoutumée, est accessible dans son ensemble dès le début de l'aventure, nous épargnant par là des artifices peu crédibles pour nous empêcher d'y circuler librement. Ensuite, le temps ne s'y écoule pas en temps réel puisqu'il est, au contraire, presque figé, dépendant en fait du chapitre en cours. Un grand retour en arrière ? Pas forcément. Chacun des 15 chapitres a été pensé pour distiller une ambiance particulière et, à la manière d'un metteur en scène qui ne tourne pas ses scènes au gré des caprices du temps, les développeurs ont voulu contrôler le moindre changement atmosphérique pour servir au mieux de cadre à leur histoire. Un chapitre pourra donc débuter de bon matin, sous un soleil chaleureux pour se terminer la nuit si la trame narrative le justifie, ou bien encore sous la pluie ou la neige par exemple. Mais contrairement à des titres comme GTA 4 ou Just Cause 2, tout le monde vivra les évènements du scénario dans les mêmes "conditions", la ville servant de décor à une histoire plus que de terrain de jeu confié à l'imagination du joueur.
Ce qui nous amène donc à la différence majeure entre Mafia 2 et les GTA-like : en dehors des missions principales, la ville n'offre en effet aucune activité annexe, si l'on excepte à la rigueur la possibilité de faire du shopping ou d'aller se sustenter ou boire un verre. Pas de mini-jeux donc, ni de pigeons à abattre ou de cascades à effectuer, pas de paquets de contrebande à dénicher ou de courses de rue. On pourra certes partir à la recherche des 50 couvertures Playboy ou des 159 (!!!) affiches Wanted, mais l'objectif des développeurs était clairement de proposer une aventure balisée où la préoccupation principale du joueur est de faire avancer l'histoire et non de se perdre en activités plus ou moins inutiles. Un choix que l'on peut regretter si l'on est friand des jeux bac à sable, mais qui ne fait pas de Mafia 2 un plus mauvais jeu à mon sens. Il faut donc juger Mafia 2 pour ce qu'il est, avant de le critiquer pour ce qu'il aurait pu être.
La ville joue donc le rôle de décor de cinéma, à la différence près que celle-ci n'est pas juste composée de façades en contreplaqué. Empire Bay est en effet modélisée dans ces moindres détails, avec ses quartiers, ses habitants, ses voitures et il n'est pas rare de se laisser aller à l'envie d'observer un peu ce petit monde en mouvement, en simple témoin d'une reconstitution crédible des années 45/50. Au fur et à mesure du scénario, on la verra donc grandir et évoluer, l'hiver blanc laissant la place à des cieux plus cléments, la mode vestimentaire et les courants musicaux se modifiant avec les années. Rien de vous empêche donc de profiter du spectacle en vous baladant tranquillement dans la rue au lieu de vous rendre à votre prochain rendez-vous, mais rien d'autre ne vous y incite que l'envie de flâner et de prendre votre temps. Même chose lorsque, de l'intérieur de son appartement ou de sa maison, on se prend à observer les passants et le trafic, la vie suivant son petit bonhomme de chemin à l'extérieur, avec ou sans votre intervention. Des instants globalement assez brefs, puisque l'envie de reprendre le fil de l'histoire se fait vite sentir, mais qu'on ne retrouve finalement pas dans beaucoup de jeux.
Parlons maintenant de ce que propose Mafia 2 en termes de contenu et de mécaniques de gameplay. Si l'on devait en tracer un schéma grossier, on pourrait résumer le jeu de 2K Games en deux parties distinctes : les déplacements en voiture et les phases de tir à la troisième personne. Rien de plus, rien de moins, mais il faudrait être de bien mauvaise foi pour prétendre que la plupart des jeux actuels proposent bien plus. Oui, la vie dissolue de Vito Scaletta vous demandera de conduire bon nombre de véhicules, que ce soit pour livrer des marchandises, se débarrasser d'un colis gênant, fuir la police ou encore filer une voiture en toute discrétion. Certains y verront là une perte de temps, d'autres, comme moi, prendront cela comme un moyen de plus pour rendre l'immersion encore plus grande. Si dans un GTA, on n'est que rarement tenté de respecter le code de la route et les limites de vitesse, ici les choses sont différentes. Alors qu'un bon vieux rock résonne dans les hauts parleurs de l'autoradio, comment ne pas se laisser envahir par l'envie de prendre un peu son temps ? Voilà encore le genre de moments qui permettent de profiter de la beauté des environnements et de constater à quel point 2K Czech a soigné le moindre petit détail. Les différents véhicules sont en plus plutôt agréables à contrôler une fois le mode simulation activé, les dérapages au frein à main offrant alors quelques bonnes sensations, surtout une fois les voitures les plus rapides obtenues.
Reste les phases de tir à la troisième personne qui n'ont pas à rougir par rapport aux autres jeux du genre, bien au contraire. Le système de couverture a la bonne idée de permettre au joueur de passer un coin de mur sans avoir à s'en décoller quelques secondes (ce qui est finalement rarement possible dans les autres Third Person Shooters), les interactions avec le décor sont très appréciables et ajoutent beaucoup de dynamisme aux fusillades. L'aide à la visée (désactivable dans les options) permet de compenser un peu la lenteur de déplacement du curseur de visée, un défaut qu'on peut malgré tout compenser en modifiant la sensibilité du stick droit dans les options. Malgré cela, les gunfights sont tout de même beaucoup plus plaisants que dans le titre de Rockstar, avec en plus des bruitages convaincants qui rendent les combats d'autant plus grisants qu'ils ne pardonnent pas la moindre erreur lorsqu'on pousse le niveau de difficulté au maximum.
Vito est aussi capable de se battre à mains nues grâce à un système assez simple : un bouton permet d'esquiver les coups adverses (il est d'ailleurs dommage qu'il faille juste se contenter de laisser le bouton enfoncé pour éviter toutes les attaques) et deux boutons permettent d'attaquer (attaque rapide ou attaque puissante). À un moment donné de l'histoire que nous tairons, il sera possible d'apprendre l'art de la contre attaque, qui consiste simplement à appuyer sur le bouton d'attaque rapide juste après avoir réussi une esquive. Des finish moves très bien animés permettent de mettre fin aux réjouissances tactiles, une palette assez complète donc, surtout pour un jeu qui ne se veut pas un Street Fighter de substitution. Enfin, au lieu de faire parler la poudre, certaines missions demanderont parfois à Vito un minimum de discrétion, et si ces phases d'infiltration ne sont jamais très poussées, elles permettent néanmoins de varier un peu plus les situations de jeu et sont donc accueillies avec plaisir.
Vous avez déjà sans doute pu vous rendre compte du rendu visuel de Mafia 2 grâce aux vidéos illustrant notre article, mais il est l'heure d'en faire le bilan technique. La réalisation du jeu de 2K Czech dépend déjà de la version que vous avez la chance de posséder. Sur PC, le framerate est d'une fluidité (quasi) parfaite, le crénelage est presque invisible (même sans activer l'anti-aliasing) et bien sûr des textures plus détaillées et une définition d'image très élevée donnent un rendu visuel très flatteur. Ajoutez à cela une modélisation des environnements sans faille, des véhicules soignés qui peuvent se déformer sous les chocs (même si on a déjà vu plus poussé dans ce domaine) et des effets de lumière qui savent mettre en valeur les différents moments de la journée et vous obtenez un jeu réellement magnifique. Au milieu de tous ces compliments, on fermera les yeux sur le nombre assez effarant de clones que l'on peut être amené à rencontrer dans la rue, aussi dommageable cela soit-il pour l'immersion.
Sur consoles, le constat est bien sûr un peu moins bon en comparaison, avec un framerate plus bas et quelques ralentissements, un effet de flou un peu trop présent, du tearing et un aliasing assez agressif. Malgré tout, la performance reste facilement dans le haut du panier des productions actuelles et vous pourrez profiter tout autant d'une immersion totale grâce à une ville aussi riche en détails. La version PS3 reste cependant un peu en deçà de celle de sa consœur sur certains points, comme l'herbe qui se contente d'une simple texture quand, sur la machine de Microsoft (et sur PC), on a droit à un effet simili-3D plus agréable à l'œil (précisons tout de même qu'un bug peut causer sa disparition sur PC et 360, ce qui oblige le joueur à recharger la dernière sauvegarde). Pas de quoi transformer radicalement l'expérience de jeu non plus, mais c'était à préciser pour les possesseurs des deux machines qui ne seraient pas convaincus par le DLC gratuit exclusif à la version PS3.
Tous les commentaires (60)
On ne s'ennuie jamais, j'en fais clairement un de mes GOTY!
La décapotable du futur est horrible par contre... Mais c'est vrai quelle va vite.
Je suis absolument du même avis : Mafia 2 est un très bon jeu qui ne fera certainement pas tâche dans votre ludothèque. ;)
Mafia 2 a choisit une autre orientation !
Une fois intégré cet élément, la question est de savoir "pourquoi ?", et ensuite est-ce réussit.
Pour ma part, ce Mafia 2 est une belle réussite(rien de révolutionnaire).
La passion et le soin du détail est visible.Ils ont travaillés chacune des missions et chaque lieux où se déroule l'action.
Mafia 2 est un jeu sur lequel il ne faut pas passer son chemin,ce serait vraiment dommage.Surtout sans l'avoir essayé et s'être fait un avis personnel !
Le premier point qui fâche, c'est l'histoire. Elle manque cruellement d'intérêt et se résume gros-modo à repomper éhontément les meilleures scène des films de gangsters (principalement un copié collé des "Affranchis" de Scorsese) sans même rechercher à lui apposer un quelconque sens narratif, voire même un début de cohérence filmique. Comme le moment où vers le début de l'aventure, quand un mafieux demande au personnage principal d'aller buter un autre type, celui-ci hésite alors qu'il y deux minutes de cela pour arriver au lieu de rendez-vous, j'avais fait un carnage pour fuir la police. Pas très cohérent tout ça.
En fait, le moment où l'intrigue commence vraiment à submerger du néant, que la psychologie des personnages commence à prendre forme: on tombe sur le générique de fin (j'ai même cru un moment que mon jeu avait buggé et qu'il manquait la moitié du jeu, c'est dire).
Mais au delà de l'histoire, le jeu souffre d'un "gameplay élliptique". J'entends par là qu'on enchaîne les chapitres à une vitesse hallucinante sans même nous laisser le temps de digéré le précédent! On se lève, le téléphone sonne, on répond, on va au point de rendez-vous, gunfights / course poursuite, on rentre en voiture, on dort. Chapitre suivant. On se lève, le téléphone sonne, on répond... C'est comme ça et pas autrement.
A certains moments, on se sent cloîtré dans un couloir invisible à sens unique, le jeu est scripté à mort: un type vous ordonne d'effectuer une tâche, pas moyen de faire autrement, de refuser l'ordre, de fuir... Non, obligé d'appuyer sur le bouton indiqué à l'écran pour passer à la suite. Quel intérêt pour le joueur? Autant laisser ça aux cinématiques!
Je m'arrête là mais on pourrait aussi revenir sur pleins d'autres choses comme les clones dans les rues (mention spéciale à la femme rousse du début qu'on retrouve partout), le déséquilibre dans la répartition des missions, le viseur omniprésent qui casse l'immersion, de l'IA en dent de scie... Bref, un jeu qui aurait mérité au mieux deux années de développement supplémentaires.
Edit : Vous devriez chercher les avis de recherches aussi, il y'a quelques coins sympa avec de gros sauts et cascades amusantes, à découvrir. Mais bon c'est vrai que ça manque de marmottes à shooter et de table de Blackjack, ma plus grosse déception sur ce Mafia : Aucun cougars ne m'a attaqué même en hiver... :/
Sinon, je trouve aussi le scénario de Mafia II moyen, mais faudrait ne pas oubliez que GTA IV ou RDR ne sont guerre mieux. La mise en scène et les perfs des doubleurs sont excellentes, mais les intrigues sont globalement hyper creuses et convenues (voir carrément incohérente dans le cas de RDR).
La réalité c'est que là ou la linéarité d'un Mafia 2 se caractérise par une succession d'acheminement rigide et scripté du point A vers le point B, dans Red Dead Redemption, la trame principale est supportée par un monde ouvert riche et libre.
D'ailleurs je me rappelle que dans GTAIV comme dans RDR, il nous est permis à certains moments de faire un choix d'ordre moral (tuer/laisser fuir). Ca donne au moins l'illusion d'être actif dans l'histoire.
La réalité c'est que là ou la linéarité d'un Mafia 2 se caractérise par une succession d'acheminement rigide et scripté du point A vers le point B, dans Red Dead Redemption, la trame principale est supportée par un monde ouvert riche et libre.
D'ailleurs je me rappelle que dans GTAIV comme dans RDR, il nous est permis à certains moments de faire un choix d'ordre moral (tuer/laisser fuir). Ca donne au moins l'illusion d'être actif dans l'histoire.
Je serais bien curieux de savoir pourquoi tu es capable de passer à GTA (3/Vice City/4) et RDR toute les scènes piquées au cinéma (et il y en a un paquet) et pas quand il s'agit de Mafia. Je ne vois pas non plus en quoi les scénarii de Rockstar sont si supérieurs. Ils sont bourrés de clichés, pourraient largement se limiter à 5 heures de jeu si on n'enlève tous les personnages qui n'ont pour seul intérêt que te rajouter des tonnes de missions similaires et ne proposent (en plus) quasiment pas de surprises (oh si la fin minable de RDR \o/ - d'ailleurs assez facile à voir venir si on y pense).
C'est un peu fatiguant de voir que certains sont capables de tout pardonner à Rockstar alors que c'est quand même une boite qui n'est pas foutue de sortir un gameplay TPS correct. Et dans des jeux comme GTA ou RDR ou les fusillades ont une sacrée importance, c'est un peu con. Du coup, jouer en mode manuel est un vrai calvaire, et on enchaîne les cadavres à la vitesse d'un papy paraplégique qui fait la sieste. J'ai adoré RDR, j'ai bien aimé GTA 4 mais ce n'est pas pour autant que je les mets sur le piédestal ultime à tous les niveaux.
Prendre Mafia 2 pour un GTA-like à cause de son environnement ouvert, c'est aussi idiot que de prendre TDU ou Oblivion pour des GTA-like. 2k Czech n'a pas laissé de choix moraux à faire parce que, pour eux, ce n'est pas au joueur de décider ce qui va se passer et comment. On en revient donc au rôle du joueur, acteur dans un scénario prédéfini, et soumis à la volonté du metteur en scène. Mais ces fameux choix moraux des jeux made in R*, quel vrai impact ont-ils sur la trame narrative ? Globalement, rien, nada. C'est juste une façon de faire croire au joueur qu'il a droit à son libre arbitre dans un jeu (un peu comme dans la fameuse scène de l'aéroport de Modern Warfare 2). Bref, si je comprends qu'à lépoque où c'était une nouveauté, ça faisait son petit effet, là je saisis moins l'impact que ça donnerait en plus. À moins que les répercussions soient réelles, comme dans Alpha Protocol, mais je n'ai jamais vu un jeu R* aller aussi loin hélas.
Les cheminements scriptés d'un point A à un point B que tu critiques dans Mafia sont pourtant aussi bel et bien présents dans RDR et GTA. Ah, mais ils offrent un monde libre... Mafia aussi. Ah mais c'est vrai qu'il y a plein d'activités fantastiques (chasse, cueillette, sauver la veuve et l'orphelin pour RDR, vols en tous genres et mini-jeux sans itérêt pour GTA). Si j'aurais adoré partir à la chasse au ragondin dans Mafia 2, ou encore aller cueillir des fleurs pour ma dulcinée draguée dans un bar (à défaut de pouvoir le faire sur le net dans les années 50), je n'ai pas non plus souffert de ces absences dans Mafia 2, mais, encore une fois, c'est peut-être parce que je ne les attendais pas.
Aurait-il fallu que Mafia 2 propose des environnements fermés comme dans un Gears ou un Kane & Lynch pour être apprécié comme un bon jeu d'action ? Encore une fois, je trouve que ça aurait été dommage de ne pas disposer d'un décor aussi riche (bah oui dans Mafia 2 aussi) et vivant. Non à la rigueur, qu'on fustige le jeu pour sa fin (???), d'accord, mais pour le fait qu'il ne fait pas du Rockstar Games, non.
Je ne suis pas naïf au point de penser que mes arguments pourront te faire réfléchir ou changer d'avis, mais j'avais quand même envie de perdre un peu mon temps en te répondant. ^^
Je faisais finalement que constaté ce que Drift a observé sur les avis partagé de la press...
Sinon, Drift assez d'accords avec ce que tu viens de posté.
"Sous-GTA !?"...mais GTA mise à part ses ventes c'est quoi en définitive?
Un gameplay plus que discutable...je pioche dans tout les grand monument du cinéma qui on la classe (accordons leur qu'ils ont du gout) et je fais pleins de "features" qui prennent pas grand chose à produire et qui font gonfler la note au niveau de la durée de vie (un jolie leurre tout de même reconnaissons le même si certains les apprécient pour prolonger l'expérience.. il n'y a pas de mal à ça).
A vous de choisir comme dans Matrix , la pilule Rouge ou la pilule bleu !
Dans GTA, on se fait chier très vite.
Et toute les possibilités, on en fait vite le tour pour découvrir un jeu qui n'évolue finalement pas tant que ça au file du temps, et qui est assez vide.
Les missions sont une simple formalités sans soin particulier contrairement à ce Mafia 2 qui justement peut être comparé à un TPS ce qui est une très grosse qualité.
Comme dit Dift enlever toutes les missions annexes (assez superficielle au final) et on en revient à des durée de vie pas si éloigné...
Mafia 2 à fait le choix de peaufiner l'histoire et les missions peut être pour ne pas se disperser et parce qu'il est encore difficile de faire un jeu très rythme sans le scripter un minimum.
Moi je dis, ils sont honnête et ont léché leur copie, bravo.
On en est déjà à deux DLC il me semble ?
La réalité c'est que là ou la linéarité d'un Mafia 2 se caractérise par une succession d'acheminement rigide et scripté du point A vers le point B, dans Red Dead Redemption, la trame principale est supportée par un monde ouvert riche et libre.
D'ailleurs je me rappelle que dans GTAIV comme dans RDR, il nous est permis à certains moments de faire un choix d'ordre moral (tuer/laisser fuir). Ca donne au moins l'illusion d'être actif dans l'histoire.
Ensuite, le choix moral tient dans ces jeux de la fumisterie. Dans RDR, c'est carrément flangrant avec un passage au nouveau mexique d'une incohérence totale où l'on enchaine sans problème les missions pour les camps adverses. Un instant, je massacre 40 revolutionnaires, la mission suivante, je suis le héros de ces mêmes révolutionnaires. Là, il y avait matière à donner le choix, un embranchement qui aurait donné une situation cohérente, de la continuité mais non. Donc à coté de ça, balancer des décisions futiles juste pour dire qu'elles y sont, bof. Autant ne pas donner de choix du tout, plutôt que de le faire aussi mal.
Edit : Ce qu'ils nous ont vendu : http://www.dailymotion.com/video/xeogfm_mafia-ii-d...
Ce qui me dégoute le plus avec ce jeu, c'est que cela s'appelle MAFIA, alors que finalement cela ne transpire pas la mafia, son coté tentaculaire, organisation. Y'a pas de racket, pas de casse, pas de trucs nauséabonds comme dans LE PARRAIN. C'est juste un truc minuscule, limite une bande de quartier...
J'ai tellement aimé le 1 et tellement cru à cet opus que me voilà comme un con, je me sens vraiment comme le dindon de la farce sur ce coup-là. J'ai fini le jeu et je l'ai rangé...
Pour le reste tu as du tomber sur un dev diary de GTA parce que j'en ai aucun souvenir.
Edit : Ah merci pour la vidéo, mais en dehors d'une mission en plus je vois pas ce qui manque au jeu final. D'ailleurs il y'a des fusillades en voitures dans le jeu, c'est juste pas nous qui tirons. ;D
Edit : Ce qu'ils nous ont vendu : http://www.dailymotion.com/video/xeogfm_mafia-ii-d...
Je n'ai pas non plus souvenir des annonces dont tu parles mais j'ai peut-être oublié. La météo y est, c'est juste qu'elle change en fonction du moment de l'histoire et non en temps réel. Tu peux acheter des trucs (tuning des caisses, vêtements, trucs à boire ou à manger), ça ne sert pas à grand chose (à part pour les voitures à la rigueur) mais est-ce-que ce que tu attendais aurait vraiment ajouté un intérêt ? Pour les fusillades en conduisant, ça n'a jamais été montré en gameplay et je ne suis pas certain qu'ils l'aient promis (les teasers qui en rajoutent en montrant des trucs qui ne sont pas dans le gameplay, il y en a un paquet quand les jeux sont annoncés), mais c'est vrai que ça manque ça. Encore que, comme dit Aure, il y en a mais on se contente de conduire.
Je fais parti des déçus.
Il est déroutant car il nous propose un monde ouvert (très beau) où on a rien à y faire (donc assez peu de plaisir de se balader) et ce qu'on peut faire (robinet, chasse d'eau, fenêtre, cirage de pompes...) ne sert à rien. Mais.... c'est toujours mieux que si ça n'avait pas été là.
Donc vu ce qui nous pend au nez, c'est un très bon jeu à prendre en version GOTY.
PS: sur la BO de l'édition collector, un des derniers morceaux s'appelle "fin alternative".
Mafia 2 prend son sujet avec beaucoup plus de sérieux, 2K Czec a mis le paquet dans la crédibilité de son univers: ça se veut être une histoire sérieuse, une fresque historique de la mafia américaine (même si la ville est fictive). Donc difficile de faire l'impasse devant une oeuvre qui veut se rapprocher au maximum de la matière cinématographique, du film de gangsters, et qui pioche sans vergogne vers son modèle le plus proche. Certains dirait que c'est un "clin d'oeil" moi j'appelle ça de la facilité et un manque de talent. A chacun de voir...
C'est dommage (un vrai gâchis même) mais c'est pas non plus un drame. Des jeux-vidéo avec un bon scénario, ça se compte sur les doigts d'une main.
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Alors oui, peut être aurait-il fallu qu'en l'état actuel du développement, Mafia 2 ne soit qu'un jeu d'action fermé. Le jeu aurait peut-être gagné en dynamisme.
Et au moins toi tu ne nous a pas accusé d'être des vendus. :D