Comme promis, voici venir une première salve de vidéos maison de la version PS4 de Thief, ainsi que nos toutes premières impressions basées sur le début du jeu en mode difficile. La version PS4 du jeu est proposée en 1080p et 30 images par seconde, mais souffre de ralentissements. D'après nos informations, il en va de même sur Xbox One avec une résolution limitée à 900p.
Note : Quelques vidéos supplémentaires sont prévues en complément de celles déjà mises en ligne, dès que les dieux de l'upload le permettront.
MAJ : Ajout de trois nouvelles vidéos.
Thief souffre immanquablement de la comparaison avec son descendant spirituel Dishonored, qui proposait une vraie variété d'approches des situations et un héros d'une agilité sans faille, mais les amateurs d'infiltration auraient cependant tort de le bouder. Une fois le prologue terminé, quand on est enfin libre d'arpenter les rues de la ville et de se laisser aller à de menus larcins en pénétrant chez l'habitant, la sensation de retrouver ce qui faisait le charme de Deadly Shadows sur XBOX et PC ne fait aucun doute. Les ruelles sombres, la brume, les gardes qui circulent, la population locale, les démunis, l'atmosphère médiévale fait décidément mouche et nous renvoie quelques 10 ans en arrière. Cette fois uniquement jouable en vue à la première personne, ce nouvel épisode de Thief dispose d'une bonne gestion du body awareness qui faisait défaut au jeu d'Arkane Studios, et même si le level design limite davantage les mouvements que dans Dishonored, les déplacements n'en sont pas moins agréables. Tout se fait à la manière de la série Assassin's Creed, à savoir qu'il suffit juste de laisser la touche L2 enfoncée pour grimper/courir/sauter, mais on regrette tout de même l'incohérence de certaines situations, quand le héros refuse de sauter sur un toit pourtant pas si éloigné et qu'il plonge à sa mort. Soit, il faudra faire avec... et ne pas oublier de sauvegarder avant de tenter de trop folles cabrioles.
Le reste du gameplay tourne assez logiquement autour de l'infiltration, avec un indicateur de luminosité qui vous permet de savoir si vous êtes dans l'ombre ou la lumière (la gourmande loupiote du pad PS4 se chargeant aussi de vous le rappeler en laissant parler un blanc aveuglant), une gestion du niveau d'alerte des gardes et des citoyens (le temps de réactivité étant plus ou moins long selon le cas), et tout un panel de gadgets bien pratiques. Garrett pourra en effet compter sur plusieurs types de flèches, de feu pour provoquer moult dégâts, d'eau pour éteindre les torches, mais certaines pourront également servir à faire tomber une passerelle levée par exemple, à détourner l'attention des gardes, les faire vomir ou même vous ouvrir la voie vers les hauteurs grâce à une corde. Pour obtenir tout cela, il faudra soigneusement fouiller votre environnement, d'une part parce que certaines ressources s'y trouvent cachées, d'autre part parce que leur achat vous demandera un certain pécule. D'où l'intérêt de toujours bien vous remplir les poches de butin à chacune de vos excursions. Certains coffres ou serrures demandent bien sûr à être forcés, via un classique mini-jeu qui joue sur les vibrations de la manette. En fonction du niveau de protection de l'objet du désir, la tâche est plus ou moins délicate, sachant qu'il vous faudra parfois le faire au nez et à la barbe d'un PNJ. À noter que dans le mode difficile, il est interdit d'assommer le moindre civil, ce qui oblige à redoubler de prudence quand vous pénétrez chez l'un d'entre eux (comme le bijoutier de nos vidéos par exemple).
Les mécaniques de jeu sont donc très classiques, à l'ancienne même, et pour les non-amateurs du genre, il est certain que la redondance des vols pourra finir par lasser. Toujours est-il que le frisson est bel et bien présent lorsque l'on déambule discrètement dans des lieux interdits. La bonne utilisation de la verticalité des zones (les toits en ville, mais également les poutres dans certaines maisons) incite à explorer au maximum les endroits traversés, dont certains jouissent d'ailleurs d'une assez bonne taille. Il faut cependant aussi accepter un découpage des zones de jeu très archaïque, avec écran de chargement à la clef dès que l'on veut en quitter une pour poursuivre sa mission. En cela, on est encore bien trop proche de l'esprit de Deadly Shadows, et les quelques secondes d'attente nécessaire à chaque fois ont vite tendance à couper le rythme du jeu. Dommage. Même constat du côté de l'IA, qui ne bouleverse pas la donne avec un comportement sans surprises. Traverser une zone éclairée (grâce à la touche magique d'accélération accroupie) face à un garde ne sera par exemple pas synonyme d'alerte, à moins d'avoir l'idée saugrenue de rester visible trop longtemps. Lorsque les gardes deviennent suspicieux, ils passent en mode recherche pendant un certain temps, pour finalement retourner à leurs occupations s'ils ne vous trouvent pas. Attention cependant, laisser un coffre ouvert alors qu'un vigile fait son chemin de ronde le mettra automatiquement sur ses gardes. De même, jouer les pickpockets ne sera pas toujours sans danger (en mode difficile du moins), tout comme la récupération de certains objets de valeur.
Visuellement, Thief ne fait peut-être pas dans l’esbroufe graphique, mais il n'en demeure pas moins réussi, avec des effets particulièrement bien pensés qui apportent énormément à l'atmosphère du jeu. L'architecture des lieux traversés est très soignée et l'utilisation de textures détaillées (même si elles ne le sont pas toutes) donne beaucoup de relief à l'ensemble. Très importante dans un jeu de ce genre, la gestion des ombres et de la lumière donne lieu à de très jolies scènes, et servent évidemment aussi beaucoup le gameplay. Côté framerate cependant, pour ne pas devoir supporter des baisses régulières (et assez inexplicables il faut le dire), il faudra opter pour le PC et son équipement plus musclé que les consoles de nouvelle génération. La version PS4 testée avait beau rester jouable (après tout, un jeu d'infiltration peut très bien s'apprécier malgré des ralentissements, l'action y étant plutôt lente), on regrette tout de même qu'elle soit sujette à ces fluctuations de framerate régulières. De même, l'aliasing peut parfois être assez marqué sur consoles sur certaines (rares ?) scènes très éclairées. Un dernier mot sur les doublages en anglais, qui surprennent eux aussi, non par leur médiocrité (les acteurs sont investis et ont fait un excellent travail), mais parce que les personnages croisés ont tous conservé un accent américain. Le contexte du jeu n'est certes pas historique, mais il est pour le moins étonnant de ne pas avoir opté pour un doublage plus britannique, l'accent de l'Oncle Sam n'existant pas encore à la période médiévale. Difficile de parler de défaut ceci étant dit, certains joueurs préférant les sonorités de l'anglais américain, et les autres optant de toute façon pour la version française du jeu.
Tous les commentaires (27)
mais quid des versions PS3/XB360 ?
Bon sinon cette été je vais le caser ce titre j'aime beaucoup le design et être obliger de fouiller le moindre recoin ça m’intéresse.Souvent dans les jeux d'infiltration il suffit de trouver le bon chemin et basta alors que là on est obliger de prendre des risques en plus si on veut être un vrai Arsène Lupin.
Je dis pas que ça fait lampe torche non plus mais ça se voit et quand je joue j'aime pas avoir ça dans les paluches,je t'ai dit même la petite loupiote de la manette 360 me dérange quand je joue dans le noir alors une barre comme celle là ça doit être encore pire.
Un jour peut-être, en solde à 20€. Et encore… je n'ai plus beaucoup de temps à consacrer aux jeux vidéo. Autant se focaliser sur les bons titres, peu importe son prix.