GSY Review : Tomb Raider DE

Driftwood
Mardi 28 janvier 2014 | 20:05
88 Commentaires

GSY Review PS4 Xbox One

Quasiment un an après l'arrivée du reboot de Tomb Raider sur Xbox 360, PS3 et PC, Square-Enix remet le couvert avec Tomb Raider: Definitive Edition sur One et PS4. Si l'ajout des DLC multijoueur n'allait pas forcément changer la donne pour les possesseurs de consoles next gen, c'est évidemment côté technique que nous attendions le jeu au tournant. Gamersyde étant encore à ce jour le meilleur endroit pour se forger un avis sur l'aspect visuel d'un titre, nous vous avons réservé un traitement de premier choix avec une ribambelle de vidéos 1080p des deux versions de cette édition ultime des aventures de Lara Croft.
MAJ 2: De nouvelles vidéos issues de la version Xbox One sont en ligne, avec cette fois une luminosité relativement proche des vidéos de la version PS4.

Avant toute chose, commençons par revenir quelques mois en arrière pour redécouvrir l'avis de skiwi et le mien à la (première) sortie du tout dernier Tomb Raider.

skiwi

Verdict

Superbe, riche en émotions, avec une capacité à impliquer le joueur comme rarement, le reboot de Tomb Raider est au final une réussite. Généreux en contenu, le jeu de Square-Enix se paie également le luxe de proposer un menu où l'ennui ne pointe jamais le bout de son nez. Malgré des maladresses de mise en scène, des énigmes rares et un aspect survie plutôt survolé, Crystal Dynamics a gagné haut la main son pari de proposer une Lara Croft humaine et touchante. Grâce à un parti pris immersif à tous points de vue et une jouabilité revue et corrigée pour le meilleur, Tomb raider retrouve donc enfin ses lettres de noblesse. On ne peut donc qu'attendre impatiemment une suite qui améliorera les aspects mitigés de cette nouvelle formule enthousiasmante qui, en dépit de ses défauts, s'impose comme une valeur sûre de cette fin de génération. Un titre qui comblera aussi bien les anciens fans de la franchise un minimum ouverts d'esprit que les joueurs novices de la licence. Un seul conseil, n'hésitez pas à prendre votre carton d'embarquement pour rejoindre Lara sur son l'île infernale, vous ne le regretterez pas !

Driftwood

Verdict

Le changement dans une certaine continuité, même si celle-ci est sans doute moins flagrante que ne le voudraient certains, voilà l'impression donnée par ces quelques heures passées en compagnie de Lara Croft version 2013. Même si le lien de parenté avec Uncharted est indéniable, Tomb Raider n'en devient pas pour autant un clone, tout comme Drake avait lui aussi réussi à s'émanciper de la première Indiana Jane du jeu vidéo. À une époque où l'on continue d'user certaines séries sans oser en changer le moindre ingrédient (Gears/God of War en tête), il me semble qu'il serait dommage de condamner Crystal Dynamics pour avoir osé une telle démarche. Tout n'est certes pas parfait, il leur faudra sans doute aller au bout de certaines de leurs idées dans une très probable suite, mais en l'état, impossible de nier l'évidence : après une courte pause, je meurs déjà d'envie d'y retourner. Pour un fan invétéré comme moi, c'est déjà le signe d'une certaine qualité et d'un évident respect d'une partie des fondamentaux sur lesquels repose la série.

Un an plus tard, il n'est nullement question pour nous de renier notre sentiment à l'égard de ce Tomb Raider 2013. Bien rythmées, spectaculaires et divertissantes à souhait, les origines de Lara Croft se découvrent avec autant de plaisir qu'à l'époque, en dépit d'un manque d'épaisseur du scénario et de personnages secondaires trop rapidement survolés pour les rendre attachants. Les emprunts à la série Uncharted permettent enfin à la série de Crystal Dynamics de se défaire de ses casseroles (les combats) et l'ambiance dégagée par les nombreux lieux traversés est parfaitement maîtrisée. Les fâchés par le tournant mature pris par la série ne seront sans doute pas plus motivés par cette version, mais tant pis pour eux, ils passent à côté d'un excellent épisode. C'est peut-être d'ailleurs en pensant à eux que les équipes en charge de ces portages ont cru bon atténuer la dose de sang présent à l'écran lors de certaines scènes. Un choix surprenant que l'on regrette, non par sadisme sauvage, mais parce que ces passages parvenaient à déclencher une empathie plus forte à l'égard de la jeune héroïne.

La découverte de la version PS4 fut l'occasion pour nous de confirmer tout le bien que nous pensons du DualShock 4, précis et agréable. Sur One, il n'y a évidemment rien à redire sur la maniabilité du titre. Les quelques ajouts spécifiques à chaque support ne devraient pas retenir votre attention très longtemps. La reconnaissance vocale pour le changement d'arme est disponible sur les deux machines, mais seule la console de Sony bénéficie des clignotements épileptiques de son pad dès lors que l'on allume une torche et des bruitages de son haut parleur (que l'on vous conseille de couper). Techniquement, l'apport du 1080p est indéniable, même s'il est vrai que les versions Xbox 360 et PS3 étaient déjà magnifiques. Les effets ajoutés se font finalement assez discrets pour l’œil non averti, à l'exception de la chevelure rebelle de Lara, mais l'absence totale de tearing et l'antialiasing efficace seront accueillis à bras ouverts par les habitués de l'ancienne génération. Côté framerate, les deux moutures ne profitent pas d'un framerate stable, ce qui pourra être plus ou moins agréable selon les goûts de chacun, mais le gain d'images par seconde se fait tout de même nettement sentir sur PS4 et ajoute au confort de jeu.

Verdict

Magnifique en dépit de ses origines "old gen", Tomb Raider : Definite Edition s'adresse avant tout à ceux qui auraient manqué leur rendez-vos avec la jeune Lara Croft l'année dernière. Pour les autres, le manque de nouveautés sur One et PS4 sera probablement une bonne excuse pour retenter l'aventure, malgré un prix de vente un brin élevé, mais on le conseille surtout à ceux qui aiment refaire leurs jeux et qui s'étaient contentés d'une seule partie l'an dernier. Pour les PCistes invétérés, pas de quoi regretter l'absence de mise à jour de leur version, celle-ci restant tout à fait fréquentable aujourd'hui encore.