Prenez une pincée de Pikmin et de It Takes Two (la coop en moins) pour le jeu vidéo, ajoutez-y un peu de Chéri J'ai Rétréci les Gosses et de Toy Story pour le cinéma et vous obtenez Tinykin, le titre feel good de la fin de l'été. Nous avons déjà eu l'occasion de vous en parler en deux occasions ces derniers mois, à chaque fois par le biais d'un GSY Offline, on vous invite donc à découvrir notre verdict final par écrit après avoir terminé l'aventure en 9h30 environ. Si notre prose et les deux précédentes vidéos ne suffisent pas à vous convaincre, on vous en rajoute une dernière couche dans un GSY Offline tout beau tout neuf enregistré dans les deux langues. Le chapitrage est évidemment disponible pour sauter directement à la version française si vous le souhaitez. On rappelle que le jeu sera disponible le 30 août prochain sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X|S et Nintendo Switch et qu'il intègre la longue liste des titres inclus dans le Game Pass.
Note : Micro utilisé pour le GSY Offline : GXT255+ Onyx de Trust.
Quand on découvre une nouvelle zone, la première chose à faire est d'explorer les lieux pour récupérer un maximum de Tinykin, des créatures rigolotes apparemment très attachées à Milodane dès son arrivée dans la maison. Grâce à leurs différentes aptitudes, le petit héros sera capable d'évoluer dans ces gigantesques environnements et accomplir les différentes missions qui lui seront confiées (la principale, bien sûr, mais aussi des secondaires). Comme dans Pikmin, il existe plusieurs catégories de Tinykin, que l'on découvre évidemment au fur et à mesure. De couleur rose/violette, la première est capable de déplacer (automatiquement) ou de pousser les objets, à condition d'être en nombre suffisant pour le faire. Les Tinykin rouges sont explosifs, très pratiques pour dégager la voie, débloquer des cordes à grimper ou activer les petites créatures qui tendent les fils très fins sur lesquels on peut grinder grâce à la savonnette offerte par Ridmi. Les verts font office d'échelle et se tiennent toujours à la verticale pour permettre à Milodane d'atteindre une zone en hauteur. Quant aux bleus, ils ont l'avantage d'être conductibles, ce qui s'avère indispensable pour créer une chaine électrique visant à remettre le courant, dans un appareil électro-ménager par exemple. Enfin, les Tinykin beiges ont la capacité de créer des passerelles obliques qui permettront à leurs camarades violets de descendre (ou monter) un objet jusqu'à l'endroit voulu. Tout se fait très naturellement, en visant avec la gâchette gauche pour les Tinykin violets, bleus et rouges, en maintenant celle de droite à (presque) n'importe quel endroit pour les bleus, et en faisant de même sur les emplacements prévus à cet effet pour les beiges. Difficile de faire plus intuitif donc.
On ne dirige ainsi jamais directement les Tinykin, qui se contentent d'exécuter nos ordres et, pour les roses, de suivre automatiquement l'itinéraire le plus adapté pour transporter un objet lourd. Vous vous en doutez cependant, la dimension plateforme du jeu tient assez logiquement aux déplacements du héros. Capable de sauter et de planer grâce aux bulles de savon offertes par Sikaru (nous y reviendrons), Milodane peut également se servir d'une savonnette comme d'un skateboard pour parcourir de grandes distances plus rapidement. On ne se sert donc pas uniquement du skate-savon pour grinder sur les fils que les petites boules de poils tendent quand on les libère. Pour pouvoir explorer totalement chaque niveau, il faudra d'une part se faire accompagner de suffisamment de Tinykin pour accéder aux moindres recoins de la zone, mais aussi posséder suffisamment de bulles de savon pour atteindre certaines zones éloignées, souvent très en hauteur. Pour ce faire, vous allez devoir récolter le nectar, des petites boules jaunes qui ressemblent à s'y méprendre à de l'or, et que Sikaru vous échangera de bon cœur pour améliorer votre capacité à planer. C'est là, avec la récupération des Tinykin, l'un des trois éléments du jeu qui rentre dans la case du collectathon si chère aux jeux de plateforme des années 90. Dans chaque pièce de la maison, il y a en fait deux objectifs secondaires liés au nectar : le premier palier vous octroie une nouvelle bulle de savon là où le second est uniquement dédié aux complétistes qui veulent débloquer tous les succès du jeu.
Comme évoqué plus haut, des missions secondaires sont également de la partie, celles-ci permettant soit de récolter un peu de nectar en plus (en amenant des enveloppes à la boite aux lettres - un objectif récurrent sur toutes les cartes) ou d'obtenir des reliques, qui seront ensuite exposées dans le musée de Louvreto, qui pourra nous en apprendre plus sur chacune d'elles. Ces quêtes annexes consistent généralement à trouver des objets et à les amener à bon port, elles ne mettent pas en place de mécaniques supplémentaires, mais elles sont néanmoins rigolotes et sympathiques à suivre pour le plaisir de la découverte (des lieux autant que de ce que l'on demande de faire de ces objets du quotidien). Quelques unes (comme celle des lettres ou de la bague à récupérer) reviennent bien à chaque reprise, mais elles ne sont pas désagréables pour autant. Il y a indéniablement une petite routine qui finit par s'installer, et qui fait que, quand on l'ajoute à la jouabilité hyper bien calibrée du titre, on se retrouve un peu à jouer en autopilote, mais cela participe aussi à l'impression de fluidité de la progression. Il n'est même pas nécessaire de rencontrer le donneur de quête pour accomplir ces missions. On tombe sur certains objets déplaçables (ils se repèrent facilement car ils sont cerclés de violet/rose), on lance la manipulation avec les Tinykin s'ils sont en nombre suffisant, puis on les suit et on les aide à progresser, en créant des passerelles si nécessaire. Si vous allez discutez avec ces PNJ, ils vous donneront juste un indice sur le lieu où vous pourrez trouver ce dont ils ont besoin, grâce à un angle de caméra pointé sur la zone d'intérêt.
Visuellement, Tinykin est aussi mignon que réussi, avec des décors qui foisonnent de détails et de recoins à dénicher. L'exploration est un réel plaisir grâce à une maniabilité exemplaire et à la manière dont sont agencés les environnements que l'on traverse. L'idée d'opter pour des personnages en 2D était audacieuse, mais on adore, même si tout le monde ne sera pas forcément de cet avis. Non content d'afficher des graphismes hyper agréables, le jeu de Splashteam ne souffre d'aucun bug et propose une expérience de jeu parfaitement fluide. Sur le Steam Deck et en configuration graphique haute (le maximum des options proposées), le processeur est certes un peu plus à la peine quand on se trouve à certains endroits d'une pièce et que s'affichent tous les détails de l'environnement, souvent bien chargé, mais comme le nombre d'images par seconde ne descend jamais sous la barre des 40 fps, il suffira de modifier la fréquence d'affichage de l'écran de la machine et de choisir le 40 Hertz. Sans être absolument mémorable, la bande son habille parfaitement les différentes pièces que l'on explore. Les petits cris des Tinykin sont adorables et la musique enjouée et rythmée fleure bon la bonne humeur. Côté durée de vie, en ayant accompli toutes les missions secondaires, récupéré toutes les bulles de savon et quasiment tous les morceaux de nectar (à l'exception de deux pièces dans lesquelles il nous en manque encore quelques uns), il nous aura fallu environ 9h30 pour en voir le bout, avec encore 10 succès à débloquer. Très clairement, il est possible de terminer l'aventure bien plus rapidement, mais en l'absence d'un véritable renouveau des mécaniques de gameplay (en dehors des différentes sortes de Tinykin bien sûr), nous pensons que cela suffit largement et que cela évite au jeu de trop tourner en rond. Au final, on retiendra donc une expérience plaisante du début à la fin, avec un petit goût de douceur estivale qui saura vous donner le sourire malgré la menace pesante de la rentrée et la fin des beaux jours qui s'annonce inexorablement.
Tous les commentaires (9)
" grâce à la savonnette offerte par Redmi."
C'était volontaire? ^^
Je viens de me faire Stray, que j’ai adoré. Pas vu de review chez vous, du moins je ne crois pas.
Un vrai plaisir Tinykin, un must play
Bref c'est le genre de jeux que j'apprécie pour passer le temps mais sans être accros. Peut-etre que je le finirai pas comme the wild at heart.
Le côté Paper Mario de la DA est sympa mais on comprend vite pourquoi le titre de Nintendo reste sur des caméras fixes vu l'imprécision du bonhomme dans les endroits exigus, sans parler du bouton de saut mal foutu.