Comme la plupart des jeux de cette toute fin d'année nous sont passés sous le nez, la review de The Knight Witch sera très probablement l'une des dernières de 2022 sur Gamersyde, avec peut-être celles d'un ou deux JRPGs grâce à l'inénarrable davton. Celle du jeu de Super Awesome Hyper Dimensional Mega Team ne sera sans doute pas la plus positive de cette cuvée 2022, mais nous voulions tout de même vous en parler. On vous laisse découvrir notre verdict et, si le cœur vous en dit, le GSY Offline qui l'accompagne, en attendant peut-être vos propres retours sur le jeu si vous avez l'occasion de vous y essayer. Notez qu'une version d'essai est disponible sur Steam.
Note : La vidéo de gameplay montre des passages du jeu situés après la démo et le Offline.
Note 2: La sortie des versions Playstation, Xbox et Windows 10 est décalée à ce vendredi à la suite d'un bug gênant qui n'affecte cependant pas le jeu sur Steam, Gog ou Switch, qui arrivera donc bien demain sur ces plateformes.
Et puis il y a cette décision d'ajouter encore à la frustration du joueur dans la toute dernière section du jeu en implémentant une "mécanique" aussi imprécise que pénible à gérer pour se dégager la voie... Là, même l'utilisation de cheat codes (qu'il faut à priori deviner - à moins que nous ayons manqué des indices dans les niveaux, rien n'étant expliqué) ne pourra pas vous aider à avancer si vous bloquez bêtement comme nous. Au passage, on précise que nous avons seulement trouvé trois de ces codes (sur huit), dont un seul utile pour rendre les combats plus accessibles puisqu'il débloque la possibilité de récupérer de la santé en tuant des ennemis (ce qui annihile tout challenge cependant). Alors vous lirez peut-être que pour se faciliter grandement la tâche, il suffit de mentir aux habitants qui vous soutiennent et de leur dire ce qu'il veulent entendre à chaque debriefings de fin de mission, le pouvoir des Knight Witches dépendant du nombre de followers qu'elles possèdent (un système que le jeu appelle le link). Mais si vous êtes comme nous et que vous vous dites que cela pourrait avoir un impact sur la fin du jeu (ce n'est pas le cas, mentez), vous aurez peut-être envie de rester honnête avec eux. Morale de l'histoire, pour gagner plus vite et plus facilement, agissez mal, ne pensez qu'à votre propre intérêt. La Reworld attitude en somme ! Toujours est-il que nous ne sommes pas passés loin de jeter l'éponge à cause de la mécanique évoquée en début de paragraphe, mais qu'en revenant sur le titre à tête reposée, nous l'avons mieux appréhendée et nous avons pu poursuivre l'aventure jusqu'au bout. En revanche, très clairement, certains affrontements du dernier tiers du jeu auraient certainement eu raison de nous sans l'activation d'un cheat code. Si la plupart des boss restent parfaitement gérables sans tricher, les deux derniers ne font pas dans la dentelle et il faudra des nerfs d'acier et des réflexes quasi surhumains pour triompher à la loyale. On ne sait pas si la relative "facilité" de Rise & Shine avait été vivement critiqué à sa sortie et si le studio a voulu corriger le tir, mais le grand écart est tout de même assez brutal.
Quoi qu'il en soit, aussi frustrant soit-il, Knight Witch reste un bon titre tout à fait capable de faire bien les choses. La métaphore de son histoire ne va certes pas chercher bien loin, mais l'univers dégage une indéniable sympathie et comme le jeu est entièrement traduit en français, vous ne perdrez pas une miette de son intrigue, assez riche en rebondissements. Même le système de deckbuilding (associé aux "sorts"), dont nous ne sommes pourtant pas férus à la base, fonctionne bien. Cela ajoute cependant une dimension aléatoire qui n'aide pas forcément en combat, ne serait-ce que parce que les attaques spéciales ne peuvent jamais être assignées aux mêmes touches et qu'il faut donc constamment garder un œil en bas de l'écran. Comme il est vital de rester attentif à l'enfer de boulettes qui virevoltent autour de soi, il va falloir vous plier à une petite gymnastique oculaire. Encore une fois, ce sont surtout les joueurs les moins adroits (et les moins patients) qui en pâtiront, le jeu ne disposant d'aucun mode de difficulté. Seule façon de la moduler donc, faire monter son niveau de link plus rapidement en mentant à la population (ce qui permet de débloquer des améliorations liées aux armes ou à la magie) ou découvrir les différents cheat codes et activer ceux qui vous conviennent le mieux. C'est un peu dommage car l'intérêt du jeu souffre un peu de leur utilisation, les esquives réussies devenant moins vitales quand on peut récupérer de la santé en tuant des ennemis par exemple. Avec sa durée de vie assez généreuse (une quinzaine d'heures pour nous), The Knight Witch pêche donc surtout par ses pics de difficulté soudains, mais cela suffira sans doute à en décourager plus d'un. La présence de seulement quatre biomes de mission (plus celui du QG) est aussi un peu dommageable, aussi beaux et détaillés soient-ils, bien que nous ne trouvions pas cela bien grave. À vous donc de voir si la frustration que nous avons ressentie en y jouant suffira à vous tenir éloigné de lui ou si vous déciderez de braver notre mise en garde pour vous y risquer. Le studio espagnol derrière le jeu garde en tout cas toute notre sympathie malgré tout, mais on espère que les développeurs sauront écouter les retours des joueurs pour rééquilibrer un peu l'expérience globale si nous ne sommes pas les seuls à le penser nécessaire.
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