GSY Review : Avowed

• davton
• Jeudi 13 février 2025 | 18:39
• 4 Commentaires

GSY Review Xbox Series X PC

Microsoft semble enfin retrouver un peu de couleurs sur le software dernièrement suite aux succès de Flight Simulator et Indiana Jones fin 2024, et on espérait que l’arrivée d’Avowed allait surfer sur cette dynamique positive. On vous donne notre avis dans notre test et on vous rappelle que le jeu de rôle développé par Obsidian Entertainment sortira le 18 février 2025 sur PC et Xbox Series X/S, et le 13 pour les acheteurs de la version Premium.

I have no Aedyr

Le scénario d'Avowed se déroule dans l'univers d'Eora, un monde que nous avions déjà découvert dans Pillars of Eternity. Le jeu suit l'histoire d'un personnage que vous pourrez créer de toutes pièces, un Émissaire de l'Empire d'Aedyr, qui est envoyé dans une région appelée les Terres Vivantes pour enquêter sur une épidémie : le Malrêve. Cette maladie ravageuse cause des catastrophes naturelles, mais pousse aussi certains habitants à la folie. Votre mission principale consiste à découvrir l'origine de cette épidémie, et notamment comprendre si sa cause vient de forces surnaturelles ou si la vérité est ailleurs. Tout au long de l'aventure, vous devrez explorer diverses régions du monde d'Eora comme des forêts luxuriantes et des déserts arides, chacune ayant ses propres défis, secrets et dangers à découvrir. Vous allez bien entendu rencontrer de nombreux personnages non-joueurs, et tous vos choix de dialogues vont influencer l'histoire mais aussi vos relations avec vos compagnons. Vous aurez souvent la possibilité de parler avec ces derniers et même si l’ont aurait apprécié un système plus complet, avec pourquoi pas la présence de romance, vous aurez tout de même de quoi découvrir plus en détail leur personnalité.

Certains choix auront clairement plus d’importance que d’autres, et les embranchements seront suffisamment différents pour vous donner envie de découvrir ce qui aurait pu se passer si vous aviez pris une autre décision. Vous aurez d’ailleurs la possibilité de faire ce que vous voulez de votre personnage, et si vous n’avez pas envie de jouer au gentil et que vous préférez devenir un apôtre de la méchanceté, c’est possible. Sans découvrir tout le contenu annexe, nous avons joué environ 30 heures pour voir la fin de l’aventure, mais vous pourrez facilement rajouter une vingtaine d’heures, voire plus, si vous voulez découvrir la totalité du jeu. Même si Avowed peine un peu à se renouveler parfois, le constat est tout de même assez positif sur ce point. La durée de vie est donc tout à fait correcte pour un RPG qui dispose d’un contenu suffisamment riche pour ne pas dévoiler sa conclusion en deux matinées de jeu. Le scénario et des quêtes annexes sont plutôt bien écrits et les personnages pour la plupart assez charismatiques et agréables, même si certains d’entre eux nous ont semblé un peu plus plats que d’autres.

Faute Avowed est à moitié pardonnée

Le système de combat est assez intéressant puisqu’il vous permet de jouer de la façon qui vous plaira, en créant des sets de deux armes avec un simple bouton pour passer de l'un à l'autre. Rien ne vous empêche donc d’utiliser une épée et un bouclier au corps et corps, puis de passer rapidement sur votre arc en vous éloignant de votre cible. Vous pourrez aussi manier une longue lance avec une portée plus conséquente, et l’intervertir rapidement avec votre grimoire pour lancer des sorts dévastateurs sur vos opposants. Les possibilités sont assez nombreuses et permettent ainsi de façonner comme bon vous semble votre personnage, sans rester bloquer dans une simple case "guerrier" ou "mage" vraiment basique. Les arbres de talents et autres statistiques que vous pourrez débloquer vont également dans ce sens, puisque vous ne serez pas coincé dans un domaine si vous préférez favoriser votre force plutôt que votre endurance. Sachez tout de même que vos points investis dans différents traits de votre personnage pourront comme dans tout bon RPG vous donner accès à des choix de dialogues différents.

Durant les affrontements, le ressenti est excellent avec des coups qui portent bien et des sorts magiques parfois assez impressionnants. Paré une attaque adverse avec un bouclier en enchaînant avec un bon coup d’épée sur le crâne, puis poursuivre avec une bonne grosse boule de feu dans la tête, cela fait généralement son effet, aussi bien au niveau des sensations que du rendu visuel. Ce n’est pas toujours le cas dans un jeu à la première personne, et c’est heureusement un point fort d’Avowed. La présence d’une vue à la troisième personne sera sans doute une bonne surprise pour les amateurs de TPS, mais nous l’avons trouvée moins bien implémentée et moins agréable à jouer. Elle à tout de même le mérite d’exister ainsi qu’une pléthore d’options d’accessibilité (taille des sous-titres, affichages d’icônes supplémentaires, modifications de la caméra, avertissements visuels divers,, …), on tire d’ailleurs notre chapeau aux développeurs sur ce point car si c’est peut-être un détail pour vous, pour d'autres cela veut dire beaucoup !

Capitaine Shader

Sur le plan technique, la version PC sur laquelle nous avons joué était plutôt satisfaisante, avec assez peu de bugs ou autres problèmes d’optimisation. Au niveau des réglages, on pourra noter la présence de résolutions ultra wide, des options Nvidia classiques comme le DLSS et Nvidia Reflex, mais aussi la possibilité de modifier le FOV ou d’activer le ray tracing. Pas de stutter à signaler, mais encore une fois on reste prudents sur ce point puisque ce phénomène n’est malheureusement pas identifiable à 100% avant d’avoir lancé le jeu sur votre propre config. Il est tout de même intéressant de noter que le jeu va lancer une génération des shaders lors du premier lancement ou après chaque mise à jour de driver, ce phénomène sera donc, on l’espère, limité pour un maximum de joueurs. Le jeu tournait en tout cas très bien sur notre configuration (Ryzen 5900x et RTX 4090) en 4K avec toutes les options poussées au maximum, et si certains paysages que nous avons traversés ne nous ont pas laissé de souvenirs impérissables, d’autres étaient franchement magnifiques et sublimés par la direction artistique plutôt colorée du jeu.

Pour les versions consoles, plusieurs modes de rendu sont proposés : sur Xbox Series S, le mode qualité vous donnera accès à un affichage en 1080p et 30 fps (avec possibilité de débloquer le framerate au-delà de 30) et le support du ray tracing, alors que le mode Balanced sera lui toujours en 1080p mais poussera le framerate à 40 fps (toujours déblocable), faisant de ce mode le choix parfait si vous jouez sur une TV 120 Hz. Pour la Series X, le mode qualité sera lui en 4K 30 fps (déblocable) avec ray tracing, le mode Balanced en 4K 40 fps (déblocable) avec ray tracing, et le mode performance en 1080p et 60 fps sans ray tracing. Vous aurez donc de quoi jouer selon vos préférences, et même si on vous conseille de privilégier des modes de jeu favorisant la fluidité, les modes 30 fps sont très satisfaisants et ne devraient pas être un frein pour jouer dans de bonnes conditions.

Verdict