Pour clore notre couverture de la sortie de DiRT 4 (à moins que le réseau Xbox nous fasse la surprise d'une clef d'ici quelque temps), nous vous offrons quelques nouveaux extraits du jeu de Codemasters, cette fois enregistrés sur PC. Nous avons mis notre GTX 1080 à l'épreuve dans diverses configurations, en 1080p ultra (et blending avancé) évidemment, mais aussi en 4K, en prenant soin de baisser les ombres (de ultra à élevé), de désactiver l'occlusion ambiante avancée et le blending avancé. Gamersyde restant Gamersyde, Amarec et OBS ont continué de nous faire des misères pour la capture en très haute résolution, on espère donc que ce que nous avons pu en tirer suffira à vous satisfaire. On en profite pour mettre à jour nos impressions pad en mains.
Note : Si vous apercevez des ralentissements sur nos extraits 4K alors que le compteur Mirillis ne bronche pas, il s'agit soit de votre PC, soit de l'enregistrement lui-même, encore perfectible hélas.
Vous l'avez certainement compris dans notre précédent article, le premier contact avec DiRT 4 laisse plus de place à la déception et l'incompréhension qu'autre chose, la faute notamment à des premières spéciales courtes et simplistes, mais également à la catégorie de voiture proposée au départ : les modèles R2 à traction, peu puissants et bien trop dociles pour être amusants à piloter. Quand on a connu DiRT Rally et son extrême exigence, même sur des véhicules plus anciens ou moins puissants, les premières impressions en pâtissent énormément. C'est peut-être d'ailleurs ce qui explique la moyenne d'évaluations assez basse du jeu sur Steam, certains joueurs PC n'ayant sans doute pas eu la patience d'aller au delà de ce poussif préambule. Pourtant, une fois découvertes les autres catégories de voiture et les spéciales de l'Espagne, l'Australie ou du Pays de Galles, les sensations s'améliorent grandement, pour finir par procurer un réel plaisir de jeu. Attention cependant, car si l'on veut bien croire que la base du moteur physique est la même que celle de DiRT Rally, ce quatrième opus reste autrement plus accessible, même une fois toutes les aides désactivées en mode simulation. La question est alors de savoir si le résultat s'avère plus réaliste, comme le clament certains, ou si, de l'avis d'un bon nombre de joueurs sur Steam et ailleurs, Codemasters a fait trop de compromis pour plaire au plus grand nombre. Difficile de répondre catégoriquement sans avoir eu la chance de conduire une vraie voiture de rallye, mais ce qui est indéniable, c'est qu'il est désormais tout à faire possible de découvrir une spéciale et un véhicule pour la première fois et de s'en sortir haut la main. Impossible d'imaginer pareille situation dans DiRT Rally vous le savez, chaque centimètre de terrain gagné étant déjà une petite victoire en soi. Si c'est essentiellement cet aspect qui vous avait convaincu dans ce dernier, il est fort probable que vous ne trouviez pas votre compte dans DiRT 4, malgré ses qualités. Si sa difficulté vous avait rebuté par contre, voilà peut-être de quoi vous réconcilier avec la série.
Situé à mi-chemin entre l'extrême accessibilité des trois premiers épisodes et l'élitisme du volet Rally, DiRT 4 donne la possibilité de se rapprocher de l'une des deux extrémités de ce spectre avec l'intégration de deux modes de conduite : gamer et simulation. Ceci étant dit, même en optant pour ce dernier, n'allez pas croire que vous allez pouvoir retrouver les sensations exactes de DiRT Rally. Pour autant, on n'ira heureusement pas jusqu'à dire que la conduite ne demande aucun doigté, les pertes de contrôle étant légion sur les surfaces meubles, du moins si vous ne maîtrisez pas vos reprises d'accélération. Le freinage, bien qu'assez simple à maîtriser, peut également vous amener à la faute, en buggy notamment, mais le blocage de roues est assez rare, même sans l'ABS. La reprise d'adhérence sur les surfaces meubles est également plus rapide et incisive que dans DiRT Rally, ce qui pourra en surprendre plus d'un. Heureusement, en dehors du Michigan (dont les longues lignes droites peuvent tout de même s'avérer très piégeuses à bord d'une voiture puissante), les spéciales de DiRT 4 conservent toute l'étroitesse qui ont fait la gloire du précédent volet, ce qui oblige souvent à lever le pied, de peur de perdre le contrôle et d'aller à la faute. Sachez en revanche que le niveau de difficulté global semble avoir été revu à la baisse côté IA, puisque le second mode (sur trois, le quatrième étant bloqué au départ) ne vous posera pas le moindre problème, et ne vous incitera donc pas à prendre beaucoup de risques. On conseille donc aux amateurs de challenge d'opter pour le troisième mode de difficulté, en attendant de pouvoir accéder au dernier. Un dernier mot sur les spéciales, qui nous paraissent parfois assez similaires au sein d'un même pays, avec des tronçons qui donnent l'impression d'être utilisés plusieurs fois dans les tracés les plus longs. Le générateur automatique de spéciales souffre à priori du même problème, et on se demande vraiment si la diversité des pistes sera aussi importante que l'on pouvait l'espérer après plusieurs semaines/mois de pratique.
Ce qui nous amène à parler du contenu du jeu, autrement plus riche que celui de DiRT Rally, mais peut-être pas autant que ce que l'on est en droit d'attendre d'un titre de cet acabit. Entendons-nous bien, il y a beaucoup de choses à faire dans DiRT 4, mais l'absence de certains pays (pourtant présents dans l'itération précédente), le relatif manque de pistes dans les modes Landrush (3 lieux seulement- mais plusieurs tracés) et Rallycross (6 circuits), et la potentielle redondance entre certaines spéciales (si elle se confirme) nous chagrinent quelque peu. À côté de cela, le mode carrière se veut assez complet, avec une gestion du staff, de l'équipement et des sponsors qui implique le joueur dans la progression de manière assez intelligente. L'argent gagné ne servira donc pas qu'à acquérir de nouveaux véhicules ou à les améliorer, mais aussi à prendre soin de son équipe en leur aménageant de meilleurs espaces de travail ou de détente par exemple, ce qui aura un impact sur leur efficacité. Tout ce petit monde pourra gagner en expérience, à condition d'y mettre le prix évidemment, et vous pourrez engager de nouvelles recrues plus performantes pour remplacer les moins efficaces. Tout ceci se passe uniquement via de simples écrans de menu, mais cela ajoute une petite dimension de gestion pas désagréable. Même chose pour les sponsors, dont vous pourrez agrandir la liste, et que vous devrez choisir à votre guise, chacun vous donnant des objectifs précis à respecter dans chaque épreuve pour récolter encore plus d'argent. Vous recevrez également quelques emails, pour vous tenir au courant des derniers sponsors intéressés par vos prouesses par exemple, mais Codemasters a eu la bonne idée de ne pas inclure de dimension "sociale" au mode carrière, ce qui nous épargne l'inclusion d'une simili-twittosphère comme on a pu y avoir droit dans certains jeux par le passé. À ce mode carrière s'ajoute la possibilité de créer ses propres événements (dont les tracés sont générés aléatoirement pour le rallye), de s'adonner aux joies de la conduite de précision dans les épreuves d'adresse et de chrono du mode Joyride (à la manière de DiRT 3, sans la flambe de Ken Block), de perfectionner son niveau à l'école de pilotage, et bien sûr d'affronter des adversaires en ligne.
Après nous avoir plutôt déçu sur PS4 Pro, DiRT 4 a bien meilleure mine sur PC. Sans aller jusqu'à dire que le jeu est totalement transfiguré sur une bonne machine, l'affichage est indéniablement plus fin, même en 1080p. Là où le jeu proposait un rendu assez brouillon de l'image sur la console de Sony, il est clairement plus propre sur notre machine de test. Il faut dire que l'antialiasing est indéniablement plus efficace que sur PS4, à condition de pouvoir se permettre la gourmandise du MSAA. DiRT 4 dispose d'un nombre d'options graphiques tout à fait satisfaisant, permettant de tout paramétrer en fonction de sa configuration, néanmoins, contrairement à DiRT Rally, ce nouvel épisode demande une certaine puissance pour profiter de toutes les options graphiques du jeu. En 1080p, même avec notre GTX 1080, les replays souffrent parfois de quelques ralentissements en fonction des angles de caméra choisis et de ce qui se passe à l'écran. Aucun problème à signaler en revanche pendant les phases de jeu, quelle que soit la vue sélectionnée, l'heure ou les conditions météorologiques. Autre preuve de la gourmandise de ce quatrième volet par rapport à DiRT Rally, y jouer en 4K demandera plusieurs sacrifices pour obtenir une expérience fluide en course, ce qui ne suffira cependant pas à éviter des baisses de framerate dans les replays. Un prix que de nombreux joueurs seront prêts à payer tant le confort visuel gagné est appréciable. Nous avons beau ne pas toujours être convaincus par l'apport de la très haute résolution, dans le cas de DiRT 4, le retour au 1080p donne l'impression de voir un peu flou. Des "problèmes" qui ne toucheront que les joueurs les plus fortunés, que l'on aura du mal à plaindre. On espère tout de même que Codemasters parviendra à optimiser son titre au fur et à mesure des mises à jour, pour que ceux qui se plaignent de performances insuffisantes ne soient pas trop pénalisés.
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Sinon ça reste très sympa à jouer au final, même si beaucoup de grip.
Il y a des musiques très sympa aussi.