Qu'on se le dise, le remake HD est à la mode. Pourtant, les avis sont plutôt tranchés sur le sujet : entre les gens ravis de découvrir un jeu qu'ils n'ont pas pu approcher tout en profitant d'une version plus agréable visuellement, ceux qui hurlent au scandale, d'autres qui clament qu'on ne les prendra jamais à acheter un jeu remasterisé vieux de plusieurs années, le sujet est donc loin de faire l'unanimité. Pourtant, lorsque le travail est de qualité comme nous pourrons le voir au fur et à mesure de cette modeste review de The Legend of Zelda: The Wind Waker HD, on se dit que finalement, cela ne fait parfois pas de mal de ressortir les vieux cartons du placard.
MAJ: Ajout des 10 premières minutes et retour en une.
Pour le petit quart d'heure d'histoire, The Legend of Zelda est depuis toujours l'une des licences phares de la firme de Kyoto, un de ces jeu qui permet à Nintendo de se démarquer encore et toujours de la concurrence. Le principe reste pourtant toujours le même d'un épisode à l'autre : parcourir le monde, découvrir de nouveaux objets, de nouvelles quêtes, et combattre des ennemis de plus en plus virulents. The Legend of Zelda: The Wind Waker HD est certainement l'un des plus fameux épisodes de cette série, mais aussi l'un des plus controversés. Sorti en 2003 sur GameCube (et fin 2002 au Japon), on se souvient que durant le développement, le cel-shading, utilisé alors pour la première fois sur un jeu Zelda provoqua un véritable tollé auprès d'une grande partie des joueurs, ces derniers estimant qu'une approche plus réaliste convenait mieux à l'univers et à la mouvance de l'époque dans le jeu vidéo. Et pourtant... À sa sortie, le jeu fut acclamé par les critiques et bon nombre d'acheteurs. Qu'il s'agisse de son design, son gameplay ou ses musiques, le jeu fait alors quasiment l'unanimité et devient l'une des perles rares de l'histoire de Nintendo.
Le coup de Ganon
Dans The Legend of Zelda: The Wind Waker HD, l'histoire nous amène donc toujours à Hyrule, plusieurs centaines d'années après les péripéties de Link dans Ocarina of Time. Une petite particularité cependant, la quasi totalité du royaume à littéralement été envahie par l'eau, ne laissant que quelques iles de-ci de-là. Le grand méchant Ganondorf est évidemment de retour pour vous jouer de mauvais tour et il fait enlever tout un tas de jeunes filles afin de retrouver la descendante de la princesse Zelda. Pas de chance pour notre héros, le premier kidnapping auquel nous assistons n'est autre que celui de sa propre sœur ! Voilà donc le jeune Link prêt à embarquer pour une folle épopée qui l'amènera à rencontrer des boss mémorables, à mettre la main sur de nouveaux items qui nous permettront de découvrir de nombreux secrets, et bien sûr à faire des rencontres totalement farfelues !
Le point central de cet épisode est donc assez logiquement la navigation maritime. Très tôt dans l'aventure de notre héros tout de vert vêtu, nous allons faire la connaissance d'un bateau ayant le don de la parole (un bateau qui parle oui, c'est quoi le problème ?), le bien nommé Lion Rouge. Tout le jeu sera finalement articulé autour de ces voyages en mer, nous amenant d'iles en iles afin de faire progresser l'insoutenable intrigue. Premier constat, on remarque alors de nombreux liens de parenté avec Ocarina of Time - on a connu pire comme source d'inspiration. La baguette du vent qui remplace plus ou moins l'ocarina, le système d'items que l'on peut attribuer aux touches de la manette, on est en terrain connu, le reste étant tout à fait classique pour un Zelda 3D (système de combat, cœurs pour la vie, etc).
Tous en cel
Ne nous attardons pas plus sur le jeu en lui même, que tout le monde connaît déjà par cœur aujourd'hui, et passons désormais aux spécificités de cette version Wii U. Tout d'abord, d'un point de vue purement visuel, le jeu est beau, voire même très beau. Il faut évidemment accrocher à son design cel-shadé, mais force est de constater que cette technique vieillit bien et sait se mettre en valeur en HD. Certes, on ressent encore parfois un petit coté anguleux, au niveau des bâtiments par exemple, mais ce n'est clairement pas rédhibitoire même 10 ans après. Nintendo ne s'est cependant pas contenté de simplement modifier la résolution de son jeu pour justifier son appellation HD. C'est donc à un véritable coup de pinceau made in 2013 auquel nous avons droit pour cette réédition, un ravalement de façade qui nous permet de (re)découvrir avec grand bonheur les différents environnements que l'on visite au gré de nos missions.
L'apport du gamepad n'a à l'évidence pas pour volonté de se montrer révolutionnaire mais permet tout un tas de petites choses bien pratiques qui devraient ravir ses fervents défenseurs : on peut donc fouiller très simplement dans son inventaire, afficher les différentes cartes, assigner les objets aux touches que l'on souhaite, ou encore utiliser la reconnaissance de mouvement pour les séances de visée en vue subjective avec le grappin, l'arc ou le boomerang. Bien sûr, il est également possible de se passer complètement de l'écran du téléviseur et de jouer directement sur le gamepad. Autre petite nouveauté, on peut désormais placer des messages textuels ou en images dans des bouteilles qui seront alors jetées à la mer et seront alors visibles par toute la communauté Miiverse.
A noter également l'apparition d'un mode "Héroïque" qui compliquera fortement les choses aux habitués du jeu original, en doublant les dégâts des ennemis pour commencer, mais également en faisant tout simplement disparaitre les petits cœurs que l'on peut récupérer en tondant la pelouse à grand coup d'attaque circulaire. La seule façon de récupérer les précieux points de vie du héros est alors d'utiliser des potions spécifiques ou de faire appel au pouvoir des fées. On remarque également que quelques modifications ont été apportées au niveau du gameplay, comme par exemple l'apparition d'une voile plus rapide que l'originale (ce qui n'est pas un luxe, certains déplacements pouvant être franchement longs dans la version GameCube), ou encore un treuil plus rapide pour remonter les trésors dénichés au fond de la mer. Des modifications qui ont donc globalement pour but de fluidifier l'expérience. Certains diront que dans un monde recouvert par les eaux, c'est tout de même un minimum.
Verdict
Tous les commentaires (33)
En même temps, me faudra bien la WIIU quand mario kart sortira...
Classe™
Si la next gen n'était pas aussi proche, j'aurais volontiers craqué pour une Wii U afin de m'y replonger.
Pour l'instant, mon Zelda préféré reste Majora Mask, suivi en vrac de Twilight Princess, de Skyward Sword et des opus DS. Bizarrement OoT est un épisode que je n'apprécie pas, ne l'aillant jamais terminé.
L'opus 3DS est un des jeux que je surveille le plus.
Vivement le 04 octobre :)
(A noter que le concepteur de l'opus WiiU, Aonuma, à la question "un remake de majora Mask est-il en préparation?", il a éclaté de rire, tout en indiquant que ce serait sa seule réponse à la question; Ce messieurs indique de ne pas travailler sur des remakes. Bref, un rire difficile à décrypter. Peut-être que l'opus WiiU sera une suite de majora Mask.)
Majora's Mask était vraiment sympa.
Tiens et puisque j'ai eut des soucis de framerate sur Darksiders II et que GTAV n'est pas un modèle du genre; je crois ne pas me souvenir d'un jeu Nintendo où le framerate n'était pas à impeccable de chez impeccable.
ps: Les vidéos sont très courtes. Limitations de Nintendo ou de débit d'up? ^^
Si ça s"emballe beaucoup" (on en parle juste en fait) c'est normal car c'est Nintendo qui met son produit en avant, faute d'autre chose peut-être.
Quand je vois que Gamekult passe son jeu de 9 sur GC à 8 sur WiiU, cela prouve encore une fois que le jeu vidéo est immature. Qui oserait dire sur une réédition de Citizen Kane vendue au prix fort, qu'il y a rien de nouveau, qu'il lui manque la couleur et un son suround et dire qu'il est dépassé?
Pour info aussi, Zelda Wind waker c'est très peu vendu à l'époque et c'est un titre qui a des chances de toucher un public assez important.
Merci .