GTA IV: Impressions sur le DLC

• Driftwood
• Dimanche 8 février 2009 | 14:00
• 22 Commentaires

Xbox 360

Cette semaine Gamersyde était convié à une (brève) présentation de Grand Theft Auto IV : The Lost and Damned, le très attendu premier contenu exclusif à la Xbox 360. Équipés du Snoopers dernier cri, tout de doudoune vêtu, nous avons donc bravé le froid hivernal pour nous faire un premier avis sur la bête. Impressions à l’intérieur.

The Lost and Damned est à considérer comme un épisode supplémentaire prenant place dans l’univers de Grand Theft Auto IV. À la manière d’un spin off, on sera donc amenés à recroiser des visages connus ainsi que des lieux riches en souvenirs. À ce titre, le point de vue du jeu change radicalement de l’original de part ses nouveaux protagonistes. Si, dans Grand Theft Auto IV, on entrait dans la peau d’un immigrant d’Europe de l’est qui découvrait l’Amérique et ses valeurs à travers Liberty City, c’est cette fois aux commandes d’un "Libertin" pur souche (et biker tatoué de surcroit) pour qui la ville n'a pas de secrets que nous nous retrouvons.

Plus de Niko donc (bien qu’on le retrouvera au cours de l’aventure) mais un Johnny et ses amis bikers, tous membres du gang des Losts, dirigé par Billy, un mec à peu près aussi tendre qu’un steak trop cuit. De retour d’une cure de désintoxication forcée (arrêté par la police en possession de drogue, il aura en effet préféré la faire passer pour sa consommation personnelle), Billy est plus que jamais remonté contre le gang adverse des Angels of Death, éternels rivaux depuis tellement longtemps que personne ne sait plus vraiment pourquoi. Johnny de son côté à une vision beaucoup plus pragmatique de la situation puisqu’il se rend bien compte que cette guerre commence à nuire très sérieusement aux affaires des deux bandes. On comprend donc assez vite que ce dernier n’approuve pas forcément la façon d’agir de son petit camarade.

De ce qu’il nous a été donné de voir lors de cette présentation, il ne semble pas y avoir de gros bouleversements ou de nouveautés dans le type de missions proposées. Il s’agira donc des classiques livraisons de colis ou rendez-vous à un endroit précis de la ville, le tout saupoudré de courses poursuites ou d’affrontements avec les forces de l’ordre ou les Anges de la mort. Pas de changements notables donc mais une formule qui reste efficace et on espère que le rythme plus appuyé entraperçu lors de l’une des missions sera bel et bien présent du début à la fin. On a en effet assez apprécié une séquence de fuite pendant laquelle Johnny doit couvrir ses arrières bien calé sur le siège passager d’une moto: une pure séquence de shoot sur rails mais qui avait l’avantage de faire dans le grand spectacle et de permettre de profiter d’une belle mise en scène (changements d’angles de caméra et ralenti après l’explosion d’une station service par exemple). Sympathique et immersif !

L’une des nouvelles fonctionnalités proposée prend la forme d’une sorte de mini gestion de son équipe puisque les statistiques de chaque membre du gang pourront évoluer au fil de l’aventure. En entretenant les relations entre Johnny et ses frères d’armes, ils amélioreront par exemple leur précision au tir. Pour ce faire, il suffit de conduire en formation pendant les trajets à moto qui nous amènent au lieu de la prochaine mission. Une (énorme) icône apparait sur la route et le jeu consiste à caler sa vitesse pour que Johnny s'y positionne suffisamment longtemps pour déclencher une séquence de dialogue avec les autres motards (une façon de permettre les habituelles conversations qui ont toujours eu lieu en voiture auparavant). L’idée est louable mais nous n'avons été que moyennement convaincus par la démonstration, le gain obtenu par l’amélioration des statistiques ne nous ayant pas sauté au visage pendant cette courte session. Reste que le fait d’être sanctionné par la perte d’un homme en récupérant un remplaçant qui repart de zéro peut peut-être apporter un brin de tactique dans ce monde de brutes.

Toujours au rang des nouveautés, de nouveaux mini-jeux sont prévus (dont le bras de fer qui ne manquera pas de rappeler des souvenirs aux fans de Ryo Hazuki) mais nous n’en avons hélas pas vu la queue de billard. Et si nous avons pu nous essayer à quelques nouvelles armes bien sympathiques (et surtout très efficaces) comme le lance grenades ou un fusil à canon-scié dévastateur, nous n’avons par contre pas eu de détails quant au nombre de chansons ajoutées à la B.O (il faut à priori s’attendre à pas mal de rock histoire de rider easy mais bien) ou au nombre de nouveaux véhicules (nous avons tout de même aperçu une vieille camionnette-dépanneuse rouillée que n’aurait pas reniée ce bon vieux Cooter). Même chose pour la durée de vie ou le nombre de missions que les gens de Rockstar n'ont pas été en mesure de nous quantifier. On nous a quand même promis un rapport qualité-prix imbattable. Compte tenu du prix de vente de 1600 points, on demande quand même à voir.

Visuellement, artistiquement et techniquement, le jeu reste la référence qu’il était à sa sortie et se permet même quelques améliorations. Un filtre qui donne à l’image un grain très cinéma a été ajouté et force est de constater qu’en plus de gommer légèrement certains défauts, ça en jette pas mal. La direction artistique a également été subtilement retouchée pour mieux coller à l’ambiance biker de cet épisode et on a vraiment apprécié.

En attendant d’en découvrir plus, ce Lost and Damned ne semble peut-être pas apporter grand-chose au jeu original mais il permettra à tous ceux qui attendaient une raison pour de se replonger dans les ruelles de Liberty City de trouver de quoi s’y occuper pendant quelques heures. Nul doute donc que les fans seront ravis même si nous émettons quelques réserves quant au charisme des nouveaux protagonistes. C’est que c’est dur de passer après le très classe Niko Bellik.