La terre est envahie par les extraterrestres et il ne reste plus que vous et trois de vos amis pour sauver la race humaine. Earthfall est désormais disponible sur PC et Xbox One (il faudra attendre la semaine prochaine pour la sortie PS4 en Europe), et nous avons tout juste eu le temps de vous capturer quelques extraits du jeu dans sa version PC, en solo uniquement pour l'instant. Nous devrions pouvoir vous montrer du gameplay coop sur Xbox One dans les jours à venir.
On parlait il y a peu de l'influence d'une série comme Portal sur de nombreux titres, qui ont vu dans le concept de First Person Puzzler un bon filon à exploiter. Bizarrement, à part quelques rares exceptions, une autre série tirée du catalogue de Valve, pourtant elle aussi génitrice d'un nouveau genre, n'a pas réussi à faire autant d'émules. Si l'on excepte Vermintide et sa suite, on ne peut pas dire en effet que le célèbre Left 4 Dead ait eu droit à un digne héritier pour compenser l'absence d'un troisième épisode. Une situation à laquelle les développeurs du studio Holospark ont bien l'intention de mettre un terme avec Earthfall, qui s'inspire lourdement du jeu de Turtle Rock Studios.
Le problème, c'est qu'ils ont beau avoir troqué les zombies pour des créatures venues de l'espace, difficile de ne pas voir en Earthfall une simple copie de Left 4 Dead. On y retrouve donc des monstres qui explosent, d'autres qui se jettent sur vous pour vous lacérer le visage à coup de griffes, des créatures chargées de vous kidnapper pour vous emporter loin de votre groupe, des aliens mal polis qui vous vomissent à la figure, bref, toutes les classes inventées par Turtle Rock ont répondu présentes à l'appel. En ressort une impression de déjà vu qui, si elle n'empêche pas de s'amuser, déçoit tout de même tant il aurait été intéressant d'insuffler un peu de sang neuf au genre. Il y a bien l'inclusion de séquences de défense de zone, où l'on peut barricader certains accès et placer des tourelles, mais cela fait peu pour se démarquer réellement. Avoir en face de soi des extraterrestres au lieu des sempiternels morts vivants ne change donc pas radicalement la donne, sauf quand l'un d'entre eux use de la téléportation tout en se tenant à l'abri de vos tirs grâce à ses trois boucliers protecteurs.
De votre côté, vous disposez d'un arsenal assez classique, que vous trouverez sur l'une des 10 maps (5 par campagne), cartes qu'il faudra soit traverser de manière linéaire pour atteindre la sortie, soit arpenter de droite à gauche pour remplir un certain nombre d'objectifs avant de pouvoir quitter les lieux. En solo, il est à la fois possible de régler le niveau de difficulté globale (easy/regular/intense/overwhelming), mais également l'efficacité des bots qui vous servent de gentils accompagnateurs (newbie/average/skilled/masterful). Le challenge demeure cependant assez relevé quand on est seul, notamment parce que l'IA vous laisse gérer les objectifs (activer telle ou telle chose) et les barricades. Aussi, on préférera s'adjoindre les services d'un ou plusieurs amis pour s'organiser de manière plus efficace et s'octroyer de meilleures chances de réussite. La partie narrative s'avère assez annecdotique de ce que nous avons pu en voir, d'autant qu'il est dès le départ possible de choisir n'importe quelle mission pour s'y lancer. L'assurance d'organiser vos soirées de massacre comme bon il vous semble avant de pouvoir rejoindre votre petit lit douillet et vous remettre de vos émotions (car il y en aura).
Techniquement, sans briller particulièrement, la version PC s'en sort correctement en dépit d'un pop-up visible du décor. De la façon dont il a été utilisé, l'Unreal Engine 4 ressemble presque à s'y méprendre au moteur Source de Valve lors de quelques missions, même si certains effets sont évidemment plus poussés. Ne vous attendez donc pas à en prendre plein les mirettes, il s'agit là d'un jeu au budget à priori modeste, qui soigne néanmoins ses ambiances. Sur Xbox One X, le bilan est beaucoup plus mitigé, avec un rendu visuel nettement plus flou, un aliasing un peu plus marqué, et surtout, un framerate instable. Si nous n'avons pas eu le temps de passer le jeu à la moulinette du plugin de Blimblim, il est évident que le jeu n'est pas locké à 30 images par seconde, alors même qu'il ne parvient pas à maintenir les 60 fps en toutes circonstances. Si le tout reste jouable sur les quelques maps que nous avons pu essayer avant la levée de l'embargo, attendez-vous néanmoins à quelques fluctuations en fonction de la carte jouée et/ou du nombre d'ennemis affichés.
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