Une fois de temps en temps, quand l'actualité n'est pas trop dense et que l'on peut se le permettre, on aime penser à nos chères têtes blondes et brunes et évoquer pour vous des jeux qui sont destinés aux enfants. Aujourd'hui, c'est Zorro The Chronicles qui nous intéresse, le jeu adapté de la série animée de 2015 qui proposait une relecture de l'histoire et des personnages que l'on connaît bien. Si comme nous, vous êtes plutôt de l'école Guy Williams, vous êtes déjà bien trop vieux, mais si vous avez un ou plusieurs petits qui traînent dans votre entourage, alors on vous explique de quoi il retourne.
Zorro oblige, on ne tue personne et les animations amusantes des gardes que l'on pousse dans une meule de foin ou qui se raccrochent désespérément aux balustrades sont tout à fait dans l'esprit de la série animée. Comme on obtient de l'expérience petit à petit, il est possible d'améliorer son personnage via un arbre de compétences (nombre de cœurs, parades générant plus de points pour remplir la jauge de spécial, renvoi des bâtons de dynamite à l'envoyeur, etc.). Celles-ci sont certes assez limitées en nombre (on en compte vingt en tout), elles se débloquent forcément une ligne après l'autre, mais les enfants seront ravis de pouvoir faire comme papa/maman quand ils jouent à leurs jeux de grands. Les affrontements ne sont pas bien exigeants, mais comme il existe trois niveaux de difficulté, ils peuvent tout de même tourner court en mode difficile. La gestion de la caméra, bien que manuelle, est parfois un peu dirigiste (elle se replace automatiquement dès que l'on bouge), sans doute pour aider les plus jeunes, mais en dépit d'un léger manque de souplesse, il n'y a pas de problèmes de jouabilité majeurs. On ne comprend en revanche pas pourquoi il est nécessaire de maintenir la touche B enfoncée aussi longtemps pour ramasser une clef ou ouvrir une porte ou un portail. Non seulement cela casse le rythme, mais en plus c'est totalement ridicule. Parmi les autres reproches que l'on peut formuler, mentionnons l'absence totale de mise en scène ou d'histoire à proprement parler. Il y a bien quelques textes pour décrire les objectifs, mais comme il n'existe aucun dialogue, on n'a pas jamais l'impression de vivre un épisode de la série. C'est d'autant plus dommage que chez Bandai-Namco, même Pat'Patrouille et Spirit, qui limitent pourtant les interventions vocales de leurs personnages (seul Ryder parle pendant les briefings pour le premier, et seule Lucky s'exprime oralement dans le second, et encore, pas tout le temps), font un minimum d'efforts de scénarisation. Dans Zorro The Chronicles, en dehors d'une vidéo mal compressée en guise de générique, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent à ce niveau. On ne doute toutefois pas que les jeunes fans du personnage ne s'arrêteront pas à cela et y prendront du plaisir.