GSY Review : Like a Dragon: Infinite Wealth

• davton
• Mardi 23 janvier 2024 | 16:00
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Le moins que l'on puisse dire, c'est que les jeux made in Japan sont omniprésents en ce début d’année 2024. Après notre review d’une trilogie de la série Ace Attorney édité par Capcom, on vous propose un autre gros morceau, cette fois édité par Sega, avec Like a Dragon: Infinite Wealth, tout droit sorti de l’imagination des développeurs de Ryu ga Gotoku Studio. Et comme il était clairement hors de question de laisser passer l’occasion de vous en parler, voici notre review !

Double Dragon

Il y a quatre ans, Yakuza: Like a Dragon prenait des risques en entamant deux virages assez importants pour la série : le premier était d’abandonner complètement la partie baston en temps réel pour se concentrer sur un système de combat au tour par tour, le deuxième, d’introduire un nouveau personnage principal pour remplacer l’iconique Kiryu Kazuma en la personne d’Ichiban Kasuga. Même si ces choix ont pu faire grincer quelques dents à l’époque, notamment auprès des nombreux fans qui craignaient une dénaturation de l’ADN des jeux Yakuza, on ne peut pas reprocher grand-chose aux développeurs devant le résultat obtenu, ni même cataloguer cet épisode comme une erreur de parcours. En effet, Yakuza: Like a Dragon se révéla être une grande réussite, puisqu’en plus de proposer un système de combat très intéressant, Ichiban faisait preuve d’un charisme et d’une personnalité qui, à défaut de nous faire oublier Kiryu, nous a permis de nous attacher très rapidement à ce nouveau personnage.

Like a Dragon: Infinite Wealth est donc la suite directe de Yakuza: Like a Dragon et même si comme d’habitude, nous n’allons rien vous spoiler sur le scénario du jeu, nous allons tout de même résumer en quelques lignes certaines parties de l'intrigue de Like a Dragon pour poser le décor de ce nouvel épisode. On vous conseille donc de passer au paragraphe suivant si vous voulez éviter d’en savoir plus dans l’immédiat. Après avoir endossé la responsabilité d’un meurtre qu’il n’avait pas commis, Ichiban Kasuga va purger une peine de dix-huit ans de prison avant d’en ressortir pour découvrir tout un complot impliquant le clan Tojo, l’alliance Omi mais aussi des membres haut placés du gouvernement. Tout cela va engendrer un démantèlement de l'alliance Omi dans lequel sera également impliqué Kiryu Kazuma, des événements que vous pourrez d’ailleurs découvrir sous un autre angle si vous prenez le temps de jouer à Like a Dragon Gaiden: The Man Who Erased His Name, le dernier spin-off sorti fin 2023, qui se concentre sur l’histoire de Kiryu avant et pendant ce fameux démantèlement.

Deux flics Omi Omi

Dans Like a Dragon: Infinite Wealth, vous reprenez donc du service aux commandes d’Ichiban, qui apprend subitement que sa mère biologique se trouve à Hawaï. Il veut donc partir à sa recherche et via un enchaînement de situations plus ou moins voulues, notre héros va être retrouvé par Kiryu en plein milieu d’Honolulu. On ne vous en dira pas plus mais, comme d’habitude avec la série, le scénario alternera brillamment entre les phases loufoques de certaines missions annexes et des passages beaucoup plus sérieux pendant le déroulement du scénario principal. Mais ce n’est pas tout, puisque si vous êtes un minimum familier avec les jeux Yakuza, vous savez que les activités annexes ont une place non négligeable. Infinite Wealth ne déroge pas à la règle et, même si nous sommes très loin d’avoir pu tout découvrir faute de temps suffisant pour la préparation de cette review, il va sans dire que vous aurez de quoi y passer des heures, sans même voir le scénario avancer d’un iota.

Un des plats de résistance se trouve sur Dondoko Island, lieu auquel vous pourrez accéder à partir du sixième chapitre. Vous pourrez vous adonner à de petites activités, comme la pêche ou attraper divers insectes, mais pas seulement. En effet, vous pourrez y construire une maison et même y développer un village tout entier, tout en améliorant l’aspect économique pour générer une montagne d’argent. Véritable jeu de gestion à part entière, avec un petit côté Animal Crossing, cette partie pourrait presque être proposée comme un jeu supplémentaire tant il propose de choses à faire. Dondoko Island n’est pas la seule chose qui pourra vous faire dévier de l’histoire principale, puisque vous pourrez aussi vous adonner aux joies du Sujimon, un concept proche du Sujidex vu dans l’épisode précédent. En devenant dresseur Sujimon, vous devrez essayer d’attraper les autres combattants afin de les entraîner et ainsi créer une équipe suffisamment puissante pour combattre d’autres dresseurs. L'île Dondoko sera également utile dans ce processus puisque la Ferme Dondoko pourra entraîner les Sujimons que vous aurez attrapés.

All's wealth that ends wealth

Vous l’aurez sans doute compris, la durée de vie globale d’Infinite Wealth s’annonce gigantesque et même après y avoir passé de très nombreuses heures, nous sommes très très loin d’en avoir découvert toutes les subtilités. Car si nous avons surtout parlé du contenu annexe jusqu’ici, il ne faut pas oublier la partie combat au tour par tour, avec ces différents personnages composant votre équipe. Le retour des Jobs est à signaler, ils sont modifiables selon vos besoins et selon ce que vous recherchez, vous pouvez les voir comme des classes apportant un focus sur différentes caractéristiques durant les affrontements. Libre à vous d’expérimenter quelles seront les meilleures associations pour arriver à votre composition favorite, puis de déchaîner la puissance de vos combattants.

Pour finir, quelques mots sur la réalisation avec une mention bien pour les graphismes. Il n'y a évidemment rien de révolutionnaire mais le jeu reste plaisant à regarder, notamment les nouveaux environnements très colorés à Hawaï. Le rendu des visages est très similaire à celui des derniers épisodes et permet de ne pas briser l’immersion, et il en va de même pour les animations qui sont globalement correctes. On peut cependant noter quelques mouvements étranges, qui peuvent parfois survenir durant les combats. Rien de bien méchant rassurez-vous, en tout cas ces quelques bémols sont loin d’être suffisamment dérangeants pour venir briser notre plaisir de jeu. Enfin, les choix musicaux sont, comme souvent, très variés, avec des mélodies parfois assez discrètes et facilement oubliables, alors que d’autres vous resteront dans la tête pendant un bon moment.

Verdict