Il y a un peu moins d'une semaine, Gamersyde était convié au fanday Tom Clancy's EndWar à Paris, non loin de la tour Eiffel, celle là même qui explose de mille feux sur l’affiche du jeu. Une bonne partie de l’équipe étant déjà à Tokyo pour le TGS avec tout l’équipement vidéo et les autres trop occupés pour daigner m’accompagner, je me suis retrouvé seul pour représenter le site dans un petit tournoi en un contre un organisé pour l’occasion. Les détails à l’intérieur pour ceux que la lecture n’effraie pas.
Tout d’abord, il n’est peut-être pas inutile de rappeler quelques petites choses à ceux qui auraient zappé les informations concernant
Tom Clancy's EndWar. Le genre RTS (STR pour les anglophobes) n’est pas très en vogue sur nos consoles, la faute à des contrôles peu intuitifs et des interfaces compliquées à gérer à la manette.
Ubisoft va tenter une percée en espérant convaincre un maximum de joueurs grâce à un système de reconnaissance vocale performant. Tom Clancy oblige, on a affaire à un univers géopolitique crédible et très (trop ?) sérieux : dans un futur proche (en 2020) l’humanité se retrouve à l’aube d’une troisième guerre mondiale tournant autour des ressources énergétiques. Pour de plus amples détails je vous invite à faire un tour sur le
site officiel du jeu. Petit détail en passant pour montrer l’effort de cohérence entre les différents jeux estampillés Clancy, les fans de Ghost Recon seront contents de retrouver Scott Mitchell promu général depuis ses dernières aventures au Mexique.
Commençons par quelques mots sur le mode solo du jeu. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour m’y essayer parce que ce rendez-vous avait surtout pour but de nous présenter l’un des modes multi mais j’ai malgré tout deux ou trois petits trucs à vous raconter. La campagne sera divisée en deux parties bien distinctes : la première sera une sorte de long tutorial où l’on ne sera pas amené à choisir une faction spécifique. Le but de cette première partie est très clairement d’apprendre le b.-a.-ba du jeu et elle devrait offrir environ 4 à 5 heures de gameplay. La deuxième campagne proposera elle une expérience moins scriptée avec beaucoup plus de liberté donnée au joueur et devrait, elle, durer entre 5 et 7 heures.
Dans
EndWar, on nous donne le commandement d’un certain nombre d’unités (jusqu’à douze simultanément): drones de reconnaissance, infanterie (légère ou lourde), blindés (légers ou lourds), artillerie (légère ou… je vous le donne en mille, lourde) et unités aériennes (oubliez les unités maritimes par contre). Au fur et à mesure de la progression dans une mission, on peut appeler des renforts qui seront bien utiles quand les choses commenceront à chauffer sur le champ de bataille.
Toutes les commandes du jeu sont réalisables à la manette mais le grand intérêt du titre d’Ubisoft est de proposer un système de reconnaissance vocale pour diriger ses troupes sur le terrain. Après une phase de calibrage et de semi tutorial, force est de constater que ça fonctionne bien, même s’il est vrai qu’il y a parfois eu quelques ratés (à peut-être mettre sur le compte des autres journalistes présents au fanday et qui beuglaient tous dans leur micro autour de moi). Globalement c’est tout de même très agréable, voire même surprenant quand une commande plus bafouillée qu’autre chose parvient tout de même à être interprétée correctement. Le fonctionnement est simple puisqu’il suffit d’appuyer sur la gâchette droite et de donner ses ordres. Un menu déroulant s’affiche au fur et mesure pour nous permettre de lire les différents choix proposés et c’est bien pratique quand on ne connaît pas encore toutes les commandes par cœur. On commence donc par nommer l’unité concernée, lui donner une action à effectuer (se déplacer, sécuriser un bâtiment, attaquer etc) et enfin le lieu ou la cible à atteindre.
Pour vous expliquer un peu le déroulement d’une partie je vais tout simplement vous parler de la partie multi de
EndWar puisque la journée a été bien trop courte pour plonger dans le mode solo sérieusement. Le mode sur lequel nous nous sommes affrontés s’appelait Escarmouche mais j’y reviendrai après avoir un peu évoqué le mode le plus ambitieux, celui qui devrait proposer les moments les plus forts des joutes en ligne.
Il s’agit du mode Théâtre de la Guerre qu’Ubisoft présente comme une sorte de MMORTS, rien que ça. Chaque joueur choisira une faction parmi les trois disponibles dans le jeu (la Joint Strike Force américaine, les Spetsnaz russes ou le Corps des Enforcers européen) et devra se battre pour elle contre des milliers d’autres joueurs, le tout dans un univers persistant. Il y aura environ 40 maps disponibles dont Londres, Tokyo, Moscou ou Paris par exemple et la partie prendra fin lorsque l’une des factions sera déclarée vainqueur (et accessoirement maître du monde, de l’univers intersidéral et même des USA). Impossible de changer de faction en cours de partie ou même d’intégrer une partie déjà commencée mais la raison est toute simple: au début de chaque partie, tout le monde commence avec un niveau d’expérience de base et en accumule petit à petit au fur et à mesure des combats.
À noter d’ailleurs que grâce à cette expérience vous pourrez upgrader et customiser vos unités et sachant qu’on nous promet une centaine de customisations différentes, les possibilités semblent très étendues. Ce système d’expérience et de customisation des unités donne aussi au jeu son côté tactique puisqu’il sera plus judicieux de garder ses unités précieusement et de ne pas les envoyer à l’abattoir sans réfléchir en faisant des assauts à la Rambo (Six ?). Univers persistant oblige, figurez vous qu’un partie peut potentiellement durer entre 1 à 3 mois selon la façon dont les gens jouent. Bref, la guerre continue sans vous, que vous alliez faire un tour aux toilettes ou bien récupérer le sommeil qui vous manque après trop d’heures passées à jouer. Dernier point important, on nous a dit que l’on ne pourrait jouer qu’entre francophones.
Passons au mode Escarmouche qui, comme tous les autres modes, sera jouable en coopération jusqu’à 4 joueurs en ligne. Chaque faction commence dans une zone de la map et le but est de capturer une majorité de points de contrôle pour prendre l’ascendant sur l’autre. Les parties durent entre 10 et 30 minutes selon le nombre de fois où la situation est renversée, tout dépend encore une fois de la maitrise des joueurs. Il faut donc sécuriser les bâtiments à l’aide des unités d’infanterie, ce qui débloquera d’autres unités ainsi que des attaques spéciales comme des attaques aériennes ou des attaques électroniques (chacune vous coûtant des points de commandement), tout en protégeant ses positions des assauts de l’adversaire qui ne manquera pas d’essayer de vous voler vos précieux points de contrôle.
Lorsque l’une des factions prend l’avantage, le jeu passe en mode Defcon et un chronomètre de 5 minutes se déclenche (celui de la victoire ou de la défaite c’est selon). Pendant cette phase, celui qui est en position défavorable se voit donner des attaques spéciales (des armes de destruction massive) pour tenter de renverser la tendance. Inutile de dire que cela met un bon coup de pression et que, dans ces moments là, il faut tout son calme pour ne pas se perdre dans les commandes et les stratégies à appliquer.
Votre humble serviteur n’aura guère (guerre ?) brillé pendant cette journée de tournoi mais j’ai malgré tout tenu jusqu’en demi-finale. Ma première bataille fut quand même assez chaotique puisqu’après un certain nombre de renversements de situation, des affrontements très violents entre unités adverses (bourrinage quand tu nous tiens…), je me suis retrouvé avec pour seule unité mon unité de reconnaissance à faible puissance de feu. J’avais à ce moment heureusement plus de points de contrôle que mon adversaire qui, lui, n’avait plus d’infanterie pour sécuriser de nouveaux bâtiments. Il était par contre armé jusqu’aux dents avec, hélicos, tanks et autres joyeusetés et c’est sans doute par miracle qu’il n’est pas parvenu à retrouver mon mini blindé caché à l’autre bout de la carte pour l’anéantir et remporter la partie. Je pense qu’il ne possédait pas de véhicule de reconnaissance et n’avait donc pas accès à la (bien pratique) carte tactique. On va dire que je l’avais en fait finement joué dès le départ… Ou pas.
Techniquement, le jeu tourne à l’Unreal Engine 3, comme la série des Rainbow 6 Vegas même si on ne le remarque pas forcément au premier abord. Ne vous attendez pas au jeu le plus beau de cette fin d’année mais, pour un jeu du genre, je trouve que c’est vraiment bon. Les soldats et les véhicules sont bien sûr à l’échelle (ce qui n’est pas toujours le cas dans les RTS), le décor est destructible et porte les traces de vos excès de bombardements, les effets de lumière et de fumée sont bien foutus. Non franchement, c’est du bon boulot, surtout en ville où on peut d’autant plus se rendre compte des efforts de modélisation réalisés par l’équipe d’
Ubi Shanghai.
Maintenant, que vaut
EndWar d’un point de vue ludique ? Difficile de répondre catégoriquement puisque la journée est passée très vite mais j’avoue que, malgré mon extrême réticence au genre, je me suis vite pris au jeu et que je me suis bien amusé. La prise en main est assez rapide bien qu’il faille à mon avis un peu de pratique avant de comprendre toutes les subtilités du jeu (et surtout prendre les bons réflexes tactiques pour ne pas se faire gentiment ridiculiser par cette "bande de bâtards" comme s’exclament parfois nos hommes). Reste à savoir si les gros férus de RTS ne trouveront pas le jeu trop simplifié par rapport aux titres qui sortent sur PC. Parmi les personnes présentes, il y avait quand même quelques connaisseurs et à priori tout le monde a apprécié l’expérience et est parti satisfait de sa journée. Il n’y a plus qu’à être patient pour voir ce que le jeu final va donner et surtout, pour vérifier comment va tourner le jeu en ligne. Après tout, ce dernier est très prometteur sur le papier pour les nombreux fans du Matthew Broderick des années 80 que nous sommes tous un peu.
Le jeu sortant le 6 novembre prochain (sur Xbox 360, Playstation 3, DS et PSP – du tour par tour pour les portables), nous serons de toute façon fixés assez vite. Les possesseurs de PS3 n’ayant pas de micro-casque seront entre autre heureux d’apprendre qu’un pack avec le jeu et l’oreillette Bluetooth officielle Sony sera proposé à la sortie. En attendant, la démo doit débarquer sur le Xbox Live d’ici peu (pour ceux qui n’auraient pas déjà eu accès aux codes VIP distribués un peu partout en boutique) et proposera une (mini) mission du mode solo et le mode escarmouche (en ligne ou contre l’IA) sur une map. Bref, si vous voulez vous faire une idée, on n’est après tout jamais mieux servi que par soi-même.
Merci entre autres à Louis Gambini et à Jérôme Lambert pour leur accueil.
Tous les commentaires (20)
Ca va être dur de se faire une place à cette période de l'année, mais il a l'avantage d'être sur un créneau sans concurrence !
(Avec ce que ça implique en bien, mais surtout en pas bien donc)
ps: alors Drift', tu as réussi à dévergonder quelqu'un pour venir avec toi ?! :p
Chronyx: Merci de ne pas m'avoir laissé la place du plus mauvais. :D
Eloniss: ben comme je l'écris "on ne pourra jouer qu'entre francophones" ça veut bien dire ce que ça veut dire, même en suisse non ? ;p
Mes revenons en à EndWar, que j'attend avec impatience, pour le fait de pouvoir diriger le jeux à la voix, même si je me demande comment sa va donner dans des parties en multi, <<dur de suivre les conversations de nos amis en donnant der ordres en même temps,>> mes plus serieusement j'attend vraiment ce jeux, même si par le passé les essai de commande vocal das les jeux n'avait pas étais trés bon, la ces autre chose d'aprés les dire des différent journaliste.
Je pense par contre le prendre sur Xbox360, car la version PS3 me faire peur du fait que personne n'a le même micro sur la PS3 donc la même qualité, le calibrage risque d'être laborieux, même si il es dit qu'un pack sortira avec une oreillette, sa oblige à racheter une oreillette pour ceux qui en possède une...
Reste plus qu'à attendre la démo…
Je vient d'envoyer le mail avec mon code d'enregistrement pour la démo donc, et même si l'enregistrement et "normalement" terminé, ils précise sur le site que l'ont peut encore y avoir accès en envoyant le code par mail...
A la base le jeux ne m'intéressait pas spécialement... Mais bon, une petite démo, ca ne se refuse pas
Merci pour ce beau compte rendu!
Ma grosse attende pour le moment sur ce style de jeu reste le World in Conflict qui devrait arriver début d’année mais qui hélas est bien invisible pour le moment
Enfin vais malgré tout tester la démo ca me ferra peut être changer d’avis
Mais je comprends pas le choix de ne pouvoir jouer que entre francophones :/ non pas que j’aime jouer avec des US mais ca va limiter le nombre de partie jouable à toutes les heures du jour et de la nuit
De plus y a beaucoup de jeu ou je suis parfois le seul francophone dans la partie et cela ne m’empêche pas de m’amusé même si hélas je suis une quiche en anglais