Les amateurs de JRPG sont décidément à la fête en ce début 2024 car après l’excellent Like a Dragon: Infinite Wealth ou le génial Persona 3 Reload, nous avons vu débarquer l’un des titres des plus attendus de l’année : Final Fantasy VII Rebirth. On vous donne notre avis sur cette nouvelle exclusivité PlayStation 5 dans cette review.
Une review qui arrive d’ailleurs après la sortie du jeu pour la bonne et simple raison que la réception de notre code review s’est faite plus tardivement que d’habitude. Pour certains jeux, nous pouvons tout de même vous proposer un test dans des délais assez serrés mais vous imaginez bien qu’il est beaucoup plus difficile de parcourir rapidement un titre aussi long et bourré de contenu qu’un RPG. On s’excuse dont pour ce petit retard mais trêve de bavardages, car après l’épisode Remake que nous avions beaucoup apprécié lors de sa sortie, c’est désormais Final Fantasy VII Rebirth auquel nous avons pu nous frotter. Les événements se déroulent tout de suite après la fin de Remake, avec Cloud et sa bande qui vont donc découvrir le monde et sortir de Midgar. Comme d’habitude, nous ne vous dévoilerons rien du scénario dans cette review, mais après avoir terminé l’aventure, on ne doute pas que les choix pris par les scénaristes vont encore diviser les joueurs puisque le déroulement de l'intrigue n’est pas forcément identique à celui de l’œuvre originale. Sachez toutefois que cela ne nous aura pas du tout dérangés, au contraire même, puisque nous sommes, comme à la fin de Remake, impatients de découvrir le prochain et dernier épisode de cette grande trilogie.
Sortir de Midgar implique de découvrir les différentes régions du monde, et donc de moins ressentir l’effet couloir que pouvait parfois dégager le premier épisode. On remarque tout de même que Cloud est un peu moins empoté et dès le début du jeu, vous pourrez lui faire exécuter différents mouvements en appuyant sur la touche rond, comme enjamber une barrière, faire une roulade ou sauter. Ce n’est pas toujours très gracieux, mais c’est malgré tout une petite amélioration qu'il faut souligner. Vous aurez également quelques séquences d’escalade très basiques, avec une "superbe" peinture jaune vous montrant les différentes prises que vous pouvez attraper. Vous pourrez également trouver des objets cachés dans les caisses que vous détruirez à grands coups d’épée, ou récupérer des points de magie en frappant les pierres Mako. Les lieux de repos sont de nouveaux présents et sont généralement représentés par des bancs ou des lits dans un hôtel, de quoi récupérer tous vos points de vie facilement. Durant vos virées, vous vous déplacerez à pied bien sûr, mais aussi à dos de chocobo, en utilisant le fast travel ou via des moyens de transport spéciaux comme le Tiny Bronco ou des Gyropodes. Bien évidemment, les phases de jeu plus scriptés seront toujours assez linéaires, mais l’exploration est maintenant au cœur de la progression et cette ouverture donne une toute autre envergure aux différents lieux que vous traverserez.
Les combats ont évidemment une place importante dans Final Fantasy VII Rebirth et si vous aviez apprécié le système de combat du premier épisode, vous ne devriez pas être trop surpris. En contrôlant Cloud, un appui sur carré vous permettra d’attaquer simplement vos adversaires, alors qu’un appui prolongé déclenchera une attaque sur de multiples ennemis. Après une esquive, cette même touche carré déclenche une attaque à distance, et un maintien de la touche vous fera effectuer un combo aérien. Chaque personnage dispose de mouvements qui lui sont propres, et vous pourrez facilement passer de l’un à l’autre durant un combat et laisser l’IA s’occuper de ceux que vous ne contrôlez pas. La fameuse jauge d’ATB est toujours présente, et elle se remplira au fur et à mesure pendant les affrontements. Lorsqu’au moins une barre sera remplie, vous pourrez utiliser des compétences, des sorts ou des objets en appuyant sur la touche Croix. Le blocage des attaques est toujours d’actualité, tout comme les esquives, alors qu’en appuyant au bon moment vous déclencherez une garde précise qui annulera tous les dégâts. Les matérias et leurs évolutions utilisent aussi le même principe, et vous pourrez mixer les possibilités selon les attributions que vous ferez.
La fameuse jauge de choc des ennemis fait aussi son grand retour, et il faudra la remplir autant que possible pour prendre l’avantage. En infligeant des dégâts ou en utilisant des sorts qui ciblent la faiblesse élémentaire de l'adversaire, vous pourrez déclencher un effet de fragilité qui remplira la jauge encore plus rapidement. Une fois en état de choc, l’ennemi est alors sans défense et restera immobile durant quelques secondes, vous donnant l’opportunité de déclencher vos attaques les plus puissantes puisqu’il subira également plus de dégâts. C’est aussi le moment idéal pour lancer une action synchronisée qui se déclenche avec l’aide d’un allié, l'une des nouveautés de ce second épisode. Tout comme dans Remake, ce style de combat assez nerveux, qui offre la possibilité de déclencher des actions spécifiques avec la jauge d’ATB, est particulièrement efficace, et nous l’apprécions beaucoup, même si nous avons généralement un petit faible pour les combats au tour par tour. Les invocations sont aussi présentes et, comme toujours, leurs apparitions se font via un déluge d’effets à l’écran. Pour en finir avec les combats, en plus des modes de difficultés facile et normal, on remarque la présence d'un tout nouveau mode dynamique, qui adapte la puissance des ennemis à votre niveau.
Niveau contenu, Final Fantasy VII Rebirth ne se moque pas de vous puisqu’en plus de l’histoire principale, qui devrait vous prendre plusieurs dizaines d’heures pour en voir le bout, vous pourrez vous adonnez à tout un tas d’activités annexes en traversant Costa del Sol, Gold Saucer ou encore la Région de Gongaga. On commence par le Queen's Blood, un jeu de cartes à collectionner très addictif sur lequel nous avons passé un temps vraiment considérable. Vous aurez assez régulièrement l'occasion d'obtenir de nouvelles cartes, et vous pourrez ainsi développer plusieurs decks et utiliser des stratégies complètement différentes pour vaincre vos adversaires. La course de Chocobos est une autre activité annexe située à Gold Saucer, chaque chocobo ayant des attributs différents qui vont influencer sa vitesse ou sa stabilité par exemple. Le G-BIKE est une variante des séquences à moto que nous avions découvert sur l'autoroute de Midgar dans Final Fantasy VII Remake. Vous devrez marquer le plus de points possible en éliminant les adversaires et en évitant de subir trop de dégâts.
Il y a encore beaucoup d’autres choses à faire, comme par exemple jouer du piano : vous pourrez jouer librement en apprenant les différentes manipulations via la manette, ou encore suivre scrupuleusement les partitions que vous allez trouver en explorant le monde. Tout ce contenu annexe est, dans sa grande majorité, très intéressant, et si le premier épisode manquait un peu de substance, on ne peut pas dire que cette suite soit avare en contenu. Après un Like a Dragon: Infinite Wealth, qui avait frappé fort dans ce domaine, on apprécie donc vraiment de pouvoir se vider la tête dans une course à moto ou dans un affrontement de cartes, sans que cela ne soit jamais obligatoire d'y passer du temps. En ce qui concerne la durée de vie, nous avons pu voir la fin de l’aventure en 70 heures environ, mais nous sommes vraiment loin d’avoir tout découvert dans le jeu. I y aura donc de quoi faire pour les complétionistes car on imagine sans mal qu’il faudra dépasser la centaine d’heures de jeu pour voir la totalité de ce que Final Fantasy VII Rebirth a à nous offrir.
Il est temps maintenant d’aborder la réalisation du jeu et c’est sur cette partie que nous aurons le plus de réserves à émettre. Commençons par le très bon, avec cette direction artistique de grande qualité et des personnages toujours aussi sympathiques, c’est un véritable plaisir de suivre Cloud, Tifa, Barret, Aerith, Red XIII, Yuffie, Cait Sith et les autres. Sur le plan musical, c’est aussi une grande réussite avec des mélodies que l’on pourra reconnaître assez facilement, mais aussi des compositions complètement inédites qui apportent beaucoup à l’ensemble. La mise en scène est elle aussi quasi sans faille avec certains passages vraiment très spectaculaires, et d’autres beaucoup plus posés, mais qui gardent tout de même beaucoup de personnalité. On apprécie également les temps de chargement très rapides, que cela soit au lancement du jeu ou après un fast travel. Cependant comme nous vous le disions, tout n’est pas rose, et bien que le jeu bénéficie d’un mode qualité bloqué à 30 fps et d’un mode performance à 60 fps, nous avons, il faut l’avouer, eu beaucoup de mal à nous décider sur le mode à utiliser durant ce test. Il n’y a certes pas de problèmes de framerate à signaler dans les deux modes, mais il faudra faire d'inévitables concessions selon votre choix.
Le mode qualité bénéficie évidemment d’un affichage beaucoup plus attrayant, mais l’absence de motion blur sur les mouvements de caméra les rend vraiment très désagréables et la fluidité des combats en prend forcément un coup. Si vous possédez un écran OLED, cette impression sera obligatoirement accentuée. Le mode performance tient sans problème les 60 fps et offre ainsi des affrontements beaucoup plus fluides et agréables, mais il souffrira en contrepartie d’un affichage vraiment dégradé par rapport au mode qualité, rendant tout objet ou paysage beaucoup plus flou. Le mode performance vient d’ailleurs de bénéficier d’une mise à jour récente offrant le choix d’un affichage Sharp ou Smooth, un choix qui ne nous aura pas franchement convaincus tant le rendu nous semble encore très flou, ce peu importe le mode sélectionné. Une solution aurait été de proposer un mode 40 fps, que l’on a déjà pu voir dans le mal aimé Forspoken du même éditeur, un mode qui apportait vraiment en termes de fluidité sans trop rogner sur la qualité d’affichage. Quoi qu’il en soit, on ne saura au final pas vraiment quel mode vous conseiller car cela sera certainement à l’appréciation de chacun. Il faudra de toute façon accepter ces défauts bien visibles tout comme cette qualité des textures assez inégale, mais il est tout de même dommage d’avoir ce genre de défauts sur une production exclusive à la PlayStation 5.
Tous les commentaires (8)
Le jeu est tellement infini si on se prend à vouloir faire toutes les annexes.
J'adore queens blood également, après la plupart des autres mini jeux je les trouve pas aussi mémorables.
En même temps il y en a tellement... Avec le recul je pense que j'aurai préféré faire mon premier run avec juste le scénar et quasi pas d'annexes, tellement on peut s'y perdre avec.
Tout n'est pas parfait, énormément de longueurs dans certains chapitres scénarisés, avec un level design et des actions à réaliser qui sentent bon le remplissage par moment.
Mais bon globalement ça reste un super jeu.
Mentions spéciales à l'humour bien sentie par moment, et surtout aux mécaniques de combats qui sont extraordinaires, vraiment une grosse amélioration par rapport à Remake.
Il vaut l’achat d’une PS5 à lui seul.
Des mini-jeux à tout va, un système répétitif (tour, analyse, combat avec des conditions à remplir etc), seule l’histoire et les combats m’accrochent.
Je ne suis pas obligé de tout faire me direz-vous, et c’est vrai.
Mais j’accroche pas plus que ça, j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose, tout le monde crie au grand jeu, voire au chef d’œuvre, et moi je ressens un grand « mouai ».
C’est peut-être pas le bon moment tout simplement.
Le jeu passe son temps à osciller entre un game design des années 2000 (quêtes fedex, structure de l'open world) avec d'autres choses bien plus modernes (c'est l'apogée de leur système de combat hybride ATB/action temps réel selon moi). Il arrive quand même à tirer son épingle du jeu grâce à ses combats, la mise en scène, l'écriture humoristique de certains passages, et les musiques fantastiques.
C'est pas un chef d'oeuvre selon moi non plus, maintenant j'y retrouve quand même mon compte, principalement grâce aux musiques et combats.