Après un premier épisode qui aura laissé de nombreux souvenirs aux fans du jeu grâce à son excellente histoire et ses personnages mémorables, mais également provoqué l’indifférence totale pour de nombreux joueurs rebutés par une partie technique très en deçà, Deadly Premonition est donc de retour avec Deadly Premonition 2: A Blessing in Disguise. Que nous réserve cette suite signée Hidetaka Suehiro, alias SWERY, le créateur de la franchise ?
Dans Deadly Premonition 2, vous allez découvrir deux histoires bien distinctes et donc deux enquêtes assez haletantes. La première se déroule en 2019 à Boston, durant laquelle les agents du FBI Aaliyah Davis et Simon Jones enquêtent sur une affaire supposément classée, mais qui comporte de nombreuses zones d’ombre. La deuxième se déroule en 2005 (5 ans donc avant les événements du premier épisode) en Louisiane dans la ville de Le Carré, cette fois en compagnie d’un certain Francis York Morgan. L’agent spécial va rapidement se rapprocher de Patricia Woods, jeune fille du shérif et pourtant déjà très mature, et enquêter sur le meurtre de Lise Clarkson, petite-fille du patriarche de la famille Clarkson, une famille très puissante qui contrôle quasi toute la ville de Le Carré. La jeune fille était âgée de 16 ans lorsque son corps a été retrouvé en plein milieu du bayou auprès d’un étrange autel, et notre agent pense que cela pourrait être lié à une affaire de drogue appelée Saint Rouge.
Bien évidemment, il y a tout un tas de choses à savoir sur le scénario mais comme il s'agit d'un des gros points forts du jeu (et que comme d’habitude sur Gamersyde, nous ne sommes toujours pas fans des spoilers), nous n’irons donc pas plus loin en ce qui concerne l’histoire. Durant votre périple, vous pourrez accéder à la Chambre rouge, qui représente plus ou moins votre menu et vous donne accès à plusieurs fonctions : le Journal tout d’abord qui vous donne la possibilité de consulter les différentes informations en rapport avec les quêtes en cours ou terminées, le tout étant présenté sous la forme d’un arbre pour la quête principale ou d’une liste pour les quêtes secondaires. Vous y trouverez également votre sac qui contient différents objets très utiles comme des boîtes de balles, des kits de soin ou encore vos cigarettes, et également une carte de la ville de Le Carré qui vous permet de désigner les lieux que vous voulez visiter.
Très rapidement, vous allez découvrir la ville de Le Carré librement et pourrez vous balader dans les rues en utilisant un skateboard, moyen de locomotion plutôt inhabituel pour un agent du FBI me direz-vous, mais plutôt sympathique il faut l’avouer. Si les premiers contacts avec le jeu ne nous montraient pas de fulgurance particulière au niveau de sa réalisation, les premiers pas dans la partie open world font état d’une douche encore plus froide : textures de basse qualité, framerate complètement à la rue, le constat est malheureusement très mauvais sur la partie technique. Aussi bien en mode docké qu’en mode portable, le jeu ne flatte malheureusement pas la rétine, et il faut parfois se faire violence pour continuer de jouer sans pester sur un jeu qui aurait sa place sur des consoles d’une génération précédente. Quand au gameplay, même si nous sommes bien loin de la sortie de route de la partie technique du jeu, nous sommes en présence de quelque chose de très classique, sans fioriture ni coup de génie particulier.
Nous sommes bien d’accord, la liste des défauts est assez longue et on regrette forcément que la qualité de la réalisation soit si pauvre, et pourtant si l’on parvient à surmonter un éventuel blocage total après les premières heures de jeu, on découvre alors que le scénario est particulièrement bien ficelé. Que les personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres, apportent énormément de profondeur à l’histoire. Que certains dialogues parfois cocasses et particulièrement drôles nous font sourire au beau milieu de sombres histoires de meurtres. Ou encore que cette OST de très bon goût sait se montrer efficace durant les cinématiques mais également durant les phases de jeu. Si l’on doute que cette suite parviendra à attirer de nouveaux joueurs à la franchise et devienne un succès critique et commercial gigantesque, nous sommes en revanche assez convaincus que les mordus du premier épisode sauront passer au-delà des défauts du jeu, et même apprécier cette nouvelle histoire de SWERY.
Tous les commentaires (6)
Je suis tellement fan du premier opus.
Je crois que c'est ce qui m'avait bloqué déjà au premier, bien qu'une technique bof soit rarement rédhibitoire pour moi, et alors que l'univers, l'ambiance et les retours sur le scénar m'intéressent. 'Faudrait peut-être que je chope le 1 à l'occaz pendant des soldes steam quand même. Histoire de tenter le truc.
J'imagine que le nda vous empêche d'en publier.