Une heure de vidéo live en français pour vous donner notre verdict sur Assassin's Creed: Syndicate, sans oublier les quasi deux heures qui ont suivi dans la langue de Shakespeare, on pourra dire que nous n'aurons pas lésiné sur les moyens pour vous détailler les atouts et les défauts de ce nouvel épisode. Le replay est désormais disponible dans les deux langues, avec un contenu un peu différent en anglais, mais vous devrez faire preuve d'un peu de patience pour le stream.
MAJ : Ajouts d'un rapide résumé écrit de notre verdict. Pour plus de détails sur les mécaniques du jeu, on vous renvoie à la vidéo évidemment.
Même si certains y trouveront encore à redire, Syndicate s'avère globalement meilleur que Unity dans son gameplay, grâce notamment à une inertie des personnages nettement moins prononcée et à une meilleure réactivité - ce à quoi il faut ajouter la quasi absence des problèmes récurrents de navigation des précédents volets.
Le système de combat n'a toujours que très peu d'intérêt malheureusement, puisqu'il s'agit de button mashing très imprécis où les contres sont parfois bien compliqués à placer au début du jeu. Il y a aussi ces moments où le personnage ne veut pas taper ses adversaires (parce qu'il y a des enfants ou des alliés autour) et cela peut être un peu frustrant. On a cependant apprécié l'idée de l'esquive des tirs, qui est très utile, notamment dans les phases de fuite - là où, dans Unity, il était horripilant de se faire toucher en s'enfuyant sans pouvoir rien y faire. Reste que si on compare le feeling général à celui de Batman Arkham, Mordor ou même Mad Max, les combats restent brouillons et plutôt médiocres dans l'ensemble. Lorsque les deux héros ont débloqué toutes les compétences de combat, se battre devient moins fastidieux mais il n'y a évidemment plus vraiment de challenge. On se console avec les mises à mort multiples particulièrement sauvages.
Excellente nouvelle, après des années d'errance, l'infiltration est enfin convenable dans les déplacements, mais nous regrettons que les développeurs optent toujours pour une IA aussi mauvaise dont on peut se jouer en quelques secondes même en n'étant pas bien doué. Quand on voit qu'il est possible de headshoter tout le monde à l'aide des couteaux de lancer sans que l'alerte ne soit jamais donnée (alors même que les gardes repèrent bien que leurs collègues se font massacrer un par un), il y a de quoi se poser des questions... Nous savons pertinemment que l'idée est de permettre à n'importe qui de jouer à AC, même les incapables de l'infiltration (coucou Blim et Zepitou !), mais si des niveaux de difficulté différents étaient proposés, peut-être que cela pourrait donner l'occasion de développer une IA à plusieurs vitesses. Le système de couverture complètement cassé de Unity est un lointain souvenir, ce qui rend les déplacements plus fluides (même en intérieur) mais le temps de réaction des ennemis est trop limité (ils nous voient vite mais ne se méfient pas et viennent se jeter dans la gueule du loup sans demander de renfort). D'une manière générale, les AC prennent trop le joueur par la main et cela reste un choix très discutable à notre avis.
Le studio a cette année fait un excellent travail pour ne pas surcharger la map (dans le précédent on était à la limite de la caricature - et de la lisibilité), même s'il reste des activités bouche trou très redondantes qui ne sont pas toujours très motivantes. Nous trouvons dommage que les missions annexes n'aient pas la qualité de celles d'un Witcher 3, dont l'écriture devrait inspirer tous les studios qui travaillent sur des jeux open world. Le retour des enquêtes est bienvenu, d'autant qu'elles ont été un peu améliorées depuis l'an dernier ; pour le moment cependant (nous n'avons pas eu le temps de les terminer toutes), leurs conclusions nous semblent un peu trop évidentes. À noter que ces missions sont malheureusement exclusives à la PS4. La libération de districts (un minimum nécessaire pour avancer dans l'histoire principale) devient un peu lassante quand on enchaîne les quelques activités qui y sont liées (sauver les enfants, nettoyer la base d'un gang, kidnapper un Templier ou le tuer). Ce sont vraiment des choses qu'il faut faire "sur le chemin" d'une mission plutôt qu'en les enchaînant l'une après l'autre, sous peine de s'y ennuyer.
L'ambiance du Londres victorien est sans surprise très bien restituée : la ville grouille de vie (c'était un point sur lequel on craignait d'être déçus à la vue des précédentes vidéos) et elle offre suffisamment de diversité pour ne pas ennuyer les flâneurs. La bande originale est vraiment excellente, avec des musiques d'ambiance qui donnent une atmosphère très particulière aux déambulations dans les rues (ou sur les toits). Pour ce qui est des calèches par contre, nous persistons à penser qu'il s'agissait d'une mauvaise idée, d'autant que le joueur est parfois poussé à y aller bourrin (tuer une cible en l'écrasant), ce qui donne des situations ubuesques. Le grappin fluidifie grandement les déplacements, du coup, les horribles missions de filature (plus rares) deviennent agréables parce qu'on ne trime plus comme un forcené pour descendre d'un immeuble et remonter sur le suivant afin de ne pas perdre sa cible de vue.
Un bon point également pour les deux héros, dont la relation est bien écrite et auxquels on s'attache vite. Jacob est très désinvolte et plein d'humour, tandis que sa sœur Evie est plus sérieuse et impliquée dans la quête des assassins. Dommage par contre que leur gameplay respectif soit si proche, car au lieu d'un gameplay à deux vitesses, on se retrouve avec deux personnages qui se jouent de la même manière. Leur arbre de compétences est le même à quelques exceptions près, et cela ne change pas grand chose au final. Il y a bien le "pouvoir" d'invisibilité d'Evie mais c'est très clairement une skill que nous déconseillons pour ne pas "cracker" le jeu encore plus (l'IA limitée suffisant déjà largement).
Le jeu tourne globalement bien sur PS4, mais le framerate descend encore de façon plus ou moins notable par moments (autour de 24/25 fps si on en croit nos deux vidéos GSY Tech). Pas trop de bugs mais certains tout de même : les deux héros invisibles dans une cutscene au début, ennemis qui ne réagissent pas dans un combat lors d'une mission dans la gare, PNJ qui glisse en marche arrière dans la rue - un seul - et PNJ qui se retrouve en l'air une seconde en marchant - une ou deux fois. Le rendu graphique impressionne moins que Unity (LOD plus limité, effets de lumière moins percutants), et on retrouve un peu la même différence qu'entre un AC1 et un AC2 à l'époque. D'ailleurs, à ce propos, il n'y a toujours pas de cycle jour/nuit dynamique, mais la pluie tombe de façon aléatoire pendant les promenades dans l'open world.
En résumé, nous avons pris plus de plaisir avec ACS qu'avec Unity (dont les imprécisions nous ont encore fait râler pas plus tard que la semaine dernière - version PC), mais nous pensons que cet épisode aurait dû être celui de l'an dernier. Un AC qui fait bien le job comme on dit donc, mais un AC quand même, et c'est aussi là son plus grand défaut paradoxalement...
Tous les commentaires (12)
Merci en tout cas, ça fait toujours plaisir à entendre sachant que je ne fais pas qu'en dire du bien.
moi ce qui me plairait vraiment c'est un bundle de tous les AC mais sans le gameplay ennyeux de par son assistanat trop fort, et avec une sorte de visite guidée faite par les historiens, et mieux encore compatible oculus rift, là je serais prêt à payer le prix fort.
moi ce qui me plairait vraiment c'est un bundle de tous les AC mais sans le gameplay ennyeux de par son assistanat trop fort, et avec une sorte de visite guidée faite par les historiens, et mieux encore compatible oculus rift, là je serais prêt à payer le prix fort.