GSY Review
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Le walking simulator a peut-être un peu moins le vent en poupe ces derniers temps, aussi attendions-nous avec une certaine curiosité The Suicide of Rachel Foster, édité par les Allemands de Daedalic. À quelques jours de la sortie du jeu, nous vous livrons notre verdict qui s'accompagne évidemment de deux longues vidéos de gameplay.
Verdict
Largement inspiré de Firewatch et de sa mécanique de conversation à distance entre deux protagonistes, The Suicide of Rachel Foster ne parvient à être aussi maîtrisé dans son déroulement. Si les personnages principaux sont parfaitement campés, la mise en place de certains de leurs échanges reste assez artificielle et on n'y retrouve jamais la fluidité et le naturel du jeu de Campo Santo. En résulte parfois l'impression que The Suicide of Rachel Foster craint les silences, des moments de vide qui seraient pourtant totalement logiques dans le contexte de l'histoire et ne feraient que renforcer l'ambiance réussie du titre. Au lieu de cela, le jeu précipite les interactions vocales entre Nicole et Irving, laissant apparaître ses grosses ficelles de manière trop évidente. Campo Santo était parvenu à rendre son couple de héros crédible et réaliste, nous faisant alors oublier qu'il s'agissait d'un jeu vidéo, les développeurs de The Suicide of Rachel Foster ne font en revanche que nous rappeler que l'on est en train de jouer. La thématique choisie, lourde et difficile, est globalement bien traitée mais les mystères entourant Rachel Foster sont finalement assez classiques et la révélation finale peine a surprendre, au point que les émotions ressenties par les personnages, aussi bien interprètées soient-elles, semblent bien tardives. À tout ceci s'ajoute le fait que l'aventure est bien courte, ce qui ne l'empêche pourtant pas de souffrir de quelques problèmes de rythme, jusque dans les moments choisis pour passer d'une journée à l'autre. À cause d'un découpage qui se montre souvent bien trop hésitant, sans compter la longueur exagérée de l'écran indiquant le jour en cours, The Suicide of Rachel Foster ne parvient pas toujours à se mettre en scène comme il le faudrait. Une déception donc, même si l'on ne doute pas que certains pourront y trouver leur "conte".
- Les plus
- Graphiquement réussi
- Excellent doublage anglais
- Ambiance soignée
- Le passage dans le noir éclairé au Polaroïd
- Les moins
- Très court (3 heures)
- Manque de naturel dans les enchaînements
- Interactions (utiles) limitées
- Un mystère final pas si mystérieux
- On lui préfère largement Firewatch
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