Sorti il y a bientôt un mois, Homefront: The Revolution aura beaucoup souffert de ses problèmes d'optimisation, aussi bien sur les consoles que sur PC. Pétri de ralentissements et de freezes (à chaque sauvegarde automatique) encore aujourd'hui sur Xbox One (version que l'ami Davton a capturée pour vous hier soir), la mouture PC permet de jouer dans des conditions décentes grâce aux quelques patches déjà sortis (même si elle n'est pas épargnée par les freezes de sauvegarde). Vous retrouverez à l'intérieur tous les détails ainsi que la (grosse) mise à jour de nos impressions sur le jeu
Lors de la phase de test en amont de la sortie du jeu, les problèmes de performances de Homefront : The Revolution nous avaient contraints à nous contenter des réglages minimum, nous faisant craindre le pire pour sa commercialisation. Heureusement pour le studio et son éditeur, les choses s'étaient tout de même largement améliorées dans la version finale sur PC. Sans aller jusqu'à dire que la finition était enfin devenue acceptable, les joueurs munis d'une bonne machine n'étaient pas autant à plaindre que nous l'aurions cru au départ. Après plusieurs patches salvateurs, il nous a même été possible de pousser les paramètres graphiques jusqu'en élevé sur notre SLI de 970, sans pour autant devoir subir (trop) de baisses de framerate en dessous des 60 fps. Avec l'acquisition de notre GTX 1080, nous avons évidemment eu envie de vérifier le niveau de performance du jeu une fois épaulé par un monstre de puissance. Dans cette configuration pour le moins musclée, Homefront : The Revolution autorise toutes les folies ou presque, puisque le framerate maintient enfin les 60 images par seconde dans les réglages les plus élevés, en 1080p seulement (le DSR 1440p occasionnant des ralentissements). Il subsiste malgré tout un problème de taille, que l'on suppose lié à une fuite de mémoire. En effet, après un certain temps de jeu, les performances commencent à s'effriter de plus en plus, jusqu'à rendre le jeu totalement injouable dans certains cas.
Ces (sérieux) problèmes mis à part, Homefront : The Revolution n'est pas aussi infréquentable que ce que l'on a bien pu le lire à droite et à gauche parfois. Pour en apprécier les qualités, il faut cependant se faire un peu violence au début, et savoir accepter certains des défauts que nous mentionnions le mois dernier. Ceci étant dit, pour peu que vous parveniez à y jouer dans de bonnes conditions, la progression dans l'univers inventé par les développeurs de Dambuster Studios peut vite devenir prenante. Le soin apporté à la restitution de cette Amérique occupée par la Corée du Nord et la jolie réussite graphique (textures, effets de lumière et environnements bourrés de détails) le rendent très immersif. Une fois que l'on a accepté l'idée que l'approche frontale de l'objectif n'est pas forcément la meilleure, qu'il est plus intelligent de libérer peu à peu la zone de mission avant de s'acquitter de son objectif principal, on commence à réaliser le potentiel du titre. Ses emprunts à Far Cry ont beau être évidents, Homefront essaie finalement bien plus de varier les situations, en proposant divers types de missions qui amènent un peu de renouveau. La possibilité d'évoluer aussi bien horizontalement que verticalement donne lieu à quelques séquences assez bien pensées où l'on doit comprendre comment atteindre le haut d'un immeuble, et en cela, le jeu est bien plus efficace qu'un Far Cry avec ses tours de guet à gravir sans le moindre intérêt.
Bien sûr, Homefront n'échappe pas au piège de bien des jeux en monde (semi) ouverts : la redondance de ses mécaniques après quelques heures. Il serait cependant assez injuste de l'accabler pour un défaut dont souffrent aussi tous ceux qui l'ont inspiré. Au rayon des bonnes choses, l'amélioration des armes tient une place importante et permet de bien mesurer le gain d'efficacité dont l'arsenal du joueur peut profiter. La recherche de loot, l'exploration, la présence de patrouilles qui obligent à rester sur ses gardes même une fois une zone libérée, tout contribue à donner l'impression de faire partie d'un mouvement de résistance qui se construit petit à petit. On peut certes regretter le manque d'habitants lambda dans les rues lors des scènes de révolte, mais il y a dans ce Homefront : The Revolution un je-ne-sais-quoi qui le rend attachant. On espère donc que les développeurs continueront de l'améliorer de manière à rendre l'expérience de jeu plus agréable (sur consoles notamment). Compte tenu de sa genèse compliquée, cette suite parvient à montrer le petit potentiel que nous lui avions vu lors de notre premier contact à la Gamescom, mais la route est encore bien longue pour réussir à convaincre les joueurs d'embrasser la révolution. Si de nouvelles mises à jour venaient à corriger ce qui reste de problèmes techniques et si le jeu profitait d'une petite baisse de prix dans les semaines à venir, on aurait pourtant bien envie de vous le conseiller si le genre ne vous rebute pas.
Tous les commentaires (1)
franchement l'ambiance est réellement prenante.
Je suis à plus de 20h de jeu sur le solo et je ne me lasse pas. après avoir terminer le solo je me lancerai dans le multi, en espérant qu'il restera des personnes sur le jeu, et ça n'est malheureusement pas gagné. Ce jeu méritait tellement plus d'indulgence de la part des médias.
je reconnais les défauts techniques mais ils ne m'ont frustré qu'une seule fois sur ONE