Capcom un petit éditeur ? Ha ha ha !

Je suis d'accord pour Clover, sa fermeture est injuste, et je ne comprends toujours pas pourquoi Capcom a agit de la sorte (sûrement une histoire de rentabilité). Toujours est-il que ce Super Smash Bros Brawl est peut-être le seul prochain bon jeu de Nintendo - en tout cas orienté hardcore-gamer et non casual, Sakurai ayant refusé d'appliquer la nouvelle politique de Nintendo (lire Iwata demande) - je trouve ça sympatique de nous abreuver d'informations en tous genre, surtout que ce jeu est d'une richesse...

Par contre tout comme Damascus je trouve honteux ce décalage entre la sortie française et la sortie japonaise vu le faible boulot de localisation. Nintendo continue de se foutre de la gueule des européens...

Tout d'abord le jeu est un peu plus subtile qu'il n'y paraît. Quelques heures de pratique permettront d'en rendre compte (mais je conçois que le jeu est perçu comme accessible pour un amusement bourrin immédiat). Quand je parle d'orientation Hardcore ça signifie - contrairement à ce que pense Musimon - quelque chose. Pour clarifier mes propos il convient de définir à mon sens (et Sakurai pense à peu près pareil) ce qu'est un casual et un hardcore. Le casual c'est le joueur qui débute dans le jeu-vidéo, qui ne connaît pas les mécanismes et les fonctionnements vidéo-ludiques. Vas parler gameplay à quelqu'un qui touche pour la première fois un jeu. Un casual n'a pas les mêmes sources de satisfaction qu'un joueur dit "hardcore" (et je classifierais de hardcore un joueur expérimenté, possédant des connaissances sur le jeu-vidéo et ses codes) il a tendance à rester à la surface d'un jeu, a ne pas prendre en compte les subtils éléments de gamedesign, de direction artistique, de level-design, et de gameplay. Le hardcore si. Un jeu orienté casual, donc, est un jeu qui n'est pas approfondi, c'est un jeu qui se destine à un large panel de néophytes et qui reste donc à mon sens très limité (exemples : Battlefield Heroes, Wii Play)

Sakurai a avoué à demi-mots qu'on lui avait suggérer quelques contraintes pour plaire à un large public étant moins habitué aux jeu-vidéo, ce public qui ne gratterait pas un jeu, qui chercherait la satisfaction immédiate. Il a refusé et à préférer ce concentrer sur un jeu qui requiert quelques heures de pratique, sur un gameplay précis (Nintendo lui avait demandé de simplifier le tout en imposant une jouabilité wii-mote ou trois gestes = trois actions en gros) et qui verrait les joueurs expérimentés triompher (parce qu'évidemment il reste tout de même accessible et on peut s'amuser immédiatement, mais il y'a une importante marge de progression dans ce jeu).

Après tout Sakurai aurait pu baisser la difficulté du jeu, inclure la possibilité de se battre avec ses miis, baisser les possibilités de gameplay au profit d'une jouabilité je-bouge-ma-wiimote-n'importe-comment-je-fais-des-dégats, avec un contenu limité, on aurait eu un jeu orienté casual, et à mon sens bien moins interessant.

Et je pense que la différenciation casual/hardcore n'appartient pas qu'au jeu-vidéo. On peut l'appliquer au cinéma. Un type qui va voir un film de temps en temps et un cinéphile par exemple. L'un sera apte à distingué les codes du 7ème art et à les critiquer, l'autre ne regardera le film que pour passer un moment agréable. Ils ont des attentes différentes, m'voyez ?