Puisque nous en avons terminé avec toutes les grosses sorties de 2023, nous rattrapons le temps perdu sur quelques jeux arrivés ces derniers mois et que nous n'avions pas encore pu couvrir faute de temps. Propagation: Paradise Hotel est l'un d'entre eux, et si vous possédez un PlayStation VR 2, il fait clairement partie des titres qui peuvent valoir le détour si vous avez envie de vous faire un peu peur.
Verdict
Développé par Wannadev Studios, à qui l'on doit déjà le très sympathique (et très rythmé) Ragnarock, Paradise Hotel nous met dans la peau d'Emily, une barmaid isolée sur son lieu de travail alors qu'une épidémie a transformé une bonne partie de la population en zombies. On débute l'aventure dans les cuisines de l'hôtel, où l'on ne se trouve pas seul, puisqu'un certain Owen, en charge de la sécurité du lieu, nous tient compagnie. On comprend cependant bien vite que les deux personnages faisaient au préalable partie d'un groupe de survivants et que leur plan d'évacuation n'a malheureusement pas fonctionné comme prévu. Alors que tout semble perdu, Emily et Owen captent un échange radio sur le vieux poste à cassette qui leur sert à obtenir des informations de l'extérieur. Ils apprennent alors non seulement que l'armée est en route pour les aider, mais aussi qu'Ashley, la sœur d'Emily, est toujours en vie et qu'elle attend les secours sur le toit de l'hôtel. Il n'en faut évidemment pas plus pour motiver les deux protagonistes à sortir de leur cachette pour essayer de la retrouver et se sortir enfin de ce mauvais pas. Il vous faudra environ trois/quatre heures pour y parvenir, une durée de vie assez courte il faut le dire, notamment par rapport à Arizona Sunshine 2, qui en dure environ le double, ou bien sûr Resident Evil 4 Remake. Ceci étant dit, le prix du jeu ne dépassant pas les 20€, on reste ici face à une proposition tarifaire très raisonnable, production plus modeste oblige. Paradise Hotel mérite donc parfaitement qu'on lui laisse sa chance, d'autant qu'il affiche une bonne qualité d'image et des graphismes globalement réussis. L'immersion est donc au rendez-vous, avec bien plus d'interactions possibles avec l'environnement que dans le jeu de Capcom (qui n'a toutefois pas été prévu pour à la base). Le feedback des armes est excellent et l'ambiance prend rapidement aux tripes grâce à l'obscurité ambiante qui règne dans l'hôtel. Le jeu n'est donc pas forcément fait pour celles et ceux qui ont le cœur fragile, les bienfaits des lentilles OLED nous plongeant dans le noir le plus total dès que les lumières s'éteignent. Le sentiment d'insécurité est permanent et entrer dans une pièce pour la fouiller en espérant y trouver des munitions ou des piles pour sa lampe de poche demande un certain courage. Comme il vous faudra faire quelques aller-retours pour résoudre certaines énigmes, et que les zombies abattus peuvent tout à fait se relever à un second passage, la tension ne faiblit jamais. Il est juste dommage que les acteurs anglo-saxons choisis pour le jeu ne parviennent pas toujours à livrer une performance suffisamment convaincante, car la narration en souffre forcément. D'aucuns diront que c'était aussi le cas du tout premier Resident Evil, dont Paradise Hotel s'inspire grandement (jusque dans le grand hall et son escalier), mais on doute franchement que cet aspect précis vienne d'une volonté à rendre hommage à la série de Capcom. La fin du jeu, très (trop) abrupte, appelle assez logiquement une suite, dont on espère qu'elle parviendra à transcender l'expérience déjà très satisfaisante de ce premier épisode. On compte donc sur Wannadev pour confirmer tout le potentiel qu'ils ont déjà montré dans leurs précédents jeux en revenant avec un second épisode encore plus abouti.
- Les plus
- Excellente ambiance
- La tension de l'exploration
- Gunplay convaincant
- L'hommage à RE
- Nombreuses options pour éviter la cinétose
- Plusieurs niveaux de difficulté
- Seulement 19.99€
- S'amuser avec le spray nettoyant
- Les moins
- Jeu d'acteur très moyen
- Trois heures seulement pour le terminer
- Une fin pas vraiment satisfaisante
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