GSY Review PS4

Plus habitué aux giboulées qu'aux pluies d'exclusivités, le mois de mars voit pourtant l'arrivée de deux titres majeurs sur les deux consoles du moment. Après TitanFall la semaine dernière, c'est donc au tour du très attendu inFamous: Second Son de montrer ce que la nouvelle génération nous réserve en termes de sensations. Totale antithèse du jeu d'Electronic Arts exclusif à la Xbox One, ce troisième volet de la série née du studio Sucker Punch continue de bouder tout aspect multijoueur pour se concentrer sur ce qui fait l'essence de la franchise depuis ses débuts sur Playstation 3 : l'aventure solo. Sans plus attendre, voici donc notre verdict sur cette première grosse exclusivité PS4 de 2014.
Note : Les développeurs ayant choisi de taire la nature d'une partie des nouveaux pouvoirs disponibles ainsi que leur nombre, cette review n'en fera donc aucunement mention. Autre détail d'importance, hormis les extraits tirés du prologue, la quasi totalité de nos vidéos ne montrent que des séquences capturées hors des missions principales du jeu.

Reggie frère aimé

Delsin Rowe est un jeune homme de 24 ans à tendance rebelle qui a pour particularité d'appartenir à la tribu amérindienne - fictive - des Akomish. Artiste de rue dans l'âme, il ne fait pas grand chose pour épargner son frère ainé Reggie, à qui il mène un peu la vie dure en s'amusant à laisser son empreinte un peu partout à la bombe de peinture. Il faut dire que Reggie est policier de métier et que les petits larcins de Delsin l'embarrasse au plus haut point. De son point de vue, il est grand temps que son jeune frère mette un peu de plomb dans sa cervelle et commence à se conduire en adulte responsable. Comme vous pouvez vous en douter, les événements qui vont survenir très tôt au cours du prologue du jeu vont bouleverser le petit microcosme des deux protagonistes et les amener à changer radicalement leur façon d'être et de penser. Située 7 ans après inFamous 2, l'histoire de Second Son nous met tout d'abord aux commandes d'un Delsin dénué du moindre pouvoir, alors qu'il tente d'échapper à la police. Une entrée en matière qui permet de prendre la mesure du caractère des différents personnages, mais qui donne aussi l'occasion de parcourir un décor beaucoup moins citadin qu'à l'accoutumée.

Bien sûr, assez vite, les choses tournent au vinaigre et Delsin se retrouve
doté du pouvoir de la fumée, à sa grande détresse d'ailleurs, puisque le voilà désormais bio-terroriste, le nom donné aux rares Porteurs ayant survécu ces dernières années. D'abord terrorisé par ce qu'il est devenu et accablé par ce qu'il a provoqué, le jeune homme finit cependant par accepter sa situation assez vite, et même à se réjouir de ce qui lui arrive. Ainsi, en dépit des événements dramatiques qui le poussent à se mettre en chemin pour Seattle avec Reggie, l'excès de confiance dont il fait preuve lui permet d'embrasser ses nouvelles capacités à mesure qu'elles se dévoilent à lui et qu'il en fait l'apprentissage (dans un schéma qui se répétera toute l'aventure à chaque obtention d'une nouvelle capacité). Une personnalité attachante cependant, avec un humour qui manquait clairement à Cole McGrath, mais que l'on façonne toujours à son goût en choisissant d'orienter le karma du héros vers le bien ou le mal. On regrette juste que la narration demeure si moyenne dans l'ensemble, avec un scénario qui ne révèlera réellement quelques surprises qu'en toute fin d'aventure, au moment de s'attaquer à la tête pensante du DUP (les forces chargées de maintenir l'ordre martial, de protéger la ville des Porteurs évadés et de les enfermer pour de bon).

Les missions principales de Second Son amèneront donc Delsin et Reggie à croiser la route d'autres "mutants", auprès desquels le héros apprendra de nouveaux tours, dont nous parlerons sous peu. Comme dans tout bon jeu open world, les missions deviennent accessibles avec le temps et ne se déclenchent que lorsque le joueur a décidé de s'y rendre. Leur structure reste très (trop ?) classique, la révolution n'ayant pas eu lieu depuis les épisodes précédents, mais on évolue tout de même avec un certain plaisir, l'intensité montant crescendo à mesure que le dénouement (tragique ou heureux) se rapproche. Il est d'ailleurs bon de préciser qu'au contraire de GTA V, toute la ville n'est pas accessible dès le début de l'aventure, et qu'une deuxième île s'ouvrira à mi-parcours pour élargir le terrain de jeu. En dépit du classicisme des missions proposées, on note cependant quelques bonnes idées un peu rafraîchissantes pour la série, comme ces phases d'enquête (dirigistes mais sympathiques), certains affrontements spécifiques (on pense par exemple à la mise en abîme du combat amenant l'obtention de l'un des pouvoirs), voire même ces quelques séquences de poursuite permettant de mettre à profit les extraordinaires capacités du personnage principal. Car en effet, la grande nouveauté de ce troisième volet, c'est de donner au joueur un éventail de pouvoirs bien plus conséquent qu'auparavant.

L'homme de néon détale

inFamous 2 avait déjà tenté d'apporter un peu de sang neuf à la série en proposant un deuxième pouvoir (au choix) à un moment clef de son histoire, ce qui renouvelait le gameplay. Sucker Punch ayant certainement pensé qu'il fallait aller plus loin dans Second Son, le studio a fait le choix logique d'un héros capable d'absorber les pouvoirs des autres Porteurs par simple contact physique. Même si nous avons décidé de ne pas mentionner ceux que les développeurs avaient soigneusement gardés secrets, sachez qu'ils réservent leur lot de surprises. Les plus observateurs noteront peut-être quelques indices au fil des heures, mais pour que la surprise reste intacte, nous nous contenterons de détailler les deux pouvoirs dévoilés à ce jour : la fumée et le néon. Lors de la preview du jeu, nous avions eu l'impression que ce dernier avait d'abord été pensé pour les déplacements, tandis que la fumée semblait plutôt dédiée à l'attaque. Dans les faits, ce n'est pas exactement le cas. En effet, quel que soit le pouvoir utilisé, la capacité du héros à se déplacer se voit augmentée. Avec la fumée par exemple, il est possible d'utiliser les nombreux conduits d'aération pour atteindre les toits, de léviter dans les airs tout en alternant avec les accélérations de manière à parcourir de longues distances. On trouve également des conduits verticaux sur les toits, ceux-ci permettant de donner une impulsion supplémentaire au héros. Une gymnastique vite prenante qui rend la progression très dynamique dès le départ, au point de se dire que ce seul pouvoir pourrait finalement largement suffire.

D'autant que la fumée s'avère également très utile en attaque, avec différents types de projectiles plus ou moins destructeurs (et donc plus ou moins limités en nombre/utilisation). Si au tout départ, l'orientation neutre du karma de Delsin ne permettra pas de choisir le sort de ses cibles, l'attitude du héros en devenir modifiera les possibilités d'amélioration de chacun des pouvoirs. Lancer une attaque de fumée au visage d'un ennemi l'aveuglera par exemple pendant quelques secondes, un temps précieux pendant lequel vous pourrez le maîtriser pacifiquement (ou le tuer car après tout, tout le monde peut bien changer d'avis). Les grenades disponibles avec ce pouvoir pourront avoir ce même effet incapacitant, mais cette fois sur un groupe entier d'adversaires, à condition bien sûr d'avoir dépensé les précieux fragments récoltés un peu partout en ville. Chaque pouvoir dispose également d'une attaque légèrement plus puissante, très utile pour se débarrasser des structures imposantes de la DUP (qui sont donc entièrement destructibles et ont le bon goût de ne pas se remettre à neuf comme par magie dès que l'on s'en éloigne), mais également d'une véritable arme de destruction massive qui - toujours selon l'alignement de votre karma - pulvérisera toutes les forces en présence, ou au contraire les mettra simplement hors d'état de nuire sans les blesser. Des attaques spectaculaires que l'on gardera bien au chaud pour les moments où le surnombre se fait sentir. Mais n'allez surtout pas croire que nous avons sciemment levé un écran de fumée pour ne pas vous parler du pouvoir du néon, car il est justement temps pour nous de revenir sur ses spécificités.

Amateurs du héros Flash de DC Comics, prêtez une oreille attentive, car si vous avez toujours rêvé d'entrer dans le costume en lycra rouge moulant de Barry Allen, inFamous : Second Son pourrait bien vous y aider. Il faudra cependant accepter de troquer le fameux costume rouge pour un bonnet fuchsia et une veste en jean bardées de badges du plus bel effet, mais l'idée est là. Après sa rencontre explosive avec la jeune Fetch, Delsin découvre donc les joies du néon, dont les pouvoirs lui permettent de courir à vitesse grand V pendant un laps de temps donné - qui pourra d'ailleurs devenir infini après avoir investi dans la bonne amélioration. Aussi terrestre soit-elle, cette nouvelle capacité n'oblige néanmoins pas le jeune amérindien à suivre les axes routiers pour ses déplacements. Vitesse phénoménale oblige, les façades des immeubles ne feront donc même pas office d'obstacles à éviter, puisque Delsin les franchira à grandes enjambées en foulant leurs murs d'un pas assuré. Certains diront qu'il s'agit là d'un moyen de locomotion somme toute plus limité ludiquement parlant, mais même s'il y a une part de vérité là dedans, difficile de nier l'aspect grisant de l'expérience. Pratique pour traverser la ville sans se fouler, le néon se montre aussi particulièrement efficace pendant les combats, lorsqu'il faut éviter les missiles d'un hélicoptère par exemple, ou bien encore battre en retraite pour reprendre ses esprits et laisser le temps à sa vie de remonter progressivement - la santé étant gérée comme dans l'écrasante majorité des jeux d'action aujourd'hui.

En plus de cette super vitesse et de la classique lévitation temporaire (moins efficace qu'avec le pouvoir de fumée), le néon possède quelques atouts non négligeables dans le domaine offensif. Une fois encore, pour obtenir certaines aptitudes, il faudra faire preuve d'un minimum de patience le temps de progresser dans l'arbre de compétences, mais le jeu ne nous empêchant finalement pas de monter chacun des pouvoirs au maximum de son potentiel, on n'hésitera jamais à les faire gagner en puissance. Si lors de la preview, le fait de passer en mode visée à l'épaule ralentissait l'action pendant quelques secondes, il s'agissait en fait de l'un des upgrades disponibles. Ce proche cousin du bullet time révèle également les points faibles de l'ennemi, laissant le choix de la désintégration totale (en visant la tête) ou de l'immobilisation (en optant pour l'une des jambes). On peut également faire bon usage de grenades anti-gravitationnelles qui enferment les ennemis dans une bulle et les rend vulnérables aux attaques de Delsin. L'utilisation des pouvoirs fait bien évidemment baisser la jauge correspondante qui, une fois vide, empêche le personnage d'attaquer (les déplacements spéciaux sont par contre toujours actifs). Il faut donc régulièrement refaire le plein d'énergie en drainant la bonne source. Impossible en effet de passer d'un pouvoir à l'autre à la volée, il faut être proche de l'élément correspondant : la fumée des carcasses des voitures, les néons des boutiques ou des bas de caisse de certains véhicules, etc. Les développeurs de Sucker Punch prouvent donc une fois encore leur maîtrise du sujet, en livrant la meilleure simulation de super héros jamais sortie à ce jour. Tout juste peut-on regretter la frustration de ne pouvoir utiliser le dernier pouvoir que lors du combat final (et en mode libre pour terminer toutes les activités annexes). Doit-on y voir l'arrivée prochaine de contenu additionnel ?

Delsin-moi un mouton

En sus des missions principales, inFamous : Second Son propose assez logiquement quelques activités annexes pour occuper l'espace de l'open world du jeu. Toutes centrées autour de la libération des zones occupées par les hommes du DUP, elles offrent malgré tout une certaine diversité. Nous en parlions déjà plus haut car la trame principale oblige à en attaquer quelques uns, mais les centres de commande mobiles sont l'occasion de se mesurer aux forces ennemies et de mettre à profit les capacités fraîchement acquises. Un peu à la manière d'un Assassin's Creed ou d'un Far Cry avec leurs tours d'observation, leur destruction permettra d'afficher sur la carte les fragments, de débloquer les missions annexes de la zone, et enfin d'ajouter un point de respawn en cas de mort subite. Généralement bien gardés, ces centres pourront être approchés de différentes façons, à distance (même si cela n'empêchera pas les soldats du DUP de venir vous déloger), en attaque frontale ou bien encore en rusant grâce à certains de vos pouvoirs. Tout aussi important pour faire baisser le pourcentage d'occupation ennemie dans les quartiers de la ville, les portiques de contrôle qui visent à démasquer les Porteurs potentiels renferment également quelques fragments à assimiler. Toutes ces séquences portées sur l'action ont certes un aspect un peu redondant quand elles sont jouées les unes à la suite des autres, mais la diversité des situations tient avant tout à la façon dont on les aborde. De ce fait, avec un bon niveau de maîtrise du personnage principal, la réussite des enchaînements les plus spectaculaires ne pourra pas vous laisser de marbre. Une fois le quartier suffisamment nettoyé (30% de contrôle), il est alors possible de mettre au défi les forces du DUP pour débloquer un point de voyage rapide pour les plus fainéants d'entre vous.

Tout aussi important pour faire baisser l'influence du DUP sur Seattle, la recherche des caméras de surveillance et leur destruction. Certaines habillent les murs des centres de contrôle, et sont donc parfaitement visibles (attention, car ce sont elles qui donnent l'alerte si elles vous repèrent), d'autres sont cachées dans le décor et demandent d'utiliser le téléphone du héros pour les repérer. Le principe est simple (et a d'ailleurs déjà été utilisé dans la série) puisque Delsin s'y connecte pour afficher ce que la caméra est en train de filmer. Reste ensuite à bien observer les environs pour la découvrir et la mettre hors d'état d'espionner. Autre activité nécessitant l'usage du smartphone, la recherche de documents audio enrichissant un peu le background du jeu. Une mystérieuse taupe contacte Delsin pour lui révéler certains secrets, ce qui rappelle aussi étrangement l'épisode précédent. Le téléphone affiche la distance séparant le héros dudit enregistrement, qui se trouve toujours dans le périmètre proche du début de la mission. Dans le même esprit, la chasse à l'espion est également au programme, avec pour objectif de s'en débarrasser après avoir identifié chacun d'eux grâce à leur photo. Plus original, les talents artistiques du jeune Akomish seront mis à contribution avec des tags uniques à réaliser à certains endroits de la ville. Toujours drôles, car tirant parti du mur choisi par Delsin et de l'environnement proche, ces séquences utilisent la fonction gyroscopique de la manette (et son haut parleur !) et font office de vibrant hommage à la série Jet Set Radio. On retrouve également les civils blessés ou les prisonniers qu'il faut libérer (d'un glissement de doigt sur le pavé tactile), mais si cela améliore votre karma, on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'activités à part entière.

Aussi sympathiques soient-elles, toutes ces missions secondaires manquent encore cruellement d'originalité et de substance pour devenir incontournables. On retrouve en effet la recette habituelle des jeux en open world qui vise à remplir l'espace de jeu en tombant quelque peu dans la facilité. Là où, on l'espère, des jeux comme Watch_Dogs essaieront d'insuffler un peu d'air frais au genre, inFamous : Second Son joue plutôt la carte de la sécurité en proposant un contenu très scolaire. Même la récolte de fragments se voit simplifiée par rapport aux précédents volets. D'abord, leur affichage permanent sur la carte une fois les centres de contrôle détruits facilite grandement la tâche du joueur. Ensuite, au lieu de choisir de les placer dans des zones parfois difficilement accessibles pour rendre l'activité plus valorisante, elles sont toutes enfermées dans des drones qui circulent en boucle - ou bien sagement posés sur un toit ou un balcon. Quand on sait à quel point Crackdown avait su provoquer l'engouement des joueurs grâce à la récolte de ses orbes intelligemment placées, on ne peut que regretter l'ouverture un peu plus grand public choisie par Sucker Punch. Notons toutefois une mission secondaire à priori plus conséquente que les autres, et qui demande d'alterner des phases de jeu avec la visite du site internet dédié. Malheureusement, nous n'avons pas pu aller au bout de cette enquête nous mettant sur les traces d'un mystérieux Porteur au pouvoir original, la connexion du jeu au site n'étant pas fonctionnelle au moment du test. Ceci étant dit, les développeurs parlant tout de même de cinq heures de jeu supplémentaires, voilà qui pourrait s'avérer intéressant. La première partie de cette mission a eu le don de nous intriguer, à suivre donc.

Nirvana technologique

Clef de voute de ce nouvel opus, la réalisation magistrale de Second Son risque bien de mettre à l'amende bon nombre de jeux open world à venir tant elle est aboutie à bien des égards. C'est bien simple, Sucker Punch a placé la barre tellement haut que l'on se demande bien comment il va être possible de faire mieux dans les mois à venir. Des débuts très prometteurs sur une Playstation 4 qui montre déjà son fort potentiel en tout début de génération. Pourtant, malgré un niveau technique très honnête, les productions passées du studio américain n'étaient jamais parvenues à se hisser au niveau de celles de Naughty Dog et n'avaient donc pas toujours su capter l'attention du public, qui leur préférait d'autres titres plus tape-à-l’œil. Cette fois par contre, il sera bien difficile de ne pas attirer l'attention des joueurs les plus exigeants avec un tel plumage. Second Son est tout bonnement somptueux, avec des effets visuels allant même jusqu'à rivaliser avec l'incroyable mod de GTA IV capable de mettre à genoux les PC les plus costauds. Le rendu de la lumière (naturelle et artificielle) propose un réalisme rarement atteint dans un jeu open world, tout comme les textures, toutes plus détaillées les unes que les autres. Pour le joueur console habitué à la génération précédente, le choc visuel devrait être assez monumental, mais même l'acharné du PC adepte du combo "grosse carte mère SLI" ne pourra que reconnaître l'incroyable travail des développeurs. Bénédiction de la nouvelle génération, les inévitables problèmes d'aliasing de l'ère PS3 ne sont plus qu'un lointain souvenir, le jeu affichant des décors d'une netteté impressionnante que le 1080p sublime à chaque instant de la journée.

On en profite d'ailleurs pour préciser que ce troisième épisode ne gère toujours pas de cycle jour/nuit à proprement parler, puisque seule l'avancée dans l'histoire modifiera les changements de luminosité. Ce que certains verront comme une restriction ennuyeuse, nous le considérons plutôt comme une volonté de l'équipe de développement de garder le contrôle sur l’atmosphère du jeu, chaque variation étant en parfait accord avec les besoins du scénario. Un exemple, la récupération du pouvoir de néon se passe de nuit, ceci permettant de profiter de tout le travail sur les effets de lumière. Tout le monde ne se rangera pas forcément à notre avis, mais nous n'avons aucunement été gêné par ce parti pris et nous avons même pris beaucoup de plaisir à découvrir chaque changement d'heure ou de temps en avançant dans l'histoire. L'autre point qui fera peut-être l'objet d'un court débat concerne le framerate, qu'on nous avait annoncé comme étant locké à 30 images par seconde, ce qui n'est finalement pas le cas. En jeu comme lors des cinématiques, on pourra donc constater quelques pics au dessus des 40 ou 45 images par seconde, pour un rendu parfois similaire au dernier Killzone. Aurait-il fallu que les développeurs proposent l'option de bloquer le framerate ? Peut-être, mais à l'exception de notre vénéré BlimBlim, aucun membre de l'équipe ne s'en est plaint. Il faut dire que le jeu parvient à maintenir une excellente fluidité, malgré quelques baisses lors des explosions les plus imposantes et des micro-saccades sporadiques dues au streaming de la carte de temps à autre.

En dépit des critiques que nous pouvons formuler à l'égard de l'intrigue et la narration, difficile de remettre en question l'excellent travail des doubleurs de la version originale. Le duo Troy Baker / Travis Willingham fonctionne parfaitement et est bien mis en valeur par la précision des animations faciales, qui rappellent d'ailleurs l'impressionnant L.A. Noire. Au passage, on remarquera que les deux personnages principaux ressemblent bien aux acteurs qui leur donnent de la voix, une volonté des développeurs. Du côté de la VF, l'adaptation est de qualité, avec un langage argotique réaliste qu'on entend finalement peu souvent dans les jeux vidéo. La performance du doubleur campant Delsin ne sera sans doute pas du goût de tous, avec son ton "djeuns tête à claque" et ses "c'est quoi c'bordel putain" réguliers en début d'aventure, mais le jeu d'acteur est bon quoi qu'il en soit. Les oreilles les plus attentives reconnaîtront même Véronique - Marge Simpson - Augereau. On sera moins enthousiastes à l'égard de la bande son, très rock (et en accord avec le lieu de l'action dans une certaine mesure), aucune mélodie n'étant vraiment mémorable. Certains accords de guitare plus doux rappellent bien un peu The Last of Us, mais ce n'est pas une bande originale qui marquera. Enfin, terminons sur les rares bémols techniques en mentionnant un niveau de détail parfois juste sur certains immeubles pourtant pas si éloignés (on le remarque surtout sur la deuxième île), quelques petits soucis d'affichage tardif de certains éléments du décor, le recylcage de certaines animations (et le manque de poids du héros) et enfin l'absence d'ombres dynamiques dues aux phares des voitures (prologue mis à part) ou à certains pouvoirs. Une fine goutte d'eau dans un déluge de maestria visuelle.

Verdict


Indéniablement next gen par son aspect visuel, inFamous : Second Son est déjà plus classique dans sa forme et son contenu, ce qui n'en fait pas moins un excellent titre où action débridée et déplacements vertigineux sont les têtes d'affiche. Seule contrepartie de cette fidélité sans concession aux origines de la licence, la difficulté que le jeu aura à convaincre ceux qui n'avaient pas encore réussi à accrocher à la série. L'apport de nouveaux pouvoirs qui amènent plus de diversité et de possibilités est un plus indéniable qui ravira les fans de la franchise, mais nous pensons que le jeu reste trop fidèle à ses racines pour s'attirer les faveurs de ceux qui n'y adhéraient pas encore. Est-ce un mal en soi ? Non, bien sûr, l'unanimité étant un eldorado bien difficile à atteindre dans l'industrie du divertissement en général. On espère cependant que Sucker Punch osera tenter de nouvelles choses à l'avenir, comme pourquoi pas un nouveau type d'environnement en complément des villes au level design soigné qui ont fait la renommée des jeux inFamous. Le prologue laissant une forte envie d'encore, on se dit en effet qu'un peu plus de dépaysement serait accueilli à bras ouverts par la communauté des fans. En l'état, inFamous : Second Son reste une impressionnante démonstration technique qui n'oublie pas d'être un jeu efficace au gameplay bien huilé. Un titre qui mérite donc amplement sa place dans votre ludothèque malgré une histoire un brin courte à notre goût, ne serait-ce que parce qu'il vous invite à le redécouvrir entièrement en faisant des choix radicalement différents.

Images maison

  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images maison

Images officielles

  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
  • GSY Review : inFamous Second Son - Images officielles
comette
comette
Commentaire du 20/03/2014 à 15:12:12
excellente review comme d'habitude aux petits oignons!
En réponse à
Linus
Linus
Commentaire du 20/03/2014 à 15:17:32
Review en bonne et due forme :)
J'avais adoré les 2 premiers malgré quelques défaut, c'est avec joie que je vais m'attaquer à celui-ci dès ce soir !
En réponse à
face2papalocust
face2papalocust
Commentaire du 20/03/2014 à 15:18:06
T'a craqué sur le nombre de vidéo.^^
En réponse à
BlimBlim - Tyrannosaurus
BlimBlim
Commentaire du 20/03/2014 à 15:19:19 En réponse à face2papalocust
Posté par face2locust
T'a craqué sur le nombre de vidéo.^^
Difficile de se limiter quand il s'agit de montrer un jeu open-world.
En réponse à
xdr - Coop biatch
xdr
Commentaire du 20/03/2014 à 15:24:02
Il me tente bien, c'est très beau tout ça, mais n'ayant pas vraiment aimé le 2, je n'ai fait que celui là, j'hésite à le prendre (ce serait pas pour ce mois ci de toute façon...) et ce que tu dis dans le test ne m'incite qu'à attendre encore plus. ^^"

Je reprochais à inFa2 sa répétitivitée folle, l'absence de variété des missions, les objectifs annexes sans saveurs et inutiles (en plus d'être tous les mêmes) et c'est donc le cas de cet inFa3...

Reste un jeu à la technique au top, mais dommage que pour le reste il se contente juste de "faire le job", de nos jours ça a du mal à passer je trouve. ^^" Ceci dit si on a revendue nos consoles "old gen" (PS360) et qu'on a qu'une PS4 à la maison... Le choix est vite fait. :D
En réponse à
Amo
Amo
Commentaire du 20/03/2014 à 15:27:50
Merci pour la review, j'ai hâte d'y jouer ce soir maintenant !!!
En réponse à
Piteur_Parcoeur
Piteur_Parcoeur
Commentaire du 20/03/2014 à 15:30:00
Roohhh lala vivement demain que je reçoive mon exemplaire, excellente review en tout cas et merci pour vos vidéos toujours d'une qualité exemplaire.
En réponse à
Avalon
Avalon
Commentaire du 20/03/2014 à 15:35:56
Merci pour cette Review! Impressionnante quantité de vidéos.. je comprend pourquoi Drift à galéré pendant 4 jours à uploader tout çà! ^^

Un grand merci à lui!
En réponse à
Kevyn46
Kevyn46
Commentaire du 20/03/2014 à 15:41:55
C'est pas un test de fillette ça ! :o

Ça donne bien envie tout ça même si les quêtes secondaires font un peu peur, ça m'avait saoulé sur le 2.

Allons regarder les vidéos maintenant. :D
En réponse à
SweeneyTodd - Undercover Modocop
SweeneyTodd
Commentaire du 20/03/2014 à 15:43:18 En réponse à xdr
Ça reste un jeu qui arrive assez tôt, difficile de révolutionner quoique ce soit en général.
___

Super review ! Légère déception sur la narration pour moi, j'ai trop tendance à attendre de ces nouveaux jeux le niveau de qualité qu'on a eu l'année dernière...le reste je "pardonne", j'étais plus ou moins conscient qu'on aurait pas un chamboulement sur les mécaniques de jeu et notamment sur les missions avec cette suite nouvelle génération.

La PS4 attendra donc un petit peu bien que je sois vraiment impatient de mettre la main sur le jeu. Techniquement en tout cas ça déchire.

Petite question : les pouvoirs restants valent le coup ? Ils sont aussi intéressants que les deux premiers en terme d'évolution ?
En réponse à
comette
comette
Commentaire du 20/03/2014 à 15:43:33
C'est quant même une très grosse claque graphique qui rivalise sans problèmes avec des titres configurations pc très musclés.
en plus en le prenant sur le store vous avez un bonus+dlc.
En réponse à
face2papalocust
face2papalocust
Commentaire du 20/03/2014 à 15:46:21
J'ai peu être lu entre les lignes mais je crois pas avoir vu comment on augmente ces pouvoirs?Des xp qu'on gagne par rapport au kill d'ennemis?Comment ça se passe?
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 20/03/2014 à 15:49:35 En réponse à face2papalocust
Je le dis pourtant, à l'aide des fragments ramassés. :p
En réponse à
GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 20/03/2014 à 16:01:48
Superbe boulot! Pas de la review de merde ça! Et je vais pas me plaindre des tonnes de vidéos et images :D.
En réponse à
tonolito
tonolito
Commentaire du 20/03/2014 à 16:09:14
Petite question :
Peut on supprimer le HUD (icone ou transparence) je sais je fais un blocage. Mais il est tellement hideux
En réponse à
Blackninja
Blackninja
Commentaire du 20/03/2014 à 16:15:56
Super review qui a du demander beaucoup de travail!
Bon go to Seattle!
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 20/03/2014 à 16:17:19 En réponse à tonolito
Nope.
En réponse à
tonolito
tonolito
Commentaire du 20/03/2014 à 16:23:12 En réponse à Driftwood
Posté par Driftwood
Nope.
Ok :)
Sinon encore un grand bravo pour l'encodage vidéo c'est vraiment de la top "Qualität".
En réponse à
elbourreau
elbourreau
Commentaire du 20/03/2014 à 16:28:34
PAs pouvoir choisir la VOSTFR direct via menu, c'est un grand pas en arrière pour les exclues SONY.... Sinon , visuellement c'est très beau effectivement, techniquement propre, et en plus ça a l'air bien punchy! PAr contre c'est moi ou le framerate est pas verrouillé? Ca monte au dessus de 30fps, non? PAs d'option à la killzone?
En réponse à
CaptainTARASS - Lapin blanc
CaptainTARASS
Commentaire du 20/03/2014 à 16:30:10 En réponse à elbourreau
Drift en parle dans la review ;)
En réponse à
Blackninja
Blackninja
Commentaire du 20/03/2014 à 16:52:25
Pour Drift:Je viens de faire la maj et on a le choix entre VO ou VF.
En réponse à
elbourreau
elbourreau
Commentaire du 20/03/2014 à 16:55:17 En réponse à CaptainTARASS
My bad, j'avais zappé le paragraphe, je pensais que ça parlait que du cycle jour/nuit!.....
En réponse à
face2papalocust
face2papalocust
Commentaire du 20/03/2014 à 17:43:05
Hop 8,37 go de prit j'ai maté et c'est vrai que ça claque on dirait un jeu Pc,dommage pour la durée de vie/le manque de contenu.
En réponse à
kyogamer - COOJYte trop
kyogamer
Commentaire du 20/03/2014 à 17:46:13 En réponse à Driftwood
je ne suis pas en phase avec votre conclusion, j'ai le jeu depuis lundi en fait et je trouve SP mérite un peu plus de reconnaissance pour leur travail. Quand c'est Naughty Dog c'est toujours parfait, ce qui est quasi vrai leur jeu sont énorme, mais SP s'il veulent il te font un uncharted de fou.
En réponse à
gael323
gael323
Commentaire du 20/03/2014 à 17:53:36
Merci pour cette excellente review comme d'habitude :P

Je ne compte pas le prendre car j'ai déja FFX HD et Dark Souls sur le Feu, mais franchement, je pense que l'on peut à Présent être plus que confiant pour l'avenir de la PS4, quand on voit ce rendu dingue sur un Jeux Open World, bordel, ca promet beaucoup sur les autre titres à venir.
Cette génération s'annonce finalement pas si mal que ca et si les nouvelle license qui vont naitre arrive à être aussi marquante que Bioshock, Mass Effect ou encore Last of Us, avec le niveau graphique de Infamous.... pffiouuuu ca promet.
En réponse à
A propos du jeu
Plateformes
PS4
Edité par
Sony Computer En...
Developpé par
Sucker Punch
Patreon

135 $ de 400 $ par mois

Quoi de neuf ?
  • reneyvane

    reneyvane Nvidia bride le temps de jeu par mois au GeforceNow et il faudra $ + 15H en +/mois [url] (il y a 1 Jour)

  • reneyvane

    reneyvane Gamekyo.com résume les tests PS5pro de Digital-Foundry - FF-Rebirth [url] EldenRing [url] & X choses [url] (il y a 3 Jours)

  • GTB

    GTB Clairement, chapeau bas. Je suis admiratif. (il y a 3 Jours)

  • face2papalocust

    face2papalocust Grand merci à vous pour tout ça on le dira jamais assez,clairement ça doit être horrible de tenir un tel ryrhme,je n'aurai pas les épaules et encore moins avec autant de talent. (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood heureusement pour le moral que j'ai eu davton toutes ces années d'ailleurs :p (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood et nos vies de famille. Mais oui, comme davton le dit, ceux qui penseraient que c'est une bonne planque et qu'on a des vies de rois, c'est un peu plus compliqué, et parfois on l'a bien payé aussi. (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood on n'a pas commencé gsy étudiants non, surtout pas moi #vieux ^^ on apprend à jongler, on fait des sacrifices, on essaie de mériter la confiance qu'on nous donne en préservant tout de même nos métiers (il y a 3 Jours)

  • Driftwood

    Driftwood Il est de nouveau possible de télécharger les vidéos sur le site. Désolé pour le mois et demi de panne. (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Retrouvez notre review de Rift Apart dès 16h00 aujourd'hui, mais en attendant Guilty Gear -Strive- est en vedette en home ! (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Le live commence d'ici 30 minutes, voici le lien GSY [url] et celui de Twitch [url] (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Nouveau live sur Returnal à 14h30 aujourd'hui. (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Le stream via Twitch, ici : [url] (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Le stream maison ce sera ici : [url] (il y a > 3 Mois)

  • Driftwood

    Driftwood Rendez-vous à 17h00 pour un direct de 40 minutes sur Returnal (il y a > 3 Mois)

Aussi sur Gamersyde

Couverture vidéo PlayStation 5 Pro : Jour 1

  • Samedi 9 novembre 2024
  • Driftwood

Premiers pas avec la PS5 Pro

  • Vendredi 8 novembre 2024
  • Driftwood

To the Moon est disponible sur PS5 et Xbox Series

  • Mercredi 6 novembre 2024
  • Driftwood