On n'attendait certes pas grand chose de Ride to Hell: Retribution, mais nous étions loin d'imaginer l'ampleur de la catastrophe. C'est bien simple, même pour les plus tolérants des joueurs, on ne voit pas comment il sera possible de digérer l'abominable menu concocté par Eutechnyx. Nos vidéos et un court avis à l'intérieur pour les plus courageux.
Pour faire simple, tout ce que tente Ride to Hell : Retribution, il le rate avec un tel brio que l'on finit par se demander si le jeu n'est pas tout simplement un hommage aux plus beaux fours vidéo-ludiques jamais conçus. D'abord, les séquences soporifiques à moto sont servies avec un gameplay antédiluvien où le moteur physique d'avant guerre s'accompagne de collisions très vintage - un terme que l'on utilisera surtout pour éviter de tomber dans la vulgarité. Comme si cela ne suffisait pas, ces passages sur deux roues ont aussi l'audace de se saborder elles-mêmes en imposant des QTE sans intérêt (matraquage d'un bouton - différent à chaque fois pour plus de variété et d'amusement !) pour les affrontements contre bikers. Rappelons tout de même qu'en 1991, Road Rash nous donnait le contrôle total sur le pilotage et les combats. En faisant ce choix incompréhensible de ne pas proposer des mécaniques analogues, Eutechnyx livre donc des séquences mollassonnes dénuées de la moindre once de fun.
Viennent ensuite les phases de beat them all, limitées au possible avec un panel de coups moins fourni que celui de Double Dragon (1987), et dont les animations risquent de provoquer des cauchemars aux développeurs du jeu Virus (PS1 - 1999). Eutechnyx n'a d'ailleurs pas oublié d'y inclure quelques QTE histoire de les rendre encore plus pénibles et on les en remercie. Mais alors que l'on pense avoir touché le fond, voilà que les armes à feu s'ajoutent à l'équation. Visée approximative et système de couverture tout ce qu'il y a de plus basique sont là pour tenter de remplir le cahier des charges du TPS moderne, mais personne ne sera dupe bien longtemps. L'intelligence artificielle a au moins le mérite de permettre de relativiser les errances que l'on aperçoit souvent dans les jeux AAA ou même ceux sur XBLA/PSN. En dépit d'une volonté évidente de proposer des sensations de jeu variées, Eutechnyx ne parvient jamais à empêcher l'ennui profond de s'emparer du joueur, allant jusqu'à manquer aussi le coche en termes d'ambiance et de narration.
Eh oui, alors que l'on espérait retrouver un certain second degré et un humour décapant, Ride to Hell : Retribution arrive à faire passer les films de Steven Seagal pour des modèles d'écriture. Après l'assassinat de son jeune frère qu'il n'a pu empêcher (une scène à la dramaturgie extrême qu'on vous laisse découvrir ci-dessous), Jake décide de se venger en tuant un à un tous les membres d'un dangereux gang de bikers. Avec ce traitement sérieux de l'histoire, on en vient à regretter amèrement Lorenzo Lamas et la programmation de TF1 des années 90, qui avait au moins le bon goût de proposer quelques jolies filles pour compenser une intrigue limitée. Le héros de Ride to Hell a bien droit à quelques gâteries (habillé, le sexe nu, ce n'est pas assez motard sans doute), mais la modélisation est telle que l'on aura du mal à y trouver une quelconque satisfaction. Pourtant, c'est finalement sur le plan graphique que le jeu d'Eutechnyx déçoit le moins. Pas que celui-ci soit digne d'éloges évidemment, mais au regard du reste, il ne s'en sort finalement pas si mal. Bien sûr, nous serions un peu plus crédibles si nous parlions d'un titre dématérialisé vendu à moins de 10€ et non d'un jeu boîte à 50€.
Tous les commentaires (15)
J'ai lu une review américaine qui disait que c'était tout simplement honteux de proposer ce jeu pour 30$... Oui oui, 30$ qui sont devenu 50€ chez nous, pour un titre qui serait déjà limite si il était proposé en démat à 10€, LOL!
Son unique intérêt, il est en train de devenir une référence vidéo ludique pour les devs, RTH Retribution, ou tout ce qu'il ne faut pas faire dans un jeu vidéo...
Tout, absolument tout, est à chier mais tout de meme proposé à 50 Euros !
Eutechnix est un studio réputé pour ses bouses et on se demande VRAIMENT comment il existe encore ?!!!
En tout cas,dommage pour le jeux. J'ai bien peur que les metalleux dans mon genre devrons se contenter de Brutal Legend pour l’éternité...
http://www.gameinformer.com/b/features/archive/201...
(vidéo)
:)
Ce jeu n'a aucun sens ! :DDD
Edit : That's not a pony tail !
http://www.metacritic.com/game/xbox-360/ride-to-he...