GSY Review
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Les semaines s'enchaînent et ne se ressemblent pas sur Gamersyde puisque c'est aujourd'hui le très étrange INDIKA qui a le droit à sa review en bonne et due forme. Pour satisfaire tout le monde, nous avons non seulement couché nos impressions finales sur papier numérique, mais nous vous proposons également une review vidéo un peu plus longue qu'à l'accoutumée, qui fait le pont entre nos GSY Offline habituels et nos vidéos plus segmentées.
Review vidéo
Verdict
Aussi courte soit l'aventure que propose INDIKA, avec ses cinq heures de jeu environ, elle ne nous a pas laissés indifférents. On y incarne une jeune nonne orthodoxe perturbée par un trauma passé qui l'a laissée habitée par le diable en personne. C'est du moins ce qu'elle ressent à chaque fois qu'elle entend cette voix lui asséner certaines vérités sur ses pulsions et le bienfondé de ses croyances, qu'elle ne cesse de remettre en question dans une véritable lutte intérieure. Pour le joueur, cette voix revêt le costume de narrateur de fortune, acerbe, sarcastique, et même drôle parfois. Pour elle, il s'agit surtout d'un compagnon encombrant avec lequel elle essaie vainement d'argumenter en espérant pouvoir s'en libérer une fois pour toute. Dans son périple, elle croisera aussi le chemin d'Ilya, un prisonnier en fuite qui a trouvé dans la religion une planche de salut dans laquelle il place tous ses espoirs de sauver son bras blessé dévoré par la gangrène. L’improbable duo va donc traverser cette version alternative de la Russie du dix-neuvième siècle où le monde versera parfois dans le fantasmagorique, certains décors donnant l'impression de sortir tout droit de l'esprit torturé d'Indika. C'est d'ailleurs tout ce travail sur l'esthétique du jeu, sa mise en scène et son atmosphère qui force le respect quand on découvre le titre du studio Odd Meter. D'un point de vue purement mécanique, le jeu ne tente rien de véritablement audacieux, mais il prend garde à ne pas tomber dans la redite en renouvelant aussi bien ses quelques énigmes que les situations que l'on rencontre. Par exemple, si la démo mise à disposition lors du Steam Next Fest de février dernier laissait penser que cet INDIKA s'annonçait comme un jeu d'aventure narratif horrifique, ce n'est finalement pas vraiment le cas. Un seul passage mettra en effet les deux protagonistes face à une étrange créature et la séquence de poursuite un peu trop intransigeante qui la met en scène n'aura donc lieu qu'une seule et unique fois au cours de l'aventure. Une bonne chose évidemment, tant pour éviter tout effet de lassitude que pour ne pas froisser les joueurs et joueuses peu enclins à supporter des phases de die and retry à répétition. Difficile d'en dire plus sans risquer d'en dévoiler trop, ce qui aurait fatalement pour conséquence de vous gâcher une partie de l'expérience, mais sachez que les développeurs ont choisi de nous dévoiler le passé de l'héroïne par le biais de séquences jouables en 2D, qui nous ramènent nous aussi quelques années en arrière - avec des références à peine voilées à l'Histoire du médium au passage. Singulier, étrange, et doté d'une approche visuelle parfaitement maîtrisée, le jeu de Odd Meter n'est cependant pas à mettre entre toutes les mains. D'une part, sa courte durée de vie et sa fin aussi abrupte que cryptique ne seront clairement pas du goût de tous, mais surtout, ses thématiques et la manière dont il les aborde le réserve à un public mature et averti. Difficile donc de vous le conseiller, d'autant que nous n'avons aucune information concernant son prix de vente. Reste que nous sommes impressionnés par le jusqu’au-boutisme artistique dont a fait preuve Odd Meter, qui compte désormais parmi les studios que nous allons suivre de près pour ne surtout pas manquer le prochain rendez-vous qu'ils nous donneront.
- Les plus
- L'esthétique quasi irréprochable
- Une ambiance vraiment unique
- Casting vocal de grande qualité
- Une écriture qui ne l'est pas moins
- Les clins d’œil appuyés des passages en 2D
- Thématique adulte intéressante et peu explorée
- Les moins
- Très court tout de même
- Quelques animations un peu raides
- Les timings à l'ancienne des passages en 2D
- Pas pour tout le monde
Tous les commentaires (5)
C'est pas mon genre de jeu et même quand il y à un effort sur le prix, j'ai beaucoup de mal à me lancé sur des trucs aussi court et dirigiste.
Le seul jeu du genre qui m'avait fait presque acheter un jeu, c'était une exclusivité pc ou es auteurs utilisaient tout les médias pour donner vie à l'histoire. Le jeu nous donnait régulièrement des pistes et on l'arrêtait pour lancer le navigateur à la recherche de site ou de correspondance à des mots clés, on devait composer des numéros de téléphones pour écouter des boites vocales mais aussi, on recevait des mail et SMS !
C'est pas mon genre de jeu et même quand il y à un effort sur le prix, j'ai beaucoup de mal à me lancé sur des trucs aussi court et dirigiste.
Le seul jeu du genre qui m'avait fait presque acheter un jeu, c'était une exclusivité pc ou es auteurs utilisaient tout les médias pour donner vie à l'histoire. Le jeu nous donnait régulièrement des pistes et on l'arrêtait pour lancer le navigateur à la recherche de site ou de correspondance à des mots clés, on devait composer des numéros de téléphones pour écouter des boites vocales mais aussi, on recevait des mail et SMS !
Pour ceux intéresse, je vous mets ci-dessous les test du premier jeu, de son extension, qui est plus un standalone et de sa suite.
https://www.gamekult.com/jeux/in-memoriam-30100085...
https://www.gamekult.com/jeux/in-memoriam-la-treiz...
https://www.gamekult.com/jeux/in-memoriam-le-derni...
Décidément une bien belle année 2024 pour moi 😄