À sa sortie en 2015, le premier Battlefront avait déçu ceux qui espéraient la présence d'une aventure solo, DICE n'ayant pas eu le temps nécessaire pour en concocter une en complément de la partie multijoueur. Star Wars Battlefront II entend bien faire mieux que son prédécesseur, même si ce n'est clairement pas sur cet aspect qu'il faudra juger de son intérêt sur le long terme. Nous vous proposons de découvrir ce que nous avons pensé de ses deux composantes principales, dans une review illustrée de vidéos maison sur Xbox One X. On précise d'ailleurs que seuls les quatre premiers extraits du solo sont dénués du moindre spoiler, mais que les quatre autres sont susceptibles de vous gâcher en partie certaines surprises du jeu.
Version testée : Xbox One X.
En choisissant d'opter pour un point de vue différent de celui de tous les films sortis à ce jour, Star Wars Battlefront II semble jouer la carte de l'originalité. Dans le rôle du Commander Iden Versio, on se retrouve non seulement du côté obscur de la force, mais aussi dans les bottes d'une jeune femme qui a à cœur de suivre les traces de son père (tiens, encore une histoire de famille ?), amiral pour l'Empire. L'histoire commence alors que l'agent des forces spéciales impériales a été faite prisonnière des rebelles et doit trouver un moyen de s'échapper. Débutant juste avant la conclusion du Retour du Jedi, l'intrigue nous permet de découvrir dans quel état d'esprit les forces de l'Empereur Palpatine se retrouvent à l'annonce de la mort de leur leader. Loin de baisser les armes et de s'avouer vaincus, les soldats de l'Empire et leurs officiers décident de respecter les dernières volontés de leur maître en empêchant la rébellion de s'accrocher à ce qui les a pourtant menés à la victoire, l'espoir d'un monde meilleur. Vous vous en doutez, les choses ne vont évidemment pas se passer comme prévu et quelques rebondissements (que l'on voit arriver de très loin) vont venir ponctuer la progression. Ce que l'on peut regretter d'emblée d'ailleurs, c'est la facilité avec laquelle l'équipe en charge du scénario a finalement cédé, en prenant soin de ne surtout pas bouleverser les codes et les clichés pour laquelle la saga est connue. Ainsi, on sera difficilement surpris par la tournure des événements et l'évolution des personnages, et seuls les efforts de mise en scène parviennent à maintenir l'intérêt jusqu'au bout.
À défaut d'être particulièrement originaux, les personnages sont pourtant bien intégrés dans l'univers, et leur rencontre avec les héros que l'on connaît depuis maintenant quarante ans ne semble finalement pas aussi forcée qu'on aurait pu le penser de prime abord. Car en effet, Iden et ses compagnons vont avoir l'occasion de croiser la plupart des figures emblématiques de la série, un passage obligé pour satisfaire l'appétit de tous les fans on l'imagine. Si au départ, la jeune femme que l'on incarne peut sembler assez antipathique, on apprend petit à petit à l'apprécier en découvrant son réel caractère face aux événements auxquels elle doit faire face. Le problème, c'est que la promesse d'EA de couvrir les trente ans d'histoire entre la fin de l'ancienne trilogie et l'épisode VII vole en éclats au moment où l'on atteint le soit disant dénouement. Mais peut-on réellement parler de dénouement quand l'aventure se termine sur des points de suspension qui annoncent, au mieux un DLC solo, au pire, une suite dans un éventuel Battlefront III. Lorsque l'intrigue fait un bond de plusieurs décennies à la fin du jeu, on s'attend logiquement à découvrir ce qui est arrivé aux différents personnages, puis à jouer quelques séquences supplémentaires. Au lieu de cela, on a droit à une longue cinématique interrompue quelques minutes par une séquence jouable (plutôt réussie en termes d'ambiance et de mise en scène soit dit en passant) aux commandes de l'un des nouveaux protagonistes de la nouvelle trilogie. À l'issue de la dernière cutscene, on s'attend logiquement à reprendre la main pour combler les trous narratifs jusqu'au début de l'épisode VII, mais il n'en est rien. Pire, on n'a même pas la satisfaction de pouvoir "réagir" à ce qui se passe dans la toute dernière scène, le jeu nous privant alors d'une conclusion satisfaisante. Compte tenu de la faible durée de vie de l'aventure solo, inutile de préciser que la pilule est difficile à avaler.
Point de surprises côté gameplay, Star Wars Battlefront II opte pour une approche résolument action et très linéaire de l'histoire. Pas de véritable progression du personnage au programme, si l'on excepte le fait qu'il faudra utiliser son droïde pour ouvrir des containers sur le champ de bataille pour débloquer des armes et des cartes qui octroieront différentes capacités (passives ou actives). Régénération de la vie plus rapide, cooldown moins long pour l'utilisation des compétences spéciales (grenades, armes spécifiques, bouclier, etc.), vous pouvez choisir en tout et pour tout trois d'entre elles pour votre personnage, à la manière de ce que l'on peut voir dans le multijoueur d'ailleurs. Il est donc possible de personnaliser son équipement à chaque début de mission, ou lorsque l'on découvre l'un de ces coffres. Dans un sens, cela permet de sélectionner précisément l'arme avec laquelle on désire se lancer, mais de l'autre, cela n'incite pas forcément le joueur à varier son arsenal. Un arsenal malheureusement limité puisque l'on ne peut transporter qu'une seule arme à la fois. Comme on ne peut en changer à volonté en cours de partie, cela amène parfois le joueur à devoir utiliser un fusil mal adapté à la situation. Au delà de ce détail, il est aussi impossible de passer à une arme de poing dans l'urgence quand un rechargement est nécessaire. Eh oui, même si l'arsenal est composé de pistolets et fusils laser, DICE a conservé l'obligation de les recharger pour éviter leur surchauffe, ce qui s'accompagne d'un "mini-jeu" à la Gears of War pour accélérer son rechargement quand on laisse la jauge de surchauffe se remplir au maximum. Pour perdre le moins de temps possible, il suffit alors d'appuyer sur la gâchette droite dans le bon timing, quand le curseur se trouve dans la bonne zone de la barre de rechargement. Certaines armes disposent d'un tir secondaire, assigné à la gâchette gauche, qui ne permet alors pas d'utiliser la vue ironsight. Il est aussi possible de ramasser des équipements spéciaux sur le terrain (tourelles ou armes lourdes), dont l'utilisation est bien sûr limitée.
Jouables à la première personne ou à la troisième (le changement s'opérant via le pavé directionnel), ces séquences composent la majeure partie de l'expérience, même s'il est parfois possible de tenter une approche plus furtive, en se débarrassant des ennemis grâce une attaque au corps-à-corps par derrière. Pour feindre une certaine variété, quelques rares passages mettent l'action de côté pour singer de manière très basique les jeux d'aventure. Ainsi, il pourra s'agir de scènes à but essentiellement narratif, où l'on progresse dans les décors en écoutant les personages discuter entre eux, mais aussi de simulacres de phases d'aventure où il est demandé de trouver une personne en allant en interroger plusieurs autres dans un périmètre assez réduit. Généralement, ces séquences se déroulent obligatoirement en vue à la troisième personne, pour mieux admirer les détails des personnages sans doute, comme c'est le cas pour toutes les missions qui nous mettent dans les bottes des héros de la trilogie originale. Difficile sans doute pour EA d'envisager un jeu Star Wars sans laisser la possibilité aux joueurs d'incarner leurs héros à un moment ou un autre de l'aventure. Dans les reproches évidents que l'on peut formuler à l'égard des missions terrestres (ou prenant places à l'intérieur de vaisseaux), il y a cette impression désagréable de progresser au sein de cartes multijoueur dans lesquelles on ne peut pas se déplacer librement. Écartez-vous quelque peu du chemin prévu par les développeurs, et vous serez immédiatement rappelé à l'ordre par un message à l'écran. On ne profite donc pas de l'apparente ouverture des lieux, qui demeure un simple trompe-l’œil. L'essentiel de l'expérience FPS/TPS passe alors par une très grande linéarité, ce qui n'aurait rien de trop dramatique si le level design n'était pas aussi peu inspiré, du fait d'une construction de niveaux très simpliste. La plupart du temps, on avance droit devant soi, sans réelle possibilité d'aborder une même scène très différemment. Ajoutez à cela l'impression de toujours faire face aux mêmes situations, avec une surdose de séquences de défense de zone, et vous obtenez un Battlefront II sans audace que l'on traverse en pilotage automatique.
Dernier élément indissociable de l'univers Star Wars, les batailles épiques dans les airs, aussi bien à la surface de planètes bien connues que dans l'espace. C'est sans nul doute la partie la plus réussie de l'aventure solo, qui réserve tout de même quelques scènes assez réussies en termes d'ambiance. À bord d'une partie seulement des vaisseaux cultes de la franchise, on passe finalement d'assez bons moments, une fois passée la surprise des contrôles bien particuliers du jeu. En effet, au lieu d'assigner la direction du vaisseau au stick gauche comme c'est le cas dans tous les autres jeux du genre, c'est le stick droit qui, à la manière d'un FPS, permet de changer de direction. Alors que nous préférons d'habitude inverser l'axe vertical dans les titres nous mettant aux commandes d'un avion, il nous a été impossible de jouer ainsi dans Battlefront II. L'utilisation du stick droit pour gérer la vitesse et les "tonneaux" demande également un peu d'habitude, mais il est possible de désactiver ces derniers pour ceux que cela déstabiliserait trop. Dans cette configuration de commandes, on perd assez logiquement en flexibilité pour effectuer des manœuvres d'évitement lors des attaques ennemies, mais le niveau de difficulté étant assez bas lors ces phases (même lorsque l'on choisit le plus élevé), cela ne devrait pas trop vous handicaper. Comme dans un FPS, la gâchette gauche permet désormais de zoomer sur sa cible pour viser plus précisément, tandis que le bouton droit du pavé directionnel enclenche une vue arrière pour mieux anticiper les attaques des chasseurs adverses. Un mapping des touches assez surprenant il faut le dire, mais qui fonctionne avec un peu de pratique. À noter que, contrairement à l'épisode précédent, la vitesse de l'appareil n'influe plus sur la puissance du bouclier. Malgré des passages en vaisseaux très sympathiques, dont certains obligent même à se poser pour quelques minutes de séquence FPS, il leur manque tout de même un élément assez crucial qui faisait déjà défaut à Rogue Leader : la sensation de vitesse. Les changements de direction brusques ont beau procurer de bonnes montées d'adrénaline dans les environnements encombrés (d'épaves par exemple), on peine à sentir toute la puissance des vaisseaux quand on vole en ligne droite vers ses objectifs. Un choix motivé pour ne pas altérer la jouabilité du titre on s'en doute, mais qui demeure néanmoins critiquable.
Techniquement, Star Wars Battlefront II affiche des arguments très solides, la version Xbox One X testée ne ménageant pas ses efforts pour mettre en avant des textures d'une précision rarement vue sur nos consoles. Si seuls les plus flâneurs s'en rendront réellement compte, voilà longtemps que l'on n'avait pas vu autant de détails en observant le sol ou le tronc des arbres. Tout aussi réussi, le rendu de la lumière est sublimé par une utilisation habile du HDR, qui souligne l'intensité de certaines sources lumineuses de fort belle manière, tout en donnant aux différentes atmosphères traversées un cachet supplémentaire. Pas de panique pour les joueurs non équipés d'un écran compatible hors de prix, le jeu ne perd rien de sa superbe quand on y joue avec un matériel plus classique, même s'il profite de moins de nuances. Chaque lieu visité a fait l'objet du plus grand soin pour qu'il soit reconnaissable au premier coup d’œil par le fan invétéré. Il est néanmoins dommage de ne pas avoir profité de l'expérience de DICE pour créer des zones de jeu vastes et moins linéaires en apparence. À la manière de la campagne solo d'un Call of Duty, les missions nous placent quasi systématiquement dans des couloirs très dirigistes, sans jamais vraiment nous laisser une once de liberté. Cet encadrement très rigide atteint son paroxysme quand le jeu nous rappelle soudain que l'on est en train de sortir de la zone de mission, juste parce que l'on a eu l'idée saugrenue de s'écarter un peu trop du champ de bataille - même au beau milieu de l'espace ! Quelques lieux offrent un peu plus de latitude, la forêt de Takodana par exemple, mais tout n'est finalement qu'illusion et on ne retrouve jamais dans le solo la sensation de liberté apportée par certaines cartes du mode multijoueur.
Sans doute grâce à cela, la majorité des environnements ne lésinent pas sur les effets spéciaux, comme lorsque l'on traverse une fonderie d'où émane d'importantes volutes de fumée, alors même que les lasers des armes ricochent sur les murs en laissant derrière eux des gerbes d'étincelles du plus bel effet. On en prend donc plein les yeux en parcourant la campagne solo, ce qui était la moindre des choses pour un jeu Star Wars. Nostalgiques de l'époque où nous avions découvert le Rogue Leader de la Gamecube, il nous a été difficile de retenir quelques "ah" de satisfaction en frôlant un croiseur interstellaire sur fond de soleil couchant - ou dans le vide intersidéral de l'espace. Soulignons aussi la très bonne modélisation des personnages clefs de la saga, qui souffrent juste de la compression exacerbée des cinématiques, par ailleurs très bien réalisées. Tout n'est cependant pas parfait, le pop-up ayant trouvé son chemin jusqu'à cette galaxie très lointaine, de même que quelques (rares) ralentissements lors des explosions les plus conséquentes. Toujours au rang des regrets, les interactions avec l'environnement, très statique au demeurant, se limitent à quelques éléments qui peuvent exploser. Et puis il y a l'IA, la princesse capricieuse qui se refuse à se rendre utile face à des adversaires qui nous prennent à revers, ou celle, plus conciliante, qui force les ennemis à attendre bien sagement le tir en pleine tête ou l'attaque au corps-à-corps du joueur. Qu'elle soit de votre côté ou contre vous, l'IA ne gagnera ni couronne, ni médaille pour ses piètres performances, même si dans le feu d'une action plus soutenue, on le remarquera moins. D'autant qu'il est toujours amusant d'observer les soldats adverses faire des vols planés de série TV des années 80 quand une explosion retentit près d'eux - ou d'apercevoir de jolies animations de chutes suite à certains tirs. Dans les airs, le constat n'est pas réellement plus glorieux, le jeu étant d'une facilité déconcertante, la difficulté venant surtout de l'apprentissage des contrôles et des risques de crashs. Dommage donc.
Le jeu se rattrape toutefois sur sa bande son, qui fera frémir de plaisir les aficionados de la saga. On y retrouve évidemment tous les bruitages iconiques des sept films, des tirs de blasters aux passages de Tie Fighters. La BO participe aussi grandement à l'immersion dans l'univers créé par George Lucas, mais il manque à notre sens une ou plusieurs scènes mémorables, comme l'attaque de l'Etoile Noire, pour que la bande son parvienne à vous faire frissonner de plaisir. Est-ce que cette dernière partie amputée du jeu aurait pu amener ce moment cathartique pourtant présent dans tous les épisodes sortis au cinéma ? Peut-être, mais nous ne le saurons probablement pas avant un bon moment - si tant est qu'EA décide de nous proposer une fin digne de ce nom en contenu additionnel un jour. Du côté du casting vocal, la version originale est tout à fait satisfaisante, malgré l'absence des vrais acteurs de la trilogie originale dont les personnages apparaissent pourtant dans l'aventure. Leurs doublures vocales respectent autant que faire se peut leur célèbre timbre, et si ce n'est pas parfait, le travail est suffisamment soigné pour que cela ne choque en rien les puristes. La version française ne démérite pas pour les personnages principaux, avec des acteurs et actrices qui campent parfaitement leur rôle, et qui participent grandement à l'aspect cinématographique du jeu. Nous avons évidemment une pensée particulière pour Patrick Béthune, décédé d'un cancer la semaine dernière et dont la voix a accompagné beaucoup de joueurs (B.J. Blazkowicz dans Wolfenstein, Colonel John Konrad dans Spec ops the Line) et d'amateurs de télévision/cinéma (il était la voix officielle de Kiefer Sutherland depuis de nombreuses années, mais aussi celle de Russel Crowe depuis le décès de Marc Alfos en 2012, lui aussi coutumier des doublages de jeux vidéo). Son travail sur l'Amiral Versio démontre une fois de plus toute l'étendue de son talent, et c'est avec une émotion assez vive que nous avons entendu sa voix, dans ce qui restera très probablement sa dernière prestation dans un jeu vidéo.
Nombreux sont ceux qui ont déjà pu s'essayer à la partie multijoueur de Star Wars Battlefront II , mais de notre côté, nous n'avons pas eu le loisir de la tester suffisamment en profondeur depuis que nous avons eu accès à la version complète du jeu. De plus, vous le savez, on peut difficilement considérer l'équipe de Gamersyde comme de vrais spécialistes du genre. Entre Miguel, qui reste totalement indifférent à l'univers Star Wars, CpRBe, qui ne jure que par le combo clavier/souris, Davton, qui passe son temps à encoder des vidéos HDR, Blim, qui ne "joue" plus qu'aux walkthroughs de YouTube, guts_o, qui est bien trop occupé à compter les frames sur Street Fighter V, et moi qui suis vraiment devenu "trop vieux pour ses conneries" (© Murtaugh), on ne peut pas dire que nous ayons énormément de crédibilité dans le domaine. Malgré tout, nous nous sommes essayés au multi de Battlefront II, avec plus ou moins de réussite. Disons-le d'emblée, il est indéniable que l'habillage Star Wars parlera aux fans tant certaines batailles prennent vite une dimension épique. Visuellement, le multi est une vraie réussite, avec des maps souvent vastes, qui ne sacrifient ni les détails, ni les textures. L'arrivée sur Kashyyyk est assez impressionnante à ce titre, comme en atteste la courte vidéo 4K qui accompagne l'article. Ceci étant dit, sur certaines maps, nous avons eu l'impression qu'il y avait parfois un déséquilibre lié à la grande visibilité de certains personnages, qui pouvaient être trop facilement repérés dans l'environnement. Dans la forêt de Takodana, la planète de Maz Kanata, on a en effet un peu l'impression de se promener avec une enseigne lumineuse au dessus de la tête quand on endosse le costume blanc du Stormtrooper. Plus problématique sur le moyen/long terme, il y a évidemment la question des loot-boxes, une alternative choisie par EA pour compenser l'absence de Season's Pass et l'abondance de contenu gratuit à venir pour tous les joueurs. Le plus ennuyeux, c'est que ces loot-boxes ne renferment pas uniquement des modifications cosmétiques ou des poses de victoire, mais bien évidemment des cartes de boost ou d'aptitudes, les fameuses cartes des Étoiles.
En terminant l'aventure solo dans chaque niveau de difficulté, en s'acquittant des diverses missions du mode arcade (9 du côté obscur et 9 du côté clair, chaque niveau étant proposé dans trois difficultés qui se débloquent au fur et à mesure), ou en réussissant certains défis dans les différents modes de jeu, on récolte des loot-boxes et des points/crédits qui vont permettre d'acquérir d'autres loot-boxes, payantes elles, avec l'argent du jeu ou le vôtre. Tout est bien évidemment fait pour rendre l'ouverture de ces coffres au trésor très excitante ; de la mise en scène aux bruitages utilisés, tout est pensé pour attiser l'appât du gain, qui incitera le joueur à tenter sa chance une fois de plus, comme dans tout bon casino qui se respecte. Les cartes octroyant potentiellement des bonus très intéressants en fonction de leur rareté (une régénération de la barre de vie plus rapide, des cooldowns plus courts pour vos capacités spéciales, etc.), l'acquisition de loot-boxes devient donc de plus en plus primordiale. Comme EA est très malin, plus vous investirez votre argent réel, plus vous aurez de chances d'obtenir une classe (cet épisode intègre un système de classes pour les personnages) de haut niveau rapidement, avec les trois slots de cartes débloqués, augmentant par là même vos chances de remporter la victoire. Et puis il y a l'aspect aléatoire de ces récompenses qui, même quand on ne dépense pas ses propres deniers, vient déséquilibrer les parties quoi qu'il arrive. En obtenant une carte rare que l'on n'est pourtant pas en mesure de crafter soi-même à son niveau (il est en effet possible d'utiliser les matériaux obtenus dans les loot-boxes pour fabriquer vos propres cartes, puis pour les améliorer), on pourra l'équiper sans problème et l'utiliser dans une partie. Alors que les développeurs ont repensé les systèmes du jeu en ligne pour valoriser l'adresse et le talent des joueurs (pour jouer un héros ou piloter un véhicule, il faut récolter des points, c'est à dire bien jouer), l'implémentation des loot-boxes vient tout briser avec l'intégration du hasard et de la dépense d'argent (pour accroître ses chances) dans l'équation. Qu'on ne s'y trompe pas, voilà exactement la définition du pay-to-win, tenter les joueurs qui n'ont pas centaines d'heures de jeu devant eux pour récolter assez de points pour rester compétitifs face aux autres...
Pourtant, EA avait déjà réagi de manière plutôt positive aux retours sur la bêta du jeu, en expliquant tout d'abord qu'ils avaient totalement revu le système d'obtention des cartes des Étoiles épiques (le niveau le plus élevé disponible). Au lieu de les proposer à l'intérieur des loot-boxes, il faudra finalement les fabriquer, ce qui ne pourra se faire qu'une fois un niveau minimum atteint (un aspect crafting que nous évoquions d'ailleurs un peu plus haut). De cette façon, EA entend bien contrecarrer les plans de ceux qui espéraient échanger le contenu de leurs caisses contre des pièces de fabrication qui leur auraient permis de construire les cartes les plus puissantes immédiatement. Reste que cela ne concerne que les cartes épiques, et que les loot-boxes n'en demeurent pas moins génératrices d'un déséquilibre certain entre les chanceux et les malchanceux, et plus gênant, entre les gens prêts à payer et les autres. Toutefois, il faut reconnaître que l'éditeur américain semble prêt à mettre tout en œuvre pour arrondir les angles. Depuis quelques jours, une grogne ne cessait de monter du côté de la communauté, quand les abonnés EA Access se sont rendus compte du nombre de points requis pour débloquer certains héros. D'après des estimations de joueurs, pour obtenir les 60 000 crédits nécessaires pour débloquer Luke Skywalker ou Dark Vador, il faudrait environ 40 heures de jeu, à multiplier par deux pour profiter des deux personnages cultes. Leia, Chewbacca et Palpatine demandent quant à eux 40 000 crédits chacun, et Iden Versio 20 000. On vous laisse imaginer le temps nécessaire pour les obtenir tous. Heureusement, suite à toute la pagaille causée par ces révélations ce week-end, EA a fini par réagir, même si nous aurons tout de même été forcés d'attendre la toute dernière minute. Alors que nous nous apprêtions à boucler cet article pour sa mise en ligne à minuit, un mail nous a informés de changements drastiques de tarif concernant tous ces personnages iconiques. Ainsi, il ne vous en coûtera désormais plus que 15 000 crédits pour Luke et Vador, 10 000 pour Leia, Palpatine et Chewbacca et 5000 pour Iden Versio. Une correction non négligeable quand on sait que l'utilisation des héros lors des batailles dites classiques a été revue pour encourager le beau jeu. Alors que nous pensions devoir également critiquer EA pour cette manière assez peu élégante de forcer les joueurs à rester fidèles au titre, nous sommes plutôt satisfaits de la réaction de l'éditeur.
Tous les commentaires (19)
Bon le solo est mieux que ne le laissait envisager les 3 premières missions donc. Dommage quand même, Dice tenaient un bon scénario plutôt original dans les jeux vidéos estampillés Star Wars. Je pense quand même que le jeu fera son petit effet pour le fan que je suis.
De toute façon, la grosse partie du jeu, c'est son multijoueurs et j'ai l'impression qu'on ne sera pas déçu de ce point de vu la.
"L'ambiance Star Wars" est incroyable dans les différentes vidéos que j'ai pu voir.
J'avoue être mitigé, le jeu est un fan service ainsi qu'une énorme vitrine technologique, mais est-ce que si on n'a pas accroché au 1er, ce nouvel opus arrive à vous convaincre pour autant ?
Si seulement un mod pour augmenter la vitesse des vaisseaux tellement tellement con de pas laisser le choix du boost puissant pour les lignes droites. Sont debiles les développeurs ou quoi?
Et puis avec un background aussi riche que Star wars sortir si peu pour un mode solo ça sent la fainéantise enfin je sais pas ce que c'est mais ça m’énerve vraiment autant de gâchis pour cette ip.
Je crois que je vais finir par craquer. Je vais échanger quelques jeux histoire de ne pas payer pleins prix directement de ma poche.
En espérant que sur la version One "normal", il n'y est pas cette impression de flou qu'il y avait sur la beta.
Sacré review !! Le fan service et la beauté du jeu fait sacrément envie... Mais me suis tellement vite lassé sur le 1er avec le multi.. :(
On va sagement attendre qu'il baisse :D
La marque d'un jeu qui essai tellement de ratisser large et de ne frustrer aucun joueurs qu'il n'excelle nulle part (a part les graphisme somptueux).
La sortie ce sera sans moi. Je l'attendrais sur le EA access.
allergique au multi, je ferais donc l'impasse, pourtant j'aimerais tellement un bon FPS/TPS Star Wars avec ce budget et cette technique (le projet "1313" ne verra jamais le jour ?)
Très bonne review pour un jeu tout en finance. Cette année le season pass sera à combien ? >< (edit : gratosss !!! d'où les micro transactions)
Pas impossible que je craque un jour tellement ça claque.
[Vador retro Satanas ::pouce bleu::]
C'est en partie le cas pour le solo de BF2. ;)
Pour le poping des textures au sol, je crois que c'est vraiment un soucis majeur du Frosbyte. Les jeux tournant sous UE popent de façon beaucoup plus discrète.
Sinon bah, j'ai bien lu la review, ça et le 4/10 de GK, pour ma part ça attendra l'année prochaine, peut être...
c'est un peu ridicule d'ailleurs, tu fais du in-engine ultra optimisé mais tu compresses à mort les séquences, c'est comme mettre des vidéos qualité YT à la place des GSY^^ Autant faire du in-engine temps réel (c'est possible ?)
car même si t'as pas tous les effets de rendu que tu appliques par dessus, au moins ça ressemblerait pile poil au gameplay (qui lui est très beau).
De ce que j'ai vu évidemment le jeu a l'air très impressionnant mais bon les premières cartes du moins c'est loin d'être fou fou .... vivement naboo et les batailles spatiales pour en prendre plein la tronche