Nos vidéos de Knock-Knock

Driftwood
Samedi 5 octobre 2013 | 23:00
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10 Premières minutes PC

Gamersyde poursuit son tour d'horizon de la scène indépendante avec un titre sorti tout juste hier sur Steam pour la modique somme de 7.64€ (les 15% de réduction inclus), le bizarrement-nommé Knock-Knock. Curieux de nature, nous nous sommes donc lancés dans le jeu du studio Ice-pick Lodge, déjà responsables du conceptuel et spirituel The Void et de l'absurde et loufoque Cargo! The Quest for Gravity. Vidéos et explication du concept à l'intérieur.

Impressions

Passé un premier contact aussi intriguant que déroutant, Knock-Knock se présente sous la forme d'un jeu de survie assez original dans lequel un bien étrange personnage en proie à des insomnies tenaces tente de garder la raison. Attendant chaque soir l'arrivée salvatrice de la prochaine aube, il joue donc contre le temps en explorant les pièces de sa demeure à la recherche du familier, chaque pièce ayant tendance à se vider toutes les nuits (ou au moindre échec). Des horloges permettant d'avancer le temps apparaissent aléatoirement pour donner une chance de plus à l'étrange propriétaire de s'en sortir, mais la présence de créatures assez effrayantes viennent lui compliquer la tâche. S'en suit alors une partie de cache-cache à double tranchant, où le temps passé à l'abri des rondes avance à reculons, éloignant par là même le salut des premières lueurs du soleil. L'affrontement est malheureusement impossible, puisque chaque face à face résultera en une pénalité de temps, quand ce ne sera pas tout simplement un retour direct au lit au tout début de la nuit, avec une horloge remise à zéro et tout à refaire.
L'aléatoire ayant aussi son mot à dire dans le jeu, il faut donc vous attendre à avoir du fil à retordre pour avancer au niveau suivant. Les visiteurs indésirables peuvent cependant être momentanément stoppés à condition de parvenir à allumer la lumière dans la pièce où ils sont sur le point d'arriver. Un zoom sur la zone où une brèche va s'ouvrir se déclenche à chaque fois que le mal est sur le point de s'introduire chez vous, mais encore faut-il avoir le temps d'y parvenir avant qu'il ne soit trop tard. L'étrange héros vous conseille d'ailleurs d'éviter de laisser les lumières allumées pour rien, celles-ci pouvant attirer plus de visiteurs impromptus. Seul problème, les déplacements dans le noir sont beaucoup plus lents, aussi ne faut-il pas hésiter à réparer les ampoules régulièrement pour pouvoir allumer la lumière le temps de traverser les pièces. Autre point important à prendre en compte, l'ouverture des portes verrouillées demande également quelques précieuses secondes, ce qui n'aurait rien de foncièrement ennuyeux si elles n'avaient pas pour mauvaise habitude de se refermer toutes seules.

À tout ceci il faut ajouter les passages dans une forêt labyrinthique qui finit par amener le personnage jusqu'au niveau suivant (la même - ? - maison pour une nouvelle nuit mouvementée), avec parfois cette impression d'être bloqué dans une boucle temporelle infinie. Les sons inquiétants qui émanent de ces bois ne donnent pourtant pas spécialement envie d'y flâner trop longtemps, et nul doute que les rencontres qui y auront lieu ne seront pas des plus agréables. Difficile d'en dire plus sur le déroulement d'une partie, certaines mécaniques nous échappant peut-être encore, mais Knock-Knock est à l'évidence suffisamment intriguant pour donner envie de comprendre le fil de son étrange histoire. L'ambiance dérangeante qui y règne sera peut-être une surprise pour certains à la vue de sa direction artistique très cartoon, mais les tambourinements violents sur la porte d'entrée ou les murmures terrifiants qui se font entendre ont le don de faire froid dans le dos. Et même si le jeu ne s'annonce pas d'une grande variété au niveau de ses environnements, il ne devrait pas vous laisser indifférent, surtout à un tel prix.

Conseil et remarques :

• Knock-Knock s'apprécie d'autant plus quand on y joue seul, en pleine nuit, dans le noir total.

• Le jeu n'est pour le moment pas traduit en français, comme l'indique sa page sur Steam. Les quelques lignes de texte ne sont jamais très denses à lire, mais cela peut évidemment gêner ceux qui son totalement hermétiques à la langue de Shakespeare.

• Aucune compatibilité manette à l'heure actuelle, il faut se contenter du clavier (essentiellement) et de la souris (pour gérer le niveau de zoom de l'image).