Autre line-up aussi varié que solide, celui du géant Electronic Arts jouait avant tout à domicile dans un stand business à la superficie conséquente. Beaucoup de jeux donc, trop même pour espérer pouvoir tous les approcher, aussi ai-je dû jeter mon dévolu sur quatre d'entre eux : Battlefield 3, jouable sur le stand Sony du showfloor, FIFA 12, également présent un peu partout sur le salon, SSX, pour lequel il fallait par contre montrer patte blanche pour s'y essayer, et enfin Kingdoms of Amalur: Reckoning, présenté lui aussi behind closed doors.
Autre forme de plaisir non solitaire, les missions coop de Battlefield 3 comptent bien mettre deux joueurs face au quotidien d'hommes sans cesse confrontés à la mort. La version de démonstration présentée sur le salon mettait en scène tout un convoi de marines qui avait pour mission de récupérer un informateur et de l'emmener en lieu sûr. Plus facile à dire qu'à faire tant les forces adverses semblaient bien déterminées à tout tenter pour les en empêcher, quitte à déployer une véritable armée dans les rues de la ville assoupie. En tout et pour tout, 15 minutes d'échanges de coups de feu facilités par les viseurs de vision nocturne de l'arsenal mis à disposition du joueur. Fait pour le moins étonnant, des caisses de munitions et des armes attendent patiemment le passage du joueur, en pleine rue. Pour les adeptes des interventions discrètes, il est possible de retarder l'état d'alerte en investissant le bâtiment où El Zakir est tenu prisonnier avec un minimum de doigté (et un bon silencieux). Jusqu'au moment où les choses prennent rapidement une tournure plus musclée histoire de pimenter le chemin qui mène à l'extraction finale en hélicoptère.
Impressionnant dans toutes les vidéos (PC) dévoilées jusqu'à maintenant, la version PS3 affiche un rendu, certes réussi, mais pas forcément aussi bluffant que ce que certains semblent penser. Ne vous méprenez pas, les différents effets visuels n'ont rien à envier à ceux de la concurrence, et les sources de lumière sont même très réussies. Cependant, on ne peut s'empêcher de se demander où sont passés les décors destructibles de Bad Company qui donnaient tant d'intensité aux affrontements. Certes, le fait même que la démo se déroule en pleine nuit limite quelque peu les possibilités d’esbroufe visuelle, mais tout de même. Au final donc, rien de ce qu'il m'a été donné de voir ne m'est apparu comme du jamais vu dans le genre, et il me faudra donc découvrir d'autres niveaux avant de crier au génie. Niveau contenu et feeling de jeu, le constat est globalement le même, à savoir que Battlefield 3 s'annonce comme un shooter efficace, mais aussi surtout d'un classicisme quasi scolaire. On me dira que l'intérêt de la licence est ailleurs, dans son explosif mode mutlijoueur, et j'en conviens parfaitement. Reste que la partie solo devra faire un peu plus pour me convaincre de sa plus-value par rapport à la série des Modern Warfare.
Changement de décor, puisque de la poussière du Moyen-Orient, nous sautons à pieds joints sur la verte pelouse de FIFA 12 et son nouveau moteur de collision. Si les premières foulées ne laissent pas forcément sentir tout de suite sa portée immédiate, le titre d'EA Sports semble encore avoir gagné en fluidité de jeu, avec des animations plus réalistes que jamais. Puis les premiers contacts se font, déstabilisants parfois, quand la course d'un joueur se voit arrêtée net par une obstruction non sanctionnée. On croise les doigts pour que les arbitres soient un peu moins laxistes à ce niveau, car si ce n'est pas le cas, il faudra sans doute prévoir quelques pansements pour votre fidèle contrôleur. La protection de balle et les dribbles de base (sans forcément passer par les manipulations plus complexes) ont gagné en naturel et permettent d'évoluer sur le terrain facilement, incitant même à tenter des percées dans la défense adverse.
La circulation de balle est toujours aussi plaisante, même si certaines passes plus longues ne semblent encore pas assez tendues à mon goût. Côté tirs, pas de changements flagrants à première vue, mais il est vrai qu'il aurait sans doute fallu un peu plus de temps en tête à tête avec le jeu pour en être absolument certain. Les quelques matches en un contre un nous ont permis de voir un joli panel d'occasions variées (célébrant au passage le retour de la célèbre malédiction des poteaux), certaines plus spectaculaires que d'autres, ainsi que de beaux arrêts du gardien, toujours sur le qui-vive. Le nombre d'équipes disponibles était limité à six, avec Barcelone, Milan, Marseille, Dortmund, Arsenal et Manchester City, mais cela donnait déjà une idée de la qualité de modélisation des visages des joueurs. Tantôt très réalistes, tantôt tellement génériques qu'on avait bien du mal à reconnaître le sportif en question, ils se sont globalement affinés même s'il ne faut pas s'attendre à une grosse évolution graphique dans cette cuvée 2012.
Présenté en version pre-alpha à la presse, le nouveau SSX signe le grand retour d'une franchise phare de la Playstation 2. On se rappelle en effet qu'il s'était avéré le seul titre véritablement intéressant du line-up de la console de Sony à sa sortie fin 2000. Il s'agissait du seul jeu à véritablement sortir du lot car il montrait déjà tout le potentiel technique et ludique de la machine. 11 ans après donc, voici que la série s'apprête à retrouver la piste des étoiles, avec pas moins de 9 régions réparties à travers le globe. Bien sûr, les sommets les plus célèbres de notre planète seront au rendez-vous, aussi on ne s'étonnera pas de retrouver les Alpes, l'Himalaya, les Rocheuses ou encore la cordillère des Andes par exemple. L'interface Google Earth du jeu vous permettra de naviguer d'un spot à l'autre et de choisir celui qui convient le mieux à votre humeur. À moins que vous ne préfériez opter pour la piste où votre record personnel aura été battu par l'un de vos amis, un message se chargeant de vous prévenir que vous ne détenez plus la tête du classement. Dans ce cas de figure, vous pourrez même concourir contre son ghost pour mieux analyser sa performance et lui donner une belle leçon d'humilité.
SSX comporte en fait trois modes de jeu distincts : la course contre des adversaires, le contre la montre et enfin le mode survie, qui vous place face aux éléments déchaînés. La prise en main apparaît plutôt aisée au premier abord, ce qui n'a pas empêché les développeurs d'inclure une fonction rewind censée motiver le joueur à prendre plus de risques. Plus besoin en effet de craindre de gâcher une belle descente par un trick trop ambitieux, d'une simple pression sur un bouton de la manette, le jeu revient en arrière et vous donne une seconde chance. J'entends déjà les habitués de la série crier au blasphème, mais après tout, si vous jouez avec maestria, vous n'en aurez jamais besoin. Et puis ce n'est pas comme si son utilisation était obligatoire... L'aspect communautaire du jeu est le point sur lequel les développeurs ont insisté le plus, avec, comme j'en parlais plus haut, un système proche de l'autolog de la série des Need for Speed qui vous tient au courant de la progression de vos amis. Mais ce n'est pas tout. Le jeu autorisera aussi la création d'événements (privés ou publics) dont les modalités pourront être totalement paramétrées, jusqu'à la période sur laquelle ils se déroulement (plusieurs heures, jours, à vous de voir).
Après la tonique (et drôle) présentation de Ken Rolston lors de la conférence EA, nous étions impatients d'en découvrir un peu plus sur Kingdoms of Amalur : Reckoning. Si la démonstration qui nous a été faite dans l’intimité du stand business d'EA fut courte, elle nous a tout de même permis d'approcher la manette pour la toute première fois. Mettant en scène un héros ressuscité dont le destin est entièrement entre les mains du joueur, Amalur se présente sous la forme d'un action RPG open world assez ambitieux. Plutôt que de proposer la création d'un personnage de A à Z dès le début du jeu, c'est la manière dont le joueur répartira ses points d'expérience qui façonnera son avatar. On nous annonce également un contenu gargantuesque avec quêtes principales et secondaires à foison. Alléchant.
Une fois les présentations faites, il est temps de découvrir le jeu via une nouvelle séquence de gameplay. La mise en bouche débute par un dialogue à choix multiples avec un dénommé Octienne, un nain qui semble en savoir long sur le passé oublié de l'héroïne et sur les circonstances de sa mort. La conversation est houleuse et se termine par la fuite d'Octienne, couvert par les nombreux gardes du palais qu'il occupe. Combat rapproché ou à distance sont possibles, avec un système plus basé sur le timing que les combos compliqués. L'héroïne continue la poursuite sur les échafaudage en bois d'un palais de type oriental en construction, usant de ses flèches pour atteindre Octienne tout en évitant les attaques régulières de ses sbires. Un certain dynamisme se dégage de cette séquence, jusqu'à son dénouement qui se solde par la mise mort du vieux magicien par le biais d'un QTE brutal.
C'est ensuite à mon tour de prendre la manette et de découvrir un autre héros dont le niveau avait été monté au préalable pour les besoins de la démo. De quoi prendre enfin en main du jeu de Big Huge Games et vérifier les dires de Rolston. Parade, esquive, coup rapide ou lent, magie, une fois les bons réflexes pris, les loups et autres trolls rencontrés ne font pas long feu et passent de vie à trépas en deux coups de cuillère à pot. Le gameplay est efficace, prometteur même, malheureusement, cette prise en main ne dure que quelques minutes et il faut déjà rendre la manette.
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840 € de jeux d'ici fin novembre... Et que du AAA.
Par ordre de sortie:
- Deus Ex
- Driver SF
- Dead Island
- Gears of War 3
- Rage
- Dark Souls
- Batman AC
- Battlefield 3
- Call of Duty MW3
- TES: Skyrim
- Assassin's Creed Revelations
- Saints Row 3
Ca va faire très mal. Le pire dans tout ça c'est de ne pas avoir le temps de jouer à tout... Ils devaient soit disant espacer les sorties pour ne plus blinder la période de noël, m'est avis que ce fut de bonnes résolutions qui n'ont durées qu'un temps. Très peu de bonnes sorties ces derniers mois et là on nous assassine avec toutes ces bombes... N'importe quoi.
Pour ceux présenté ici, seul Kingdom of Amalur me tente. Et pas qu'un peu :p.
Un jeu qui sort le 15, il me le faut le 12, et les délais via internet ne sont pas toujours respectés et jamais en avance sur la date prévue. Puis pour économiser 5€ franchement je ne vois pas l'intérêt.
Plus ça va, et moins il y a de périodes calmes justement. Si on regarde les plannings 2012, même avec les décalages qui surviendront très certainement tu as raison, je pense qu'on aura de quoi faire en permanence. Autrefois, avant qu'ils essaient de répartir un peu les sorties, avoir autant de jeux prévus pour début 2012 c'était inimaginable. Tout était sorti pour les fêtes (oct/nov aux US, dec chez nous). Souviens toi des timing Capcom, leur permettant d'imposer leurs jeux: Lost Planet sorti tout seul en janvier/février ou Dead Rising sortie quasi tout seul en septembre. Aujourd'hui (depuis quelques années même) ces deux créneaux sont occupés, et plus ça va plus ils se blindent.
Bref il va falloir s'y habituer: ils répartissent mieux les sorties, mais en plus il y a une forte progression qualitative du marché. On sera tout le temps submergé ^^. Le début de la prochaine gen, calmera surement un peu le rythme.
Je pense que toutes les banques doivent avoir un truc similaire !
Un jeu qui sort le 15, il me le faut le 12, et les délais via internet ne sont pas toujours respectés et jamais en avance sur la date prévue. Puis pour économiser 5€ franchement je ne vois pas l'intérêt.
Et encore, tu peux parfois économiser bien plus si tu es prêt à les prendre au Royaume-Uni (GAME au UK fait de très bon prix, et est sérieux).