Comme toujours, les portages de la scène indépendante sont souvent attendus de pied ferme sur la Switch et en ce début du mois de mai, deux jeux plutôt bien reçus arrivent sur la console de Nintendo. On commence avec Void Bastards, qui mélange shooter et rogue-lite dans une ambiance de science-fiction déglinguée très réussie. Avec sa direction artistique qui lui donne un cachet BD très sympathique, le jeu avait su nous occuper quelques heures malgré son aspect répétitif et le manque de renouvellement de ses décors. On attendait donc de voir si les performances et le confort de jeu seraient au rendez-vous sur Switch, notamment en mode portable. On vous en parle et on vous le montre juste après le clic.
Commençons tout d'abord par nous attarder sur le jeu en version portable, ce dernier étant le plus souvent l'argument majeur des possesseurs de la machine pour se laisser tenter par un titre indé. Si l'affichage reste tout à fait agréable dans l'ensemble (les plus grandes salles proposent une qualité d'image un peu moindre, avec un aliasing plus marqué, mais dans l'ensemble le rendu est tout à fait honorable), il faut néanmoins souligner que les textes et le chronomètre, bien que lisibles, restent assez petits par rapport à ce à quoi on peut avoir droit en y jouant sur un téléviseur. Le framerate est relativement fluide dans la majeure partie des situations mais il arrive occasionnellement que le jeu souffre de micro-freezes qui, bien que brefs par nature, pourraient en déranger certains. Ce qui nous ennuie le plus toutefois n'est pas nécessairement l'aspect technique du jeu, mais plutôt sa maniabilité quand on y joue aux Joy-Con. La partie shoot n'était pas forcément mémorable dans les autres versions de Void Batards, mais malgré une certaine rigidité de la visée au pad, nous avions fini par nous y faire. Ici, c'est nettement moins le cas, et comme le titre de Blue Manchu ne dispose d'aucune aide à la visée ni d'aucune gestion du gyroscope de la manette, les rencontres contre les ennemis peuvent vite devenir laborieuses. C'est tout particulièrement le cas au début quand on ne possède pas un inventaire très fourni et que l'on tombe sur des adversaires plus coriaces ou tout simplement trop nombreux. On n'ira pas jusqu'à dire que le jeu en devient injouable pour autant, mais il y avait sans doute matière à contourner la rigidité des sticks de la Switch en tirant partie de ses fonctionnalités spécifiques. Après tout, cela fonctionnait à merveille dans le Uncharted de la Playstation Vita.
Après cette première prise en main avec les Joy-Con, nous étions curieux de savoir si notre pad Pro pourrait nous permettre de contourner le problème et d'améliorer l'expérience globale, ou du moins la rapprocher de notre ressenti sur la version PC. Bonne nouvelle, les sensations sont nettement meilleures, on gagne en précision sur l'axe vertical, ce qui s'avère bien utile pour viser les têtes des adversaires humanoïdes comme on nous le conseille d'ailleurs dans le jeu. Si ce n'est l'absence d'un framerate à 60 fps, on retrouve une expérience semblable à celle que nous avions eue sur PC à la manette. Assez logiquement, la qualité d'affichage y gagne également, même si l'on ne se débarrasse pas des traces d'aliasing, et les textes à l'écran sont évidemment plus confortables à lire. Même chose pour le chronomètre, enfin le temps d'oxygène restant plus précisément, sur lequel il est bien plus aisé de garder un œil au cours de l'exploration d'une épave. Malheureusement, le passage en docké n'élimine pas les micro-freezes, qui semblent néanmoins rester assez sporadiques de ce que nous avons pu en voir. Notre analyse du framerate révèle en revanche le choix curieux de ne pas le locker à 30 fps, sachant que le jeu monte parfois au dessus, mais descend également en dessous. Reste à savoir du coup si vous avez intérêt à investir dans cette version si vous possédez d'autres machines (Xbox One, PS4 ou PC). À notre avis, non, à moins de compter y jouer en dehors de chez vous, quitte à connecter le pad Pro à la console pour ne pas alourdir la maniabilité inutilement. Comme nous le disions en préambule, Void Bastards est un titre très sympathique de par son univers et sa direction artistique, mais son manque de variété lui porte un peu préjudice, ce qui le rend plus propice à des sessions courtes. Coup de chance, sa structure s'y prête assez merveilleusement, ce qui fait de la version Switch une alternative crédible au bout du compte.
Tous les commentaires (6)
J'etais hyper hypé par le concept et le style graphique. Au finale j'ai trouvé que rien ne marchais correctement, et en plus tu fait le tour du jeu tres vite :/
J'ai pas réussi a me la jouer infiltration, tu te retrouve souvent dans un couloir fasse a un ennemie, aucun moyens de passer sans se faire remarquer, et de tout façon a la fin tu a plus de réserve d’oxygène, donc tu cours de partout poursuivie par pleins de vilains pour rentrer dans ton vaisseaux...