Même si les vraies nouveautés se font encore trop rares sur le PlayStation VR 2, le casque de Sony accueille régulièrement de "nouveaux" jeux que nous n'avons pas toujours le temps de traiter à leur sortie. En ce début du mois de novembre, on profite d'une légère accalmie pour vous inviter à un petit tour d'horizon des dernières arrivées VR depuis l'été dernier. Au programme du jour, Pixel Ripped 1995, Tennis On-Court, Green Hell VR, Hubris, Red Matter et Red Matter 2.
Si vous connaissez les deux (très sympathiques) Evoland, vous trouverez sans doute dans Pixel Ripped 1995 une certaine ressemblance, dans la volonté de rendre hommage aux jeux vidéo de notre enfance, ou du moins de celle des désormais vénérables joueurs des années 90. On se retrouve en effet plongé dans un monde tout de pixels vêtu, alors qu'un danger le menace. L'héroïne que l'on incarne va donc devoir choisir le meilleur joueur du moment (à cette époque, il s'agit évidemment encore d'un enfant) pour l'aider à triompher du mal. Ni une ni deux, on se retrouve transmuté dans le corps d'un petit garçon en pyjama qui découvre un nouveau jeu vidéo sur sa console 16 Bits, tandis que sa bavarde de mère n'arrête pas de pester contre lui, regrettant de toujours le voir rivé sur l'écran de la télévision du salon. Non seulement il nous faut progresser dans le Zelda-like qui y est affiché, mais il est tout aussi important de réussir à détourner l'attention de notre chère maman pour ne pas qu'elle vienne régulièrement éteindre la console et nous obliger à reprendre notre partie à la dernière sauvegarde. Il ne s'agit là que du tout premier chapitre de l'aventure, celui-ci se terminant par un combat de boss qui se déroule dans le salon même du jeune garçon, le jeu décidant soudain de s'inviter dans la "vie réelle". Il vous restera ensuite à découvrir d'autres types de jeux et de clins d’œil nostalgiques pendant environ trois heures. Une expérience courte mais très sympathique dont l'attrait visuel vient plus des titres en 2D que l'on pratique virtuellement que de l'environnement 3D lui-même, qui reste assez simpliste et caricatural. Précisons que la lisibilité est bien meilleure quand on y joue le casque vissé sur la tête que ce que laisse penser notre vidéo, où l'écran de la télévision ou la console portable du tout début du jeu semblent trop petits. Quand on se trouve totalement immergé dans l'univers du jeu, ces derniers apparaissent en bien plus grande taille et on se croirait vraiment devant un tube cathodique. Une bonne petite surprise donc que ce Pixel Ripped 1995 !
Si nos premiers essais dans le mode practice de Tennis On-Court nous ont tout d'abord laissé une impression assez positive, on ne peut pas dire que les quelques matchs que nous avons pu disputer nous ont laissé un souvenir impérissable. Pour commencer, se déplacer manuellement à l'aide du stick analogique n'est pas chose aisée en mode fluide, et dans un sport comme le tennis où le placement du joueur est très important, voilà qui complique un peu les choses. Il est tout à fait possible que la faute nous incombe en partie, d'autant que nous ne disposions pas d'un très grand espace pour essayer le jeu confortablement, mais nous n'avons pas été très convaincus. Même si nous n'avons pas ressenti de malaise en jouant ainsi, le titre de Fishing Cactus propose également d'opter pour des déplacements à base de téléportation. Il est aussi possible de configurer les déplacements en mode automatique, à la manière du vénérable Advantage Tennis sur Atari ST et Amiga. Hélas, cette option n'est pas spécialement plus satisfaisante. D'une part, les mouvements très glissants sont assez étranges et déstabilisants, et d'autre part, il arrive que le personnage change brusquement de position à la dernière seconde, ce qui occasionne immanquablement un coup manqué quand cela arrive. À cela, il faut ajouter des animations particulièrement sommaires, qui sont de plus bien mises en avant pendant les ralentis (que l'on peut cependant passer). La qualité de l'affichage est plutôt bonne en revanche, avec une image nette et agréable, même si les graphismes eux-mêmes n'ont rien d'extraordinaires (les terrains s'en sortent heureusement mieux que les personnages). Plusieurs courts de tennis sont évidemment disponibles, mais il n'y en a finalement que six au total, ce qui fait peu, et les modes de jeux proposés sont également assez limités. Notez que l'on nous donne le choix entre une approche arcade ou simulation du gameplay, mais que même dans le premier mode, il est tout à fait possible de faire des fautes directes (notre vidéo étant là pour en attester). La physique de la balle est plutôt réussie, ce qui fait que les sensations peuvent être tout à fait satisfaisantes si l'on parvient à maîtriser les déplacements de son avatar. Pour autant, aussi amusant soit-il au départ, on ne pense pas que le titre soit suffisamment intéressant pour maintenir l'intérêt sur le moyen/long terme.
On ne présente plus Green Hell, le jeu de survie de Creepy Jar qui était à l'origine sorti en accès anticipé sur PC, avant d'être adapté sur consoles, puis en réalité virtuelle. Avec son mode Histoire qui nous permet de suivre le périple que va traverser un couple de chercheurs au beau milieu de la forêt amazonienne, il est assez simple d'accès, d'autant qu'il propose d'emblée plusieurs modes de difficulté, dont les plus faciles désactivent les éléments les plus générateurs de stress (comme la gestion de la santé mentale, les prédateurs ou les tribus hostiles par exemple). Le doublage en anglais est de qualité, l'expérience très immersive, mais l'aspect graphique laisse tout de même à désirer. L'aliasing reste trop présent par exemple, et le manque de relief du sol passe moins bien en VR, où les textures ne parviennent pas à faire autant illusion que sur un écran. Dommage également que le personnage que l'on incarne n’interagisse pas plus avec certaines parties de son environnement, comme les plantes, qui ne bougent pas à son contact. Très clairement cependant, ce n'est pas pour ses graphismes que l'on jouera à Green Hell VR, mais plutôt pour son ambiance et ses mécaniques. De ces points de vue, tout fonctionne très bien, avec plusieurs modes de déplacement implémentés pour limiter les problèmes liés à la cinétose. Le début de l'aventure nous apprend les bases pas à pas, et le fait de pouvoir profiter de ce fil narratif pour nous guider dans notre apprentissage est une excellente chose. À n'en point douter, Green Hell VR est un titre très solide dans son genre en VR, d'autant qu'une fois le mode Histoire terminée, on peut se lancer dans le mode Survie ou encore le mode Défis.
La science-fiction a le vent en poupe grâce à la réalité virtuelle et la proposition d'Hubris est plutôt alléchante sur le papier. On part en effet à la découverte d'une planète inconnue dans un jeu qui mélange phases de plateforme, combats au pistolet et crafting. Comparé aux trois titres précédents, Hubris affiche un rendu visuel à la hauteur du PlayStation VR 2, aussi bien en termes de graphismes purs que de qualité d'image. La maniabilité est aussi plutôt bien fichue malgré quelques imprécisions pendant les séquences d'escalade et l'impossibilité d'avancer en se téléportant, ce qui ne pourra que décevoir les joueurs les plus sensibles au mal des transports. Malgré la capacité du personnage principal à sauter très haut, nous n'avons ressenti aucune gêne en jouant, ce qui est clairement un atout à prendre en compte quand on envisage l'achat du jeu. Le jeu inclut également des passages sous-marins qui fonctionnent plutôt bien, même s'ils demandent de se contorsionner un peu quand on veut nager vers les profondeurs. La visée avec les différentes armes se veut vraiment précise, et sans aller jusqu'à dire que les passages avec les créatures extraterrestres sont du niveau de celles de Half-Life Alyx, difficile de ne pas penser au jeu de Valve à certains moments. Hélas, la comparaison avec ce dernier en devient nettement moins flatteuse quand on se penche sur l'écriture et les personnages, qui ne sont absolument pas au niveau de la réalisation graphique. C'est au final ce que l'on retiendra de Hubris, un jeu vraiment sublime mais dont l'exécution en termes de mécaniques ne parvient jamais au niveau des meilleurs jeux du genre, même si tout reste fonctionnel. Une expérience sympathique donc, mais perfectible (et assez courte - comptez cinq heures grand maximum).
Sans nul doute, ce sont là les deux titres qui nous ont le plus emballés dans notre sélection du jour, tout cela grâce à une qualité d'image excellente, des graphismes très réussis, mais également une ambiance et un gameplay qui nous ont tout de suite très accrochés. Si vous ne connaissez pas la série, il s'agit de jeux d'aventure à la première personne qui s'appuient sur des mécaniques d'observation et de réflexion. Pour faire court, dans chaque endroit où l'on pénètre, il va falloir comprendre comment avancer en résolvant diverses énigmes environnementales. Dans le premier volet, le jetpack dont on dispose fonctionne plus ou moins comme un moyen de téléportation, à ceci près que le déplacement lui-même se fait en temps réel et non par à-coups, avec la possibilité d'accélérer la vitesse de vol ou de la ralentir. On doit cependant pointer la zone d'atterrissage souhaitée au préalable avant de pouvoir valider l'envol et profiter ensuite du court voyage. Dans le second épisode, l'approche est un peu plus manuelle dans le sens où l'on ne sélectionne plus un point avant de lancer un déplacement aérien. Red Matter 2 demande tout simplement de pousser le stick droit pour décoller, puis de maintenir la direction pour avancer dans les airs pendant un certain temps. Il reste néanmoins possible de freiner pour retomber plus précisément sur une plateforme plus étroite. Dans cette suite, on note également plus d'interactions physiques entre les bras du personnage (visibles cette fois) et les objets de l'environnement (comme les portes de placard par exemple), ce qui rend l'expérience encore plus immersive. On vous conseille vivement de vous laisser tenter par les deux volets tellement nous sommes ressortis ravis de nos sessions de jeu. Comme nous le disons, leurs qualités visuelles sont indéniables, avec un rendu des surfaces vitrées très réaliste par exemple, et des effets d'ombre et de lumière assez saisissants parfois. Red Matter et sa suite sont sans doute moins poussés graphiquement qu'Hubris, mais il nous ont finalement plus marqués. Nous avons bien rencontré quelques bugs liés au moteur physique en voulant poser certains objets sur des tables (il est arrivé qu'ils soient éjectés dans les airs comme si une force magnétique les repoussait violemment), mais en dehors de ces quelques petites contrariétés, notre expérience a été parfaitement agréable. Terminons avec un mot rapide sur la bande originale réussie, avec ses faux airs de John Williams parfois, et l'excellente implémentation des fonctionnalités des manettes Sense et du casque (retours haptiques, vibrations, tout y est).
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Tous les commentaires (3)
Commentaire du 09/11/2023 à 11:43:59
Commentaire du 10/11/2023 à 18:38:55
Commentaire du 13/11/2023 à 01:25:35Quand on regarde comment Sony et Microsoft on vendu avec succès le premier PSVR et Kinect, ils ont profité d'avoir une console à mi vie donc à moitié moins chère qu'au lancement et d'une déclinaison de celle-ci à nouveau moins chère, pour faire un bundle.
Comment voulez-vous vendre un casque à 600euros + PS5Slim à 550e alors que la machine va fêter ses 3 ans dans moins de deux semaines, à l'époque des précédents modèles, le prix des Psone, PS2 ...avaient drastiquement diminué et il y avoir parfois des modèles moins chères sans disque dur pour abaisser un bundle (console+casque) à un prix attractif.