Réglée comme une horloge, la série de Formule 1 de Codemasters et Electronic Arts revient juste avant l’été avec F1 23, que nous avons pu essayer avec quelques jours d’avance dans sa version Xbox Series X. Bonne nouvelle, pas de déconvenue comme l’an passé au niveau des performances pré-lancement, comme en atteste la longue vidéo de gameplay qui suit, qui s'intéresse à la fois au mode Point de Rupture ainsi qu'au nouveau tracé de Las Vegas. On profite aussi de l’occasion pour partager nos impressions écrites sur ce nouveau volet. Bonne lecture et bon visionnage !
On a beau ne pas avoir eu suffisamment de temps pour pratiquer ce nouvel épisode pour être bien à même de vous en proposer une critique détaillée, on va tout de même vous en toucher quelques mots pour que vous sachiez à quoi vous en tenir. Pour commencer, sachez que le mode scénarisé Point de Rupture (Braking Point en anglais) fait son grand retour après une pause d’un an et que l’on y retrouve Aiden Jackson, qui a intégré la nouvelle écurie de Konnersport, où il doit faire équipe avec son ancien rival Devon Butler. Comme vous pouvez l’imaginer, les deux champions peinent à s’entendre, d’autant que le comportement de Devon commence à poser de plus en plus de problèmes. Au gré des chapitres, on finira par en découvrir la cause, ce nouveau chapitre de l'histoire ne se limitant plus au seul point de vue d’Aiden. On sera en effet amené à jouer différents personnages, dont une jeune championne de F2 par exemple. Chaque chapitre est découpé de la même manière, avec une ou plusieurs séquences cinématiques, une phase de gameplay (avec un objectif principal obligatoire et un objectif secondaire optionnel) et le passage par le QG où l’on pourra consulter ses mails ou les réseaux sociaux, répondre au téléphone et lire les dernières unes des journaux en ligne. La présentation de ces séquences diffère quelque peu de ce que l’on trouvait dans F1 21. Codemasters a en effet opté pour un affichage des différentes sections moins “réaliste” qu'auparavant, c’est à dire, sans modélisation du téléphone portable (pour suivre le fil des réactions sur le simili Twitter du jeu) ou de l’ordinateur (pour la lecture de son courrier électronique). La nouveauté vient du fait que l’on incarne régulièrement le directeur d’équipe et qu’il nous faut prendre certaines décisions qui influeront sur le fonctionnement de l’écurie. Mine de rien, retrouver Braking Point dans F1 23 est tout à fait sympathique, et comme l’ensemble est nettement mieux exécuté que dans GRID (où nos résultats en course étaient régulièrement contredits par la narration), on suit l’aventure et ses retournements de situation avec un certain intérêt.
Pour le reste du contenu, on retrouve peu ou prou le menu que dans l’épisode précédent. Dans la section F1 World, on peut s’entraîner sur tous les circuits en contre-la-montre (à l’heure et dans les conditions météo que l’on souhaite), créer ses propres Grand Prix (en solo ou en ligne), chercher des sessions de jeu pour affronter d’autres pilotes en ligne (dans des courses classées ou non), personnaliser son avatar, sa tenue, sa voiture, l’intérieur de sa maison, etc. On y trouve aussi les Séries, des courses réparties dans différentes catégories (circuits urbains, série F1 officielle, maîtrise Australie, Europe I, etc.) dépendant d’un certain niveau de licence. Plus ce dernier est bas, plus on dispose d’aides, comme le rétablissement automatique, l’absence de dégâts ou les arrêts au stand cinématiques par exemple. Pour obtenir un niveau de licence plus élevé, il faudra conduire proprement et éviter les pénalités, ce qui vous permettra de vous essayer à des courses de plus en plus authentiques. Des épreuves solo et multijoueur (non classées) sont également de la partie et sont renouvelées régulièrement comme dans tout bon jeu service qui se respecte. L’obtention de diverses récompenses, de meilleures pièces d’équipement pour sa voiture, de nouveaux contrats pour les sponsors ou les membres de son écurie (responsable R&D, stratège, direction) fait aussi partie de l’expérience F1 World, dont certains aspects rappellent la progression de The Crew 2, jusqu’à la boutique et au pass VIP payant pour accélérer les choses. Enfin, il est aussi possible de participer au mode F1 Sim Racing, avec des qualifications et, si vous pilotez suffisamment bien, l’accession aux Challenger Series (puis aux Pro Series). A l’heure où nous vous écrivons cependant, ce mode n’était pas accessible, mais nul doute qu'il s'adresse surtout aux acharnés de la série qui possèdent un bon niveau de jeu.
On ne l’a pas encore évoqué mais le menu principal donne également accès à un mode carrière, avec au choix la possibilité de ne devoir gérer que le pilotage ou celui de s’occuper en plus de son écurie en tant que propriétaire. F1 23 propose aussi une Carrière Deux Pilotes où l’on peut choisir de coopérer dans la même équipe, s’affronter en intégrant deux écuries concurrentes, tout cela en étant obligé de gérer la partie R&D de son équipe et les différents contrats qui seront proposés au cours de la saison. Quel que soit votre choix, vous pourrez débuter en F2 ou passer directement en F1 et décider ensuite si vous souhaitez vivre une saison complète ou si vous préférez la personnaliser : nombre de courses (entre 3 et 13 - avec la liberté de choisir les tracés que vous voulez garder), paramètres d’aides, de difficulté, format du week-end, météo et heure de la journée, règlement, etc. Faites votre jeu ! Le mode carrière passe évidemment par la création de son pilote (avatar, pays, nom, nom audio, numéro, type de casque et de combinaison, choix de l’équipe). Du très classique, mais si l’habillage scénarisé de Point de Rupture vous déplaît, voilà au moins de quoi vous occuper pendant un bon nombre d'heures. Le menu principal permet également de lancer le mode ligue, d’en rejoindre une ou de créer la vôtre si vous n’en possédez pas déjà une. Le mode Écran Partagé fait bien évidemment son grand retour pour les amateurs de multijoueur en local, ce qui fait toujours plaisir pour les vieux routards que nous sommes. Enfin, parlons rapidement technique, même si notre début d’article se voulait déjà très rassurant à ce niveau. Nous n’avons en effet noté aucun problème de performance sur la version Xbox Series X testée, et si l'on peine toujours à sentir un vrai bond générationnel, l’affichage propre, les couleurs éclatantes par beau temps, les éclairages réalistes et la fluidité parfaite de l’ensemble permettent de vivre une expérience parfaitement agréable. La jouabilité n’est pas en reste, avec toujours un bon nombre d’aides que l’on peut décider d’activer ou non pour se simplifier la vie. Le jeu dispose bien sûr d’un doublage français intégral, mais même si la synchronisation labiale est plutôt bien gérée, le fait que les personnages aient tendance à sur-articuler pendant les cinématiques donne parfois une impression étrange en français. Dommage, de fait, de ne pouvoir opter pour la VOSTFR, d’autant qu’il est pourtant possible de choisir l’anglais pour les commentateurs (nettement plus naturels que les nôtres) et les communications radio pendant les courses. Le mixage sonore n’est pas non plus très maîtrisé au niveau des voix, avec des différences de volume assez étranges parfois, et les rediffusions sont toujours aussi tristounettes par rapport à celles d'un GT7.
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