Véritable ovni du catalogue Playstation, The Tomorrow Children est désormais disponible à l'achat pour 19.99€, ce qui correspond à l'acquisition du Founders Pack. Ce dernier donne accès à 3 avatars, des outils ou armes exclusifs, un costume de mineur, un jetpack et 1000 dollars Freeman. Le jeu sera également proposé gratuitement plus tard dans l'année pour les plus hésitants, puisqu'il s'agit en fait d'un free-to-play incluant bon nombre de micro-transactions pour se rendre la vie plus facile. Jeu concept aussi difficile à comprendre qu'à expliquer, le titre de Q-Games ne sera assurément pas pour tout le monde. Les vidéos qui accompagnent cet article ont été capturées sans le Founders Pack, pour vous donner une idée de l'expérience de base, sans investir dans quoi que ce soit.
The Tomorrow Children se présente comme un jeu de gestion/crafting multijoueur, dans lequel le travail d'équipe récompense la communauté autant que l'individu. Dans la peau d'une "projection de clone", vous êtes chargé de réhabiliter la terre par des scientifiques russes, après qu'une expérience ratée ait transformé notre planète en un grand vide peuplé de monstres étranges. En récupérant des ressources diverses, il vous sera possible de faire grandir et prospérer votre ville de résidence, mais également d'y ramener la vie en découvrant des traces d'ADN humain (qui prennent la forme de poupées russes - du moins c'est ce que nous avons compris). En prospectant dans les différentes îles (qui ne semblent pas proposer énormément de diversité pour l'instant) que vous rejoindrez en bus (il faudra respecter les horaires de passage), vous devrez ramener divers types de ressources (bois, charbon, métal, nourriture, etc.) à la zone de chargement. À chaque passage du bus, celui-ci emportera tout ce qui aura été déposé pour le livrer en ville, où vous ou d'autres joueurs n'aurez plus qu'à les stocker dans les zones prévues à cet effet. Ce n'est qu'à cette condition que vous pourrez ensuite construire de nouvelles structures ou objets, via l'atelier de craft par exemple. Si vous serez normalement toujours accompagné d'autres joueurs dans vos activités minières ou créatives, ils ne seront pas toujours visibles, et ce n'est que lors de leurs interactions avec le monde que vous pourrez les apercevoir.
Attention cependant, car contrairement à n'importe quel autre jeu à composante multijoueur, leur présence vous obligera à faire preuve d'un peu de patience pour accéder aux différentes zones d'intérêt en ville. Prenons l'exemple de l'atelier de craft, dont nous parlions plus haut. Avant de pouvoir construire quelque chose de vos petites mains, il vous faudra commencer par faire la queue et attendre votre tour, comme à la caisse de votre supermarché habituel. Un étrange choix, quand on sait en plus que le crafting ne se contente pas de vous demander de valider le plan de votre choix pour créer ce dont vous avez besoin. Pour construire le moindre objet, il est en effet obligatoire de réussir un jeu de taquin (plus ou moins complexe en fonction dudit objet), ce qui pourra occuper la personne en place sur l'établi quelque temps. Seule façon d'y échapper, payer le montage avec la monnaie virtuelle du jeu (qui peut également être achetée avec de l'argent bien réel - il n'y a pas de petits profits dans le communisme moderne). On retrouve également des files d'attente pour les boutiques, ou même le Ministère du Travail (qui vous distribuera des coupons de ration si vous travaillez bien). La gestion de la ville passera également par l'amélioration de la mairie, qui autorisera alors un plus grand nombre d'habitations ou de plans de craft à l'atelier.
Un système de jeu assez complexe de prime abord, dont nous avons à peine gratté la surface en presque 3 heures de jeu, mais qui montre aussi assez vite ses limites en termes de mécaniques de gameplay. L'exploitation minière et la récolte de matériaux n'a en effet rien de particulièrement passionnant, pas plus que les combats au canon contre les Godzilla locaux ou ceux à la pioche (ou autres objets/armes) contre les étranges mouches que l'on suppose croisées avec le Hunk de Resident Evil. Les interactions avec les autres joueurs sont assez limitées, même si l'émulation du "travailler ensemble" fonctionne bien au final. Ceux dont l'attitude n'est pas conforme aux normes établies devront passer quelque temps enfermés dans une cage, ce qui devrait éviter les débordements. Différents mini-jeux sont aussi proposés pour rompre la monotonie du travail intensif et dévoué si cher à la philosophie du stakhanovisme, comme les QTE de réparation, ou la course sur tapis roulant pour générer de l'énergie électrique. Comme dans bon nombre de jeux de ce type, la motivation principale sera l'évolution de votre ville, mais aussi de votre place dans la société (rester simple prolétaire vous empêchera par exemple l'accès aux villes qui ont déjà leur quota parmi cette tranche de la population), mais ce ne sera à l'évidence par une expérience pour tout le monde.