Gamersyde Preview : Far Cry 4

• Driftwood
• Mardi 14 octobre 2014 | 18:00
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GSY Preview PC PS4 Xbox One Xbox 360 PS3

Ubisoft est décidément très actif en ce moment, puisque nous avons récemment été conviés à une session preview de Far Cry 4 dans un bar branché de la capitale. Quatre heures de jeu sur PS4 pendant lesquelles nous avons eu le champ totalement libre pour découvrir le monde de Kyrat en solo et en coopération, l'éditeur nous ayant même laissé immortaliser cela avec un boîtier de capture installé sur chaque machine pour l'occasion. La qualité est évidemment loin d'atteindre la nôtre, la compression étant très forte sur ces extraits, mais l'initiative est à saluer car nous pouvons vous proposer des vidéos de gameplay de notre session, chose très rare dans le milieu. Pour le compte rendu de nos impressions et la découverte du jeu en mouvement, il ne vous reste plus qu'à nous suivre jusqu'en Himalaya.
MAJ : Ajout d'un nouveau trailer officiel.

Vous l'avez peut-être déjà oublié, mais la série Far Cry tient une place toute particulière dans l'histoire de Gamersyde, puisque c'est par elle que le site a été amené à prendre un virage rédactionnel assez marqué. Petit retour en arrière il y a six ans de cela. Alors que l'ami Snoopers part voguer vers de nouvelles aventures, le vénéré (et vénère) BlimBlim se trouve fort démuni pour couvrir ce qui s’avérera être le dernier salon de Leipzig, en ex-Allemagne de l'Est. Le choix étant pour ainsi dire très restreint, notre tyran préféré se tourne alors vers deux modérateurs inexpérimentés mais disponibles : Lunik et moi-même. Ni une ni deux, nous voilà en route vers le bout du monde pour découvrir l'envers du décor, les portes des fameuses présentations behind closed doors s'ouvrant à nous pour la première fois. Seul problème, impossible de succéder à Snoopers et Pipomantis pour vous présenter nos impressions sur les jeux dévoilés. Seule solution, faire entrer Gamersyde de plein fouet dans l'ère du contenu rédactionnel écrit et vous faire vivre nos impressions au travers de nos simples mots. Premier article un peu longuet à voir le jour, notre aperçu de Far Cry 2, alors très prometteur sur de nombreux plans (le jeu, pas l'article). Une déception et une bonne surprise plus tard, nous voici donc en mesure de vous parler du quatrième opus.

Zinzin au Tibet

Si nous n'avons pu découvrir les prémices de l'aventure (les développeurs avaient choisi de les passer afin de nous épargner l'habituelle phase de tutoriel de départ), tout ce que nous avons pu voir de Far Cry 4 se situait bien au début de l'aventure. Peu de choses à vous dire sur le scénario, qui se dévoile toujours au travers de cinématiques montrant le point de vue du héros, les enjeux étant restés assez vagues dans ce que nous avons pu entrevoir de l'histoire principale. Le jeune héros, venu à Kyrat pour répandre les cendres de sa défunte mère, se retrouve entraîné dans un combat révolutionnaire contre le dictateur fou en place. Bien que différent du scénario du précédent volet, on retrouve cependant un fort lien de parenté, avec ce protagoniste dont le rôle va gagner en ampleur au fil des heures, et dont la vie va prendre un brusque tournant à mesure que l'expérience va faire de lui une vraie machine de guerre. Un chemin qui va se faire dans la violence bien sûr, les victoires donnant accès à de précieux points d'expérience qui vont vous permettre d'accéder à de nombreuses capacités (voir vidéo Action ci-dessous). Crevons l'abcès tout de suite, la structure même de Far Cry 4 reprend quasiment en tous points celle de l'épisode précédent. Ce n'est pas une surprise en soi dans la mesure où les changements (nécessaires) opérés depuis Far Cry 2 avaient déjà prouvé que la formule était parvenue au bon équilibre. Les grincheux en profiteront pour se plaindre du manque de renouveau, ce à quoi nous leur rétorquerons qu'il n'est pas toujours simple d'effectuer des changements en profondeur et de tout remettre en question en l'espace de deux ans.

Les activités annexes sont donc nombreuses, à défaut d'être toutes très originales. On retrouve donc la chasse et la cueillette, nécessaires pour améliorer son équipement où gagner quelques pièces bien utiles pour acquérir de nouvelles armes. Vous pourrez également venir en aide à la population locale en réparant la voiture d'un couple tombé en panne par exemple, ou en approvisionnant ceux qui en ont le plus besoin en matériel ou en ressources. De manière très classique, la carte dévoile moult missions annexes que l'on est libre de suivre à sa guise, en marge de la quête principale, mais avant de savoir tout ce qu'une zone peut vous offrir, il faudra au préalable pirater la tour de communication la plus proche. Un grand classique dans les jeux Ubisoft, puisque l'on retrouve cette mécanique dans tous les jeux de l'éditeur (même dans le futur The Crew). Comme dans Far Cry 3, l'ascension est l'affaire d'une poignée de minutes d'observation et d'acrobaties, avec quelques variations d'une tour à l'autre pour offrir un peu de variété. Ces séquences ne sont pas désagréables, mais on vous avoue que l'on aurait souhaité voir le concept un peu évoluer, l'activité souffrant déjà d'une certaine redondance dans l'opus précédent. La carte de Kyrat est également remplie de zones secrètes qui sont cependant marquées d'un point d'interrogation : grottes, temples cachés, épaves, ces endroits sont surtout l'occasion de faire le plein de matériel (ou d'objets à collectionner, passage obligé de tout jeu en monde ouvert aujourd'hui). Nous n'en avons vu que quelques unes, aussi nous est-il difficile de porter un jugement global, mais on espère des découvertes plus surprenantes et mémorables dans la version finale.

Yack Hari Warrior

Les habitués de la série ne seront pas non plus étonnés de voir le retour des avant-postes et autres camps que l'on doit investir pour reprendre une zone aux mains de l'ennemi (mais attention car cela fonctionne aussi dans l'autre sens). La multitude d'approches possibles, point fort de Far Cry 3, reste évidemment à l'ordre du jour, avec la même importance de l'inattendu quand la faune vient perturber vos plans, ou au contraire, se charge de vous faciliter la tâche. L'infiltration n'a en rien perdu de son attrait, celle-ci gagnant vite en spectaculaire à mesure que l'on débloque certaines aptitudes (tuer un adversaire en lui sautant dessus par exemple) et l'arc que nous avions en notre possession en ce début d'aventure est tout aussi jubilatoire à utiliser que par le passé. La désactivation des alarmes est toujours aussi primordiale pour éviter l'arrivée impromptue de renforts dans le cas où vous seriez découvert par l'ennemi. Ce n'est pas une surprise, mais le passage d'un type de gameplay à un autre (de l'infiltration vers l'action) se fait le plus naturellement du monde, permettant au jeu de conserver ses deux visages, sans jamais que l'un ne soit préférable à l'autre. Tout juste faudra-t-il peut-être éviter de se lancer à l'assaut des forteresses les mieux gardées seul. D'où l'intérêt de faire monter ses points de karma en aidant la guérilla locale de manière à pouvoir recruter (et améliorer) des hommes de main qui pourront vous épauler à l'envi. Autre option, faire appel à un ami de chair et d'os et opter pour une sympathique partie en coopération. Les affrontements ont aussi su garder tout leur sel, avec le danger du feu qui se propage, mais l'IA montrait toutefois encore quelques signes de faiblesse en certaines occasions.

De ce que nous avons pu voir, le déroulement de l'histoire principale se veut assez varié, avec des situations qui semblent éviter de nous resservir encore et toujours le même type de séquences. Reste à voir ce qu'il en est sur le plus long terme, mais nos quelques missions, bien que toutes forcément axées autour de l'infiltration ou de l'action frénétique, ne reposaient pas forcément toutes sur les mêmes enjeux. On devra par exemple défendre un monastère coûte que coûte, puis partir à la recherche de documents importants pour la résistance, avant d'investir une usine à thé locale par la suite. La diversité des lieux traversés participe elle aussi à cette impression de ne pas toujours faire la même chose, même si au final Far Cry 4 ne bouleversera ni le genre, ni la série. Le passage que nous avons pu jouer dans les hauteurs de l'Himalaya (auquel on accédait via un sherpa – et un écran de chargement...) nous a également donné l'occasion d'explorer une zone à visibilité réduite (avec nécessité de trouver de l'oxygène régulièrement) à la recherche de ce que l'on suppose alors être des armes pour le Golden Path (les résistants locaux). Les patrouilles ennemies étant légion, la neige virevoltant offrait un camouflage appréciable pour les éviter ou les prendre par surprise. Attention cependant car les soldats sont souvent munis d'un pistolet de détresse qu'ils s'empressent d'utiliser à la moindre alerte pour appeler des renforts. Enfin, parlons du choix qui vous sera parfois laissé lorsque Sabal et Amita ne s'entendront pas sur la marche à suivre et qu'ils vous proposeront deux missions aux objectifs bien distincts.

Kyrat des Caraïbes

Les souvenirs sont parfois trompeurs. Voyez nous par exemple, après quelques minutes de jeu sur cette version preview de Far Cry 4 (datant de mi-septembre dernier), nous étions persuadés que la version PC du précédent volet était tout aussi réussie graphiquement. Le fossé avec ce que la Xbox 360 et la Playstation 3 avaient pu faire sur Far Cry 3 était évident, mais il nous semblait que l'écart avec le PC était assez ténu. Grossière erreur ! Après avoir relancé cet épisode et poussé toutes les options graphiques à leur maximum, il nous a bien fallu nous rendre à l'évidence, le troisième volet a clairement pris un coup de vieux. Une simple comparaison sur le travail effectué sur la lumière, troublante de réalisme dans Far Cry 4, montre à quel point les deux titres n'ont plus grand chose de commun. Très plat dans Far Cry 3, l'éclairage donne à ses paysages un rendu très cartoon qui les rend presque faux. Il y a deux ans, le jeu d'Ubisoft était sans doute parmi ce qui se faisait de mieux dans le genre, aujourd'hui, le poids du temps pèse sur ses épaules comme autant de preuves que la technologie et nos attentes ont évolué. Même les parois rocailleuses de Far Cry 4 sont plus détaillées, de même que la végétation, plus fournie encore qu'à l'époque. Il reste bien quelques textures de sol ou de roche décevantes, mais c'était après tout déjà le cas sur les plus gros PC faisant tourner Far Cry 3. On vous invite donc à faire la comparaison vous-même avec les vidéos de gameplay de Miguel d'il y a deux ans. Malgré l'importante compression des extraits accompagnant cet article, le constat est sans appel, Far Cry 4 est bien plus beau que son prédécesseur.

Cela ne veut pas pour autant dire que le travail des développeurs sur la partie technique est irréprochable pour autant. Les petites étendues d'eau que nous avons pu arpenter nous ont par exemple quelque peu déçus par rapport à ce que l'on peut voir dans d'autres titres en monde ouvert. De même, les animations des PNJ (amis comme ennemis) ou des animaux semblent parfois un peu trop saccadées et vieillottes par rapport au reste du jeu. Il est vrai que l'obligation d'opter pour un frame rate à 30 images par seconde sur consoles next gen accentue peut-être cette impression, mais nous pensons malgré tout que c'est un domaine sur lequel il faudrait porter plus d'attention à l'avenir. On se souvient des premiers émois ressentis sur la génération précédente en découvrant les animations troublantes de réalisme des soldats de Ghost Recon Advanced Warfighter. On aimerait beaucoup que les consoles actuelles nous gâtent aussi à ce niveau. Et puisque nous avons abordé l'épineux sujet du frame rate, précisons que même si la perte de confort est bien réelle en comparaison des sensations éprouvées dans Far Cry 3 PC, la version présentée était déjà suffisamment stable pour être très agréable à jouer. Nous avons bien aperçu quelques menus ralentissements de temps en temps, mais rien de comparable à ce que les joueurs Xbox 360 et PS3 ont pu subir il y a deux ans. Point de risques de migraine carabinée en jouant à Far Cry 4 donc, une bien mauvaise nouvelle pour nos amis pharmaciens, une bonne pour nous autres joueurs. Enfin, monde ouvert oblige, on ne pourra échapper à un pop-up plus ou moins visible des arbres (et de leur feuillage) lors des déplacement à bord de véhicules.

Doté de graphismes détaillés et riches en détails dans les phases in-game, Far Cry 4 fait également preuve d'un grand soin lors des cinématiques qui agrémentent l'avancée dans le mode solo. Les personnages sont finement modélisés, les textures affinées des visages permettant d'afficher des détails qui rendent vos interlocuteurs encore plus réalistes que par le passé. Pour ne rien gâcher, la synchronisation labiale parfaite en anglais ajoute grandement à l'immersion, le jeu parfaitement juste des acteurs faisant le reste pour rendre ces séquences intéressantes. Il faut dire que l'écriture semble une fois de plus de très bon niveau, avec des protagonistes à la personnalité bien marquée qu'il nous tarde de connaître un peu plus une fois la version finale entre nos mains. Dernier point sur lequel nous voulions nous attarder, le gameplay relatif aux véhicules a subi quelques changements pour s'adapter à la possibilité nouvelle de tirer tout en conduisant. Alors qu'auparavant, les deux gâchettes servaient logiquement à accélérer et freiner, seul le stick gauche est assigné au contrôle des nombreux engins disponibles. Cela demande un léger temps d'adaptation, mais de ce qu'il nous a été donné de voir, la conduite est désormais plus agréable, en quad notamment, car plus glissante et amusante. L'évolution n'est pas extraordinaire, mais elle est néanmoins présente. Petit coup de cœur pour l'hélicoptère de poche qui donne l'occasion de découvrir les beaux panoramas de Kyrat d'un point de vue assez exceptionnel.

Impressions

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Avant-poste

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Action

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Secrets et tours

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Infiltration

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Choix

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Environnements

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Vie sauvage

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Cinématiques

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Véhicules

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Coop

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Survive Kyrat

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