Première semaine de notre couverture preview du très attendu Quantum Break, avec pour commencer un contenu assez ambitieux pour le site puisque nous vous proposons de découvrir nos premières impressions par écrit, mais également à travers quatre vidéos thématiques. Cerise sur le gâteau, nous vous présenterons le premier acte du jeu dès ce soir dans un live qui devrait rester intemporel.
Note: Toutes nos impressions se basent uniquement sur le tout premier acte du jeu.
Note 2 : Les petits pics à 31 fps dans la vidéo GSY Tech sont dus à l'enchaînement des séquences pour le montage que le plugin interprète mal.
Bienvenue dans cet article preview en trois parties consacré à Quantum Break, la grosse exclusivité d'avril de Microsoft pour la Xbox One, mais également on le sait depuis peu, pour le PC. Un titre particulièrement attendu pour tous ceux qui suivent le studio Remedy depuis le premier Max Payne, et qui espèrent un jeu de la qualité de leurs précédentes productions. Cette semaine nous allons vous montrer des extraits du tout premier acte et dans cette première partie, nous allons nous concentrer sur l'aspect technique. Remedy ayant pour habitude de pousser les machines sur lesquelles ils travaillent dans leurs derniers retranchements, inutile de préciser que le studio était attendu au tournant à ce niveau.
Pourtant, difficile de vous cacher notre petite déception face à cette version Xbox One qui, malgré de très belles choses, s'avère un peu en dessous de nos attentes. Pour commencer, on regrette l'utilisation d'un filtre assez disgracieux qui donne à l'image un rendu plutôt flou (note : à la lumière de l'article de Digital Foundry, la résolution pourrait aussi être à blâmer). L'aliasing se fait par contre assez discret, mais pour qui se plaît à regarder les environnements dans leurs moindres détails, le rendu un peu sale de l'image et les textures parfois peu détaillées pourront déplaire. D'autant que les décors de ce premier acte impressionnent moins que ceux d'Alan Wake en son temps, puisque l'on y croise, entre autres, une cafétéria, des couloirs d'université, des parkings, bref, rien de particulièrement original.
Autres concessions techniques assez visibles, les problèmes sporadiques de tearing, d'affichage tardif de certaines textures et de LOD, ou Level of Details - rappelons qu'il s'agit du niveau de détails des éléments du décor qui change au fur et à mesure que l'on s'en approche ; tout cela surprend un peu dans une telle production à la construction pourtant très linéaire, mais à moins d'un patch correctif d'ici la sortie, il faudra bien s'y faire. Reste qu'il est bien dommage de constater que des arbres situés en arrière-plan changent radicalement d'aspect quand on utilise le zoom de la visée. À côté de cela, Quantum Break sait mettre à profit son moteur physique en proposant des environnements en partie destructibles, ce qui donne beaucoup de dynamisme aux phases de combat et de vie aux décors. Tout n'est pas non plus irréprochable à ce niveau cependant. On sera vite frappé par le manque de poids évident de certains de ces objets interactifs, comme les épaves de voitures que le héros repoussera comme de vulgaires boîtes en carton. Rien à dire par contre sur les nombreux effets spéciaux du jeu, toujours très impressionnants, que vous soyez au beau milieu d'un combat ou dans une séquence plus contemplative où le temps s'est figé.
Enfin, terminons par les animations du héros, très réussies dans l'ensemble. Malgré une très légère inertie dans les déplacements, la sensation de poids du corps est bien retranscrite, ce qui donne beaucoup de réalisme aux différents mouvements. On apprécie également le fait de pouvoir sauter à volonté pour s'adonner à quelques courtes phases de plate-forme de temps à autre. Il est en revanche dommage de ne pas pouvoir enjamber certains éléments du décor, comme les barrières ou le mobilier, car il arrive de se retrouver bêtement bloqué au beau milieu des combats et cela a tendance à briser quelque peu leur rythme. Là où dans d'autres titres du genre, le personnage principal glisserait sur un bureau pour passer par dessus, il faudra ici le contourner ou éventuellement tenter de sauter par dessus (quand c'est possible).
Dans cette seconde partie de notre preview consacrée à Quantum Break, nous allons cette fois nous attacher à vous parler de ses mécaniques de gameplay en nous basant essentiellement sur notre expérience de jeu du premier acte. Sans surprises, Quantum Break repose largement sur les ficelles très classiques du jeu de tir à la troisième personne, avec ses mises à couvert régulières - au départ du moins, car les choses changent rapidement -, avec un accent tout particulier mis sur la mobilité du héros grâce à ses pouvoirs. Les différences majeures avec la concurrence se situent donc dans l'utilisation de ces fameuses capacités toutes liées au temps. De façon très classique, on va découvrir ces aptitudes au fur et à mesure pour bien les assimiler, même si ici leur apprentissage se fait sur un rythme plus soutenu. Après avoir importé le bullet time dans le jeu vidéo avec Max Payne, Remedy passe à la vitesse supérieure en donnant au joueur encore plus d'outils pour s'amuser avec le temps.
Dès le début de l'aventure, Jack Joyce va en effet récupérer un joli panel de capacités dignes d'un super héros. La première d'entre elles, la vision temporelle, mettra en relief les ennemis plutôt mobiles du jeu ou les éléments importants du décor avec lesquels il sera possible d'interagir. Deuxième pouvoir obtenu, l'arrêt temporel, permettra à Jack de créer une bulle dans laquelle le temps sera figé pendant quelques secondes et où les balles qu'il y tirera verront leur effet nettement amplifié. L'occasion de profiter de jolis effets pyrotechniques lorsque tout explose après une salve de balles savamment placée. Troisième possibilité censée compenser l'absence de bouton de sprint, l'esquive temporelle donne à Jack une vitesse de déplacement accrue qui gèle le temps autour de lui et lui permet même de profiter de quelques secondes supplémentaires pour viser un adversaire avant que celui-ci ne puisse se remettre à bouger. Viendra ensuite un bouclier capable de bloquer les balles de vos adversaires un temps donné, ainsi que quelques surprises supplémentaires par la suite, de quoi vous défendre correctement face à des hordes d'ennemis assez organisés. Un mot rapide sur les armes disponibles dans ce premier acte, toutes sujettes à un recul très marqué qui rend la visée manuelle plus délicate que dans d'autres titres du genre, mais qui oblige aussi à s'appliquer pour faire mouche.
Comme vous pouvez le voir dans nos extraits commentés, le rendu visuel de tous les pouvoirs est excellent, ces derniers donnant lieu à de véritables ballets chorégraphiés pour qui parvient à les maîtriser un minimum. Les sensations deviennent donc rapidement très grisantes, l'impression d'incarner un super héros quasi invincible se faisant sentir dès le milieu de l'acte, du moins en mode normal. Les adversaires n'hésitent pas à battre en retraite pour se mettre à couvert ou à essayer de prendre le héros à revers, ce qui force donc à rester mobile et faire bon usage de ses pouvoirs en faisant attention à leur temps de recharge respectif. Pour le moment, celui-ci ne semble d'ailleurs pas excessif, permettant donc un usage régulier des aptitudes hors normes de Jack.
En marge des séquences de tir qui occupent une bonne place dans l'expérience de jeu, Quantum Break propose aussi des passages plus posés où le personnage évolue dans les décors à la recherche d'informations utiles (mais souvent facultatives) qui viendront étoffer le background du jeu. Les décors restant assez étriqués en comparaison des zones forestières d'un Alan Wake, la partie exploration est bien plus limitée, mais les incidents temporels permettent à Remedy de se faire plaisir en proposant des séquences très stylisées qui imposent une coupure bienvenue dans le rythme soutenu des phases d'action. Pour rompre avec l'éventuelle monotonie des séquences de tir, on vous demandera également d'utiliser vos pouvoirs pour résoudre quelques puzzles pour le moins simplistes. Nous n'irons évidemment pas jusqu'à les qualifier de phases de réflexion, mais disons que les pouvoirs du héros ne seront pas seulement utilisés à des fins offensives. Tous ces passages dénués d'action seront aussi l'occasion de profiter des environnements et des graphismes du jeu, un bon point pour les flâneurs que nous sommes.
Enfin, point névralgique de toute la structure annoncée de Quantum Break, des séquences spécifiques vous donneront la possibilité d'influer sur le déroulement de l'histoire en faisant certains choix cruciaux. À la fin du premier acte, Paul Serene doit par exemple décider de la prochaine étape du plan de son organisation. Deux options lui sont alors proposées, l'une étant bien sûr plus pacifiste que l'autre. Chacun des choix impliquera des conséquences positives et négatives sur l'évolution du scénario, annonçant donc une intrigue tout en nuances de gris, ce qui n'est pas pour nous déplaire. À noter qu'un pourcentage vous sera donné une fois votre décision prise, ce qui vous permettra de comparer votre choix avec la communauté du jeu et votre liste d'amis.
Troisième et dernière partie de notre preview, il était impossible de ne pas aborder le point qui a toujours été l'une des principales forces des jeux Remedy : le scénario. Très ambitieux et innovant dans sa structure, Quantum Break a rapidement fait parler de lui pour son inclusion de véritables épisodes de série télé au sein même de sa narration. Insérés entre chacun des actes qui composent le jeu, ces moments de pause dans l'aspect purement ludique du titre de Remedy durent une vingtaine de minutes et font office de transition entre les moments clefs de l'aventure.
Pour ne pas risquer de vous gâcher la surprise de l'intrigue, nous ne dévoilerons rien sur ce qui se passe dans ce premier épisode, mais sachez que vous y découvrirez immédiatement la mise en image du choix qui aura été le vôtre à la fin de l'acte 1. Le casting employé dans le jeu et la mini-série n'est pas avare en visages connus, puisque l'on y retrouve l'inquiétant Lance Reddick vu dans Fringe et The Wire, le charismatique Aidan Gillen de Game of Thrones, le Charlie de Lost et hobbit du Seigneur des Anneaux Dominic Monaghan, sans oublier Shawn – Iceman – Ashmore dans le rôle de Jack Joyce. La série profite d'une réalisation à priori solide, le premier épisode mettant en place des personnages déjà croisés dans l'acte 1 ainsi que quelques nouveaux venus. Les événements s'enchaînent assez vite, sans doute dans le but de maintenir un certain rythme et de ne pas mettre le jeu sur la touche trop longtemps. Si l'on excepte une poursuite en voiture que l'on aurait souhaité un peu plus effrénée, ce premier épisode est plutôt plaisant à suivre au final et donne envie de découvrir les autres. On précise d'ailleurs que tous pourront être téléchargés pour ceux qui ne veulent/peuvent les regarder en streaming. Voilà qui devrait en toute logique permettre de soulager les plus petites connexions.
Bien sûr, Quantum Break ne limite pas ses interventions narratives à sa seule série télé, et vous pourrez également apprécier quelques cinématiques bien réalisées mettant en avant la modélisation soignée des acteurs, tous parfaitement reconnaissables. En plus de cela, Quantum Break n'oublie pas d'inclure un bon nombre de documents optionnels disséminés dans les niveaux pour les plus fouineurs d'entre vous. Ayant pour but d'étoffer l'univers du jeu en donnant quelques détails supplémentaires aux plus curieux, ces courts passages ne vous demanderont à priori jamais de longues minutes de recherche, tous les documents étant pour la plupart bien mis en évidence sur votre chemin.
Tous les commentaires (43)
L'impression de se retrouver avec la version PS2 de Max Payne...
En gros, il n'y a que l'histoire et la durée de vie qui pourrait me pousser à l'achat autrement il attendra une promo.
J'attendais mieux au niveau réalisation.de la fameuse exclue One de ce début d'année.
Concernant la preview elle-même, je me suis tapé tout le texte d'abord pour me rendre compte après qu'il était également récité pendant les vidéos, c'est malin si j'avais su j'aurais évité les redites. :P
Mise à part ça, il faudrait voir les vidéos sur un télé et là je bosse donc pas possible, mais le rendu reste quand-même agréable à l'oeil je trouve.
Bizarre à 1min04 la lumière qui traverse le mur sur la vidéo de gameplay.
Concernant la partie technique nous verrons effectivement si le gros patch qui doit arriver cette semaine va changer la donne.
Concernant la partie technique nous verrons effectivement si le gros patch qui doit arriver cette semaine va changer la donne.
J'adore leur production. Leur jeu d'actions sont unique et ont tous un côté story driven réussi.
Quantum Beak est le seul jeu étant allé à son terme, de l'ancienne direction de la Xbox One associant jeu vidéo et contenu télévisuel original et va en porter des stigmates.
Je sais que je vais adorer QB, mais le fait que la technique prête le flan à la critique sur les basiques (resolution, tearing, textures etc...) est une erreur de leur part, les gens vont se faire un plaisir de le mettre en pièce en ignorant tout les autres éléments sur lesquels le jeu innove visuellement (post fx, éclairage, animation faciale etc...). Je vous annonce à l'avance un 720pgate qui va oblitérer les autres qualité du jeu (notamment narrative et gunfight) .
Ca plus le fait que l'espoir que le portage PC soit réussi est très faible quand on voit le ratage qu'est GeOW Ultimate et les Universal Windows App.
Alors oui, je sens que je vais adorer ce jeu, comme toujours avec Remedy, avec une sacré ambiance, beaucoup liée a leur techno propriétaire qui donne un look unique à leur jeu.
Mais j'ai très (très) peur de l'avenir de Remedy, dont les ventes console vont être décimé par le débat sur l'aspect technique, et les ventes PC anéanti par le windows store et ses UWP.
Je prie très fort pour me tromper, parceque en tant que joueur, la perspective de voir une offre vidéo ludique dans laquelle je ne pourrais plus attendre le prochain Remedy, ne me réjoui pas, mais alors pas du tout.
Aux dernières nouvelles, les cinématiques ne seront disponibles qu'en streaming sur la version PC. Ça a changé depuis ?
Source : <7005>https://www.rockpapershotgun.com/2016/03/02/quantum-break-online-connection-streaming/.7005>
Par contre, si je peux me permettre, tu exagères un peu quand tu dis (ailleurs :ninja:) que la version One est à la ramasse techniquement. Elle fait de nombreuses choses que peu de jeux peuvent se vanter de faire. Après, oui, ça ne vient pas sans concessions. :)
Après j'ai mis le lien, les gens peuvent venir ici et lire par eux-même.
(Et puis j'ai précisé qu'il y aura un patch).
J'essaie pas de démonter le jeu hein, je l'attends beaucoup ayant beaucoup apprécié Alan Wake. Bon je l'attends sur pc certes cela dit ce n'est pas gagné pour moi. Je n'arrive plus à télécharger quoique ce soit sur le Windows Store depuis quelques semaines. :/
Je l'ai vu nulle part en tout cas.
(En général je prends tout en démat', mais je ne fais pas confiance au store windows pour télécharger 50Go. (si on oublie mes soucis de téléchargement avec le store en plus).
Edit : Haha, tu t'es édité là bas. :)
J'ai édité mon message là où tu sais. ;)
Edit : J'ai peur aussi pour la version PC, essentiellement à cause de la plateforme Windows, mais pas que.
(je déconne hein).
Mais oui c'est prévu que je regarde tes vidéos. ;)