En cette période estivale plutôt avare en sorties, Deep Silver profite de cette accalmie pour lancer l’un de leur plus gros titre, Saints Row IV. Encore une fois, le développeur Volition veut nous en mettre plein la vue et a trouvé de nouveaux concepts originaux pour cela. Des références cinématographiques dans tous les sens, de l’action, du délire, et bien sûr du n’importe quoi, sont au programme. L'ensemble reste malgré tout assez structuré grâce notamment à un scénario plutôt bien pensé. A la demande de l’éditeur, nos vidéos seront ajoutées à partir du 20 août. Allez hop, cette introduction n'ayant que trop duré, passons aux festivités !
MAJ: La review revient en Home à l'occasion de la sortie de nos vidéos
Pour les amoureux du cinéma, l’un des petits plaisirs de cette nouvelle aventure est de reconnaître les clins d’œil aux nombreux films disséminés un peu partout dans le jeu. Certains ne peuvent pas se rater, comme Armageddon, Terminator ou Ghostbusters. D’autres sont plus subtiles et demanderont un œil affuté, tel que Men in Black, Judge Dredd ou encore Star Wars. Au milieu de toutes ces petites références, un film prédomine pendant toute cette campagne solo, il s’agit bien sûr de Matrix. On retrouve toute la trame scénaristique des frères Wachowski, peut être même un peu trop diront certains. Les similitudes avec la saga de Neo sont parfaitement assumées par le développeur et sont mêmes plutôt bienvenues, car elles permettent une certaine cohérence dans l'ambiance encore plus délirante de ce quatrième volet.
L’intelligence artificielle est ici une alliée de poids, l’ennemi n’est autre qu’une race extraterrestre qui vient envahir la planète pour une raison obscure. Tous les prisonniers capturés ne sont pas envoyés dans un seul et unique monde virtuel, mais dans une simulation créée avec l’esprit de chaque individu. Cela vous donne un avant goût de l’originalité et de la diversité que proposent ce titre, et cela explique au passage les pouvoirs du joueur. Pour sauver vos amis, vous allez devoir traverser les méandres de leurs esprits plus ou moins tordus (le tout parfois sans aucun pouvoir). Comme vous pouvez vous en douter, cela occasionne des niveaux plus délirants que jamais, mais aussi des voyages dans le passé, qui rappelleront bien des souvenirs aux fans de la série. La diversité dans le gameplay est également de la partie, l’un des gros points forts de ce nouveau volet par ailleurs. Au-delà des missions principales qui vous font vivre des aventures aussi extraordinaires qu’originales, les missions secondaires sont tellement variées qu’elles laissent peu de place à la lassitude et la répétitivité. Même si l’on retrouve plusieurs missions d’un même type, on peut suffisamment varier les plaisirs pour ne jamais connaître l'ennui, tout en gagnant de précieuses récompenses par la même occasion.
C’est dans la simulation du héros (alias le président des États-Unis), que l’open world prend place. Ici, vous pouvez laisser libre cours à vos idées les plus folles et de nombreux objectifs vous y attendent. Ce bac à sable grouille de choses à faire, dont des missions qui affaiblissent le pouvoir de l’ennemi, des courses effrénées dans la ville sur route ou sur les toits, des combats contre d’autres super héros et surtout, l’exploration de la ville afin de ramasser des orbes. Tout cela rappelle bien évidemment Crackdown, Prototype ou encore inFamous, mais qui va s’en plaindre ? Quel plaisir de ramasser ces sources de données disséminés partout dans la ville, sans compter qu’elles vous serviront de monnaie d’échange pour améliorer vos pouvoirs. Certaines ne seront pas accessibles tant que vous n’aurez pas obtenu le pouvoir ou l’amélioration adéquate. L’argent n’ayant aucune valeur dans ce monde virtuel, il vous servira lui aussi à augmenter vos capacités. De nombreuses compétences peuvent ainsi être boostées en échange de dollars durement gagnés aux cours des nombreuses missions, virtuelles ou réelles. Comme si les achievements ne suffisaient pas, d’innombrables challenges sur le plus ou moins long terme vous sont également proposés, avec toujours à la clé des récompenses aguichantes…
Pour ceux qui n’auront pas la chance de jouer au jeu en coop, et ainsi profiter d’un partenaire avec les mêmes pouvoirs que vous, une solution de substitution existe. Elle demande quelques efforts avant de l’obtenir, mais à terme, vos compagnons de route possèdent les mêmes supers pouvoirs que vous. En cumulant deux joueurs réels plus les quatre IA de super héros, les Avengers feront pâle figure à côté de votre équipe surpuissante. Si l’on s’amuse déjà énormément avec les pouvoirs (ils sont détaillés dans notre preview E3 si vous ne les connaissez pas), les véhicules ajoutent encore un plaisir de plus. Les hélicos, tanks, monster trucks et toute la panoplie de l’open world sont évidemment présents, mais les engins aliens ajoutent une dose de plus au fun ambiant. Si la voiture en lévitation avec tourelle laser reste finalement assez classique, la moto volante se démarque significativement. Un peu comme le jet du troisième volet (mais en bien moins volumineux), celle-ci à son mode stationnaire pour mitrailler avec précision au sol, ou son mode vitesse de pointe pour foncer à tombeau ouvert. L’avantage de ce bolide petit et maniable est qu'il peut se faufiler facilement entre les immeubles, en altitude comme en rase-motte, et ainsi procurer de très bonnes sensations au joueur qui le pilote. Un ‘must have’ dans son garage virtuel, mais il est évidemment rare de pouvoir mettre la main dessus. Autre jouet amusant, le robot de combat permet de défourailler tout ce qui bouge de diverses manières : les armes à feu classiques mais efficaces type mitrailleuses lourdes ou lance-roquettes, le tout en munition illimitées; ou si vous préférez aller au contact, coup de poing au sol ou dans les airs sont possibles. Le tout est livré avec jet pack limité dans le temps, pour des ballades ensanglantées des plus jouissives.
C’est bien gentil de tout détruire sur son passage, mais cette simulation a également ses forces de l’ordre. Si les flics ne parviennent pas à réfréner vos folies meurtrières, ce sont les aliens qui prennent les choses en main. Dans un cas comme celui-ci où l’alerte est à son paroxysme, vous n’avez plus aucun endroit où vous planquer, car les extraterrestres créent des vortex qui apparaissent sous votre nez et déversent une pluie de soldats, dont certains ont les mêmes pouvoirs que vous. La fuite est quasiment impossible, aucune étoile perdue sur la map ou garage pour changer vos plaques ne peuvent vous permettre de sortir vivant de ce traquenard. Votre seul salut réside dans un petit robot jaune qui se ballade dans les environs (à peine perceptible dans le jeu comme sur la mini map), robot qu’il faut poursuivre à pleine vitesse afin de le massacrer sans état d’âme. Une méthode qui, là encore, est riche en sensations, car la bestiole électronique file dans tous les sens et la course est diablement amusante - et stressante - avant de parvenir à écraser cette boule de boulon comme un vulgaire insecte, annulant ainsi tout niveau d’alerte.
Tout comme dans Matrix vous serez parfois amené à quitter votre petit monde pour retourner dans l’ennuyeuse réalité. Point de téléphone à décrocher au bon moment ici, mais des portes dérobées à débloquer en progressant dans l’histoire. Ainsi, vous pouvez librement retourner à bord du vaisseau qui vous a sorti de votre capsule visqueuse, discuter avec les membres d’équipage, échafauder votre plan pour sauver la planète et passer un peu de bon temps… Finalement l’omniprésence de Matrix dans ce nouveau volet permet de rafraîchir cette licence alors qu'elle risquait de s’épuiser en gardant son concept de base. Malheureusement, le tout est pour le moment parsemé de nombreux bugs qui viennent gâcher l’expérience de jeu. D’un point de vue visuel et technique, aucune évolution à relever, crénelage et textures légères sont livrées avec l'invasion extraterrestre. On peut heureusement compter sur un jeu fluide, sans trop de baisses de framerate ni même d'effets marqués de tearing. Il faut donc juste espérer que les bugs seront progressivement corrigés dans les mises à jour qui ne devraient pas manquer de suivre.
Tous les commentaires (13)
Mais le trip Crackdown/Prototype est juste jouissif et l'humour me plait.
Certains parlent de l'aspect Crackdown, ou de la comparaison avec SR3! Cela veut-il dire que SR4 est plus dans le délire que ces prédécesseurs, plus d'objectifs, plus d'explorations, plus "bac-à-sable"?